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vendredi 12 juillet 2019

Argenteuil dernier conseil municipal et « emprunts toxiques » (petit supplément cocasse)


Comme c’est amusant

 
                                                                    Avis de recherche...

Un élément que nous avions oublié d'évoquer à propos de la « mission » sur les emprunts dits toxiques qui avait été mise en place, et dont les « conclusions » ont été annoncées lors du dernier conseil municipal de fin juin, concernait ceux qui ont été entendus pour comprendre ce qui s’était passé… ou qui auraient dû l’être…
         On a pu apprendre à ce propos que des personnes qui pouvaient apporter des éléments pourtant essentiels à cette mission ne l’avaient finalement jamais été. Il se n’agissait rien de moins que les anciens directeurs des finances de la Ville, aux premières loges de l’affaire si l’on peut dire !
         Ce qui est cocasse, ce sont les raisons qui ont été avancés pour deux d’entre eux. C’est que la municipalité ou la « mission » n’avaient pas pu les joindre, leur adresse leur étant inconnue !
         Pourtant l’un des deux fonctionnaires en question qui a rejoint depuis longtemps une autre collectivité du Val d’Oise, nous le croisons de temps en temps du côté de la gare où il va prendre son train !
         Quand on ne veut pas trouver, ne pas chercher est effectivement beaucoup plus simple.

mercredi 3 juillet 2019

Argenteuil Emprunts toxiques 2001-2008 : une analyse très intéressante


Un emprunt… non toxique

 
Emprunts toxiques Dexia

Pour information, l’article de « Engagés pour Argenteuil », un article de Frédéric Lefebvre-Naré, très intéressant, portant sur le « Rapport de la mission spéciale sur les emprunts de la Ville » et qui a été présenté lors du dernier conseil municipal de jeudi dernier. L’article de Frédéric LN s’intitule :

Les emprunts structurés (ou toxiques) : environ 100 millions dépensés pour rien, à l'ordre du jour du Conseil

http://engagespourargenteuil.fr/post/emprunts-toxiques-100-millions-Conseil

vendredi 28 juin 2019

Emprunts toxiques : un conseil municipal et des « irresponsables » ?


« Circulez, il n’y a rien à voir ».

Un grand moment a eu lieu hier au soir lors du conseil municipal d’Argenteuil. Celui où a été présenté le rapport de la « mission sur les emprunts structurés » appelé plus communément « emprunts toxiques ».
         Pour résumer, la municipalité ne pouvait pas savoir la toxicité de ces emprunts dans les années 2000. C’est la crise de 2008 qui a été le révélateur de celle-ci. Aucune mise en cause de la responsabilité municipale.
         Bref, « circulez, il n’y a rien à voir ».
         Certes, on ne pouvait s’attendre à autre chose. Mais tant de légèreté…

Mission impossible

Dans les prises de parole qui ont suivi cette présentation dérisoire, les auditeurs ont pu apprendre dans quelles conditions s’étaient tenues les réunions de cette « mission ». Seulement cinq réunions d’une heure pour 93 millions d’euros de surcoût ! Un rapport final présenté seulement 3 heures 12 avant la réunion devant statuer sur ce rapport ! Une vingtaine de pages tout de même et trente d’annexes !
         Tout cela montre le sérieux de l’affaire.
         Comme le disait Talleyrand, une des grandes personnalités de la Révolution française et des temps qui suivirent, « si vous voulez enterrer un problème, créez une commission ».
         A Argenteuil, commission s’appelle mission, mais l’adage demeure tout aussi juste.


vendredi 5 août 2016

Argenteul, emprunts toxiques : petit retour en arrière


Des emprunts « toxiques » qui continuent à empoisonner les finances locales

 

Les emprunts dits « toxiques » sont des emprunts d’un type particulier qui ont été souscrits pour l’essentiel par des collectivités locales, communes en particulier, il y a une dizaine d’années. Ils ont été souscrits dans les années précédant les élections municipales de 2008, et ce n’est pas un hasard.

