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mardi 19 décembre 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 18 décembre 2023

À Gaza : un terrorisme d’État inséparable de la domination capitaliste

18/12/23


L’armée israélienne a annoncé la mort, vendredi dernier, dans la bande de Gaza, de trois otages israéliens tués par ses propres soldats. Les trois otages étaient apparus dans un secteur d’affrontements intenses, agitant un drapeau blanc et parlant en hébreu. Identifiés quand même comme une menace, ils ont été abattus.

Netanyahou a parlé « d’erreur », « d’accident tragique ». Mais l’armée israélienne n’a pas tué des hommes désarmés brandissant un drapeau blanc par erreur ! Elle les a tués parce qu’elle applique, depuis deux mois, une politique de terreur en tuant indistinctement enfants, femmes, vieillards et miliciens du Hamas.

L’armée israélienne a déjà tué au moins 20 000 personnes dans la bande de Gaza. Seize fois plus que les morts du 7 octobre, et avec tous ceux qui ont disparu dans les décombres, otages compris, c’est sûrement davantage ! Ces bombardements aveugles qui surprennent et tuent des civils dans leurs activités quotidiennes ou dans leur sommeil sont des choix politiques. C’est du terrorisme d’État.

Ce n’est pas le Hamas que l’armée israélienne cherche à terroriser. Le Hamas est un appareil d’État miniature et une mini armée, préparés pour faire face. Depuis le début, Netanyahou sait que le Hamas survivra au déluge de feu, ses principaux dirigeants étant à l’abri depuis longtemps. Et il sait que le Hamas restera un de ses interlocuteurs, comme il l’est déjà dans les négociations actuelles.

Le gouvernement israélien cherche à terroriser la population palestinienne. Il a besoin de la briser pour de longues années, de sorte qu’elle se résigne aux solutions qu’Israël et les grandes puissances choisiront pour elle.

Ce besoin est bien compris de toutes les grandes puissances, à commencer par les États-Unis. Combien de fois ces derniers ont, eux-mêmes, usé de telles méthodes ? Combien y a-t-il eu de Gaza au Vietnam, en Amérique latine, en Irak et en Afghanistan ? Et comment oublier la terreur dans laquelle les États-Unis ont plongé les Japonais en larguant, en 1945, deux bombes atomiques, l’une sur Hiroshima, l’autre sur Nagasaki !

La bourgeoisie américaine a bâti son avance sur le reste du monde grâce aux capitaux qu’elle avait accumulés, mais aussi en utilisant la violence d’État, chaque fois qu’il le fallait pour mettre la main sur des terres, éliminer un concurrent ou mater un peuple récalcitrant. C’est cette politique sans pitié qui l’a rendue maîtresse du monde.

Alors oui, ce que l’on nous présente comme la plus grande démocratie du monde, la démocratie américaine, est responsable du carnage perpétré à Gaza. Biden pourrait retenir le bras armé d’Israël. Les bombardements s’arrêteraient en quelques jours si les États-Unis stoppaient leurs livraisons de munitions à Israël. Loin de cela, ils viennent de s’asseoir sur un vote de l’ONU demandant un cessez-le-feu humanitaire à Gaza, parce qu’ils sont fondamentalement d’accord avec cette politique de terreur.

Le massacre des Palestiniens montre, une fois de plus, que les règles internationales et le respect des droits humains ne sont que du baratin. Ceux qui décident sont les plus puissants, les plus riches, les mieux armés.

La plupart du temps, ils imposent l’exploitation et leur dictature du haut de leurs milliards au travers du marché et de la concurrence. C’est dramatique pour les peuples et l’avenir de la planète qui sont exploités jusqu’à leur épuisement. Mais tant que cela ne provoque pas de révolte, la domination de la grande bourgeoisie peut se cacher derrière une prétendue liberté et démocratie, comme c’est le cas dans la plupart des riches pays impérialistes.

Dès que sa domination est contestée, la devanture démocratique fait place à l’oppression directe et violente de l’appareil d’État réduit à sa plus simple expression : celle d’une bande d’hommes armés.  

Aujourd'hui, les maîtres du monde utilisent les deux méthodes de domination. Aux États-Unis ou en France, où la grande bourgeoisie ne se sent pas menacée par une révolte généralisée, Biden et Macron dirigent au travers du cirque démocratique. Contre les Palestiniens, ils défendent la politique des bombes et des geôles israéliennes.  

Ces deux politiques sont les deux faces d’une même pièce : celle de la domination du système capitaliste, de la grande bourgeoisie et de ses États. Mais aussi féroce soit-elle, cette domination n’est pas plus éternelle que celle des Empereurs ou des Rois.

