AESH : de
quoi se révolter !
04 Octobre 2023
Le 3 octobre, les accompagnants
des élèves en situation de handicap, les AESH, qui permettent à des jeunes
atteints d’un handicap quel qu’il soit d’intégrer l’école comme les autres
enfants, étaient appelés par les syndicats à faire grève.
Ce sont leurs conditions de
salaire et de travail et, de ce fait, les conditions d’accueil de ces jeunes
qui se détériorent.
« En moyenne, les AESH
n’obtiennent que des contrats de 21 heures par semaine, pour un salaire mensuel
en dessous de 800 euros. Vous vous rendez bien compte que c’est
invivable », témoignait une AESH au collège Saint-Exupéry de
Lons-le-Saunier syndiquée au Snuipp (principal syndicat dans l’enseignement
primaire).
Ces petits contrats laissent les
employés, en grande majorité des femmes, dans une situation précaire. Mais ce
sont aussi les jeunes handicapés qui pâtissent de la situation, car ils ne
bénéficient pas de conditions qui leur permettent d’étudier et de progresser.
Sans parler du fait que, trop souvent, le nombre trop faible d’AESH ne permet
même pas aux parents de scolariser leur enfant.
Une salariée expliquait ainsi
qu’une semaine après la rentrée, on lui a annoncé qu’elle devait s’occuper d’un
élève supplémentaire, alors que, sur ses 21 heures hebdomadaires, elle avait
déjà la charge de deux adolescents en difficulté. « J’ai dû refaire
tout mon planning, et diviser par deux les durées d’aide », a-t-elle
dénoncé.
Le gouvernement ne prévoit aucune
embauche à la mesure des besoins, bien au contraire. Il envisage en effet de
fusionner le métier d’AESH avec celui de surveillant (Assistant d’éducation,
AED), soi-disant pour offrir un temps plein aux AESH, mais pour faire le
travail de deux personnes ! Voilà un moyen commode d’en diminuer le nombre
global, et ce alors qu’il manque déjà des surveillants dans les établissements
scolaires.
Une situation révoltante à plus
d’un titre contre laquelle les AESH ont totalement raison de protester.
Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2879)
À
Toulouse
Les prochaines
permanences prévues :
-Vendredi 6
octobre, de 15 h.40 à 16 h.40, marché du Val-Nord ;
- et de 17 h.15
à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;
-Samedi matin 7
octobre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-de 11 h. à
midi devant Auchan, Zup-sud ;
- et de 11 h. à
midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche 8
octobre :
-de 10 h.15 à
10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;
- et de 11 h. à
midi, au marché Héloïse ;
-Lundi 9
octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;
-Mardi 10
octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la
librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du
quartier du Val-Nord que nous remercions.