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lundi 18 mai 2020

Tourisme : au secours des petits ? Surtout sauver les gros


A Accor et consorts, le futur gros lot



Le gouvernement a décidé d’un plan d’aide au secteur du tourisme de 18 milliards d’euros, qualifié par les médias de « plan Marshall » et qui consistera en une prolongation du chômage partiel jusqu’en septembre, en un report des cotisations sociales, en un fonds d’aides et de prêts garantis par l’État.
         Dans ce secteur, des milliers de petits restaurateurs, hôteliers ou gérants de camping ont vu leurs revenus disparaître totalement avec le confinement et on peut tout à fait comprendre leur désarroi, sans parler de celui de leurs employés. Mais ces aides iront aussi à des entreprises qui, elles, nont rien de petites. Par exemple, combien le groupe Accor (hôtels Mercure, Ibis, Novotel entre autres) touchera daides publiques pour sauver les profits de ses actionnaires ?
L’État, en bon serviteur des capitalistes, utilise une fois encore la situation dramatique des petits patrons, pour arroser les gros et ce nouveau « plan Marshall » ne dérogera pas à la règle.

lundi 28 octobre 2019

Paris Deauville en continu à vélo… à part la portion d'Argenteuil ?


Mais pourquoi donc Argenteuil un maillon faible ?



Le journal Le Parisien a évoqué hier dans un article substantiel le projet « La Seine à Vélo » qui, selon ses promoteurs dont le conseil départemental du Val d’Oise, permettrait, grâce à un parcours apparemment de berge de Seine, de rejoindre, par 430 kilomètres, Paris à Deauville. C’est effectivement une excellente perspective à un moment où le tourisme à vélo se développe paraît-il. Oui bien sûr…
         Mais sur ce parcours, il y aura une portion neutralisée, la rupture de continuité de l’utilisation des berges de la Seine à Argenteuil.
En vue des prochaines élections municipales, les prétendants annoncent déjà que « la reconquête des berges de la Seine » s’inscrit bien dans leurs priorités. De la part de l’ancien maire responsable de la fermeture de l’ex-chemin de halage à hauteur du port à sables, et de lui-même et de son successeur dans le cadre de leur projet partagé « Cap Héloïse », cela fait sourire.
         Ah la « reconquête des berges » ! Triant des archives, j’ai retrouvé un tract d’un conseiller général d’Argenteuil d’alors : « Le Conseil Général vient de décider de repousser la réhabilitation des Berges de Seine. Il revient ainsi sur ses engagements de mettre en œuvre ce projet de 1996 à 1998 pour lequel il avait également donné son accord dès 1993.
         Les berges de Seine devraient être ainsi rehaussées et le chemin de halage réaménagé en espace de promenade, de plein air et de pêche… »
Ce tract est daté d’avril 1996… Comme quoi, les choses n’ont guère changé depuis. Et ça continue. DM


lundi 14 août 2017

Croisières de masse. Des aspects bien discutables. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Croisières de masse : pas que beau 

Périodiquement, lors de leur lancement, les médias ne tarissent pas d’éloges sur les mérites des paquebots géants qui embarquent plusieurs milliers de passagers.
Il est vrai que ces bâtiments hors normes offrent à tout un public, à un prix accessible, du moins dans les pays les mieux nantis, des séjours dont il n’aurait pas osé rêver il y a vingt ou trente ans. Et cela dans un décor et avec des prestations à l’image de ce monde de riches, dont le clinquant s’ajoute au dépaysement proposé. « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère du tourisme de masse », vantent les organisateurs de ces croisières, qui se réjouissent de leur succès, et surtout de la rentabilité de leurs gigantesques investissements dans ces monstres des mers.
Mais derrière ce qui peut constituer une évasion pour certains, l’opportunité de s’offrir un rêve même fugace à la portée de leur bourse, c’est pour d’autres un véritable cauchemar.
C’est ce que montrent les reportages : des foules de touristes envahissent Barcelone ou Majorque en Espagne, Dubrovnik en Croatie, ou Venise. L’afflux de ces touristes peut apparaître comme une aubaine – et elle l’est pour une petite minorité de commerçants, liés bien souvent à des sociétés internationales – mais c’est devenu une calamité pour la majorité de la population locale. Pas seulement parce que cette présence massive perturbe la circulation ; mais parce qu’elle a une incidence immédiate et sensible sur les prix des denrées de consommation courante, sur le prix du logement, pour ne pas parler des nuisances sonores, environnementales, etc.
Il ne s’agit pas de déplorer les occasions de découverte, de rencontres et d’échanges. Encore que dans ces croisières surpeuplées les découvertes se limitent bien souvent à des boutiques de souvenirs, et les échanges à du change. Mais il s’agit de constater, une fois de plus, que ce qui pourrait constituer un enrichissement humain se transforme en son contraire, quand la priorité est donnée aux impératifs de rentabilité financière des croisiéristes.

                                         Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2558)
 
Il est sûr que ce tourisme-là pose bien des problèmes...