Affichage des articles dont le libellé est suppression de postes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est suppression de postes. Afficher tous les articles

lundi 20 juillet 2020

Dassault-Argenteuil et autres sites : aides publiques et chantage à l’emploi, une correspondance de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Dassault : aides publiques et chantage à l’emploi

15 Juillet 2020

Éric Trappier, président du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques), a récemment obtenu les 7 milliards d’euros d’aide publique présentée comme devant préserver la filière industrielle et l’emploi chez EADS, Safran, Thales et Dassault-Aviation.
L’aviation commerciale a de son côté récupéré 8 autres milliards. Trappier étant par ailleurs PDG de Dassault-Aviation, nul doute que le groupe ne sera pas oublié dans la distribution.
Sur le site Dassault d’Argenteuil, après que la direction a été contrainte le 13 mars d’arrêter la production suite à une grève des travailleurs, qui refusaient alors de mettre leur santé en danger, l’activité est maintenant repartie. Mais, alors qu’en moyenne l’entreprise regroupait plus de 1 100 salariés, il n’y en a plus actuellement qu’environ 850. La direction n’a pas repris nombre d’intérimaires et prestataires, qui y travaillaient souvent depuis des années. Et maintenant, elle fait courir le bruit qu’il y aurait 150 ajusteurs en trop sur le site, dans le but d’alimenter l’inquiétude, espérant ainsi qu’on la laisse tranquille.
Pour mettre les points sur les «i», Trappier a tenu mardi 7 juillet une réunion centrale du CSEC qui annonçait son plan destiné à faire payer la crise aux travailleurs : rapatriement de tous les travaux effectués en sous-traitance, alors même que les 7 milliards sont présentés entre autres comme un soutien aux entreprises sous-traitantes ! Ce que Dassault sous-traite, c’est donc les licenciements ! Quant aux travailleurs des sites bordelais de Martignas et Mérignac, ainsi que ceux de Biarritz (Anglet), ils seraient mis prochainement en chômage partiel. De plus, la direction générale affirme qu’il y aurait encore entre 350 et 800 travailleurs en trop, la fourchette haute étant destinée à mettre la pression sur le gouvernement afin qu’il avance les commandes de Rafale initialement prévues pour les années futures.
Ces licenciements déguisés des précaires, le chômage partiel pour les uns ainsi que le chantage à l’emploi pour les autres sont une véritable provocation des actionnaires, pour l’essentiel la famille Dassault. C’est d’autant plus révoltant que la seule trésorerie de Dassault-Aviation s’élève à quelque 4,5 milliards d’euros de réserve. Seulement 0,7 % de cette trésorerie suffirait à assurer une paie de quelque 3 000 euros brut sur treize mois à 800 travailleurs pendant une année entière. La santé financière rayonnante du groupe n’a absolument pas dissuadé le gouvernement de servir les Dassault, parasites de longue date dans la captation des aides publiques, sans même faire semblant d’exiger une contrepartie comme le maintien de tous les emplois.
Chantage à l’emploi et aux aides publiques, Dassault n’a aucun complexe à défendre sa fortune coûte que coûte. Alors, pour le maintien de tous les emplois et l’intégralité des salaires, face à ce rapace qui empoche sans vergogne l’argent public pour grossir son trésor de guerre, il va falloir se battre pour le contraindre à puiser dans sa réserve.

                                       Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2711)

mardi 14 juillet 2020

Roissy Aéroport : personne ne doit rester sur le carreau !


Roissy Aéroport : personne ne doit rester sur le carreau ! 

08 Juillet 2020

À Roissy, avec la baisse du trafic aérien, beaucoup de salariés sont en chômage partiel ou ne travaillent que quelques jours par mois. Les annonces de suppressions de postes dans les grandes compagnies montrent que les patrons essayent de faire payer cette baisse aux travailleurs. Cela suscite des réactions.
 


