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mercredi 27 septembre 2023

Grève des conducteurs des bus de Kéolis à Montesson, un des deux dépôts de l’unité Kéolis Argenteuil-Montesson

Kéolis, Transdev, RATP, mêmes attaques, même combat

 

 

La grève a démarré le 12 septembre. Précédée de deux jours de grève début septembre. Elle est suivie à 90% de la centaine de conducteurs du site.

Tous les matins dès 5h, les grévistes tiennent leur piquet de grève en bord de route. Des routiers, livreurs, klaxonnent en signe de solidarité.

La situation des travailleurs n’a cessé de se dégrader depuis des années. C’était au départ un dépôt de l’entreprise Véolia, que Transdev a repris lors d’appels d’offre, puis dernièrement Kéolis. Lors du transfert dans la filiale de Kéolis, la direction a raconté que rien ne changerait. Mais c’était pour tromper les travailleurs, qui ont vu plusieurs primes disparaitre totalement ou être recalculées à la baisse. Et l’annonce qu’il n’y aurait aucun intéressement de verser pour 2023 et 2024. Le tout représente une perte de rémunération importante, bien plus de 1000€ sur l’année.

Kéolis a aussi revu à la baisse les temps de parcours sur les lignes, pour intensifier la productivité. Les conducteurs n’ont souvent pas de possibilité d’avoir une pause en fin de ligne, ni même d’aller aux toilettes. D’ailleurs les bouts de ligne sont dépourvus de locaux. Il faut payer de sa poche pour aller dans un café aux sanitaires ! Ou se retenir des heures !

Le patron du site se défausse en expliquant que c’est la concurrence qui amène à s’en prendre aux primes et aux conditions de travail, afin de gagner les appels d’offre lancés par IDFM, Ile de France Mobilité, présidée par Pécresse, qui attribue l’exploitation des lignes de bus à tel ou tel entreprise, en gros tous les cinq ans.

Le même directeur explique que les résultats déficitaires de la filiale Montesson/ Argenteuil TVO, justifient qu’il n’y ait aucun intéressement. Mais chacun sait qu’un groupe comme Kéolis, à 70% propriété de la SNCF, peut rendre déficitaire une filiale, alors que le chiffre d’affaires du groupe était en hausse de 9,1% en 2020, et un résultat net à 48 millions d’euros, en hausse de 28 millions par rapport à 2021. Une bonne raison de revendiquer le contrôle de toute la comptabilité des entreprises par les travailleurs. Car le secret industriel et commercial sert à masquer la réalité des chiffres aux travailleurs.

Des lignes de bus du Vésinet, Chatou, Montesson, Sartrouville, sont fermées. Les élus des municipalités concernés, sous pression des usagers, prétendent intercéder auprès de Kéolis pour ouvrir une négociation. Mais la direction a fait pour seule proposition de lisser le retrait des jours de grève sur plusieurs mois au lieu de tout d’un coup. Rien sur les revendications.

Les grévistes reçoivent le soutien de militants syndicaux ou politiques des environs, ou d’autres entreprises de transport. Des travailleurs de la SNCF, et de la RATP, des dépôts de bus de Charlebourg, Malakoff, Montrouge, sont venus échanger avec les grévistes. En effet, les conditions de travail y sont identiques : problèmes d’horaires en amplitude, de manque d’effectif, d’entretien déficient des bus.

Les mêmes appels d’offre dans le cadre de l’ouverture à la concurrence de tous les réseaux, y compris celui de la RATP, servent à faire reculer les travailleurs, en se servant de leur transfert en filiales. Ce qui supprime les anciens contrats de travail, les compensations, primes, grilles de salaire, obtenus au fil d’années et d’années de mobilisations, de rapports de force.

Les changements de patron, suite aux appels d’offre, sont toujours l’occasion de tenter de s’attaquer aux travailleurs repris. C’est un aspect de cette guerre perpétuelle que mène la bourgeoisie contre les travailleurs.

Une attaque patronale violente qui met les travailleurs de ce secteur particulièrement sous tension. Les militants, les travailleurs conscients, visent à l’extension des grèves à d’autres sites, vers la possibilité d’une mobilisation à l’échelle de l’ile de France, à Kéolis, Transdev, à la RATP, à la SNCF.

Les liens entre les grévistes et les travailleurs des autres entreprises peuvent être un pas dans ce sens.

Laurent Vinceguerra, militant de Lutte ouvrière, responsable CGT, venu apporter son soutien aux grévistes de Montesson lundi 25 septembre

 

 

Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui mercredi 27 septembre, de 11 h. à 11 h.30 marché des Champioux ;

-Vendredi 29 septembre, de 10 h.15 à 11 h.15 au marché Héloïse,

de 15 h.40 à 16 h.40, marché du Val-Nord ;

- et de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 30 septembre, de 10 h. à 10 h.30 Marché des Coteaux ;

- et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 2 octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 3 octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

 

 

jeudi 2 décembre 2021

Argenteuil, Bus entre Seine, donner son avis ? Mais pas sur le principe du projet lui-même (1)

 

Le seul projet qui vaille, celui du tramway !

 


 

Une enquête publique a lieu actuellement à Argenteuil sur le thème « Bus entre Seine », un projet de bus en site propre initié par la Région Ile de France maîtresse des transports en commun via Ile De France Mobilité.

         Les habitants ont à se prononcer sur ce projet, mais jamais on ne leur a demandé leur avis sur d’autres projets alternatifs concernant la liaison entre la gare d’Argenteuil et le terminus du tramway T2 à Bezons.

         La Région de Valérie Pécresse a totalement délaissé Argenteuil dans le cadre des grands projets de transport (Grand Paris Express et compagnie), et ce projet Bus entre Seine n’est qu’un petit lot de consolation qui ne fera gagner qu’entre 5 et 15 minutes aux travailleurs qui l’utiliseront avec des conditions de transports guère améliorées.

         Seul le tramway assure un gain de temps garanti et des conditions de transport nettement améliorées.

         Ce bus en site propre va coûter beaucoup d’argent pour un résultat limité.

         Mais sur le principe même du projet (bus ou tramway), les habitants ont-ils été consultés ?

         Oui pour le 3ème étage de l’hôtel de ville où siège l’état-major de la municipalité, mais certainement pas les habitants. DM      

vendredi 1 octobre 2021

Transports en commun : au patronat de payer

 

Le transport sert aux entreprises, à elles de payer !

 


 

Lundi, Ile-de-France mobilités (IDFM), qui gère les transports de la région Ile de France, a cessé de payer la RATP et la SNCF. IDFM demande à l’État une nouvelle aide, suite à la baisse de fréquentation des transports en commun depuis la crise sanitaire. Pendant l’été 2020, le gouvernement lui avait déjà avancé 1,5 milliard d’euros.

Ces transports en communs sont principalement utilisés pour des trajets entre le domicile et le travail. Si l’argent manque, c’est aux grandes entreprises de payer