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samedi 28 mai 2016

Siège social de Casino – Saint-Etienne : quand les gérants des supérettes se rebiffent



Les gérants non salariés de Casino mobilisés

 

Les "gérants non salariés" de Casino, ceux qui tiennent les supérettes, étaient environ 200 à l'appel de la CGT devant le siège social de Casino pour dénoncer les licenciements déguisés et les attaques contre leurs droits. En trois ans, selon la CGT, le groupe Casino a supprimé 10 000 emplois, dont 2 000 gérants. De plus, Casino veut que les gérants deviennent franchisés, ce qui supprime des droits. Pourtant, les gérants de supérette ne sont déjà pas à la fête. Selon la CGT, un couple de gérants gagne environ 1600 € par mois pour 75 heures de travail chaque semaine.

Le groupe Casino évoque des difficultés et son endettement, mais la fortune du principal actionnaire, Jean-Charles Naouri, a augmenté de 400 millions en 2014, pour dépasser le milliard d'euros.

L'action des gérants s'est déroulée juste avant la manifestation du jeudi 26 mai contre la loi El Khomri. Cette manifestation est donc partie du siège social de Casino, et la présence des gérants de Casino a contribué à son succès. Les gérants font donc le lien entre les attaques qu'ils subissent et les attaques du patronat et du gouvernement contre tous les salariés, et cela a été apprécié des manifestants.

jeudi 31 mars 2016

Retrait "loi travail" : en grève, en manifestation



Contre une attaque sans précédent, la lutte doit continuer

Il a fallu des centaines de milliers de manifestants dans la rue le 9 mars pour que le gouvernement baisse un peu le ton, mais les attaques sans précédent prévues dans la loi El Khomri restent pour l’essentiel à l’ordre du jour.
         La mobilisation des étudiants et des lycéens n’a pas faibli, car ils sont complètement concernés par un projet qui aggraverait le chômage et dégraderait le rapport de force entre le patronat, les salariés et les futurs salariés. Et ils en sont conscients. La mobilisation des salariés, elle aussi, se manifeste depuis plusieurs semaines, ponctuée dans de nombreuses villes par des rassemblements qui ne donnent sans doute pas toute la mesure de l’inquiétude suscitée par l’acharnement du patronat et de Valls et Hollande, ses alliés.
         Le 31 mars est une étape importante, nécessaire, pour que, une fois encore, des centaines de milliers de manifestants, de grévistes, de travailleurs fassent entendre leur indignation. Quoi ? Presque six millions de chômeurs, et il faudrait encore « assouplir les licenciements » ? Les salaires sont au rabais, et il faudrait encore donner toute latitude aux patrons, petits et grands, pour augmenter les horaires à leur bon vouloir, brader les heures supplémentaires ? Le travail précaire se répand partout, et il faudrait faire éclater le peu de sécurité dont les salariés, les apprentis, les stagiaires bénéficient, et vider totalement le CDI de son sens ?
         Le 31 mars doit être un moment fort de la mobilisation contre la loi El Khomri. Mais elle ne devra pas s’arrêter là. Seule la crainte d’une amplification de la mobilisation, d’une colère des salariés et de la jeunesse, s’exprimant de plus en plus largement, pourra forcer Valls, son gouvernement et les patrons eux-mêmes à remballer leur projet. C’est cela qu’il faudra leur faire craindre, le 31 mars et après.
                            Viviane LAFONT  (Lutte ouvrière à paraître)

Aujourd’hui jeudi 31 mars
Manifestation à Paris
Place d’Italie à 13h30
Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations. A Paris, le cortège de Lutte ouvrière se retrouvera à partir de 12h30, à l’angle de la rue Jenner et du boulevard de l’Hôpital, entre les métros Campo Formio et St-Marcel. La manifestation partira à 13h30 de la place d’Italie vers la place de la Nation


lundi 28 mars 2016

Loi Khomri, en grève et dans la rue pour le retrait !


Loi travail : le patronat en veut toujours plus

 

Mardi 22 mars, des représentants du patronat ont tenu une conférence de presse pour dire tout le mal qu’ils pensaient de la dernière version de la loi travail.

Parmi les déclarations les plus ridicules, celle de la responsable du Medef Sophie de Menton peut prétendre à la palme d’or du cinéma patronal, parlant de désenchantement absolu à propos de la version 2 de la loi El Khomri, présentant le compte personnel d’activité comme terrifiant.

Faisant mine d’ignorer le contenu d’une loi taillée sur mesure pour le patronat, permettant à terme de faire sauter tous les règlements limitant un tant soit peu l’exploitation, les « pleureuses » du patronat ont dénoncé en chœur les renoncements du gouvernement dans son deuxième projet. C’est pourtant lors de ce remaniement que certains aspects de la loi ont même été encore aggravés pour les salariés. Ainsi, le retrait du préambule à la réécriture du Code du travail qui récapitulait certains grands principes du droit des salariés, a fait la plus grande satisfaction de Gattaz qui jugeait horrible l’article réaffirmant le droit au respect de sa dignité dans le travail pour le salarié.

