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mercredi 24 janvier 2024

Violence policière, « Affaire Théo » : une justice façon uniforme

Main policière très lourde, peine judiciaire très légère

 


Dans l'affaire Théo, passé à tabac et mutilé à vie lors d'un contrôle de police, les trois « gardiens de la paix » ont été condamnés à des peines bien clémentes : douze mois avec sursis pour le policier qui avait infligé la blessure la plus grave, et trois mois pour les deux autres.

      Le film d'une habitante montrant que Théo avait continué à être frappé menotté était sans appel. Mais pour les policiers, encouragés à avoir la main lourde, la justice est décidément légère.

 

jeudi 11 janvier 2024

Affaire Théo : violences policières, violence sociale

Des détachements au service d'une société d'exploitation

 

 

Sept ans après les faits, trois policiers ayant violemment agressé Théo Luhaka, en 2017 à Aulnay-sous-Bois, sont jugés. Théo avait le tort d'être noir et d'habiter une banlieue populaire. En 2020, un rapport de la défenseure des droits avait démontré l'attitude provocante des policiers, les nombreux coups portés à Théo, l'usage de LBD et de grenades de désencerclement contre les témoins de la scène, ainsi que la complicité de la hiérarchie.

         Pour une fois, des policiers responsables de violences seront peut-être condamnés. Mais si le racisme et la haine anti-pauvre gangrènent la police et l'État, c'est parce que ces institutions sont au service d'une société d'exploitation. Tant que celle-ci persistera, la violence aussi.

 

vendredi 17 février 2017

Place de la République samedi 18 février : Nathalie Arthaud au rassemblement “avec Théo et les autres victimes”. Communiqué


Nathalie Arthaud au rassemblement “avec Théo et les autres victimes”

Je serai présente au rassemblement organisé samedi 18 février à Paris, notamment par la CGT, la FSU et la Ligue des Droits de l'Homme, à 15 heures Place de la République. Je partage l'indignation de tous ceux qui continuent à protester contre l'agression dont a été victime le jeune Théo à Aulnay-sous-Bois, et contre les suites qui y ont été données. Le viol dont a été victime Théo a été jugé “non-intentionnel” et les policiers responsables laissé en liberté alors que, chaque jour, des jeunes lui ayant manifesté leur solidarité passent en comparution immédiate, voire sont condamnés à de la prison ferme. Ce n'est pas le fait du hasard : dans les banlieues, on voit patrouiller des brigades spéciales, équipées d'une véritable panoplie de guerre, comme celle à laquelle appartenaient les policiers qui ont agressé  Théo. La police est ainsi maintenue vis-à-vis de la population dans un climat d'hostilité, auquel s'ajoute souvent le racisme.
Voilà la façon dont on voudrait faire accepter à la jeunesse des quartiers pauvres une société qui ne leur laisse aucun espoir d'avenir, pendant que les riches sont de plus en plus riches et arrogants. Marine Le Pen, qui a dit sa solidarité avec les policiers auteurs d'exactions contre les jeunes, a montré qu'elle est bien candidate à aggraver encore la barbarie de cette société. François Fillon, devenu un symbole de l'injustice après avoir sans vergogne enrichi sa famille avec l'argent public, vient de surenchérir en proposant d'abaisser la majorité pénale à seize ans. C'est ce même candidat de la droite qui se considère au-dessus des lois et qui voudrait que l'on envoie encore plus facilement les jeunes en prison !
Il faut que nous soyons de plus en plus nombreux à lutter contre la domination des plus riches sur cette société et toutes les violences qui en découlent. C'est le sens de mon combat.

                                                     Nathalie Arthaud, le 16 février

Rendez-vous pour Lutte Ouvrière : à 15 h Place de la République, sur le terre-plein côté Boulevard Voltaire

Argenteuil et "Théo": un maire aveugle à l'origine des évènements


Et la violence de policiers à l’encontre de Théo et de bien des jeunes ?

 
Lundi matin, le maire d’Argenteuil a publié un communiqué sur les  incidents de la veille entre jeunes et policiers. Il est consultable sur le site de la Ville. Ce communiqué parle de tout, mais nulle part il n’évoque la violence dont a été victime Théo et les évènements d’Aulnay-sous-bois qui sont à l’origine des tensions actuelles et qui ont largement ému l’opinion. Dans ce communiqué, G. Mothron n’exprime aucune marque de solidarité, même la plus élémentaire avec ce jeune, violenté, et de réprobation à l’encontre de comportements inadmissibles mais courants de la part d’un certain nombre de policiers.
         Les évènements qui touchent Argenteuil depuis plusieurs jours sont pourtant le résultat de ce qui est arrivé à Théo, une violence de la part de policiers qui fait écho à ce que subissent couramment de nombreux jeunes des quartiers populaires, dans bien des communes, et à Argenteuil.

jeudi 16 février 2017

Justice pour Théo !


Bobigny : justice pour Théo !

Si la presse a surtout insisté sur les violences survenues en marge du rassemblement, celui-ci a néanmoins réuni à Bobigny, le 11 février, plus d’un millier de personnes. Des jeunes surtout étaient venus clamer leur indignation suite aux violences policières dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois.
Preuve que l’indignation déborde largement le cadre des cités de banlie   ue, ces jeunes venaient d’horizons très différents. Parmi les nombreuses pancartes, on pouvait lire : « La police tue, viole, mutile et demande plus de pouvoir ? Non au permis de tuer ! », « Le respect ne se quémande pas, il s’impose par la lutte ! » ou encore « Bamboula et fier de l’être », allusion aux propos révoltants d’un représentant du syndicat SGP-FO Police qui jugeait ce terme « convenable ».
Parmi les intervenants, beaucoup ont insisté sur les violences dont sont victimes les jeunes des quartiers populaires, tant il est vrai que le contrôle au faciès et les insultes racistes y font partie du quotidien. Mais d’autres sont intervenus pour affirmer que l’aspect racial ne devait pas occulter le problème de fond, à savoir le caractère de classe de la police. Comme l’a souligné un représentant des Jeunesses communistes, derrière le comportement des policiers, il y a le mépris social de leur hiérarchie. « Le 93, c’est la jungle » dit-on à des policiers fraîchement arrivés de province. « La police n’est pas au service de l’ordre public, elle est au service de l’ordre social », a justement ajouté ce militant.
La violence policière envers les jeunes des quartiers populaires illustre tout le mépris à leur égard d’un appareil d’État dont la fonction essentielle est la défense des intérêts des classes riches.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2533)