Affichage des articles dont le libellé est comités de grève. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est comités de grève. Afficher tous les articles

mercredi 28 décembre 2022

Grève des contrôleurs de la SNCF, des leçons à comprendre pour les travailleurs

 

La force des travailleurs est en eux-mêmes !

 


 

Lors de la grève des contrôleurs, les travailleurs sont passés par-dessus les directions syndicales. Les contrôleurs ont propagé la grève eux-mêmes, non seulement sur les réseaux, au travers d’un collectif national, mais aussi dans les discussions individuelles et collectives. C’est ce qui a conduit à la démonstration de force du premier week-end de décembre, où 80 % des contrôleurs étaient en grève, puis à la mobilisation du week-end de Noël. C’est cela qui reste en travers de la gorge du gouvernement comme de la direction de la SNCF.

Le ministre des transports s’est insurgé contre ce collectif fait « pour contourner les syndicats ». Les commentateurs ont parlé d’irresponsabilité des grévistes, car pour ces gens-là, il est impensable pour eux que des travailleurs du rang, syndiqués ou non, puissent discuter de leurs intérêts et agir sans l’aval des directions syndicales. C’est pourtant bien toutes les grèves qui devraient être organisées et contrôlées par les travailleurs eux-mêmes.

Quant aux syndicats, ils se sont empressés de signer un accord avec la direction, qui promet une prime annuelle de 720 euros et la création de 200 emplois supplémentaires. Dans la foulée, ils ont levé le préavis de grève pour le week-end prochain. Quelle que soit la décision des contrôleurs sur la suite du mouvement, c’est bien leur grève qui a permis d’obtenir ce premier résultat.

La haine anti-grévistes des dominants, on connaît. Quant à cette attitude des syndicats que les travailleurs en grève auront bien des occasions de surmonter, au-delà de la force de la grève, voilà des leçons que les travailleurs conscients auront une nouvelle fois fait l’expérience.

 

Les prochaines permanences prévues.

-vendredi 28 décembre, Carrefour Babou-Péri, de 17 h.15 à 18 h.15  ;

-mercredi 4 janvier, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 228 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)

 

 

Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre :

MDommarie@gmail.com

lundi 2 décembre 2019

5 décembre et après, une organisation nécessaire : « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.


Les travailleurs doivent diriger eux-mêmes leurs luttes

27 Novembre 2019

Lundi 25 et mardi 26 novembre, les dirigeants des principales centrales syndicales ont été reçus à Matignon. À une semaine de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre, le gouvernement cherche à fissurer le front syndical qui s’est constitué contre son projet de réforme des retraites. Avec peu de succès pour le moment.



Au contraire, le nombre d’organisations appelant à participer au 5 décembre s’est encore accru, avec notamment le ralliement de la CFE-CGC. Même des syndicats de police, dont Alliance et l’UNSA, ont menacé de se joindre au mouvement, si le ministère de l’Intérieur « ne répond pas à leurs attentes ».
La CFDT-Cheminots s’est finalement décidée jeudi 21 novembre à déposer elle aussi un préavis de grève reconductible à partir du 5 décembre. Mais Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a tenu à préciser que cela ne constituait pas un appel à faire grève : « Non, les militants CFDT-Cheminots ne seront pas forcément dans la rue, a-t-il déclaré dimanche 24 novembre, ils ont déposé un préavis pour dire au gouvernement : maintenant, est-ce qu’on peut discuter ? »
De son côté en revanche, la CGT se dit clairement opposée à la réforme du gouvernement. Interviewé dimanche 24 novembre, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a déclaré : « Nous appelons à reconduire le mouvement après le 5 décembre et ce sont les salariés, dans des assemblées générales, qui décideront s’ils veulent la reconduire, ou pas. Nous, nous appelons à ce que cette mobilisation puisse durer (...) jusqu’à ce que le gouvernement retire son mauvais projet. » Et de conclure : « Il faut qu’il y ait partout dans le pays des grèves massives. »
Un tel discours est assez récent dans la bouche de Martinez. Pendant des semaines, il s’est contenté d’appeler le 5 décembre à une journée d’action classique. La combativité qui s’est manifestée à la RATP le 13 septembre et à la SNCF, avec des mouvements partis de la base, ainsi que la montée du mécontentement parmi les travailleurs l’ont conduit à durcir son discours. Les dirigeants de la CGT ne veulent pas prendre le risque d’être dépassés par le mouvement de protestation. Aussi placent-ils leurs digues loin en avant de celui-ci.
Les travailleurs ne pourront faire reculer le gouvernement qu’en faisant grève massivement et avec détermination. C’est la seule façon de se faire craindre du grand patronat. Mais contribuer à développer et à organiser un tel mouvement n’entre pas du tout dans les intentions des dirigeants syndicaux. Au contraire, les attitudes de Martinez et Berger traduisent, chacune à sa manière, la préoccupation des bureaucraties syndicales de rester en situation de contrôler les mobilisations des travailleurs, non pour les renforcer, mais pour pouvoir décider elles-mêmes quand et comment y mettre fin. C’est ce rôle de pompier capable d’éteindre les incendies sociaux qui justifie leur existence aux yeux de la bourgeoisie et de ses représentants politiques.
Bien des travailleurs se méfient aujourd’hui des directions syndicales, conscients, dans une certaine mesure, du fait qu’elles ne représentent pas leurs intérêts. C’est une méfiance justifiée, d’autant plus que la journée du 5 décembre est susceptible, et c’est souhaitable, de déboucher sur des mouvements de plus longue durée. Face à ceux-ci, toutes les manœuvres de division des bureaucraties syndicales pourront se déployer, et les travailleurs doivent se donner les moyens d’y faire face. Pour cela ils devront contrôler leurs mouvements, non seulement en en décidant à travers leurs assemblées générales, mais en élisant des comités de grève, constitués de délégués soumis au contrôle de ces assemblées, révocables à tout moment et qui seront chargés d’exécuter les décisions prises.
Se donner ainsi les moyens de mettre en œuvre une démocratie ouvrière réelle et vivante est la seule façon de permettre à la mobilisation d’aller le plus loin possible, sans autre limite que celle que les travailleurs eux-mêmes lui fixeront.

                                 Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2678)

Pour information

Tous grévistes, ensemble réunis,
Une assemblée générale interprofessionnelle aura lieu à Argenteuil, le matin du 5 décembre
A 9 heures 30
Espace Mandela
82 avenue du Gl Leclerc
Argenteuil