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lundi 16 octobre 2017

17 octobre 1961, quand l'Etat colonial réprimait et tuait à Paris


On nous informe

17 octobre 2017    

Collectif citoyen « 17 octobre 1961 » d'Argenteuil,

pour la 56ème commémoration.

Mardi 17 Octobre 2017 à Argenteuil.

A 19h, Hommage aux morts sur le Pont d’Argenteuil.

A 20h, Projection du film « Les balles du 14 Juillet 1953»

de Daniel Kupferstein à la Maison des jeunes,

3 rue des Gobelins.





Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d'Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, et le gouvernement de l'époque.
         Ce jour-là, des milliers de manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés, jetés à la Seine. Des centaines perdirent la vie, victimes des forces de police.

         Bien évidemment, Lutte ouvrière sera représentée à cette commémoration locale, et appelle ses proches à y participer.

samedi 18 mars 2017

Jean Jaurès : un symbole de la lutte contre la guerre qui continue à déranger


Du socialiste dénonçant la boucherie guerrière au capitaliste marchand de mort

 Il n’y a plus d’avenue Jean-Jaurès à Corbeil, cette ville de l’Essonne dont le milliardaire Serge Dassault a été maire pendant quatorze ans. Le maire actuel a en effet décidé de la débaptiser et de la renommer… avenue Serge Dassault, en hommage à ce dernier !
         Remplacer le nom d’un dirigeant socialiste, internationaliste, représentant le mouvement ouvrier de son temps, par celui d’un milliardaire exploiteur, marchand de mort, voleur, corrupteur, truqueur d’élections, c’est tout un programme.

Le 31 juillet 1914. Assassiner Jaurès. Aujourd'hui, sa mémoire

vendredi 17 mars 2017

Argenteuil, Guy Môquet-Maison de quartier d'Orgemont : le souvenir maintenu


Vive la Maison de Quartier d'Orgemont - Guy Môquet


La municipalité précédente d’Argenteuil avait engagé le projet de reconstruction de la Maison de Quartier d’Orgemont, un bâtiment provisoire, qui avait été dédiée au jeune militant du PCF, fusillé par l’armée allemande en 1941, Guy Môquet. La municipalité actuelle a poursuivi le projet. Il est aujourd’hui achevé. Et cette Maison de quartier d’Orgemont continuera comme il se doit à porter le nom de ce jeune qui s’engagea dans l’activité militante et le paya de sa vie.
         Pour ces deux raisons, l’inauguration d’un bel équipement et la mémoire maintenue de Guy Môquet, j’assisterai à l’évènement.DM



