Remaniement
: pour ne rien changer
10 Janvier 2024
La nomination à Matignon de
Gabriel Attal, enfant prodige de la macronie, à la place d’Élisabeth Borne,
ex-préfète congédiée par un tweet, ne changera rien à la vie des travailleurs
de ce pays.
Les Premiers ministres se
suivent, les castings gouvernementaux se renouvellent, des premiers de la
classe ambitieux remplacent de vieux briscards blanchis sous le harnais, sans
que la politique menée ne varie. Les ministres échangent leurs ministères, les
journalistes s’extasient sur la carrière fulgurante d’Untel et glosent sur la
disgrâce de tel autre. Mais la feuille de route reste de servir les
capitalistes, aider les grands patrons du CAC 40 à conquérir des marchés,
financer leurs investissements avec l’argent public, attaquer les droits des
travailleurs, augmenter le temps de travail, réduire la part de richesses qui
revient aux classes populaires, désigner des boucs émissaires du côté des
étrangers…
C’est bien sûr la politique
assumée de Macron et de sa bande d’arrivistes, prêts à toutes les manœuvres et
les retournements pour faire passer leurs lois antiouvrières. L’arrogance et le
mépris social vis-à-vis des travailleurs que transpirent ces politiciens issus
des milieux privilégiés suscitent une haine légitime dans les entreprises et
les quartiers populaires. Cette politique antiouvrière ne vient évidemment pas
seulement de la petite personne de Macron : c’est celle qu’exige le grand
patronat dans cette période de crise du capitalisme où la concurrence et les
rivalités économiques sont féroces.
Pour préparer les lois de
régression sociale, pour mettre en œuvre une politique et des budgets
pro-patronaux, il y a derrière les ministres des hauts fonctionnaires, liés à
la grande bourgeoisie par de multiples relations. Pendant que les premiers
s’agitent un moment dans la lumière avant de quitter la scène, les chefs de
cabinet, les conseillers divers, les préfets, les hauts gradés de l’armée
agissent en permanence dans l’ombre de l’appareil d’État.
Élection après élection, les
têtes ont changé à l’Élysée, à Matignon ou au Parlement. Les partis usés au
pouvoir ont été remplacés par de nouveaux. La gauche et la droite ont laissé la
place à Macron et fait le lit de l’extrême droite, désormais au plus haut dans
les sondages. Mais la politique menée, elle, n’a pas varié ou, plus exactement,
chaque équipe au pouvoir a aggravé les attaques antiouvrières de la précédente.
Car tous ces partis de gouvernement sont respectueux de l’ordre social
existant, du pouvoir absolu que les capitalistes exercent sur la marche de
l’économie. Et tous acceptent d’être des gestionnaires d’un appareil d’État
forgé tout exprès pour défendre le capital.
C’est cet appareil d’État que les
travailleurs devront abattre pour changer leur sort. Le changement des
marionnettes qui le décorent ne leur est d’aucune utilité.
Xavier
LACHAU (Lutte ouvrière n°2893)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui vendredi 12 janvier : de 10 h.15 à 10 h.55 devant
Intermarché du Centre ;
-de 11 h. à 11 h.45 au marché Héloïse ;
Et de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord
de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;
-Samedi 13 janvier, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;
-et de 11 h. à midi devant Auchan, Val-Sud ;
-Lundi 15 janvier : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;
-Mardi 16 janvier, de 18 à 19 heures, centre cl de la cité
Joliot-Curie ;
-Mercredi 17 janvier : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
N’oubliez pas maintenant
de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du
repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour
les enfants jusqu’à 14 ans.