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jeudi 14 mars 2024

Les députés et la guerre : une sinistre comédie. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 Les députés et la guerre : une sinistre comédie

13 Mars 2024

Mardi 12 mars, les députés se sont prononcés par 372 voix pour, 99 contre et 101 abstentions, sur l’accord déjà signé entre la France et l’Ukraine, comportant la garantie d’une aide militaire et la perspective d’une adhésion de ce pays à l’Union européenne. La grandiloquence des discours ne peut cacher qu’il s’agissait d’une simple parade politicienne.

Sur la forme, la politique de Macron vis-à-vis de l’Ukraine n’a pas été soumise au débat parlementaire, le vote du 12 mars n’étant pas contraignant. Et sur le fond, tous les partis siégeant au Parlement, du PCF au RN, se disent pour le soutien militaire à l’Ukraine, c’est-à-dire solidaires de la politique des dirigeants impérialistes et de leur chef de file américain. Le régime de Poutine est une dictature odieuse, subie par le peuple russe, et sa politique guerrière est criminelle. Celle d’un Zelensky ne l’est pas moins. Mais tous les discours sur les horreurs de la guerre ne peuvent masquer les intérêts matériels en jeu : d’une part le constant grignotage des positions russes par l’impérialisme américain, d’autre part la transformation rapide de l’Ukraine en pays colonisé par les grandes firmes occidentales. Sur cette question, celle de la domination du monde par l’impérialisme, avec sa composante française, l’unanimité règne au Parlement et s’exprime, aujourd’hui, par le soutien à l’Ukraine.

Il reste donc les enjeux de politique intérieure, c’est-à-dire la préparation de l’élection européenne du 9 juin. Macron et Attal ont organisé l’opération pour contraindre les oppositions à voter pour leur politique ou à passer pour des soutiens de Poutine. La droite LR, le PS et les écologistes ont, en plus des macronistes de toute nuance, voté pour l’accord, chacun embouchant la trompette guerrière. C’est également sur cette base qu’ils iront à l’élection du 9 juin et sur cette base que Macron espère rallier leurs électeurs.

LFI et le PCF ont voté contre, le RN s’est abstenu, tout en affirmant leur solidarité de fond avec la politique des puissances occidentales. Car eux aussi préparent le prochain scrutin et pour cela composent avec les sentiments anti-Macron de l’électorat populaire, puissants et justifiés, comme avec la crainte tout aussi justifiée de la montée vers la guerre. Tous les trois en ont en outre profité, comme d’ailleurs LR, pour répandre un peu de poison nationaliste en rejetant par avance toute adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, au prétexte qu’elle nuirait aux intérêts des travailleurs et des agriculteurs français. C’est prétendre lutter pour la paix entre les peuples tout en conservant voire en élevant les barrières qui les séparent et en entretenant des armées pour les assassiner !

La comédie parlementaire, lorsque aucune voix révolutionnaire ne vient la troubler, est d’autant plus répugnante que le fond de scène est fait de villes rasées, de maisons bombardées, de familles fuyant la terreur et de dizaines de milliers de cadavres.

                                                Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2902)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Vendredi 15 mars : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 16 mars : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 10 h. à midi, centre cl de la cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-de 10 h. à midi, devant Auchan, Val-Sud ;

-Dimanche 17 mars, de 10 h15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi marché Héloïse ;

-Lundi 18 mars : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 20 mars : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

jeudi 2 février 2023

Retraites. Pour vaincre : la force des travailleurs est d’abord dans la rue, et par la grève. Pas d’espoir dans ce qui se passe au Palais-Bourbon. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître.

C’est pas à Matignon, ni au Palais-Bourbon, qu’on obtiendra satisfaction !

01 Février 2023

Le 30 janvier, les députés ont démarré l’examen de la réforme des retraites présentée par Élisabeth Borne et son gouvernement. Ministres et journalistes en concluent qu’il ne servirait plus à rien de manifester. Il faudrait désormais s’en remettre à la « représentation nationale ».

Après leur élection, en juin dernier, dans le cadre d’un système électoral biaisé et avec un taux d’abstention de 50 %, dire que les députés représentent le pays est plus que discutable. Dire qu’ils auraient le droit depuis leur fauteuil d’imposer aux salariés du pays de travailler plus longtemps l’est encore plus. Quant au Parlement, il a tout d’un théâtre.

Plus de 7 000 amendements ont certes été déposés par les groupes parlementaires. Certains visent à empêcher le passage à 64 ans. D’autres, déposés y compris par des députés de la majorité, cherchent à atténuer tel ou tel aspect particulièrement choquant du projet pour mieux faire passer la pilule. Ces amendements concernent, par exemple, les femmes ayant élevé des enfants, les régimes spéciaux de certains travailleurs, les carrières longues ou les travaux pénibles, etc.

Pendant 50 jours, en commission puis dans l’hémicycle, puis au Sénat, les parlementaires sont censés discuter de tous ces amendements. Mais, la Constitution étant bien faite pour le gouvernement, il peut utiliser le fameux article 49-3, qui lui permet de faire passer sa loi en force, sauf si tous les députés opposants s’unissent pour le faire tomber. Un autre article opportun, le 47-1, lui permet de raccourcir la discussion et d’aller chercher un accord avec les sénateurs, majoritairement de droite et favorables aux 64 ans, pour faire voter la loi.