mercredi 22 février 2017

8 février 1962 : métro Charonne :: un crime d'Etat impuni


Le 8 février 1962 : Charonne, un crime d’État impuni

Le 8 février 1962, la guerre d’Algérie durait depuis huit ans. L’impérialisme français, pour maintenir sa domination sur sa colonie, avait mené une guerre faite de massacres et de tortures. Mais en 1962, il était manifeste que la lutte du peuple algérien allait porter ses fruits et que l’indépendance de l’Algérie était proche.
Des négociations avaient commencé à Évian entre le gouvernement français et le GPRA, le Gouvernement provisoire de la République algérienne émanant du FLN (Front de libération nationale).
Mais la guerre continuait en Algérie, où des généraux avaient tenté en vain de prendre le pouvoir en avril 1961 à Alger. En France, l’extrême droite, sous le sigle OAS (Organisation armée secrète) commettait des attentats contre ceux dont elle estimait qu’ils soutenaient la lutte du peuple algérien, depuis des personnalités gaullistes jusqu’à des militants de gauche.
La police, largement gangrenée par cette extrême droite, faisait preuve de plus de zèle dans la répression des militants du FLN et des organisations de gauche que dans la lutte contre les assassins de l’OAS. Le massacre du 17 octobre 1961, où la police parisienne réprima sauvagement une manifestation appelée par le FLN pour protester contre le couvre-feu imposé aux Algériens, vit en une seule nuit des centaines d’Algériens assassinés ou jetés à la Seine par la police. Des milliers d’autres furent internés.
Dans cette situation, l’attentat de l’OAS du 7 février 1962, qui visait le domicile d’André Malraux et qui défigura une fillette de 4 ans, provoqua une énorme émotion. Le PCF appela à manifester dès le lendemain à Paris. C’était la première fois qu’il le faisait depuis le début de la guerre d’Algérie.
Malgré l’interdiction de tout rassemblement, des dizaines de milliers de manifestants convergèrent vers la place de la Bastille. Les charges répétées de la police les obligèrent à refluer vers le boulevard Voltaire, où beaucoup cherchèrent à prendre le métro à la station Charonne. Celle-ci étant fermée, les manifestants se retrouvèrent bloqués au bas des escaliers, pris au piège, entassés les uns sur les autres. Les policiers matraquèrent tous ceux qui cherchaient à s’échapper et jetèrent des grilles d’arbres sur cette masse humaine. On dénombra neuf morts, tous militants ou sympathisants du PCF, et une centaine de blessés.
Devant l’émotion soulevée, le PCF ne put qu’appeler à une nouvelle manifestation cinq jours plus tard. Elle rassembla une foule énorme, plusieurs centaines de milliers de personnes défilant jusqu’au cimetière du Père-Lachaise. Des millions de personnes suivirent l’appel à la grève de protestation dans le pays.
La direction du PCF fit de ce qu’on appela désormais Charonne le symbole d’une politique anticolonialiste plus prétendue que réelle, cherchant à faire oublier que, depuis le début de la guerre d’Algérie, il n’avait jamais défendu l’indépendance de l’Algérie contre l’impérialisme français. En 1956 le PCF avait voté les pouvoirs spéciaux au socialiste Guy Mollet, qui s’était fait élire pour la paix en Algérie et qui, au contraire, intensifia la guerre, en y envoyant le contingent.
Pendant toute la guerre, le PCF avait préféré au mot d’ordre d’indépendance la seule revendication très ambiguë de « Paix en Algérie ». Et en octobre 1960 encore, ce parti refusa l’organisation d’une manifestation contre la guerre, parce qu’elle était interdite. Il est vrai que le PCF n’eut jamais, à la différence de la SFIO, le Parti socialiste, de responsabilité gouvernementale dans la conduite de cette guerre coloniale. Mais sa direction attendit 1962 et les négociations entre le FLN et de Gaulle, qui montrèrent que la bourgeoisie française s’était résolue à l’indépendance de l’Algérie, pour manifester ouvertement contre cette guerre. Les très nombreux militants communistes qui l’avaient combattue étaient ainsi restés livrés à eux-mêmes.
Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après, les assassins de Charonne sont pour la plupart décédés sans jamais avoir eu à rendre de comptes à la justice, tout comme ceux du massacre du 17 octobre 1961. L’État français, qui a tout juste été capable d’une hypocrite et très tardive autocritique, n’a jamais condamné sa police ni son armée, responsables de tant de massacres.
                                                              Cédric DUVAL (Lutte ouvrière n°2533)




jeudi 27 mars 2014

Lean-Luc Einaudi : la mort d'un militant contre l'oubli du 17 octobre 1961. Un article dans notre hebdomadaire de cette semaine en vente à la librairie le Presse-papier, et auprès de nos militants



Mort de Jean-Luc Einaudi : militant contre l'oubli du 17 octobre 1961
Jean-Luc Einaudi, l'auteur de La Bataille de Paris, 17 octobre 1961 est mort samedi 22 mars. Militant dans sa jeunesse d'un parti maoïste, le PCMLF, éducateur, il choisit d'écrire pour dénoncer le colonialisme et la responsabilité de l'État français dans les massacres coloniaux en Indochine et en Algérie. Son premier livre fut ainsi consacré à l'affaire Fernand Iveton (Pour l'exemple. L'affaire Fernand Iveton) qui dénonçait l'exécution de ce militant communiste en 1957, en même temps que deux militants algériens, sur décision du ministre de la Justice de l'époque, un certain François Mitterrand. Mais c'est surtout à la dénonciation des massacres du 17 octobre 1961 à Paris qu'il se consacra, des massacres longtemps occultés par les gouvernements successifs.
Ce jour-là, alors que l'armée française menait depuis sept ans sa sale guerre coloniale contre l'indépendance de l'Algérie, en plein Paris une manifestation pacifique de dizaines de milliers d'Algériens fut violemment réprimée. Des centaines de manifestants furent massacrés par des policiers, sur ordre du préfet de police de l'époque, Maurice Papon.
Si la violence de cette répression fut longtemps niée par les gouvernements de l'État français, de gauche comme de droite, l'ouvrage de Jean-Luc Einaudi, paru en 1991, contribua à mettre ces crimes coloniaux sur la place publique.

                                                          Aline Rétesse



Une nouvelle édition augmentée de La Bataille de Paris, 17 octobre 1961 intitulée Octobre 1961, un massacre à Paris a été publiée en 2011.