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vendredi 9 octobre 2020

Banlieues populaire : les Mureaux comme ailleurs confrontées à la démagogie et aux visées électoralistes : quand Macron stigmatise le monde du travail. Une correspondance dans le numéro de cette semaine de Lutte ouvrière

 

Les démagogues viendraient à Argenteuil que nous serions amenés à écrire la même chose que ce correspondant local de Lutte ouvrière des Mureaux

 

                                                               Merci Wikipédia

Aux Mureaux : où sont les vrais problèmes ?

07 Octobre 2020

Quand Macron et sa cohorte de ministres se déplacent, cela se voit. Plusieurs jours avant son arrivée, c’était le branle-bas de combat à la mairie des Mureaux, dans les Yvelines, où il devait prendre la parole le 2 octobre. Le temps de sa présence, les forces de police étaient partout, le trafic des bus suspendu.

Le discours de Macron tenait de la provocation vis-à-vis de la population ouvrière de cette ville de 32 000 habitants. Beaucoup, travailleurs immigrés de longue date, enfants ou petits-enfants de travailleurs immigrés, ont eu le sentiment d’être une fois de plus stigmatisés en tant que tels, en tant que musulmans ou suspectés d’être musulmans, puisque d’origine marocaine, malienne, sénégalaise…

L’ex-ministre de l’Intérieur Castaner était venu lui aussi il y a peu aux Mureaux parler de « lutte contre le repli communautaire et l’islamisme ». Son successeur Darmanin a enchaîné dans une campagne sécuritaire sur « l’ensauvagement », ciblant particulièrement les jeunes des quartiers populaires. L’accusation de « séparatisme » brandie contre une partie de la population vise à faire oublier les dégâts causés dans les banlieues populaires par la politique du gouvernement. Pendant qu’il puise dans l’argent public pour arroser largement les financiers et les grands patrons, ce sont les classes supprimées dans les écoles, les bureaux de poste et guichets de gare fermés, les hôpitaux privés de moyens et de personnel.

Le plan contre le « séparatisme » comportera-t-il aussi un plan d’économies coupant les vivres à des associations locales ? C’est ce que craignent certaines. En tout cas, le 2 octobre aux Mureaux, un petit groupe de militants syndicaux et politiques s’étaient donné rendez-vous devant l’union locale pour dénoncer cette opération de communication.

Tous ont souligné dans le prétendu séparatisme un terme destiné à cacher les vraies difficultés qu’affronte la population : les suppressions d’emplois dans l’industrie automobile implantée dans la région, avec l’usine PSA de Poissy qui passe de trois équipes de travail à une seule, l’usine Renault de Flins menacée de fermeture, l’hôpital de Meulan-les Mureaux en sous-effectif chronique et, de plus, menacé de disparaître en tant que tel pour être transformé en Ehpad, des employés territoriaux qui subissent restructuration sur restructuration, des logements sociaux insuffisants…

Et, au-delà, beaucoup se demandent aussi qui va payer la facture de cette visite.

                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2723)

 

Nos permanence Lutte ouvrière dans Argenteuil aujourd’hui et dans les jours à venir :

Vendredi carrefour Babou 17h15-18h15 ; samedi centre commercial Joliot-Curie 10h45-12h ; dimanche marché Héloïse 10h30- 12h.      Venons-y nombreux.

vendredi 15 novembre 2019

Campagnes antimusulmanes, manifestation réussi de dimanche dernier, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Lutte ouvrière et les manifestations du 10 novembre : contre tous les racismes

13 Novembre 2019

Les manifestations appelées le 10 novembre contre le racisme et l’islamophobie ont rassemblé des milliers de personnes à travers le pays, dont 13 500 à Paris. Lutte ouvrière était présente dans le cortège, avec une banderole : « Contre les campagnes antimusulmans. Contre tous les racismes. Union des travailleurs et des opprimés. »