Les salariés de Servair, qui préparent les plateaux repas, manifestent le mardi sur le parking avec ceux de Dutyfly, qui préparent les chariots de duty free des avions, et dont la cinquantaine de salariés sont menacés de licenciement. Le 30 juin, la direction a interdit ce rassemblement, mais la centaine de présents ont maintenu l’assemblée générale devant l’entrée, encouragés par les klaxons des routiers..
D’autres sous-traitants, les bagagistes de H.Reigner, viennent d’apprendre que la direction prévoit 123 licenciements.
Vendredi 3 juillet, le même jour que se rassemblaient les salariés d’Air France contre le plan de licenciements, une centaine de salariés d’ADP (ex-Aéroports de Paris) étaient aussi réunis, mais de l’autre côté, devant le siège social. Le PDG d’ADP veut imposer soit un plan de départs volontaires, soit une rupture conventionnelle collective. Le chômage partiel serait prolongé deux ans, les salaires et les congés baisseraient. Et un plan de 250 à 300 licenciements se prépare dans une filiale. Les syndicats demandaient dans le préavis de grève l’indemnisation des salaires à 100 % et un partage du travail avec maintien des rémunérations, mais le tract envoyé aux salariés comme le discours du secrétaire de la CGT mettaient l’accent sur un plan d’économies « alternatif ».
Quelle que soit l’entreprise, les directions cherchent à opposer les uns aux autres, donner du travail à certains sites plutôt que d’autres, reprendre le travail des filiales ou à l’inverse, en créer de nouvelles. Il est vain de discuter sur ce terrain, d’argumenter à partir des chiffres des directions, ou pire, de cultiver le particularisme et donc la division.
Les travailleurs n’ont aucun intérêt à s’isoler. Pour faire voler un avion, tous sont nécessaires, des techniciens du ménage aux pilotes en passant par les bagagistes. Les patrons peuvent payer. Ainsi, en même temps qu’elle annonce des suppressions de postes, la direction d’ADP écrit aux actionnaires « qu’elle n’a pas de difficultés de trésorerie à court terme ni de problèmes de financement à moyen ou long terme ». ADP s’en vante, mais les autres aussi ont gagné beaucoup d’argent. Il faut leur imposer de payer, maintenant. Et il y a les milliards déversés par l’État sur le secteur aérien.

                                                                          Correspondant LO

Thalès, ex-Gemalto : non aux licenciements !


Non aux licenciement chez Thales
 

Environ 500 personnes ont manifesté samedi 11 juillet à Pont-Audemer pour s’opposer à la suppression de 150 emplois sur les 330 que compte l’usine de cartes à puces Thales, anciennement Gemalto. Étaient présents les travailleurs de Thales mais aussi des travailleurs de Safran (Le Havre) et des habitants solidaires.
Lorsque Thales avait racheté Gemalto en 2019, le groupe s’était engagé à préserver l’emploi pendant 18 mois. Il n’aura pas attendu longtemps pour annoncer les premières suppressions d’emploi.
L’argument qu’avance Thales, c’est la disparition progressive de l’utilisation des cartes SIM dans les téléphones portables mais les salariés de l’usine de Pont-Audemer savent bien que ce n’est qu’un mensonge. Thales souhaite se débarrasser de la partie production de l’usine et ne conserver que les services « sécurité des données » qui ne concernent que peu de salariés.
Au-delà de ces suppressions d’emplois, c’est la fermeture du site sous deux ou trois ans qui se profile, dans une région où l’industrie est déjà exsangue.
Les travailleurs présents avaient bien conscience aujourd’hui que ce n’est pas la crise du COVID qui leur vole leur gagne-pain mais bien la rapacité d’un grand groupe qui a reversé 330 millions de dividendes à ses actionnaires en 2019.
Leur message est clair : Personne ne doit perdre son emploi et la lutte se poursuivra jusqu’à ce que Thales recule. Un rendez-vous est déjà fixé en septembre au siège du groupe à Paris. 

lundi 13 juillet 2020

Airbus : prendre sur les profits pour sauver les emplois. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Airbus : prendre sur les profits pour sauver les emplois – Toulouse

