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mardi 14 novembre 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 13 novembre 2023

       Contre l'antisémitisme, le racisme et la xénophobie, et   contre les dirigeants de la bourgeoisie qui les attisent !

13/11/2023

 

Yaël Braun-Pivet, la présidente macroniste de l’Assemblée, et Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, qui ont appelé à manifester contre l’antisémitisme, se sont dits « heureux » et « rassurés par ce sursaut républicain ».

Le Pen et le Rassemblement national sont, eux aussi, très heureux de « l’excellent accueil » qui leur a été fait. Un peu moins heureux et très gênés de manifester avec l’extrême droite, les dirigeants écologistes, du PS et du PC, se sont quand même, eux aussi, félicités de l’événement.

Alors, oui, le petit monde dirigeant est satisfait : son opération politicienne est réussie !

Bien sûr, beaucoup de manifestants étaient là sincèrement, sans arrière-pensée, pour affirmer leur solidarité avec leurs proches, amis ou voisins de confession juive. Pour redire leur attachement au combat contre l’antisémitisme et, pour certains, contre tous les racismes.

Le malheur, c’est que cette manifestation ne fera pas reculer l’antisémitisme d’un pouce. Elle s’inscrit dans une campagne de propagande révoltante qui pourrait au contraire attiser les haines communautaires

S’il s’agissait de s’unir derrière des valeurs universelles, pourquoi les organisateurs ont-ils seulement dénoncé l’antisémitisme ? Pourquoi ne pas dénoncer aussi les provocations et les agressions contre les musulmans ou les Arabes, que ni le gouvernement ni les médias ne se soucient d’ailleurs de recenser ?

S’il s’agissait d’exprimer sa solidarité avec les victimes de la guerre israélo-palestinienne, pourquoi n’évoquer que les victimes et les otages israéliens ? Pourquoi ne pas dénoncer le massacre de masse qui continue en ce moment même à Gaza et fait, chaque jour, des centaines de morts supplémentaires ?

Ce parti pris pour le gouvernement israélien et cette façon de nier l’oppression fondamentale dont sont victimes les Palestiniens sont insupportables. Pire, cela va de pair avec une propagande contre les musulmans et les immigrés, accusés d’être des antisémites et des terroristes en puissance.

Si Le Pen a d’ailleurs tant tenu à manifester, c’était aussi pour faire entendre cette petite musique anti-arabe.

Oui, l’antisémitisme est un fléau à combattre. La haine des Juifs fait partie des pires saletés que continue de véhiculer la société capitaliste en crise. « L’antisémitisme est le socialisme des imbéciles », fustigeait en son temps le socialiste allemand August Bebel, à propos de ceux qui assimilaient les capitalistes et les banquiers aux Juifs.

Au 19e et au 20e siècle, de la Russie tsariste à la République française, ces préjugés attisés par l’extrême droite ont été utilisés par tous les gouvernants pour détourner la colère populaire et assurer leur domination.

Ils servirent à Hitler pour conquérir le pouvoir. Dans ces années 1933-1939, quand fuir l’Allemagne nazie était devenu, pour les Juifs, une question de vie ou de mort, les États-Unis et les prétendues démocraties leur fermèrent les portes parce qu’ils avaient une politique anti-immigrés et faisaient eux aussi dans l’antisémitisme !

Pendant la guerre, Hitler perpétra le plus important génocide du 20e siècle en exterminant six millions de Juifs. L’État français prêta son concours à cette barbarie en livrant 75 000 Juifs aux nazis.

Dans ces années-là, ce fut l’honneur du mouvement ouvrier révolutionnaire que de combattre l’antisémitisme, comme il luttait contre le racisme et la xénophobie. Il faut continuer !

Les Juifs ne peuvent être confondus ni avec les capitalistes ni avec les assassins qui gouvernent Israël. Les Palestiniens ne peuvent pas être assimilés au Hamas, de même que les travailleurs d’ici ne sont pas identifiables à Macron.

Partout, dans tous les peuples, il y a des exploités et des exploiteurs. Et partout, il y a des travailleurs qui se battent contre leurs propres dirigeants et exploiteurs. C’est en faisant de tous ces combats une lutte pour chasser la grande bourgeoisie du pouvoir, c’est-à-dire renverser le capitalisme, que les travailleurs s’uniront pour changer leur sort et jetteront les préjugés racistes et moyenâgeux dans les poubelles de l’histoire.  

Aucune unité ni solidarité avec ceux qui nous dirigent et nous exploitent en divisant la classe ouvrière et en dressant les peuples les uns contre les autres ! Unité et solidarité de classe entre travailleurs de tous les pays et de toutes origines !

                                                                               Nathalie Arthaud

 

 

 

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Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui mardi 14 novembre, de 18 à 19 heures cité Joliot-Curie, centre commercial ;

-Mercredi 15 novembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

lundi 13 novembre 2023

“L’Amérique face à l’holocauste”: ce que fut la politique des États-Unis face aux persécutions antijuives des nazis. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

“L’Amérique face à l’holocauste”: ce que fut la politique des États-Unis face aux persécutions antijuives des nazis

08 Novembre 2023

Les 17 et 18 octobre, Arte diffusait un documentaire de six heures : L’Amérique face à l’Holocauste, version française de The US and the Holocaust (2022, 2023) de l’auteur Geoffrey C. Ward et des réalisateurs Ken Burns, Lynn Novick et Sarah Borstein.

