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lundi 30 septembre 2013

Givaudan : deux retraités nous ont quittés

Nous avons appris le décès de deux travailleurs retraités de chez Roure et Bertrand que nous connaissions bien.
      Ils travaillaient dans cette entreprise qui s'appelle aujourd’hui Givaudan et qui produit, en particulier, dans la zone industrielle de la gare, des parfums.
     Durant une vingtaine d'années, j'ai aidé à la réalisation d'un petit bulletin d'entreprise qui s'appelait "On est au parfum". Je venais le distribuer tous les quinze jours rue de la voie aux bans, devant le self.
      Pour réaliser ce petit journal de "lutte de classe", plusieurs militants ou proches en particulier du réseau CGT de l'entreprise m'aidèrent. Parmi eux, il y avait Ali Boula et Daniel Diot. je viens d'apprendre leur décès récent. J'ai une pensée ému pour ces travailleurs, pour ces camarades.
     Je voudrais m'arrêter sur Daniel, l'homme à la moto.
      Il avait quelques années de plus que moi. Mais nous avions, même si nous ne nous étions pas croisé alors, un passé commun : celui des évènements de Mai 68. Jeune ouvrier, il avait côtoyé les militants maoïste de la Cause du Peuple. Dès cette époque, déjà, j'ai milité, un peu à ce moment, avec Lutte Ouvrière.

     Dans la réalisation d’ »On est au parfum », Daniel m'a aidé, mais avec beaucoup de ressentiments à l'encontre de jeunes bourgeois (pas tous, qui avaient rejoint pour un temps le camp des travailleurs, pour rapidement le quitter, leur gourme jetée, pour rejoindre les élites dominantes.
     Mais s'il m'a aidé, c'est qu'il avait bien vu que ce n'était pas le cas pour tous, et que d'autres jeunes de 1968 avaient, eux, vieilli en continuant le beau combat pour transformer la société, un combat qui avait enflammé notre jeunesse. Dominique MARIETTE