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vendredi 8 mars 2024

Égalité salariale : cela ne viendra pas des lois

À temps de travail identique, cette différence s'élève à 14,9 %

 

Grève des femmes de ménage de la centrale nucléaire de Civaux en mars 2023

L'Insee vient de publier le énième rapport rappelant que le salaire moyen des femmes est inférieur de 23,5 % à celui des hommes dans le secteur privé. À temps de travail identique, cette différence s'élève à 14,9 %.

         Depuis qu'en 1946, l'égalité hommes-femmes est devenu un principe constitutionnel et que l'égalité salariale a été fixée dans la loi en 1982, chaque gouvernement a fait voter sa loi pour rendre cette égalité effective. En vain.

         Cette inégalité vient du fonctionnement même du capitalisme, qui entretient toutes les divisions, et des patrons qui n'augmentent les salaires que contraints par les luttes ouvrières. Émancipation des femmes et émancipation sociale sont deux combats indissociables.

 

mercredi 21 février 2024

Safran-Gennevilliers, mouvement de grève pour les salaires

Plusieurs centaines d’euros de plus par mois manquent sur la fiche de paie


 

Hier matin devant les grilles de l’usine

Chez Safran, après l’annonce des miettes d’augmentation (1,6 %) proposées par la direction, les travailleurs de plusieurs sites dans le pays manifestent à l’appel des syndicats depuis deux semaines, en particulier à une rive d’Argenteuil, dans l’usine Safran de Gennevilliers.

         La hausse des prix, elle, ne se limite pas à ces 1,6 %. Le mécontentement est d’autant plus présent que dernièrement, les travailleurs apprenaient que le PDG de Safran avait reçu plus de deux millions en 2023, soit 6 000 euros par jour. Les bénéfices record, les actionnaires grassement servis et les carnets de commandes pleins le montrent : les patrons ont largement de quoi payer pour que les salaires suivent la hausse des prix.

         Hier le mouvement se poursuivait à Gennevilliers avec la volonté de l’amplifier, et de mettre dans le coup les travailleurs de bien d’autres sites. DM

 

samedi 17 février 2024

Salaires : Une grève victorieuse chez Simoldes Plasticos, Onnaing (59) pour augmenter les salaires.

Bien au-delà des « origines », nous sommes d’abord des travailleurs !

 

 

Simoldes Plasticos est un groupe portugais d’injection plastique, sous-traitant de l’industrie automobile, Toyota, Renault, Stellantis. Le patron, Antonio Da Silva Rodrigues qui possède 20 usines dans le monde est la 7ème fortune du Portugal avec un patrimoine de 1, 4 milliards d’euros.

         L’usine Simoldes d’Onnaing compte 300 salariés, elle se trouve à quelques centaines de mètres des chaînes d’assemblage de Toyota qu’elle alimente en flux tendu. C’est un maillon essentiel de toute la chaîne de la production automobile pour Toyota mais aussi Renault et Stellantis.

Dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), les ouvriers ont fait grève pour obtenir des augmentations de salaires. Et ils ont gagné !

Le vendredi 9 février lors d’une réunion avec les syndicats la direction a proposé des augmentations bien en dessous de ce que voulaient les travailleurs. Ils ont alors utilisé l’arme de la grève, la seule qui peut peser dans le bon sens pour les travailleurs.

         La grève a donc démarré le vendredi 9 février, en équipe d’après-midi, s’est poursuivie la nuit, le samedi et le lundi matin. Au total une centaine de salariés sur les trois équipes ont participé à la grève.

         Simoldes a la particularité de compter de nombreux travailleurs portugais et la direction a toujours cherché à diviser les travailleurs en fonction de leurs origines. Mais lors de la grève, quelle que soit leur origine, les travailleurs ont trouvé le moyen de s’unir face à leur patron.

         Avec une production quasi à l’arrêt, le patron a cédé le lundi matin. Cette grève « éclair » a permis d’obtenir un minimum de 200 euros brut d’augmentation pour les salaires les plus bas et 8% d’augmentation pour les autres. Avec en plus, une prime d’assiduité de 90 euros brut par mois.

         Après la dernière réunion de fin de conflit, la direction a décrété qu’elle n’appliquerait pas les augmentations de salaires aux intérimaires. Cela est illégal comme l’a confirmé l’inspection du travail après que les délégués CGT l’ont informée de la manœuvre.

         Les ouvriers restent donc vigilants pour contrôler les prochaines fiches de paye.