Cette manifestation a fait l’objet de nombreuses attaques et calomnies. Le Rassemblement national (RN) a ainsi dénoncé une marche organisée par les islamistes. Le gouvernement n’a pas dit autre chose, le secrétaire d’État Gabriel Attal jugeant la manifestation insupportable. Le PS a fustigé une dérive antilaïque et antirépublicaine. Les médias ont orchestré une campagne en règle contre cette manifestation antiraciste. Des signataires de l’appel ont ensuite refusé de l’assumer, tel François Ruffin, député de La France insoumise, qui a expliqué avoir signé distraitement « en mangeant des frites et des gaufres », ajoutant qu’il ne participerait finalement pas car, le dimanche, il préfère jouer au football… Contrairement à ce genre de responsables politiques dont le mot d’ordre semble plutôt être « courage, fuyons ! », Lutte ouvrière est fière d’avoir participé à ces manifestations en y défendant clairement son point de vue.
À l’origine de ces manifestations, se trouve un appel publié le 1er novembre dans Libération, puis relayé par Mediapart, et intitulé : « Le 10 novembre, à Paris, nous dirons stop à l’islamophobie ». Lutte ouvrière n’a pas signé ce texte, car il comporte des formulations ambiguës, voire tout à fait contestables. Certains des organisateurs sont des réactionnaires, ennemis déclarés des travailleurs, à l’instar du Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), une association proreligieuse.
Nombre de ceux qui dénoncent l’islamophobie portent en réalité des idées communautaristes, religieuses et misogynes. Les communistes que nous sommes considèrent comme l’opium du peuple les préjugés religieux, qu’ils prennent la forme de l’islam, du christianisme, du judaïsme ou de tout autre culte. Et nous les combattons en leur opposant la conscience de classe. Les religions ont toujours été utilisées par les possédants, et les clergés ont été leurs alliés les plus sûrs contre les opprimés. L’islam ne fait pas exception, comme en témoignent aujourd’hui de nombreux régimes qui, de l’Iran à l’Arabie saoudite, servent avec férocité les privilégiés. Le port du voile islamique qu’ils imposent est lié à l’oppression et à l’enfermement des femmes, qui sont la règle dans ces sociétés.
Lutte ouvrière n’a évidemment pas cessé de combattre ces tendances, qui n’étaient d’ailleurs qu’une petite partie des manifestants du 10 novembre. Mais elle a tenu a manifester contre les campagnes de plus en plus pesantes des racistes, qui aujourd’hui préfèrent se replier sur la dénonciation de l’islam et des musulmans, car ils estiment le thème plus porteur. C’est tout le discours de Zemmour, ce journaliste d’extrême droite dont les ouvrages se vendent par centaines de milliers. C’est également la politique du RN, comme en témoigne cette diatribe d’un de ses élus contre une mère voilée accompagnant une sortie scolaire au conseil régional de Bourgogne. C’est ce qui a inspiré l’auteur de l’attentat contre une mosquée à Bayonne, un ancien candidat RN, qui a fait deux blessés graves le 28 octobre. L’hostilité aux musulmans est aujourd’hui souvent le visage du racisme, de la haine de l’autre, de la xénophobie dont une frange de politiciens fait son fonds de commerce.
Les communistes combattent tout ce qui divise les travailleurs, à commencer par le racisme et la xénophobie qui gangrènent une partie de la société. L’extrême droite obtient des résultats électoraux exceptionnels. Le débat politique s’organise entre Le Pen et Macron. Ce dernier, déconsidéré dans les classes populaires, chasse maintenant lui aussi sur le terrain du RN, en faisant adopter une série de mesures contre les étrangers. Il s’agit, pour un gouvernement qui gave les capitalistes, de faire des étrangers les boucs émissaires. Les médias participent à cette campagne, que les travailleurs immigrés d’origine maghrébine ou africaine ressentent durement. Il s’est trouvé des personnes, y compris parmi ceux qui sympathisent avec une grande partie de nos idées, qui n’ont pas compris, voire ont désapprouvé notre participation à ces manifestations. Ils ont tort, car cela revient à ignorer la pression haineuse qui s’exerce sur les travailleurs immigrés, une des composantes les plus exploitées de la classe ouvrière. Notre présence était un geste de solidarité à leur égard. C’était affirmer que nous étions dans leur camp face à ces politiciens démagogues.
Renoncer à manifester dans ces conditions reviendrait à laisser le monopole de la dénonciation du racisme aux communautaristes et aux islamistes, qui sont aussi des tendances politiques à combattre. Ce serait les aider à convaincre les travailleurs immigrés qu’ils sont leurs seuls défenseurs, autrement dit : le résultat qu’ils recherchent.
L’objectif des opposants à ces manifestations, qu’ils soient lepénistes ou macronistes, était d’empêcher toute protestation contre la campagne de haine antimusulmans. Alors, les sermons de ces ennemis patentés des travailleurs, et notamment des immigrés, sont nuls et non avenus. Aujourd’hui comme hier, les communistes révolutionnaires doivent mener, contre tous les racismes, le combat pour l’unité du monde du travail autour de ses intérêts de classe. Et leur place est aux côtés des travailleurs et des opprimés qui sont la cible de campagnes odieuses.

