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jeudi 19 mai 2016

Argenteuil : travailleurs territoriaux. Extraits du dernier bulletin Lutte ouvrière de ce mercredi 18 mai 2016



A la mairie d’Argenteuil, les travailleuses des écoles sont en première ligne de la surexploitation 

Pas question de nous la raconter
Le personnel des Écoles devra reprendre le travail le 29 août, alors que le jour de la pré-rentrée des enseignants est le 31 août. Naguère, nous reprenions le travail seulement ce jour de pré-rentrée.
La municipalité prévoit-elle deux jours pour que nous nous racontions nos vacances ?
Totalement inutile.

Lessivées, on l’est déjà
Dans les écoles maternelles, avec des effectifs parfois divisés par deux, nous devrions en seize jours, nettoyer, décaper, désinfecter et cirer l’ensemble des locaux, des sols, des jouets…
C’est mission impossible, car nous sommes déjà encore plus « lessivés » que les murs !

Je « concerte », mais surtout je décide
La municipalité et la haute hiérarchie prétendent nous « concerter ». Chez les Atsems, nous avons pu une nouvelle fois nous rendre compte de ce qu’elle entendait par là.
Nous souhaitions réduire la durée de la journée de travail et partir à 17 heures au lieu de 17 heures 20 actuellement.
Mais du côté des décideurs : d’accord, mais c’est non.
À l’armée, c’est : « Vous faites quoi dans le ci-vil ? ». « Mécanicien ». « Soit, donc vous serez af-fecté au nettoyage des chambrées ».
Un dialogue qui ferait bien dans le décor à la mairie d’Argenteuil.


Sur la fameuse « obligation de réserve » qui est une autre formulation du « se taire »

Lanceurs d’alerte
La haute hiérarchie nous bassine avec une soi-disant « obligation de réserve ».
Elle fait ses petites commissions en catimini, et elle voudrait maintenir le secret à leurs propos.
Mais ne sait-elle pas qu’il y a dans le code de toute société digne de ce nom un délit de « non-assistance à travailleurs ou à service public utile à la population en danger » ?

Si les Centres de Santé Municipaux sont toujours là, ils n’arrivent pas à répondre aux demandes des patients…

Qui a une dent contre les patients ?
Au centre de santé, c’est galère lorsque nous de-vons donner des rendez- vous aux patients seule-ment des mois plus tard, pour le dentiste ou l’ophtalmo.
Pourquoi arrive-t-on à recruter des dentistes, à deux pas de Fernand Goulène, et pourquoi cela semble insurmontable au Centre Municipal de San-té du même nom ?

Quant au suivi de la santé des travailleurs de la mairie, c’est de moins en moins brillant

Une épidémie ?
Il ne reste plus qu’un des deux médecins du tra-vail relevant de la mairie. L’autre s’en est allé.
Mais quelle est la maladie qui l’a poussé à fuir ?

Pas facile de pouvoir manger correctement pour les travailleurs. Cela est d’autant plus difficile pour ceux d’entre eux éparpillés dans des lieux improbables de la commune

Idée à digérer
Au centre technique « Alcatraz », c’est devenu coton de déjeuner le midi. Avec les tickets-restaurants, nous pouvions nous permettre d’aller manger non loin, au moins de temps en temps. Avec leur suppression, notre porte-monnaie ne le supporte pas.
La hiérarchie nous dit d’aller manger à l’hôpital d’Argenteuil.
Pourquoi pas ! 10 minutes pour nous changer, 35 minutes chrono pour nous y rendre à pince, une demi-heure pour manger, 35 minutes pour le retour, 10 minutes pour nous changer à nouveau ! Et tout cela, c’est le minimum.
On fait le total : 120 minutes chrono !
Deux heures à défalquer de notre temps de travail bien sûr !

Menu
Chacun devrait pouvoir manger où bon lui semble le midi.
Nos salaires ne le permettent pas ?
Il faut augmenter nos salaires en conséquence !

La municipalité a mobilisé de nombreux travailleurs pour aider à une initiative religieuse, celle concernant une des fameuses tuniques. Maigre retour pour ces travailleurs…

Il y a pourtant eu un « tronc » municipal
La municipalité a organisé un –café-viennoiseries pour remercier ceux d’entre nous qui ont été mobilisés à l’occasion de la l’affaire de la Tunique.
Des viennoiseries certes, mais nous, on préfère les espèces sonnantes et trébuchantes. Et pour tous…
… mais toujours pas de miracle.

Pas compliqué pourtant
Mais même pour cela, tous ceux qui étaient concernés n’ont même pas tous été informés de ce modeste café. Ce genre de chose est même habituel.
La hiérarchie est à ce point surchargée ?

Sur l’air de « Mon oncle un fameux bricoleur faisait en amateur… »

PWC
La municipalité vient d’inaugurer en « grande pompe » si l’on peut dire… les toilettes rénovées pour les enfants de l’école Maternelle PV Couturier.
Mais elles sont nettement trop hautes pour les bambins, et la discrétion recherchée laisse à désirer.
Il n’y aurait pas un architecte dans la salle ?




Prochain article de notre blog :
 Que se passe-t-il à Argenteuil autour du cinéma ?