Sur le principe, ces emprunts n’avaient trop rien d’original. Ils se présentaient comme des emprunts comprenant deux sortes de taux pour deux périodes bien distinctes, à l’image de ce qui se passe pour certains emprunts immobiliers et que de nombreux habitants connaissent bien : une première période, courte, avec un taux fixe très avantageux, puis une longue période avec un taux variable. Pour chacun des emprunts contractés, ce taux variable d’intérêt était indexé sur la base de la variabilité des taux de change entre deux monnaies, euro-yen ou euro-franc suisse par exemple, mais aussi sur la variabilité des cours de matières premières.

Il ne fallait pas à l’époque être très malin pour savoir que le système présentait d’énormes risques, qui ont été multipliés dans le cadre des turbulences liées à la crise financière de 2008.

Nous ne reviendrons pas ici sur le fait que le système bancaire capitaliste est un chancre qui ronge la société, et sur le fait que dans d’autres temps futurs, les besoins d’équipement et de fonctionnement seront abondés par la société toute entière par bien d’autres moyens.

En tout cas, les banquiers savaient qu’à la veille des élections municipales de mars 2008, ils avaient des clients « captifs » que pouvaient être assurément les notables locaux dont la devise en la matière est : « les élections d’abord ! Après celles-ci, s’il y a le déluge, nous aviserons ! »

Les finances d’Argenteuil sont fragiles depuis des décennies, et elles l’étaient à la veille des élections municipales de 2008.

Les notables municipaux, de droite comme de gauche ne remettent pas en cause l’austérité de l’Etat à l’égard des communes populaires. Ils dénoncent du bout des lèvres, à la rigueur, la faiblesse ou la diminution des dotations, mais il n’est pas question pour eux de mettre vraiment les pieds dans le plat. En conséquence, il leur faut donc trouver de petits arrangements qui sont de trois sortes : la réduction des dépenses, l’augmentation des impôts locaux, et l’augmentation de l’endettement.

Dans les années précédant 2008, l’augmentation des impôts faisant tâche à la veille des élections ou dans un programme électoral, la municipalité de droite d’alors a choisi de s’en remettre dans les mains de banques aux aguets pour contracter ces emprunts dit alors « structurés » et que nous appelons « toxiques ».

Oh cela ne se fait pas au grand jour, ne figure pas dans l’ordre du jour des conseils municipaux. Cela se décide, loin des habitants, entre le maire, le directeur financier des services de la Ville, l’adjoint aux finances s'il s’intéresse à ce genre de chose, et les banquiers toujours à l’affût. C'est vrai à Argenteuil comme ailleurs.

Cette opacité est un fléau social, que les notables assument et encouragent.

Mais que l’on ne vienne pas nous dire qu’il n’y a pas eu de problèmes et qu’ils n’étaient pas au courant.

Les quelques-uns qui ont contracté ces emprunts étaient totalement au courant des conséquences que ce type d’emprunts risquaient d’avoir… et qu’ils ont eus.

Les fonctionnaires dirigeant les services financiers ne sont plus là pour rendre des comptes. Quant au maire d’alors et son adjoint aux finances, ils sont revenus à la tête de la municipalité en 2014. Mais sur le sujet, ils n’ont jamais admis leur errance qui ont coûté et qui continue à coûter des dizaines et des dizaines de millions d’euros à la commune, ce qui se traduit par autant moins de services publics utiles à la population, et par autant moins d’embauches de chômeurs et de demandeurs d’emplois.

Ils n’ont jamais reconnu ce qu’ils avaient fait, et il est bon aujourd’hui de rappeler leur responsabilité d'alors qu'ils continuent à ne pas vouloir assumer.
 
Cela impose à la population la nécessité de son contrôle sur la marche de la société, à toutes les échelles de l'organisation sociale, et la perspective d'agir pour la liquidation de la dictature du système financier sur la société.