Affichage des articles dont le libellé est cheminots. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est cheminots. Afficher tous les articles

lundi 29 janvier 2024

Allemagne : grève des cheminots

 

Quand les travailleurs veulent, il n’y a pas de syndicat « minoritaire » qui tienne

 

 

À l'appel d’un syndicat minoritaire, GDL, les conducteurs de train ont engagé une grève de six jours en Allemagne. Ils exigent une réduction de 38 à 35 heures de la durée hebdomadaire de travail sans perte de salaire.

         La direction, habituée de longue date aux négociations avec le principal syndicat du secteur, condamne un mouvement qualifié d’« irresponsable », tout comme le gouvernement, qui affirme ne « pas comprendre cette forme de conflit ».

         Mais c'est bien sur leur terrain de classe, dans la lutte collective, que les travailleurs ont la force d’imposer leurs revendications.

mardi 27 décembre 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 26 décembre 2022

Les attaques pleuvent, préparons la riposte de l’ensemble des travailleurs !

26 décembre 2022

La grève des contrôleurs de la SNCF a sans doute gêné de nombreux voyageurs pendant le week-end de Noël et a donné lieu à un déchaînement anti grévistes du gouvernement et des journalistes. On ne les entend pas autant le reste de l’année, quand les retards et les suppressions de train dus aux économies réalisées par la direction de la SNCF entraînent la galère quotidienne pour des millions d’usagers. C’est que la gêne des usagers, durant ce week-end de fêtes comme le reste de l’année, est le cadet des soucis du gouvernement.

Face à des travailleurs en grève, salariés des raffineries de Total, éboueurs, travailleurs des transports ou de GRDF, le refrain de la « prise d’otage » est un réflexe chez ces dirigeants. Par contre, face à l’envolée du prix du caddie, aux factures d’électricité ou de gaz qui doublent ou triplent, il n’est pas question de prise d’otage, pas plus que quand le patronat fait pression sur les salaires et les conditions de travail ! Ils choisissent leur vocabulaire selon les intérêts de la classe capitaliste qu’ils servent.

Macron a saisi l’occasion pour dire qu’il faudrait interdire le droit de grève à certaines périodes, au nom du droit à la libre circulation. Comme si ce n’étaient pas les mesures prises par ce gouvernement en faveur du capital qui entravent la liberté de millions de travailleurs de circuler, de se chauffer, de se loger et de vivre dignement !

Les contrôleurs ont mille fois raison de se battre. Ils dénoncent non seulement l’aggravation de leurs conditions de travail, mais aussi des salaires insuffisants, malgré des primes qui ne compensent pas des salaires qui démarrent sous le Smic, sautent en cas d’absence et ne comptent pas pour la retraite. Même s’ils l’ont exprimé de manière catégorielle, le problème posé par les contrôleurs est celui de tous les travailleurs aujourd’hui : des salaires qui ne suffisent pas pour vivre.

L’autre aspect qui reste en travers de la gorge du gouvernement comme de la direction de la SNCF, c’est que les travailleurs sont passés par-dessus les directions syndicales. Les contrôleurs ont propagé la grève eux-mêmes, non seulement sur les réseaux, au travers d’un collectif national, mais aussi dans les discussions individuelles et collectives. C’est ce qui a conduit à la démonstration de force du premier week-end de décembre, où 80 % des contrôleurs étaient en grève, puis à la mobilisation du week-end de Noël.

Le ministre des transports, Clément Beaune, s’est insurgé contre ce collectif fait « pour contourner les syndicats ». Les commentateurs ont parlé d’irresponsabilité des grévistes, qu’ils imaginent forcément manipulés, car il est impensable pour eux que des travailleurs du rang, syndiqués ou non, puissent discuter de leurs intérêts et agir sans l’aval des directions syndicales. C’est pourtant bien toutes les grèves qui devraient être organisées et contrôlées par les travailleurs eux-mêmes.

Les syndicats se sont empressés de signer un accord avec la direction, qui promet une prime annuelle de 720 euros et la création de 200 emplois supplémentaires. Dans la foulée, ils ont levé le préavis de grève pour le week-end prochain. Quelle que soit la décision des contrôleurs sur la suite du mouvement, c’est bien leur grève qui a permis d’obtenir ce premier résultat.

Contre les grévistes, Véran a déclaré : « À Noël, on ne fait pas la grève, on fait la trêve ». Mais les attaques de son gouvernement et du grand patronat ne connaissent pas de trêve et leurs cadeaux pour l’année prochaine sont loin de nous faire rêver.

Ainsi, le gouvernement a choisi le 23 décembre pour annoncer une nouvelle mesure anti chômeurs : à partir du 1er février, la durée d’indemnisation pourra baisser de 40 % si le taux de chômage officiel ne dépasse pas les 6 %. C’est un moyen de plus de faire pression sur tous les travailleurs pour accepter n’importe quel emploi, à n’importe quelles conditions et pour n’importe quel salaire. S’y ajoutent la réforme des retraites et la volonté du gouvernement d’allonger la durée du travail, ce qui condamnerait nombre de travailleurs, jetés dehors bien avant 65 ans, aux petits boulots et à des pensions de misère. Sans oublier, encore et toujours, la valse des étiquettes et le pouvoir d’achat qui dégringole.

Des grèves éclatent ici et là sur les salaires. Pour faire reculer le patronat et le gouvernement, qui prennent nos conditions de vie en otage, il faudra une riposte de l’ensemble de la classe ouvrière. C’est en discutant entre travailleurs, en décidant nous-mêmes de nos actions et de notre façon de nous organiser et en contrôlant nos représentants que nous pourrons la bâtir.            

                                                                                      Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues.

-vendredi 28 décembre, Carrefour Babou-Péri, de 17 h.15 à 18 h.15  ;

-mercredi 4 janvier, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 228 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)

 

 

Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre :

MDommarie@gmail.com

 

lundi 4 juillet 2022

Collectivités locales, la gestion, l’impasse, pas de solution sous le capitalisme

 

Conseil régional Centre Val de Loire, des élus de gauche contre les cheminots

 


 

Jeudi 30 juin, à l'appel des syndicats, une centaine de cheminots se sont rassemblés devant le conseil régional, contre la nouvelle convention signée entre la SNCF et la Région Centre Val de Loire. Celle-ci entérine une baisse du budget de 39 millions d’euros, une mise en concurrence rapide de lignes ferroviaires pour les livrer à des sociétés privées, avec pour conséquence une nouvelle dégradation des conditions de travail des cheminots, ainsi que du service rendu aux usagers.

         Ce conseil régional à majorité PS-Verts-PC a adopté cette convention, votée par tous les groupes de la majorité régionale, ainsi que par les élus LFI. Bien des cheminots, qui ont voté NUPES aux législatives, peuvent se sentir trahis par le vote de ces élus. D'ailleurs certains d'entre eux se sont fait huer à leur sortie par les manifestants présents. Pour se défendre, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes et leur mobilisation, ils n’ont rien à attendre des élus NUPES, que cela soit au conseil régional ou au Parlement.