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vendredi 3 février 2023

Apprentissage… de l’exploitation

Un profond recul social

 

 

Le ministère du Travail claironne avoir battu un record d’entrées en apprentissage pour l’année 2022. Les chiffres ne sont pas définitifs mais ils atteindraient déjà les 810 000.

         Ce dont le gouvernement se vante est en fait un véritable recul de la société : des salaires de 27 % à 78 % de smic... qui peuvent glorieusement atteindre 100 % du smic si l’apprenti a 26 ans ; des conditions d’études dégradées ; une manne pour les patrons qui touchent des subventions de l’État pour l’embauche d’un apprenti.

         Surexploitation et siphonnage des fonds publics pour engraisser les patrons : on a là le résumé de toute la politique gouvernementale.

 

jeudi 15 septembre 2022

Lycées professionnels : réforme patronale

 

La culture des futurs travailleurs, pour le patronat, danger !

Macron part lui-même en campagne pour promouvoir sa réforme de l’enseignement professionnel. Derrière la prétendue lutte contre le décrochage, la prétendue revalorisation de la voie professionnelle etc., la seule chose tangible qui se prépare pour la rentrée 2023 est l’augmentation de 50 % des périodes de stage des lycéens en bac pro, passant de 22 à 33 semaines.

         Moins d’éducation pour la jeunesse ouvrière et plus de travail quasi gratuit au profit des patrons : on reconnaît la patte de Macron.

samedi 26 septembre 2020

Emploi et apprentissage : licencier d’un côté, et recruter de la main-d’œuvre gratuite de l’autre

 Apprentissage : emplois à zéro euro

23 Septembre 2020

La ministre du Travail Élisabeth Borne a lancé à Arras une tournée de l’apprentissage.

Cette tournée en autobus est destinée à promouvoir les contrats d’apprentissage ou de professionnalisation auprès des jeunes et des entreprises.

Pour ces dernières, le cadeau est important : l’aide exceptionnelle couvre la première année 80 % à 100 % des salaires versés à l’apprenti. Pour les années suivantes, dans toutes les entreprises de moins de 250 salariés, les patrons ont droit aux aides déjà existantes.

368 000 contrats avaient été signés en 2019. Le gouvernement espère faire face à l’arrivée de 750 000 jeunes sur le marché du travail en 2020 grâce à ces contrats. Une des entreprises qui a entendu l’appel du gouvernement n’est autre que Boulanger, une entreprise du groupe Auchan qui a annoncé l’embauche de 1 000 jeunes en apprentissage. Pendant un an, l’enseigne aura 1 000 salariés gratuits alors que le même groupe a placé en liquidation une autre de ses enseignes, Alinea, avant de racheter cette entreprise en supprimant 1 000 postes au passage.

Aucun patron n’embauchera au-delà de ce qu’il considère comme ses besoins. Ces aides ne modifient en rien le niveau du chômage et ne font qu’orienter les patrons vers certains demandeurs d’emploi. À ce jeu de chaises musicales entre les différentes catégories de chômeurs, ce sont les patrons qui gagnent à tous les coups.

                                                   Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2721)

lundi 8 juin 2020

Apprentissage : open bar pour les patrons


Avoir un salarié… sans le payer…

 


Plus d’un milliard d’euros ! C’est ce que le gouvernement met sur la table « pour l’apprentissage ». Ce cadeau n’ira pas aux apprentis qui eux, continueront de ne toucher que de 27 % à 100 % du smic selon leur âge.
Cela signifie qu’entre juillet et février prochain, les patrons embauchant un apprenti mineur recevront, de l’Etat, 5000 euros et 8000 euros pour un apprenti majeur. Au point qu’un patron ne dépensera  que 175 euros par mois pour un apprenti ayant entre 20 et 25 ans et quand il aura moins de 20 ans, il ne dépensera… rien du tout. Et toutes les entreprises pourront  bénéficier de cette main-d’œuvre à bon marché, même les plus  grosses.
À ce niveau-là, ce n’est plus de l’aide au patronat, mais du gavage.

lundi 19 février 2018

Apprentissage, réforme pour un patronat très intéressé


Apprentissage : formation sous contrôle patronal

Le gouvernement a présenté vendredi 9 février sa réforme de l’apprentissage. Le Medef a applaudi. Il a en effet toutes les raisons de se réjouir.


Le patronat obtient une liberté encore plus grande qu’aujourd’hui dans la gestion des CFA (centres de formation et d’apprentissage). Actuellement, aux côtés des CFA publics, il existe déjà de nombreux CFA privés, gérés par des syndicats patronaux, des Chambres de métiers ou des Chambres de commerce et d’industrie. Mais ceux-ci devaient jusqu’ici recevoir une autorisation et signer une convention avec la région ou l’État. Cela n’empêchait pas le patronat local de peser pour développer les filières qui l’intéressaient, mais il y avait quand même un relatif contrôle. En outre, la taxe d’apprentissage, dont la plus grande partie du versement était jusqu’à présent centralisée par les régions puis redistribuée aux établissements, sera désormais presqu’entièrement versée directement aux CFA, en fonction du nombre de leurs inscrits. Avec cette réforme, le patronat aura toute liberté d’adapter les formations à ses besoins immédiats. Plutôt que de développer la formation et la culture générales de la jeunesse, il s’agit de fournir au patronat local, encore plus qu’aujourd’hui, une main-d’œuvre prête à l’emploi.
Le gouvernement s’attaque également au statut des apprentis. Ils pourront travailler plus longtemps, jusqu’à 40 heures par semaine dans certains secteurs dont le bâtiment, avec des horaires élargis, et leur patron pourra les licencier avant la fin de leur contrat sans avoir à saisir les Prudhommes. En repoussant l’âge maximum des apprentis de 26 à 30 ans, le gouvernement élargit en outre la possibilité, pour les patrons, de recourir à une main-d’œuvre précaire et bon marché plutôt que d’embaucher. Ce ne sont pas les 500 euros offerts pour passer le permis qui compenseront ces mesures qui vont durcir les conditions de travail. Quant aux salaires, extrêmement bas, ils n’augmenteront que d’environ 30 euros par mois, et uniquement pour les moins de 20 ans.
Tout ce plan a pour prétexte la lutte contre le chômage. 70 % des apprentis trouveraient du travail après leur formation. Mais rien ne dit qu’il s’agit d’emplois stables. Et surtout, ce n’est pas le développement de l’apprentissage, s’il se produit, qui créera les emplois qui manquent, ni qui mettra fin aux licenciements !
Cette réforme vise d’abord à permettre au patronat de former la main-d’œuvre qui l’intéresse, là où cela l’intéresse, et à faire travailler les apprentis le plus longtemps possible, sans aucun engagement de création d’emplois.

                                                 Claire DUNOIS (Lutte ouvrière n°2585)

En visite chez les Compagnons du devoir... Loin du véritable apprentissage