Affichage des articles dont le libellé est droit de grève. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est droit de grève. Afficher tous les articles

vendredi 30 décembre 2022

Droit de grève en France : 1864-… ? Rien n’est jamais acquis

                                    Rien n’est jamais acquis

28 Décembre 2022

Rejoignant le chœur des anti-grévistes, suite au mouvement des contrôleurs de la SNCF, Macron a profité de l’occasion pour demander au gouvernement de « réfléchir à la mise en place d’un cadre pour assurer la continuité des services publics en toutes circonstances ». En clair, de porter de nouveaux coups au droit de grève.

Celui-ci est déjà très encadré pour les cheminots comme pour d’autres catégories de travailleurs, qui doivent se déclarer grévistes 48 heures à l’avance. À défaut de pouvoir interdire purement et simplement le droit de grève, Macron aimerait sans doute pouvoir leur imposer un service minimum garanti ou des périodes où la grève serait impossible, comme c’est le cas dans plusieurs pays.

Les travailleurs ont toujours eu à lutter pour imposer au patronat et à l’État à son service le droit de s’organiser et de se mettre en grève pour défendre leurs intérêts. Le droit de grève a beau être inscrit dans la Constitution depuis 1946, le patronat et les gouvernements à son service n’ont pas attendu Macron pour le remettre en cause. Au nom d’un droit au service public que leur politique s’acharne à détruire, ils imposent bien des limitations de fait.

Ainsi, depuis 2001, un accord à la RATP oblige les grévistes à se soumettre à une procédure longue et compliquée avant de pouvoir effectivement se mettre en grève. En 2007 et 2008, le gouvernement de Sarkozy a fait passer une loi sur le service minimum assuré, qui étend les restrictions au droit de grève à d’autres secteurs. Depuis cette date, les professeurs des écoles par exemple, doivent eux aussi se déclarer grévistes 48 heures à l’avance. D’autres mesures entravent le droit de grève, comme la réquisition des travailleurs, courante à l’hôpital, mais qu’on a également vu imposer dans les raffineries en octobre dernier.

Alors que l’économie s’enfonce dans le chaos, patronat et gouvernement cherchent à désarmer les travailleurs. La grève est l’arme par excellence de la classe ouvrière : elle ne doit se laisser ni désarmer ni diviser.

                                          Camille PAGLIERI (Lutte ouvrière n°2829)

Les prochaines permanences prévues.

-Ce soir vendredi 30 décembre : de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou, une permanence qui permet de livrer à ceux qui le souhaitent notre hebdomadaire paru hier jeudi ;

-Lundi 2 janvier 2023, centre commercial de la cité des Raguenets à Saint-Gratien ;

-mercredi 4 janvier, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 228 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre :

Lo.argenteuil@gmail.com

samedi 22 octobre 2022

Grève à RTE : les méthodes de patron-voyou de l’État

Petit terrorisme d’État contre des militants et la grève

Suite à une grève nationale pour des augmentations de salaires en juin dernier, quatre salariés de RTE (réseau transport d’électricité) ont été interpellés et placés en garde à vue à la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), retenus 96 heures, la durée maximale possible et traités comme des terroristes.

         La direction de RTE et la police ont cherché à dissuader les travailleurs de défendre leurs intérêts. Rien de ce qui leur est reproché ne justifie un tel traitement pour fait de grève.

 

vendredi 21 octobre 2022

Réquisitions : l’État contre les grévistes

Réquisitions : l’État contre les grévistes

19 Octobre 2022

Après trois semaines de grève et les accords signés entre les patrons et des syndicats non-grévistes, le gouvernement a ordonné la réquisition de grévistes de la raffinerie normande de Port-Jérôme-Gravenchon, du dépôt de Mardyck (Dunkerque) et de celui de Feyzin (Rhône).

La réquisition est une réalité bien connue des soignants, l’administration ne se préoccupant jamais tant d’avoir le personnel nécessaire que les jours où celui-ci se met en grève. Des réquisitions avaient aussi déjà eu lieu dans le secteur pétrolier en 2010, au cours du mouvement contre la réforme des retraites Sarkozy-Fillon. Une grande partie des travailleurs de la raffinerie de Grandpuits avaient notamment été réquisitionnés et trois manifestants blessés par l’intervention des gendarmes.

À partir de jeudi 13 octobre, les gendarmes se sont présentés au domicile des grévistes désignés par les directions d’Exxon et de Total pour leur intimer de se rendre au travail, sous peine de six mois de prison et 10 000 euros d’amende. Non averti au préalable, un gréviste a décrit ses enfants bouleversés par la vue des gendarmes venus s’adresser à leur père.

Une vingtaine de grévistes ont ainsi été sommés de reprendre le travail : un nombre limité, mais qui marque la volonté du gouvernement de faire pression sur les travailleurs, puisqu’il ne peut plus se contenter de minimiser l’impact de leur mobilisation. L’État, qui n’a évidemment jamais envisagé de réquisitionner les profits pour financer les hausses de salaire demandées, espère en finir avec cette situation qui souligne la nécessité d’imposer des augmentations générales, à la hauteur de l’inflation et des profits réalisés. Il montre dans quel camp il est : celui du patronat contre les grévistes et contre l’ensemble du monde du travail.

Le dernier mot reste aux travailleurs, le pouvoir n’étant pas en mesure de mettre un policier derrière chaque ouvrier. La reconduction de la grève votée par les travailleurs des raffineries après l’annonce des réquisitions est la meilleure réponse au gouvernement.

                                                      Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2828)

 

mardi 1 février 2022

Agents territoriaux, droit de grève, lorsqu’un maire « socialiste » s’en prend au droit de grève

 

Quand des édiles de grandes villes appliquent la politique du Capital

 


Lors du conseil municipal du lundi 24 janvier, le Maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a fait adopter un texte faisant reculer le droit de grève des employés de la DTE (accueil périscolaire, petite enfance, restauration collective et scolaire) et de la DSCS (accueil des personnes âgées et handicapées).

         Un préavis de 48h sera exigé ainsi que l'impossibilité de la pratique du débrayage, obligeant les employés à se mettre en grève pour une durée minimum de 24h. Pour un personnel très mal payé, cela constitue une atteinte sérieuse au droit de grève.

         Pour faire voter ce texte le maire s'est appuyé sur la législation anti-ouvrière de Macron et il l'a justifiée.

         Avec de tels "défenseurs" les employés de la mairie de Rouen n'ont pas besoins d'ennemis...