Soulèvements
de la terre : une dissolution arbitraire
21 Juin 2023
Après des semaines de menaces, le
gouvernement est passé aux actes en annonçant la dissolution du mouvement
écologiste les Soulèvements de la terre (SLT), qu’il accuse d’appeler à des
actions violentes.
Mardi 20 juin, le jour où
Darmanin annonçait cette dissolution à l’Assemblée, une quinzaine de militants
de SLT ont été arrêtés par la police antiterroriste sur l’ancienne ZAD de
Notre-Dame des Landes où ils vivent, accusés d’avoir saccagé une cimenterie Lafarge
près de Marseille en décembre dernier.
SLT est un regroupement
d’organisations, parmi lesquelles la Confédération paysanne ou Extinction-Rébellion.
Constitué en 2021 sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, il attire et regroupe
des militants estimant que l’urgence écologiste nécessite de passer à des
actions radicales, y compris des sabotages, contre les projets qu’ils estiment
nuisibles pour l’environnement ou la planète. SLT faisait partie des
organisateurs de la manifestation du 25 mars contre la méga-bassine de
Sainte-Soline, violemment réprimée par la police. Il a encore appelé le 17 juin
à manifester contre la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin,
manifestation interdite par le préfet de Savoie et qui a donné lieu à des
affrontements.
Les premières menaces de
dissolution lancées par Macron et Darmanin en mars dernier, après la
manifestation de Sainte-Soline, ont contribué à populariser SLT. Ainsi plus de
80 000 personnes, dont des personnalités comme Cyril Dion, Annie Ernaux ou
Adèle Haenel, ont signé une pétition affirmant : « Nous sommes
les Soulèvements de la terre. » Et l’annonce de cette dissolution
arbitraire a provoqué, bien logiquement, de nombreuses réactions d’indignation
contre des ministres qui traitent des militants écologistes ou politiques comme
des criminels.
Macron et Darmanin jouent les
hommes d’ordre et font les fiers-à-bras en dissolvant une organisation
d’écologistes radicaux. Ils envoient leur police antiterroriste arrêter et
placer en garde à vue quinze personnes accusées d’une action contre le groupe
Lafarge. Mais ils n’avaient rien à redire quand ce même groupe Lafarge versait
des millions d’euros aux terroristes de Daesh pour continuer à faire
fonctionner leur usine en Syrie. Pire, les services secrets français ont été
complices de cette opération.
Pour défendre les intérêts de
leurs capitalistes partout sur la planète, les dirigeants politiques sont prêts
à user du terrorisme d’État. Quand, à tort ou à raison, des militants inquiets
et révoltés par les menaces environnementales ne voient pas d’autre solution
pour agir que cette forme de sabotage et d’affrontement direct avec la police,
ce sont eux que ces politiciens accusent de terrorisme. Au fond, une telle
politique ne peut qu’alimenter la révolte et l’engagement d’un nombre croissant
de femmes et d’hommes prêts à combattre ce système. C’est la réaction qu’il
faut espérer, en faisant tout pour que ces révoltés se tournent vers les idées
communistes révolutionnaires.
Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2864)
Les prochaines
permanences prévues :
-aujourd’hui
jeudi 22 juin, de 17 h.45 à 18 h.15, esplanade du Val-Nord ;
- vendredi 23
juin, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val Sud ;
- et de 17 h.15
à 18 h.15 au carrefour Babou ;
-samedi 24
juin, de 10h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
- de 11 h. à
midi, cité Joliot-Curie ;
-de 11 h. à
midi, marché de la Colonie ;
-et de 14 h.45
à 16 heures devant Auchan au Val-Sud ;
-dimanche 25
juin, de 10 heures 15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre ;
-et de 11 h à
midi au marché Héloïse ;
-lundi 26 juin,
de 18 à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;
-mercredi 28
juin, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.
Achetez notre hebdomadaire Lutte
ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°232 en vente :
-au
Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal
seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue
Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)