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vendredi 15 mars 2024

Dégâts de l’atome : Nouveau Mexique, indiens Navajos : États-Unis 1945

Tous victimes de la même horreur

 

 

À l'occasion des Oscars gagnés par le film Oppenheimer, des Navajos du Nouveau-Mexique ont manifesté pour demander un meilleur accès aux soins.

         Ils vivent près du lieu du premier essai de bombe atomique en juillet 1945. De plus, des mines d'uranium ont été longtemps exploitées sur leur réserve et les déchets sont restés à l'air libre. Ces Navajos ont été exposés à de très forts taux de radioactivité sans qu'on les en avertisse : toutes les générations souffrent de nombreux cancers.

         L'État américain a non seulement massacré à Hiroshima et Nagasaki, mais aussi montré son total mépris des populations sur son propre sol.

 

jeudi 11 mai 2023

Colonies, Océan indien : l’impérialisme français s’accroche aux confettis de l’empire colonial

Colonisation d’hier, impérialisme d’aujourd’hui

 

Parachutistes français au Mozambique

La France a fait de Mayotte une véritable poudrière, en utilisant les notables de l'île et en soutenant des coups d'État aux Comores, avec l'objectif de séparer l'île du reste de l'archipel.

         Diviser pour mieux régner facilite la préservation de l'influence française dans le canal du Mozambique. L'armée française est présente sur les îles Éparses et possède une base marine sur l'île de Dzaoudzi, à Mayotte. Des parachutistes ont récemment été envoyés au Mozambique pour aider TotalEnergies, confronté à une guérilla qui conteste son emprise sur un immense chantier pétrolier.

         Interventions militaires en soutien aux groupes capitalistes et coups de matraques pour les plus pauvres : c'est ce que l'impérialisme français impose aux populations à 8 000 kilomètres de Paris.

 

mercredi 10 mai 2023

Toussaint Louverture : Macron trafique l’histoire

Toussaint Louverture : Macron trafique l’histoire

03 Mai 2023

Le 27 avril, Macron s’est rendu au fort de Joux, dans le Jura, pour un discours prétendant rendre hommage à Toussaint Louverture, héros de la lutte contre l’esclavage et pour l’indépendance d’Haïti. C’est dans cette prison glacée qu’il avait été enfermé sans jugement par Bonaparte, et laissé sans soins jusqu’à sa mort le 7 avril 1803.

Le préfet avait interdit toute manifestation sur le lieu du discours, avant d’annuler son arrêté à la dernière minute. Cela n’a pas empêché un escadron de gendarmerie de retenir plus de 200 manifestants à un kilomètre de là. Ainsi carapacé, Macron a pu entonner un hommage à Toussaint Louverture, « combattant inlassable de la lutte pour la liberté », ce qui ne manque pas de sel. Car la filiation d’un Macron, c’est plutôt du côté de l’État français qu’il faut la chercher, le bourreau de Toussaint.

En Haïti, la libération de l’esclavage avait été conquise en août 1793 de haute lutte, par les esclaves eux-mêmes, sous la direction de ­Toussaint, ancien esclave affranchi. Il devint gouverneur de la colonie, et le premier général noir de la République.

Mais bientôt la France voulut rétablir l’ordre. En 1802, Bonaparte réussit à rétablir l’esclavage dans les colonies… sauf à Haïti. Ce fut grâce au soulèvement de tout le peuple, malgré les horreurs et les déchaînements racistes des colons blancs et du corps expéditionnaire envoyé de la métropole.

Au cours de cette lutte, Toussaint Louverture fut fait prisonnier par traîtrise et expédié en prison en France, au fort de Joux. Mais son élimination ne permit pas au corps expéditionnaire de triompher. Son chef, le général Leclerc, écrivit à Bonaparte : « Ce n’est pas tout d’avoir enlevé Toussaint, il y a ici 2 000 chefs à faire enlever. » Un corps expéditionnaire de la plus puissante armée d’Europe, fort de 22 000 hommes et 86 vaisseaux, se heurtait à une population qui avait appris à se battre. Le 18 novembre 1803, la bataille de Vertières, dans le Nord d’Haïti, obligea les troupes envoyées par Bonaparte à capituler et cette première guerre coloniale perdue par la France déboucha sur l’indépendance d’Haïti.

Macron ne sera jamais qu’un valet de la bourgeoisie parmi d’autres, tandis que le nom de Toussaint Louverture continuera d’évoquer un moment glorieux dans le long combat des opprimés pour leur émancipation.

                                                 Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2857)