Enseignement
supérieur : les places manquent partout
28 Juillet 2021
Le 17 juillet, environ 66 000
bacheliers, soit près de 10 % du total, étaient sans proposition d’affectation
pour la rentrée, sans compter tous ceux qui ne seront pas satisfaits de
l’orientation attribuée. Les plus touchés sont les jeunes des milieux
populaires, comme ceux qui ont passé un bac professionnel.
Et il n’y a pas que les
bacheliers de cette année qui manquent de places. Le 2 juillet, 2 000
étudiants en master ont adressé une pétition à la ministre de l’Enseignement
supérieur, Frédérique Vidal, pour protester contre le manque de places dans les
universités. Certains étudiants ont postulé pour des dizaines de masters sans
arriver à trouver où continuer leurs études. Les responsables d’une filière ont
par exemple déclaré avoir reçu 170 demandes, pour 25 places. Les étudiants sont
placés sur liste d’attente, ce qui leur interdit tout recours, puisqu’ils ne
sont pas officiellement refusés.
La ministre a créé en urgence
trois à quatre mille places supplémentaires, seulement pour les masters les
plus demandés, et une nouvelle plateforme numérique pour mieux affecter les
étudiants.
Même dans les Institut de
formation aux soins infirmiers (IFSI), une des formations les plus demandées
sur Parcoursup, le gouvernement ne propose que mille places supplémentaires. Le
pays comptant plus de 1 300 établissements publics de santé, cela fera,
dans trois ans, moins d’une infirmière supplémentaire par hôpital. Des
bacheliers qui voulaient faire cette formation n’ont pas été acceptés, alors
que les besoins en personnel soignant sont encore plus criants depuis
l’épidémie.
D’une façon plus générale, selon
l’intersyndicale de l’enseignement supérieur, il faudrait construire trois
universités et embaucher plus de 9 000 enseignants pour répondre aux
demandes. Mais le gouvernement consacre ses milliards au grand patronat et aux actionnaires
des grands groupes capitalistes. Loin de vouloir mettre fin à la pénurie, il la
gère.
Charles
Legoda (Lutte ouvrière n°2765)
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12 septembre, lors du Forum des associations, nous nous retrouverons sur les
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publique-débat de Lutte ouvrière : crise de la société et perspectives
pour le « camp des travailleurs »
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