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mardi 19 mars 2024

Laboratoires : Salariés des laboratoires privés en colère

Pendant que les patrons s’enrichissent, les travailleurs s’appauvrissent.

 

 

Vendredi 15 mars, les salariés des laboratoires d’analyses médicales Inovie étaient dans la rue à Marseille comme ailleurs en France. Ils protestaient contre l’intensification de leur travail et la faiblesse de leurs salaires.

         Inovie fait partie des six plus gros laboratoires privés français, qui à eux seuls contrôlent 60 % du secteur.

Une récente émission de Cash investigation a rappelé les profits exorbitants des actionnaires de ces entreprises. Pendant la crise du COVID, leur chiffre d’affaires a augmenté de 85 % : près de 7 milliards d’euros payés par la Sécurité sociale pour les tests de dépistage.

         Et quand la crise finie, le ministre de la santé leur a demandé de faire quelques économies, ils ont refusé, en fermant les portes de leurs laboratoires aux patients pendant plusieurs jours. Puis alors même que la somme était revue à la baisse, comme tous les patrons, ils ont répercuté ces économies sur leurs salariés. Un bon nombre d’entre eux ont été poussés à la porte et ceux qui restent doivent travailler plus, en étant mal payés.

         De quoi être rouge sang de colère.

 

lundi 18 mars 2024

Seine-Saint-Denis : Établissements scolaires du 93 : mobilisation, « évidemment ! »

De quoi accroître encore la colère

 

 

Depuis le 26 février, en Seine-Saint-Denis, des élèves, des parents et des enseignants se mobilisent contre la vétusté de leurs établissements, les classes surchargées et le manque de professeurs remplaçants.

         Des élèves du lycée Blaise-Cendrars de Sevran ont publié sur TikTok une vidéo qui énumère la liste des manques de leur établissement, en les ponctuant à chaque fois d’un « évidemment ! ».

         La réponse du rectorat a consisté à convoquer les quatre enseignants filmés pour les menaçant de sanctions. De quoi renforcer la colère et alimenter les actions de contestation dans ces établissements scolaires défavorisés.

 

Argenteuil, éducation, comme partout dans le 95 et dans le pays, un appel à la grève mardi 19 mars avec la volonté qu’elle se développe dans les jours suivants

La mobilisation, la seule réponse au mépris et aux multiples mauvais coups

 

Une des affiches d’appel à la grève

Si la grève des agents de l’Éducation nationale se poursuit dans le département de Seine-Saint-Denis, elle risque d’être rejointe demain mardi dans de nombreuses écoles, collèges et lycées. Ce jour-là, une journée de grève a été lancée par les syndicats de la Fonction publique qui revendiquent les augmentations salariales nécessaires. Cela concerne bien évidemment les agents de l’Éducation nationale, mais il y a bien d’autres raisons aujourd’hui pour entrer dans l’action dans ce secteur.

         La liste est longue de tout ce que les enseignants, les agents des établissements, mais aussi les assistantes sociales, le personnel médical, les agents de « l’inclusion », les AESH, subissent depuis des années. Mais la colère vient avant tout du manque de moyens pour l’enseignement et les tâches périscolaires et autres. L’Éducation s’est délabrée année après année. Parmi bien d’autres réformes, celle d’une nouvelle réforme dans les collèges a aussi attisé le mécontentement. Elle prévoit la création de groupes de niveaux en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et de 5e, le tout sans augmentation de moyens, sans professeurs en plus. Des suppressions de postes sont même prévues pour l’an prochain. Cela revient donc à regrouper les bons élèves et à parquer les mauvais, un tri social supplémentaire qui exaspère à juste titre les enseignants, les autres catégories de travailleurs des établissements, et les parents.

         À Argenteuil, la grève de mardi se prépare. Comme dans d’autres secteurs du département, une assemblée générale de grévistes aura lieu demain matin mardi à partir de 9 heures à l’espace Nelson Mandela.

         Pour certains enseignants, il faudrait que la grève se généralise. C'est une évidence pour faire reculer le gouvernement. En attendant, sa reconduction après cette journée de grève du 19 mars est dans les têtes. En tout cas, elle sera discutée lors des assemblées générales. DM