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vendredi 22 mai 2015

Salaires, profits, "croissance". Tous ensembles, les travailleurs seront plus forts. Suivi d'un article de notre hebdomadaire de cette semaine.



Tous ensembles, nous serons demain plus forts

Depuis des mois, un certain nombre de mobilisations pour les salaires ont lieu, à l’occasion des NAO, ces « négociations annuelles obligatoires ». Dans le département, elles touchent des petites comme des grandes entreprises. Les travailleurs des Courriers Ile de France terminent ainsi leur troisième semaine de grève.
         A Argenteuil-Bezons, que ce soit chez Atos, Dassault, Otis, les actionnaires ne veulent rien lâcher. Hausse des profits pour eux, rien du côté de la hausse des salaires. Des débrayages ont eu lieu, comme chez Atos cette semaine. La grève est prévue chez Otis à partir du 24 juin.
         On parle de la « croissance » qui serait au rendez-vous de ce début d’année. Mais croissance économique ou pas, c’est la croissance des profits qui est bien réelle.
         Puisque partout les travailleurs sont touchés par le même fléau du sur-place de leurs salaires, il faudra bien, un jour, demain, que tous ensembles, nous nous retrouvions pour imposer non seulement aux actionnaires de chaque groupe mais à tout le patronat les augmentations substantielles qui s’imposent.


Reprise économique ? Seuls les riches en profitent

Le 13 mai, l’Insee annonçait que la croissance de l’économie française, mesurée par celle du produit intérieur brut, avait « fait un bond »… de 0,6 % au premier trimestre au lieu du 0,4 % attendu.
Ce serait la progression la plus forte depuis le printemps 2013. Du coup, pour la presse et pour le gouvernement « la reprise est bien là » et « la France est enfin parvenue à accrocher son wagon au train de la reprise mondiale. » Et après la publication du chiffre de l’Insee, le CAC 40 s’est envolé, surclassant tous les indices des Bourses européennes.
Ce « rebond » de la croissance de l’économie française serait dû, notamment, à une « forte hausse de la consommation des ménages » grâce à la chute des prix du pétrole, à la baisse de l’euro face au dollar qui favorise les exportateurs, et à la politique de baisse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne qui rend l’achat immobilier et l’investissement en Bourse plus accessibles… à ceux qui en ont les moyens. Car les banques ne prêtent qu’aux riches.
Consultés par un institut de sondage pour savoir ce qu’elles pensaient du chiffre de croissance publié par l’Insee, 70 % des personnes interrogées ont répondu qu’il s’agissait à leur avis d’une amélioration ponctuelle qui ne durera pas. Et pour cause. Car d’amélioration, même ponctuelle, et de « forte hausse de la consommation », l’immense majorité de la population n’en a pas vu la couleur. Elle est plutôt confrontée au contraire aux plans de licenciements, au chômage, aux restrictions et à l’appauvrissement, autrement dit à l’approfondissement de la crise. Ce que médias et politiciens appellent la reprise est d’abord et surtout celle des profits et des dividendes et ne bénéficie qu’aux plus riches.

                                                                           Jean-Jacques LAMY