Affichage des articles dont le libellé est fascistes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est fascistes. Afficher tous les articles

mardi 26 décembre 2023

Extrême-droite, agression du maire de Péage-de-Roussillon, derrière la fausse respectabilité du RN, des nervis prêts à cogner

 

L’extrême droite à l’œuvre

 

 

André Mondange, maire PCF du Péage-de Roussillon, militant ouvrier et ancien délégué CGT de la plateforme chimique de Roussillon, s’est fait agresser vendredi soir à Avignon par des petites frappes d’extrême droite. Ses agresseurs ont agit par racisme, la fille du maire étant métisse, et s’en sont pris à « un maire sûrement de gauche ».

Ces nazillons sont renforcés par le climat xénophobe entretenu depuis des mois avec les discussions autour de la loi immigration de Darmanin ou par la surenchère raciste autour du bal mortel de Crépol dans l’Isère.

Les politiciens macronistes, LR et RN qui alimentent ce climat portent une responsabilité directe dans le renforcement des identitaires et les agressions contre des élus marqués à gauche, des personnes d’origine étrangère ou des militants ouvriers.

samedi 9 décembre 2023

Extrême droite : apprentis fascistes à l’entraînement

Extrême droite : apprentis fascistes à l’entraînement

06 Décembre 2023

Après l’expédition punitive organisée par une petite centaine de militants d’extrême droite à Romans-sur-Isère, deux cents militants de Génération Identitaire, groupe dissous en 2021, ont manifesté à Paris vendredi 1er décembre pour crier leur haine des musulmans, des Arabes et des pauvres en général.

Les idées d’extrême droite profitent actuellement d’un climat politique favorable. Mais, plus profondément, c’est la décomposition de la société capitaliste qui leur permet de se développer. En effet, alors que la crise économique, sociale et politique s’accentue, que les capitalistes mènent une guerre de plus en plus féroce à la classe ouvrière, la fonction de l’extrême droite peut être de détourner la colère des travailleurs, en particulier contre les immigrés désignés comme la source de tous les problèmes.

Des petits groupes d’apprentis fascistes cherchent ainsi à se développer à l’ombre de la montée électorale du RN. Ils ne rassemblent pour l’instant que quelques centaines d’individus mais ils représentent un danger potentiel pour le mouvement ouvrier. Chaque occasion est utilisée par eux pour se rassembler, se faire la main, en espérant grossir. Aujourd’hui ils voudraient bien s’attaquer physiquement aux travailleurs immigrés, avant de s’en prendre demain aux militants ouvriers en général.

Face à ce danger, en appeler, comme le fait la gauche, aux institutions de la République est une tromperie néfaste. La République française s’est toujours bien accommodée des idées d’extrême droite, quand il a fallu aller chercher Pétain, puis le général réactionnaire de Gaulle, dont les troupes n’étaient pas les dernières à opérer des descentes contre les Maghrébins. Les dirigeants de la gauche réformiste, l’insoumis Mélenchon, le socialiste Faure et Roussel du PCF, trompent leur monde quand ils en appellent aux valeurs de cette République bien bourgeoise. Celles-ci n’ont rien à voir avec la défense des pauvres. Les travailleurs qui ont eu affaire à la police ou à la justice républicaines lors de manifestations ou suite à des piquets de grève savent à quoi s’en tenir.

Les travailleurs, inquiets à juste titre de cette évolution, n’ont pas à remettre leur sort dans les mains des institutions de la bourgeoisie qui a besoin de l’extrême droite pour les diviser et les désarmer quand elle leur mène la guerre pour ses profits. Ils ne peuvent que compter sur leurs propres forces et sur leur organisation indépendante. C’est en offrant par leurs luttes une perspective de changement à toutes les couches sociales victimes de la crise capitaliste qu’ils pourront combattre l’extrême droite et faire reculer son influence

                                      Camille PAGLIERI (Lutte ouvrière n°2888)

 

Achetez, lisez Lutte ouvrière. Il contient de nombreux articles sur la situation au Proche-Orient et sur bien des sujets dont la compréhension est nécessaire aux travailleurs. Ce sont des articles dont la lecture est essentielle actuellement.

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui samedi matin 9 décembre, de 10h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-et de 11 h. à midi devant le magasin Auchan du Val-Sud ;

-Dimanche 10 décembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

-Lundi 11 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 12 décembre, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 13 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

 

Le drame de Crépol : Romans-sur-Isère : la campagne raciste continue. Une correspondance locale de Lutte ouvrière

Romans-sur-Isère : la campagne raciste continue

06 Décembre 2023

La récupération de la mort du jeune Thomas, lors d’un bal au village de Crépol, par les politiciens de différents bords et par des brutes identitaires d’extrême droite a des conséquences néfastes bien concrètes pour les habitants de la ville populaire de Romans.

Alors que, deux semaines après le drame, l’enquête semble confirmer qu’il s’agissait d’une dispute tristement banale qui a mal tourné, ces démagogues racistes l’ont transformée en une attaque contre de braves jeunes de la campagne par des « sauvages » de la cité de la Monnaie, un quartier populaire de Romans.

Le lundi 27 novembre, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s’est imposé lors de l’hommage à Thomas organisé au lycée du Dauphiné. Il a aussi donné un caractère politique à cet événement que professeurs et lycéens auraient souhaité garder intime : la cour de récréation a été envahie par les caméras et les micros des journalistes, relayant en direct sur BFMTV les hommages rendus dans l’enceinte du lycée.

Pour la maire de droite de Romans, Marie-Hélène Thoraval, alliée à Laurent Wauquiez, cette affaire est un tremplin qui lui ouvre tous les plateaux télé, jusqu’à la une du JDD désormais aux mains de Bolloré. Elle jette de l’huile sur le feu : prétendant dire tout haut ce que « les Français pensent tout bas », elle regrette que la loi l’oblige à dépenser plus d’argent pour les écoles du quartier de la Monnaie, classé prioritaire, que pour les autres, elle dénonce la « culture de l’excuse » et elle assimile délinquance, immigration et travailleurs de ce quartier ouvrier. Cela ne peut qu’encourager les nervis d’extrême droite qui continuent à menacer.

La conséquence est que des familles d’origine immigrée renoncent à envoyer leurs enfants à l’école. Il y aurait jusqu’à 30 % d’absences dans certains établissements de Romans, selon un syndicaliste enseignant. Des familles de jeunes mis en cause dans la rixe de Crépol ont reçu des lettres anonymes ou des coups de téléphone chargés de menaces racistes. Un jeune facteur d’origine maghrébine a été agressé dans le quartier.

Révoltés par les propos de la maire et par cette ambiance, une centaine d’habitants de la Monnaie ont tenu à se rassembler samedi 2 décembre pour protester, malgré l’interdiction préfectorale. Ils brandissaient des pancartes du style « Thoravale ta haine ».

Les politiciens du gouvernement, de droite et d’extrême droite, cherchent à diviser le monde du travail avec leurs surenchères racistes. Cette diversion leur est bien utile pour tenter de faire oublier à tous les travailleurs, retraités, chômeurs, où qu’ils vivent et quelles que soient leurs origines, qu’ils subissent tous la même exploitation et les mêmes galères.

                                           Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2888)