08 Juillet 2020

L’annonce par Airbus de 15 000 suppressions de postes, dont 5 000 en France, a abasourdi bien des travailleurs.
Dès le début, face à la situation créée par la crise sanitaire, l’inquiétude s’est installée dans les bureaux. C’était moins le cas à la production, où les ouvriers pensaient être un peu protégés. Certains chefs assuraient d’ailleurs les travailleurs qu’après les coups tombés sur la sous-traitance et les intérimaires, les embauchés d’Airbus seraient épargnés.
Mais au gré des annonces qui se sont succédé, prévoyant au final 3 378 suppressions de postes à Toulouse dont 980 au siège, 776 dans les ateliers et 1 622 dans les bureaux, bien des illusions sont tombées. À côté de l’abattement de ceux qui se demandent où le couperet va tomber, il y a aussi de la colère.
La direction assure qu’elle fera le maximum pour limiter l’impact de son plan, tout en expliquant ne pas pouvoir exclure les licenciements secs. Et s’appuyant sur la loi travail, elle appelle les syndicats à négocier. Sous le prétexte hypocrite de diminuer le nombre de licenciements secs et d’améliorer les conditions de départ, elle entend profiter de l’occasion pour s’attaquer aux salaires et aux primes de ceux qui vont rester. En effet, il est question d’un accord de performance collective, que les travailleurs appellent « accord de pauvreté collective ». Les quatre mois de négociations prévus ont pour objectif de faire accepter l’essentiel aux yeux de la direction. Réorganiser, restructurer, réduire les effectifs, baisser significativement les salaires, intensifier le travail, grâce à la mise en place de nouveaux horaires et avec la menace d’une réduction drastique des congés : voilà les vraies raisons de ce « plan d’adaptation ».
La direction prétend qu’elle va faire des efforts, mais c’est aux seuls travailleurs qu’elle s’en prend. L’an dernier, le bénéfice opérationnel d’Airbus a atteint 6,9 milliards d’euros. L’argent a servi à payer l’amende pour « corruption », à faire des provisions pour l’A400M, etc. Si on considère un salaire moyen de 2 800 euros par mois (et bien des salariés sont très loin de les gagner), la masse salariale annuelle – cotisations sociales comprises – des 15 000 travailleurs dont ils veulent se débarrasser équivaut à 1,10 milliard d’euros. C’est dire qu’avec les seuls profits de l’an dernier, les patrons d’Airbus pourraient payer ces salaires pendant au moins six ans…
                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2710)

mercredi 8 juillet 2020

EDF , plan d’économie : un mimosa qui ne sent pas bon


Le monde du travail doit se préparer à sortir les griffes

 
 

La direction d'EDF a annoncé un plan d'économie, appelé Mimosa, de 2 à 3 milliards d'euros, pour, dit-elle, éponger les pertes subies pendant la crise sanitaire.
         Outre la cession d'actifs, les économies porteraient sur les effectifs, avec un gel des embauches. D'autres économies budgétaires seront dévoilées fin juillet.
         À EDF comme ailleurs, pas question de se laisser faire.

mardi 12 décembre 2017

Carrefour suppression de 5 000 postes en vue


Monopoly capitaliste des actionnaires


Un mouvement dans les Pyrénées atlantiques
Le chômage ne baisse pas, et Carrefour va encore l'aggraver. Ce géant de la distribution a pourtant empoché 1,2 milliard d'euros d'aides publiques en trois ans, censées protéger l'emploi.
Le premier employeur du secteur privé n'en a pas moins décidé de supprimer 5 000 postes sur ses 60 000 emplois dans l'Hexagone. L'annonce aura lieu après les fêtes. Car il ne veut pas risquer, en cas de réactions des salariés, de ne pas pouvoir remplir son tiroir-caisse en fin d'année.
Il s'agit pour lui de garantir les profits et les 16 à 18 % de résultats versés aux actionnaires, en les faisant payer à ses employés, par ailleurs bien moins gâtés que leur ex-PDG. Celui-ci est parti en retraite avec 3 millions d'euros de prime et un demi-million d'euros de bonus annuel, qui lui seront versés à vie.
Tout cela ajouté aux bas salaires et au travail du dimanche imposé, les travailleurs de Carrefour ne manquent pas de raisons de se fâcher.