                                           Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2676)

mardi 12 novembre 2019

Manifestation contre les attaques antimusulmanes et contre tous les racismes, une manifestation réussie


La division c'est l'arme des patrons, des Le Pen et des Macron



Une quinzaine de milliers de personnes, dont de nombreux travailleurs, ont défilé dans les rues de Paris pour dénoncer la campagne raciste contre les musulmans, alimentée par Macron et son gouvernement qui reprend ouvertement de plus en plus les discours et les revendications du Rassemblement national.
Lutte ouvrière manifestait en scandant « Le racisme à la poubelle. La division c'est l'arme des patrons, des Le Pen et des Macron » et reprenant le chant des travailleurs, l'Internationale, qui proclame qu'« il n'est pas de sauveurs suprêmes, ni dieu, ni césar, ni tribun. Producteurs sauvons-nous-mêmes ».
Aux journalistes qui l'interrogeaient sur le sens de notre présence dans cette manifestation, Nathalie Arthaud a répondu : « Le pire serait de laisser la lutte contre le racisme aux islamistes ». Ce combat, comme d'autres, doit se poursuivre au quotidien.

dimanche 10 novembre 2019

Manifestation aujourd’hui contre les campagnes antimusulmans et contre tous les racismes


Manifestation contre les campagnes antimusulmans et contre tous les racismes

Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations organisées le 10 novembre contre le racisme et l’islamophobie. A Paris, le cortège de Lutte ouvrière a rendez-vous à 13h à Gare du Nord, à l'angle de la rue de Dunkerque et du boulevard de Magenta.
Depuis plusieurs mois, un concours de démagogie à fond raciste et xénophobe bat son plein dans le monde politicien et médiatique, notamment sous forme d’attaques répétées contre les musulmans.
Pour faire diversion face à la montée du mécontentement social, Macron et ses ministres ont repris à leur compte une partie des thèmes de campagne et du vocabulaire du Rassemblement national, entretenant la confusion entre terrorisme, immigration, islam et la question du voile. Ils sont relayés par tous les politiciens qui, à droite et à l’extrême droite, cherchent à capter les voix de l’électorat le plus réactionnaire.
La surenchère odieuse à laquelle se livrent tous ces politiciens ne peut que renforcer les préjugés et les comportements racistes, et encourager les plus violents à passer à l’acte, comme cela a été le cas lors de l’attentat commis contre la mosquée de Bayonne. Il est indispensable de s’opposer à ces pousse-au-crime !
En participant à ces manifestations, Lutte ouvrière tient à affirmer sa solidarité avec tous ceux qui sont injustement pointés du doigt. Plus que jamais, il faut affirmer que les travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur religion, constituent une même classe, avec les mêmes intérêts à défendre et un même combat à mener pour s’émanciper et changer la société.
 