Autant dire que, si les travailleurs ne veulent pas travailler jusqu’à l’épuisement ou partir avec une pension de misère, ils ne peuvent pas mettre leurs espoirs dans le Parlement mais doivent compter sur leur mobilisation et en particulier sur la grève. Macron n’est qu’un exécutant des exigences patronales. Si les travailleurs menaçaient la production, c’est-à-dire la machine à profits du grand patronat, ce dernier lui demanderait bien vite de remiser sa loi. Déjà, dans diverses entreprises, de Carrefour à Airbus en passant par Stellantis, les travailleurs ont pu noter un changement de ton de la hiérarchie. Des chefs prêts à faciliter la participation à la manifestation du 19 janvier en accordant des congés, car « elle ne vise pas l’entreprise », ne voulaient plus en entendre parler le 31.

La mise en œuvre d’une loi est d’abord une question de rapport de force. On l’a vu en 2006 avec la loi qui voulait instaurer le CPE, ce smic au rabais pour les jeunes. La mobilisation massive de la jeunesse et la menace que la grève ne s’étende dans les entreprises avaient contraint Chirac, alors à l’Élysée, à déchirer sa loi pourtant dûment votée et ratifiée. Et cela est vrai dans les deux sens. C’est parce que des femmes et des médecins de plus en plus nombreux ne respectaient pas la loi interdisant l’avortement que Giscard d’Estaing et Simone Veil ont fait voter une loi autorisant et encadrant l’IVG.

La fébrilité que montrent les ministres et les députés qui les soutiennent doit être un encouragement à augmenter la pression, non seulement en manifestant, mais en se mettant en grève dans le maximum d’entreprises.

                                                         Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2844)

 

dimanche 7 août 2022

Argenteuil-Bezons, Assemblée nationale, s’opposer est une chose, gagner sur les revendications qui s’imposent en est une autre

C’est n’est pas au Palais-Bourbon que nous obtiendrons satisfaction

      Quand les travailleurs entreront dans une lutte majeure, alors là oui, tout deviendra possible
 

Le nouveau député d’Argenteuil, Paul Vannier, a posté sur Facebook le message suivant :

« Fin de session extraordinaire !

Pendant 7 semaines nous avons été premiers opposants et premiers proposants.

Fier de siéger dans ce groupe avec la NUPES, fidèles à notre programme, au service du peuple et de notre planète ».

Premiers, premiers, mais finalement pour quel résultat ? Ce n’est pas un reproche, car comme chacun sait, la plus belle « session extraordinaire » du Parlement ne peut apporter que ce qu’elle peut apporter, c’est-à-dire pas grand-chose, et surtout pas ce que peuvent donner seules des mobilisations sociales majeures.

Quant à la Nupes, le professeur d’histoire doit tout de même avoir en tête  les célèbres paroles de la mère de Napoléon, étonné de tant de bienfaits pour toute la famille mais inquiète : « Pourvu que ça dure ! ». DM

 

mardi 24 juillet 2018

Députés du Val d'Oise, Montesquieu et contrôle des trois pouvoirs : la maison "néant"


Naïveté et godillots

 
L'Etat est ailleurs

Si nous nous intéressons particulièrement aux députées de la 3ème circonscription et de la 5ème du Val d’Oise, c’est que nous les connaissons, la première en tant qu’ex vague syndicaliste et partisane d’un Hue qui a fait tant de mal aux militants sincères du PCF ; la seconde parce qu’elle est la députée d’Argenteuil-Bezons. Sans sourciller, ces députées-Macron ont soutenu toutes les mesures prises depuis un an contre le monde du travail. Elles sont les ennemies des travailleurs.
         D’être des néophytes-godillots n’est pas une excuse, loin de là. Elles n’étaient pas obligées de se retrouver dans cette position. Elles peuvent toujours démissionner.

         Néophytes elles le sont. A preuve la naïveté de l’ex-syndicaliste qui il y a quelques jours « tweetait » le message suivant, avant il est vrai, le développement de « l’affaire », alors que ce beau monde était occupé de « constitution » : « Analyse très intéressante de mon collègue particulièrement en ce qui concerne le contrôle des 3 pouvoirs : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. »
         Dans ce tweet, cette dame donne franchement l’impression de découvrir cette distinction entre les trois pouvoirs, qui est tout de même l’étendard du pouvoir de la bourgeoisie depuis trois siècles, qui est associée au nom de Montesquieu, et que l’on apprend à l’école.
         Quant au contrôle sur ces pouvoirs, elle peut réfléchir concrètement actuellement au problème avec l’Affaire en question, et si elle s’y intéresse un tant soit peu, à travers le fonctionnement justement des institutions qu’elle côtoie vaguement, elle peut constater que de contrôle, il n’y en a pas. Preuve en est faite qu’il n’y en a pas, non seulement pour les députés censés être au cœur du dispositif, mais au premier chef et surtout de la part de la population.

lundi 21 août 2017

Députés LREM : contre les travailleurs, le doigt à la couture du pantalon


Approbateurs transparents de la guerre menée aux travailleurs

 
Présents ou pas, toujours contre le monde du travail

Dans une interview donnée à la presse, Bruno Bonnell, élu député « En marche » à Villeurbanne, joue les naïfs, en disant qu’il ne faut pas juger les députés LREM sur les 100 premiers jours, mais sur l’ensemble de la mandature. Sauf que pendant ces 100 premiers jours, ces députés ont voté tous les mauvais coups de Macron contre les travailleurs et les plus pauvres.
Comme il le fait remarquer, ils se contentent d’appliquer le programme pour lequel ils s’étaient engagés. C’est vrai, Macron avait annoncé toutes ces attaques. Et tous ces députés LREM, dont le chef d’entreprise Bruno Bonnell, se sont fait élire en connaissance de cause, pour approuver et soutenir ce gouvernement de combat contre les travailleurs.