Tant qu’il existera des exploités et des opprimés, il y aura des révoltés et la possibilité de transformer la société. Les travailleurs ont les moyens de lutter et d’œuvrer pour une société collective guidée par l’intérêt de l’humanité. L’avenir appartient à ceux qui en seront convaincus.

                                                                              Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui lundi 18 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 19.12, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 20 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

 

mardi 5 décembre 2023

Agression mortelle près de la Tour Eiffel. Rester à distance de l’engrenage de la division

 

L’auteur de l’agression odieuse qui a fait un mort et deux blessés est visiblement un déséquilibré. Mais comme il se revendique de l’islamisme radical, cela enclenche de la part de la droite et de l’extrême droite les surenchères habituelles contre le « laxisme » du gouvernement, qui bien sûr s’en défend, et un assaut de démagogie raciste antimusulmane.

         Au travail, dans les ateliers, sur les chantiers, dans les bureaux, toutes les origines et religions se côtoient parmi les travailleurs. Il y a des gens assez fous de Dieu pour devenir des assassins, mais le poison de la division et du racisme dans les rangs de la classe ouvrière est aussi mortel !

 


 

samedi 2 décembre 2023

Gaza : barbarie d’État

Gaza : barbarie d’État

29 Novembre 2023

La trêve de quelques jours négociée entre Israël et le Hamas a permis, pour la première fois depuis le début des bombardements israéliens sur Gaza, l’acheminement d’une aide humanitaire vers le nord du territoire. Elle est absolument dérisoire face à l’horreur subie par sa population depuis sept semaines.

Le nombre de 15 000 victimes est aujourd’hui atteint, selon le ministère de la Santé de Gaza, dont 70 % de femmes et d’enfants. Le New-York Times, qui reprend ces chiffres, titre que le nombre de femmes et d’enfants tués par l’armée d’Israël dépasse déjà celui de ceux tués en Ukraine. Le journal ajoute : « Ce rythme historique […] n’a guère de précédent au 21e siècle, selon des experts pour qui les victimes s’accumulent plus vite à Gaza qu’aux pires moments des campagnes menées sous l’égide des États-Unis en Irak, en Syrie et en Afghanistan, elles-mêmes amplement critiquées par des organisations de défense des droits humains ». Le même journal indique que l’armée israélienne fait usage « d’armes très puissantes dans des environnements urbains denses, avec notamment des bombes de près d’une tonne pouvant raser une tour d’appartements. » Lors des bains de sang qu’ont été les bombardements de Mossoul en Irak ou de Raqqa en Syrie, les généraux américains, pourtant peu suspects d’humanitarisme, jugeaient la bombe aérienne la plus courante, de 200 kg, trop puissante pour être utilisée. Pour trouver un équivalent, il faudrait, selon un ancien analyste du Pentagone cité par le ­Washington Post, « remonter au Vietnam ou à la Deuxième Guerre mondiale. »

40 000 tonnes d’explosifs ont été déversées sur la population palestinienne. La moitié des bâtiments ont été détruits. 1,7 million de personnes ont été déplacées, sur les 2,4 millions d’habitants. Les hôpitaux, quand ils n’ont pas été détruits, sont hors d’état de fonctionner faute d’essence et donc d’électricité.

La destruction de nombreuses infrastructures s’ajoute au blocus, aux coupures d’eau décidées par le gouvernement israélien. La malnutrition, les épidémies se développent et menacent les survivants. Ainsi, alors qu’une consommation quotidienne d’eau, pour se laver, boire et cuisiner, est estimée par l’Organisation mondiale de la santé, au minimum à 50 litres par jour par personne et 100 litres pour un réel confort, elle est à Gaza de trois litres en moyenne depuis le début du conflit.

Près de la moitié des écoles sont en ruine et 625 000 enfants sont déscolarisés. Outre les dizaines de milliers de blessés déjà recensés, les séquelles dont souffrira la population sont aussi inestimables.

Cette hécatombe est infligée à la population palestinienne par le gouvernement israélien avec le soutien politique et militaire de tous les dirigeants impérialistes. Sous prétexte de détruire le Hamas ou de libérer les otages, il s’agit de montrer à ce peuple, et à tous ceux de la région, que ce qui les attend s’ils contestent l’ordre impérialiste peut être un massacre sans pitié.

                                              Christian BERNAC  (Lutte ouvrière n°2887)

 

Samedi 2 décembre

Manifestation

Paris :  Solidarité avec le peuple palestinien

à 14h00

Marche pour le cessez-le-feu permanent à Gaza

14h, place de la République