Une seule classe ouvrière

Départ des amis de Lutte ouvrière d’Argenteuil
À 12 heures 15 devant le « Café des 2 gares »
Sortie Orgemont gare d’Argenteuil-centre

mercredi 6 novembre 2019

Islamophobie, manifestation du 10 novembre, un communiqué de Lutte ouvrière


Contre les campagnes antimusulmans et contre tous les racismes

                                     Communiqué de Lutte ouvrière

05/11/2019

Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations organisées le 10 novembre contre le racisme et l’islamophobie.
Depuis plusieurs mois, un concours de démagogie à fond raciste et xénophobe bat son plein dans le monde politicien et médiatique, notamment sous forme d’attaques répétées contre les musulmans.
Pour faire diversion face à la montée du mécontentement social, Macron et ses ministres ont repris à leur compte une partie des thèmes de campagne et du vocabulaire du Rassemblement national, entretenant la confusion entre terrorisme, immigration, islam et la question du voile. Ils sont relayés par tous les politiciens qui, à droite et à l’extrême droite, cherchent à capter les voix de l’électorat le plus réactionnaire.
La surenchère odieuse à laquelle se livrent tous ces politiciens ne peut que renforcer les préjugés et les comportements racistes, et encourager les plus violents à passer à l’acte, comme cela a été le cas lors de l’attentat commis contre la mosquée de Bayonne. Il est indispensable de s’opposer à ces pousse-au-crime !
En participant à ces manifestations, Lutte ouvrière tient à affirmer sa solidarité avec tous ceux qui sont injustement pointés du doigt. Plus que jamais, il faut affirmer que les travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur religion, constituent une même classe, avec les mêmes intérêts à défendre et un même combat à mener pour s’émanciper et changer la société.

 

Nathalie Arthaud
est l'une des invités aujourd’hui mercredi 6 novembre, au Débat de midi  sur LCI à 12 h 30

mercredi 30 octobre 2019

Attentat antimusulman de Bayonne : le criminel et ceux qui l’ont encouragé


Un résultat de la démagogie antimusulmane



Après avoir essayé de mettre le feu à la mosquée de Bayonne, un homme de 84 ans, ancien candidat du FN et ancien militaire, a ouvert le feu sur deux hommes qui essayaient de l'arrêter.
L’auteur de cet acte odieux est présenté comme « perturbé psychologiquement ». Sans doute l’est-il mais tous ceux qui ont fait assaut de démagogie antimusulmane, de Le Pen, dont c’est le fonds de commerce traditionnel, à Macron qui, pour des motifs électoraux de bas étage, s’est placé sur le terrain fangeux de l’extrême-droite, ont cautionné par avance ce « dérangé » de Bayonne.
Eux ne sont pas des « perturbés psychologiques », c’est en toute conscience qu’ils agissent.

lundi 28 octobre 2019

Macron, Le Pen et le voile islamique : concours de démagogie. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Macron, Le Pen et le voile islamique : concours de démagogie

23 Octobre 2019

Le concours de démagogie antimusulmans continue de battre son plein dans le monde des politiciens et dans les médias. Macron avait ouvert ce sinistre bal en affirmant qu’il fallait parler de l’immigration, c’est-à-dire la stigmatiser.
Et le Président d’en rajouter après l’attentat à la préfecture de Paris, appelant à une société de vigilance contre les signes de radicalisation, aussitôt suivi par un élu RN qui s’en est pris à une femme voilée au conseil régional de Bourgogne. La campagne s’est alors emballée au gouvernement, à droite et à l’extrême droite, chacun y allant de sa surenchère quotidienne, jusqu’au 20 octobre où Marine Le Pen s’est prononcée pour « l’interdiction du voile dans l’espace public ».
L’ensemble de la classe politique, en dehors du RN, a alors affirmé en chœur que cette proposition était honteuse, stupide, inconstitutionnelle, ridicule, inapplicable, etc. Et Macron, après avoir allumé lui-même cet incendie, a pu poser au pompier le 22 octobre en prêchant contre « la division », pour l’apaisement. Tout en allant chasser des voix à droite, Macron veut continuer d’apparaître comme s’opposant à la surenchère lepéniste.
On ne sait ce que donneront, dans les urnes, les tactiques répugnantes de ces pipeurs de voix professionnels. Mais on sait ce qu’elles impliquent dans la vie de tous les jours : une dégradation des relations humaines, une méfiance, des paroles, des attitudes qui contribuent à pourrir le climat social. Cette campagne, initiée par Macron, amplifiée par Le Pen, renforcera inévitablement les préjugés et les comportements racistes.
Combattre pour l’émancipation des femmes implique de lutter contre le voile, ce symbole de leur enfermement et de leur oppression. Mais cela n’a rien à voir avec la campagne anti-musulmans de Macron, Le Pen et de tous les politiciens qui cherchent des voix réactionnaires. Au contraire, cette campagne ne peut que renforcer les courants intégristes. Les femmes qui se battent aujourd’hui pour leur liberté n’ont rien à attendre de ces politiciens ni de leurs lois.
Dans les pays comme l’Arabie saoudite, où la prison du voile islamiste est obligatoire, la France est du côté des oppresseurs. Ici même, la lutte contre l’oppression des femmes, dont le voile islamique est un marqueur revendiqué, ne peut pas se mener au nom de l’ordre social, mais seulement contre lui, pas aux côtés des Macron et des Le Pen, mais uniquement en s’opposant à eux.

