Affichage des articles dont le libellé est crèches. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est crèches. Afficher tous les articles

mercredi 6 septembre 2023

Crèches : loin du compte

 

On y croit ! On y croit ! On n’y croit pas.

 

"Eh vous, serviteurs de la bourgeoisie et notables, vous pensez à nous ?"

En cette rentrée encore, alors qu’un tiers des parents veulent une place en crèche pour leur enfant, seules 18 % des demandes seront exaucées. Il existe 458 000 places, il en manquerait... 230 000. Et il manque 10 000 professionnels pour assurer convenablement ne serait-ce que le travail que demandent les berceaux existants.

         La Première ministre en a annoncé 100 000 de plus d’ici 2027. Mais, faute d'un grand plan de recrutement et d'une importante revalorisation des salaires, personne n'y croit un instant.

mercredi 3 juillet 2019

Argenteuil – crèche Babilou. Un coup de colère bien justifié


Ni consigne ni garderie

 
C'est comme cela dans la réalité ? (Photo Babilou)

Les crèches privées sont un secteur où les fortunes gagnent du terrain. C’est le cas de Babilou, le leader du secteur, dont la fortune du PDG est aujourd’hui estimée à 250 millions d’euros. Au point que cette entreprise a attiré un fonds d’investissements qui n’est pas là attiré, on l'imagine, seulement par les soins dispensés aux bébés.
         La contrepartie de cet essor des fortunes, ce sont les conditions de travail imposées aux personnels, et les conditions d’attention et d’éducation données à ces bébés, mais également les conditions matérielles. Et apparemment, ce n'est pas brillant.   
          Hier, le personnel de la crèche Babilou d’Argenteuil de la rue Raspail a dit stop. Stop au trop grand nombre d’enfants dont doit s’occuper un professionnel. Stop au retard de recrutement des professionnels qui manquent. Stop à la défaillance de nombre de conditions matérielles.

         Pour le dire haut et fort, ces travailleurs ont fait grève hier, sans prévenir les parents, de façon intentionnelle, de manières à les rencontrer et à leur exprimer leurs doléances.
         Cela les concerne au premier chef. Mais cela concerne aussi la Ville qui achète des places de crèches à Babilou.
         Nous sommes bien sûr aux côtés des travailleuses et travailleurs de Babilou qui veulent que cela change.

samedi 25 mai 2019

Crèches en colère, crèches en grève


Besoin de soins et d’air


Aujourd’hui, jeudi 23 mai, une grève était organisée dans les crèches pour protester contre les projets du gouvernement qui prétend créer 30 000 places de plus pour les bébés dans le pays, non seulement sans créer d’emplois, mais en réduisant le taux d’encadrement !
Les puéricultrices s’élèvent contre ce recul programmé, qui ferait passer le taux de « un adulte pour cinq enfants » à « un pour huit ».
Et comme il n’est pas non plus question d’aider les crèches à se multiplier ni à s’agrandir, il est couru d’avance que l’espace par enfant va être réduit, en particulier dans les quartiers populaires, les plus peuplés.
Ceux qui orchestrent ces attaques méritent d’être envoyés au piquet. Définitivement.

mardi 2 avril 2019

Crèches : l’heure est à la mobilisation


Cent pas en arrière, c’est la politique du gouvernement


A Tours, le 28 mars

200 salariées des crèches de Tours et d’autres villes du département, ainsi que des parents, se sont rassemblés devant la préfecture, à l’appel des syndicats et du collectif « Pas de bébés à la consigne ». À Tours, 16 crèches sur 19 étaient fermées.
« Les bébés ne sont pas des packs de lait qu’on empile », ou bien « Ce ne sont pas des sardines ». Avec leurs pancartes, slogans, chansons, elles ont dénoncé les projets du gouvernement qui visent à dégrader encore les conditions de travail des personnels, et les conditions d’accueil des enfants.
Le gouvernement a en effet annoncé une réforme concernant l’accueil de la petite enfance. La réduction de la surface d’accueil à 5.5 m² dans les grandes villes contre 7 m² actuellement est envisagée, ainsi que la « modification » du taux d’encadrement.
Lors du rassemblement, des salariées dénonçaient le fait que, dans certaines structures, l’espace est tellement étroit qu’il est difficile de se glisser entre les lits. Et ils voudraient en rajouter !
Quant au taux d’encadrement des enfants, c’est le manque criant de personnel, conduisant à de nombreux burn-out et arrêts maladie, qui avait déclenché une grève massive des salariées des crèches de la ville de Tours en juin dernier. Leur mouvement avait imposé à la municipalité un certain nombre d’embauches.
Les salariées de la Petite Enfance ne veulent pas voir leurs conditions de travail s’aggraver encore, elles ont raison de compter sur leur mobilisation.

Partout dans le pays, les travailleuses et travailleurs des crèches se retrouveront dans ce tableau. La situation à Argenteuil n’y échappe pas.

samedi 30 mars 2019

Alertez les bébés ! Pour les professionnels, c’est fait !


Alertez les bébés ! Pour les professionnels, c’est fait !



