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mercredi 3 février 2016

Argenteuil : un pèlerinage en guise d'asperges qui ont disparu



Séparation de l’Eglise et de l’Etat certes, mais à Argenteuil, pas trop n’en faut

Ni les habitants ni les commerçants du centre d’Argenteuil ne sont interrogés ni mis au courant. Mais dans leur dos, les manœuvres semblent aller bon train entre la municipalité d’Argenteuil, le préfet de Cergy, et le chef des catholiques du département. Il s’agit d’organiser la venue, comme au Moyen-Age, de « pèlerins » venus se prosterner devant un tissu du VIème siècle.
         Ainsi on apprend totalement par hasard que certains commerçants seraient incités à ouvrir plusieurs dimanches, alors qu’a contrario, il est envisagé, comme nous le rapportions il y a quelques semaines, que le grand marché Héloïse n’ait pas lieu deux dimanche de suite.
         On le voit, cette affaire occupe beaucoup la municipalité d’Argenteuil. On comprend mieux qu’elle donne en revanche l’impression que tout aille à vau l’eau dans bien des secteurs relevant de sa responsabilité.
         Au-delà des simples questions de sécurité qui relèvent par ailleurs plus des services préfectoraux que des services municipaux correspondants, c’est aux catholiques de s’occuper de leurs affaires, pas à la municipalité.
         Pour notre part, lui a-t-on demandé de s’occuper du succès du dernier banquet de Lutte ouvrière, alors même qu’elle refusait de nous réserver quelques places au fond du parking de la salle Jean Vilar, justement d’abord pour des questions de sécurité !

                            Un pèlerin de la liberté de conscience mais également de l’athéisme

lundi 18 janvier 2016

"Sainte tunique" et Héloïse à Argenteuil : une sainte colère en perspective ?



« Sainte colère » et « Sainte tunique »

Que des chrétiens vénèrent des reliques, c’est leur affaire. Qu’ils considèrent qu’un tricot de bien des siècles postérieurs à l’époque supposée du personnage central de leur religion, est le « Sainte-Tunique » de ce dernier, c’est encore totalement leur affaire. Qu’ils organisent une quinzaine de jours de pèlerinage sur la question, pourquoi s’en inquiéter ? Que cela ait des conséquences sur l’espace public, on peut l’accepter, dans une certaine mesure, si cela est à égalité avec l’expression des autres opinions. Mais dans une certaine mesure seulement, bien évidemment. Mais justement, ce n’est pas ce qui se dessine à propos de ce que l’évêché de Pontoise organise durant les derniers jours de mars et le début avril, et avec la bénédiction du maire d’Argenteuil.
         Celui-ci vient d’annoncer aux représentants des commerçants du marché Héloïse qu’il envisageait avec le préfet du Val d’Oise de supprimer ce grand marché populaire traditionnellement si important dans la vie locale, deux dimanches consécutifs, les 27 mars et 3 avril. Il s’agirait d’assurer la sécurité et le transit de milliers de pèlerins venus en car attendus ces jours-là !
         Pour les commerçants, pour les clients de ce marché, cette perspective est bien sût totalement ni envisageable ni acceptable.
         Mécréant que nous sommes, nous ne sommes pas chien pour autant et nous allons donner notre petite contribution pour la solution du problème. Le préfet du Val d’Oise et les maires d’Argenteuil ont su dans le passé récent fermer la voie sur berge. Elle pourrait très bien, par exemple, servir de parking pour un nombre très important de cars. C’est un exemple, mais la commune n’est pas une petite localité qui ne présenterait que peu de solutions d’aménagement conjoncturelles.
         Mais les justifications avancées pour ce qui est envisagé sont-elles les raisons profondes de nos décideurs ?
         Ce ne serait tout de même pas l’idée que puisse se côtoyer, d’une part des pèlerins plutôt venus des beaux quartiers et des bonnes villes, et d’autre part, les milieux populaires qui assurent l’essentiel de la clientèle du marché Héloïse, qui est au cœur de l’inenvisageable envisagé par l’édile et les autorités préfectorales ? DM