                                                         Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2673)

dimanche 19 novembre 2017

Clichy, campagne municipale contre les musulmans, le boumerang du clientélisme. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière.


Clichy : le maire en campagne contre les musulmans

Depuis le mois d’août, une grande banderole arborant « Stop aux prières de rue illégales » est suspendue au-dessus du boulevard Jean-Jaurès, à la hauteur de la mairie de Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine.
Pour donner plus de corps à sa campagne, le maire LR Rémi Muzeau (ancien suppléant de Patrick Balkany) aidé de la présidente du conseil régional Valérie Pécresse, accompagnés du ban et de l’arrière ban des élus de droite d’Île-de-France, n’ont pas hésité à descendre dans la rue. Vendredi 10 novembre, ils étaient quelques dizaines, drapés de bleu-blanc-rouge, à défiler pour demander… « qu’un sang impur abreuve nos sillons ».
Le maire tout comme l’ancien maire « socialiste » ont joué sur la multiplicité des associations marocaines pour s’attirer les bonnes grâces des unes face aux autres dans leur conquête de Clichy aux dernières municipales.
Dans plusieurs interviews, Rémi Muzeau comme Valérie Pécresse n’ont pas hésité à donner des arguments aussi mensongers que révélateurs de leurs réelles préoccupations. D’après eux, il y aurait « deux mosquées à Clichy » – ce qui est faux –, les prières de rues seraient illégales, ce qui est faux également puisque les processions religieuses sont permises, enfin les prêches seraient en arabe alors que ce serait interdit – ce qui est encore faux. Le maire décrit Clichy comme une ville « où il y a beaucoup de sièges sociaux…. comme L’Oréal, Amazon, Bic » et déplore « l’image que l’on donne de sa ville », ajoutant : « Lorsqu’on voit dans le monde entier cette image de Clichy, on ne supporte plus. » Il parle à la place des Clichois et leur fait dire qu’ils n’en peuvent plus. Il n’hésite pas à mettre de l’huile sur le feu en montant les uns contre les autres, en accusant « des gens qui bafouent la République », et en brandissant la peur du radicalisme.
C’est depuis la fermeture d’un lieu provisoire, accordé par l’ancienne municipalité et dont le bail expirait en mars dernier, que les prières ont commencé, au début dans la rue puis sur la place du marché le vendredi. Ouvrir un lieu de prières était d’ailleurs une promesse électorale de Rémi Muzeau.
Ces gens-là ne sont jamais avares de promesses pour se faire élire. Une fois élu, le maire a aussi remis en cause l’existence d’un centre de santé municipal accueillant jusqu’à 5 000 habitants, ainsi que celle de deux immeubles HLM de plusieurs centaines de logements. Enfin, pour ne pas être gêné lors des conseils municipaux par des habitants mécontents, il vient de décider de déplacer les réunions le matin.
Sa campagne mensongère lui a finalement permis d’entraîner quelques militants du Front national derrière lui… Normal, quand on va chercher ses arguments dans le caniveau.

                                         Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2572)