Des milliers de travailleurs employés dans les crèches du pays ont fait grève jeudi et manifesté contre la réforme projetée par le gouvernement.
Sous couvert de "simplification des normes", ce projet envisage en fait d'autoriser l'augmentation du nombre de bébés pour un même effectif en personnel, en même temps que la surface minimale des locaux imposés serait revue à la baisse.
Les salariés de la petite enfance dénoncent leurs conditions de travail et de rémunération insuffisantes, et ils protestent contre la régression qui se prépare. On les comprend.

mercredi 3 octobre 2018

Argenteuil – « privatisation » de crèches municipales. « Quand on veut noyer son chien… »





Quand on veut justifier l’impossible…

 
Babilou, Argenteuil, 22 mai 2018

Lors du dernier conseil municipal, dans la discussion au sujet de la « cession » de deux crèches en « délégation de service public », la question de l’absentéisme figurait en bonne place. A ce sujet, il a été évoqué que le prestataire susceptible de récupérer les deux structures cédées sera, lui, en mesure, ayant une surface importante sur le département, d’envoyer en cas d’absences, les remplaçants nécessaires.
         On peut imaginer que le privé Babilou implanté largement sur le département et à Argenteuil est un des candidats potentiels.
         Sur le Val d’Oise, il a en tout et pour tout, un volant de remplaçants qui se monte à… deux personnes.
         Mais quand on veut noyer son chien… on se met à diffuser des mirages.

vendredi 28 septembre 2018

Argenteuil - crèches : le seul contrôle efficace : celui des personnels et des familles


La seule « glissière de sécurité » efficace : le contrôle ouvrier

L’adjoint-au-maire en charge des crèches m’a envoyé le commentaire suivant à propos de notre brève d’hier qui portait sur le contrôle par les collectivités locales des éléments contractuels signées par elles-mêmes et le délégataire, dans le cas de la signature d’une « délégation de service public » : « Vous connaissez beaucoup de glissières de sécurités élastiques ? Soyons sérieux. Ne pouvant vous résoudre à reconnaître que nous augmentons régulièrement et sensiblement le nombre de places en crèches, pour prendre en compte une attente évidente des parents, il fallait bien que vous tentiez une diversion pour continuer à vous opposer... ».
         Si l’adjoint a beaucoup de facilité avec la casuistique, il en a apparemment moins pour affronter l’humour.
         Car en matière de contrôle, il n’y a dans les faits, pas, sur l’essentiel, de « glissières de sécurité » de la part des collectivités.
         Je me souviens des kilos de papiers que l’on remettait aux conseillers municipaux en vue d’une commission consultative des services publics. Des kilos et des kilos de papiers difficilement lisibles mais surtout totalement inexploitables. Je pense que cela n’a pas changé.
         Il y aurait bien un contrôle, sur ce plan comme sur bien d’autres. Ce serait le contrôle exercé par les travailleurs concernés eux-mêmes, ou par les usagers, par les familles dans le cas des crèches.
         Pour les travailleurs, ce contrôle peut s’exprimer ensuite par un moyen très simple : celui des revendications des travailleurs qui arrêtent le travail, comme ceux des crèches Babilou locales l’ont fait en mai dernier comme je le rappelai avant-hier.
         Quant aux travailleuses des crèches municipales, l’adjoint se gaussait la veille dans un autre commentaire : « Bien d’accord que la grève est la preuve d’un malaise sur lequel il faut s’interroger, mais... Si vous mesurez que la valeur d’une crèche est inversement proportionnelle au nombre de grévistes, je vous invite à comptabiliser ceux comptés dans les crèches municipales… »
         Je pense que nous n’avons pas, l’adjoint et moi-même, la même mémoire. Je me souviens de cette journée d’action concernant les crèches municipales, le 27 avril 2017 dont la photo ci-dessous fait foi. C’est vrai, que ce jour-là, j’étais directement à leur côté. Et ce n’est pas il y a des décennies. Dominique M.


mercredi 26 septembre 2018

Crèches et conseil municipal d’Argenteuil du 25 septembre 2018


Vers l’abandon à terme des crèches municipales ?

 La municipalité s’est engagée hier au soir, sous prétexte de « délégation de service public » vers la privatisation de deux crèches municipales. Nous y reviendrons, mais en attendant, nous avons retrouvé ce que nous écrivions en mai dernier suite à la mobilisation de trois crèches privées Babilou d’Argenteuil, les travailleurs de celles-ci protestant contre leurs conditions de travail.
         Le délégataire de ces deux crèches concernées n’a pas encore été choisi. Mais l’article ci-dessous donne une idée des conditions dans lesquelles fonctionnent ces crèches privées.



La seule voie



Trois des quatre crèches Babilou d’Argenteuil étaient fermées hier à l’occasion de la journée de grève et de manifestation de la fonction publique. Quant à la quatrième, c’était tout comme. Et sur l'Ile de France, 21 crèches ont fait de même.
Le groupe privé Babilou possède des centaines de crèches à travers le pays qui ont permis à ses principaux propriétaires de voir leur fortune croître d’une façon fulgurante ces dernières années.
Comme partout ailleurs, il n’y a pas de mystère dans ce phénomène. Quand les capitalistes sablent le champagne, les travailleurs trinquent. Quant au service, il ne faut pas y regarder de trop près.
En tout cas, la réaction forte des travailleuses et travailleurs de Babilou d’Argenteuil comme d’ailleurs montrent la seule voie : celle de l’organisation et de la grève.