Mais face à un gouvernement prêt à tout pour satisfaire le patronat, ce dernier voudrait qu’on réintroduise dans la loi les barèmes maximums d’indemnités aux Prud’hommes, les forfaits-jours obligatoires à la seule initiative du patron dans les petites PME, un moratoire sur le compte pénibilité, etc.

Les prétentions du patronat à aggraver l’exploitation n’ont de limites que celles que les travailleurs imposeront.

                                              Gilles Botti (Lutte ouvrière n’°2486)

 

Le 31 mars, la manifestation partira à 13 h 30 de la place d’Italie vers la place de la Nation.

dimanche 27 mars 2016

31 mars... et après : retrait du projt de "loi El Khomri"


Le 31 mars déjà,… et après s’il n’y a pas le retrait ?

 
Cette semaine, la journée du jeudi 31 mars va être une grande journée de grève et de manifestation partout à travers le pays. Après les journées du 9, 17 et 24 mars qui ont été comme des « tours de chauffe » de la mobilisation pour le retrait pur et simple de la « loi travail », cette journée doit être une étape qui doit entraîner le développement du mouvement. Le gouvernement le sent bien, lui, qui se déclare prêt à de nouvelles modifications, mais qui devant le refus du monde du travail, reste toutefois sur la même ligne du maintien de ses attaques et de son projet.

         On nous communique que la fédération CGT des services publics vient de déposer un nouveau préavis de grève qui porte sur la période du 1er au 15 avril. Effectivement de quoi faciliter le développement de la mobilisation.

         Dès maintenant, il s’agit de discuter collectivement de comment nous envisageons la suite de notre mouvement. Pour cela des assemblées générales doivent avoir lieu. A défaut, partout où c’est possible, il faut organiser des réunions.

         C’est vrai partout à l’échelle du pays, c’est vrai à Argenteuil. A la confusion organisée par la municipalité dans les écoles où elle a sciemment confondu « préavis de grève » et « grève », il faut opposer l’organisation démocratique de la lutte nécessaire.

vendredi 11 mars 2016

Loi El khomri : PS, LR, FN, contre le monde du travail




Pot-pourri anti-travailleurs


Anti-réac, à voir, mais anti-ouvriers c’est tout vu

Nathalie Kosciusko-Morizet vient d'annoncer sa candidature à la primaire de la droite. Elle se présente comme l' « anti-réac ». Dans son programme la suppression de la durée légale du travail, la retraite à 65 ans, la fin du statut de la fonction publique, la dégressivité immédiate des allocations chômages dès le refus d'un emploi... S'en prendre aux travailleurs et aux chômeurs en promettant des aides aux patrons, quelle originalité !
         Mais quel que soit le casting, à gauche comme à droite, c'est le patronat qui écrit le scénario du film.


Le FN candidat à être le larbin du patronat

Mercredi sur France Inter, Marion Maréchal-Le Pen se prononçait contre le projet de loi El Khomri, bien que, disait-elle, il a le mérite de "poser les bonnes questions" sur le temps de travail et la flexibilité. Sauf que, ajoutait-elle, il ne va pas assez loin, en ne visant pas le retour aux 39 heures, en ne remettant pas en cause le seuil de 49 salariés qui oblige les entreprises à avoir un comité d'entreprise et dans la baisse des charges pour les patrons.
         Entre FN, PS et Républicains, c'est la course à celui qui sera le meilleur larbin du patronat.


Les prochains manifestants peuvent toujours lui offrir des lunettes

Le Guen, ministre des Relations avec le Parlement, a déclaré que les manifestations de mercredi n'avaient "pas fait la démonstration du refus" de la loi El Khomri.
         Nier le mécontentement du monde du travail et jouer les matamores est une vieille tactique. Mais de Juppé en 1995 à de Villepin en 2006, les gouvernements ont dû en rabattre devant la colère de millions de manifestants. D'autant, espérons-le, que ça n'est qu'un début...


Face à ce pot-pourri, le combat continue

Retrait de la loi El Khomri !


Des centaines de milliers de manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes, étaient dans les rues mercredi 9 mars pour exiger le retrait de la loi dite, sans doute par autodérision, loi Travail.
         Les ministres se succèdent pour expliquer qu'ils « entendent » les préoccupations des manifestants. Le gouvernement essaye de louvoyer en mettant en avant l'idée de taxer les patrons qui embauchent des CDD, pour, dit-il, favoriser l'embauche en CDI. Comme si le fait d'« inciter » le patronat à embaucher en CDI, tout en lui donnant dans le même temps un permis de licencier sans frein, allait favoriser les emplois !
         Hollande et ses ministres n'ont pas encore bien entendu les messages des manifestants : « ni amendable, ni négociable, retrait de la loi Travail » ou « ni discussion, ni compromission, retrait de la loi El Khomri ». Il va falloir les leur répéter.