Bien au-delà des « origines »,
nous sommes d’abord des travailleurs !
Simoldes Plasticos est un groupe
portugais d’injection plastique, sous-traitant de l’industrie automobile,
Toyota, Renault, Stellantis. Le patron, Antonio Da Silva Rodrigues qui possède
20 usines dans le monde est la 7ème fortune du Portugal avec un patrimoine de
1, 4 milliards d’euros.
L’usine
Simoldes d’Onnaing compte 300 salariés, elle se trouve à quelques centaines de
mètres des chaînes d’assemblage de Toyota qu’elle alimente en flux tendu. C’est
un maillon essentiel de toute la chaîne de la production automobile pour Toyota
mais aussi Renault et Stellantis.
Dans le cadre des Négociations
Annuelles Obligatoires (NAO), les ouvriers ont fait grève pour obtenir des
augmentations de salaires. Et ils ont gagné !
Le vendredi 9 février lors d’une
réunion avec les syndicats la direction a proposé des augmentations bien en
dessous de ce que voulaient les travailleurs. Ils ont alors utilisé l’arme de
la grève, la seule qui peut peser dans le bon sens pour les travailleurs.
La
grève a donc démarré le vendredi 9 février, en équipe d’après-midi, s’est
poursuivie la nuit, le samedi et le lundi matin. Au total une centaine de
salariés sur les trois équipes ont participé à la grève.
Simoldes
a la particularité de compter de nombreux travailleurs portugais et la
direction a toujours cherché à diviser les travailleurs en fonction de leurs
origines. Mais lors de la grève, quelle que soit leur origine, les travailleurs
ont trouvé le moyen de s’unir face à leur patron.
Avec
une production quasi à l’arrêt, le patron a cédé le lundi matin. Cette grève
« éclair » a permis d’obtenir un minimum de 200 euros brut
d’augmentation pour les salaires les plus bas et 8% d’augmentation pour les
autres. Avec en plus, une prime d’assiduité de 90 euros brut par mois.
Après
la dernière réunion de fin de conflit, la direction a décrété qu’elle
n’appliquerait pas les augmentations de salaires aux intérimaires. Cela est
illégal comme l’a confirmé l’inspection du travail après que les délégués CGT
l’ont informée de la manœuvre.
Les
ouvriers restent donc vigilants pour contrôler les prochaines fiches de paye.