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mercredi 13 mars 2024

Compte Personnel de Formation (CPF) : le patronat toujours exonéré

Pour le patronat : le beurre et l’argent du beurre

 

 

Dorénavant, il faudra payer 100 euros pour chaque formation financée par le Compte Personnel de Formation (CPF). Le gouvernement espère faire ainsi 250 millions d'euros d'économies sur son budget consacré à la formation professionnelle.

         Les patrons bénéficient des compétences acquises par les formations. Qu'ils les financent entièrement serait donc la moindre des choses.

 

mercredi 30 janvier 2019

Medef : il pleure la bouche pleine


Insatiable !



Lundi 28 janvier, les organisations patronales se sont retirées des négociations sur la réforme de l'assurance chômage. Elles sont mécontentes que Macron ait ressorti une de ses promesses de campagne : l'instauration d'un « bonus-malus » sur les CDD, c'est-à-dire une variation à la hausse ou à la baisse des cotisations patronales en fonction du taux de contrats courts dans l'entreprise.
Le patronat veut continuer à embaucher et licencier à sa guise, sans contrainte, et impose de plus en plus souvent aux travailleurs des missions très courtes et une précarité renforcée. Macron n'a aucune intention d'aller contre. Mais les représentants patronaux tenaient quand même à lui rappeler que ce sont eux qui décident.

jeudi 25 janvier 2018

Macron et patrons à Versailles : si Versailles m’était conté





Grands patrons à Versailles : Macron tient salon

Lundi 22 janvier avait lieu à Versailles un salon très haut de gamme, dans le but affiché d’attirer sur le territoire les investissements des grands groupes internationaux.
                                                                  

Pour rassembler 140 patrons de ces géants économiques, Macron n’avait pas fait les choses à moitié. L’accueil au château de Versailles démontrait s’il en était encore besoin que le pouvoir en place sert les patrons comme des rois. Le personnel trié sur le volet, avec un Premier ministre au déjeuner, des entretiens à la demande avec 16 membres du gouvernement l’après-midi, et un président fringant pour le dîner : tout était fait pour répondre aux exigences de ces messieurs, loin des oreilles pourtant bien rarement indiscrètes de la presse vis-à-vis des milieux patronaux.
Il y avait peu d’annonces nouvelles de la part des représentants du gouvernement, à part de petites gâteries fiscales en faveur des hauts cadres s’installant ici. Mais était-il nécessaire d’en faire vraiment plus quand, en moins d’un an, l’exécutif peut déjà afficher à son actif la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes, des impôts fortement réduits sur les revenus financiers, la baisse programmée de l’impôt sur les sociétés, des facilités nouvelles pour licencier et la suppression de pans entiers du droit du travail ?
Au-delà des ronds de jambe de damoiseau en direction des affairistes de tout poil, le gouvernement voulait continuer à faire la démonstration d’une attractivité nouvelle de la France depuis l’arrivée au pouvoir de Macron. À l’issue du sommet, il a donc fait claironner par ses porte-parole les résultats qui auraient été obtenus : environ 3,5 milliards d’investissements et la création de 2 200 emplois. Mais en réalité il s’agit de décisions déjà prises, depuis longtemps pour certaines, aussi bien les investissements de Toyota à Valenciennes que la construction du nouveau siège de Novartis à Rueil-Malmaison, commencée il y a trois ans.
Côté emplois créés, l’entourloupe est du même calibre. Est comptée comme création d’emplois la promesse par Manpower de faire signer 1 000 contrats de CDI intérimaire, c’est-à-dire la transformation d’emplois intérimaires existants en contrats qui condamnent à la précarité perpétuelle tout en supprimant les primes censées la compenser en partie. Autre entreprise citée en exemple, Google ne créerait au total que 30 emplois supplémentaires.
Macron a donc réussi à détourner des grands patrons, le temps d’une après-midi, des routes du sommet de Davos où ils se rendaient, en leur promettant un repas étoilé à Versailles. Mais, loin de signifier une quelconque relance de l’activité économique, il s’agit surtout d’esbroufe pour faire croire que tout va de mieux en mieux, alors même qu’une bonne partie des groupes présents au salon préparent de nouveaux plans de suppressions d’emplois partout dans le monde et y compris ici.

                                            Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2582)