Au moment où les dirigeants américains se présentent comme de grands combattants contre les persécutions antijuives, cette série est un rappel utile. Elle montre quelle fut la politique des États-Unis, sous Roosevelt, vis-à-vis des persécutions subies par les Juifs d’Allemagne, puis d’autres pays européens, politique qui fut définie comme « les bras fermés de l’Amérique ».

L’arrivée de Hitler au pouvoir en janvier 1933 posa immédiatement pour la population juive la question : pouvait-on échapper à l’antisémitisme officiel du régime, traduit tout de suite en mesures restrictives pour les Juifs dans divers domaines, en fuyant à l’étranger ? Ces mesures s’accompagnaient de nombreuses violences dont le point d’orgue fut la « Nuit de cristal » des 9 et 10 novembre 1938. Les destructions de synagogues, d’appartements, d’entreprises juives étaient accompagnées de l’internement de milliers de Juifs dans des camps pour des périodes variables, avant d’en arriver plus tard à la politique d’extermination.

Une conférence internationale sur la crise des réfugiés fut réunie à Évian en juillet 1938, à l’appel du président Franklin Roosevelt, avec des représentants de 32 pays. La quasi-totalité, les USA inclus, refusèrent de modifier leurs lois d’immigration pour accueillir les réfugiés Juifs. Les tenants de la politique de Roosevelt invoquaient notamment le contexte existant aux États-Unis pour justifier leur passivité, avec le problème du chômage de masse, qui avait explosé à partir de 1932 au travers de la Grande Dépression, puis s’était réduit mais sévissait à nouveau.

Mais les mêmes invoquaient aussi l’hostilité marquée d’une majorité de la population américaine à l’accueil de nouveaux immigrants, dans l’esprit des lois de 1924 qui avaient interdit toute immigration d’Asie et institué des quotas, d’autant plus faibles qu’ils concernaient les populations les plus à l’Est de l’Europe ! Cette hostilité était de plus ouvertement exprimée par des personnalités antisémites comme Henry Ford, le magnat de l’automobile, ou le prêtre Coughlin qui, dans des émissions de radio, accusait les Juifs de manipuler les institutions financières et de conspirer pour contrôler le monde.

Tout cela se déroulait dans un pays où la ségrégation envers les Noirs se perpétuait. L’administration américaine mit en place ou appliqua rigoureusement les obstacles à l’accueil de réfugiés prévus dans les lois sur l’immigration, qui exigeaient de la part des demandeurs des lettres de recommandation, des visas de sortie et de transit, ainsi que le versement de milliers de dollars. À la mi-1938, près de 140 000 Allemands et Autrichiens, la plupart juifs, avaient déposé des demandes de visa américain. Durant l’année, ce nombre atteignit 300 000, créant une liste d’attente pour onze ans.

Un autre drame survint lorsque, en mai 1939, le navire M.S. St Louis, transportant 937 passagers, pour la plupart des Juifs de Hambourg, vers La Havane, ne put en laisser débarquer que vingt-huit à son arrivée à Cuba. S’étant alors dirigé vers Miami, il fut repoussé selon les dispositions des lois américaines sur l’immigration et contraint de regagner l’Europe, où beaucoup de passagers allaient périr dans les camps.

Un article du New York Times du 2 septembre 2022 se lit comme une condamnation de la politique américaine envers les victimes du régime hitlérien : « Même après la fin de la guerre, alors que les actualités cinématographiques avaient montré les libérateurs américains stupéfaits par la vision des cadavres ambulants et des empilements de corps, les antisémites du Département d’État et du Congrès continuèrent de résister. Résultat : des dizaines de milliers de survivants juifs restèrent entassés jusqu’en 1950 dans des camps sommaires de personnes déplacées, alors que des collaborateurs des nazis en Ukraine, Lituanie, Estonie et Lettonie étaient laissés libres parce que considérés comme de solides anticommunistes. »

                                             Jean MASSARDIER (Lutte ouvrière n°2884)

 

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Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui lundi 13 novembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mercredi 15 novembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

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vendredi 10 novembre 2023

Antisémitisme : ses responsables défilent

Une lutte nécessaire contre toutes les oppressions… que la politique du gouvernement entretient

 

 

Le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale appellent à une marche contre l’antisémitisme. Marine Le Pen et Jordan Bardella annoncent déjà vouloir participer.

         L’émotion provoquée par les actes antisémites est utilisée pour ranger tout le monde, au nom de « l’unité nationale », derrière le soutien de l’État français aux bombardements qui s’abattent sur Gaza et à l’oppression des Palestiniens. Mais la lutte contre le fléau de l’antisémitisme n’est pas plus le problème du gouvernement que la lutte contre toutes les autres oppressions, que sa politique entretient.

jeudi 9 novembre 2023

Antisémitisme : des politiciens qui feraient mieux de se taire. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Antisémitisme : des politiciens qui feraient mieux de se taire

08 Novembre 2023

L’écrasement de la population de Gaza par les bombes israéliennes provoque une colère légitime. Mais « antisémitisme » est le terme injurieux dont se trouvent bien souvent qualifiés ceux, et ils sont nombreux, qui ressentent cette colère et l’expriment.

L’amalgame n’est pas nouveau : depuis que les dirigeants d’Israël ont choisi d’accepter le rôle de gendarme des peuples au Moyen-Orient, en se positionnant dès le départ, en 1947, comme garde-chiourme de la population palestinienne spoliée, s’opposer à leur politique a été taxé d’antisémitisme.

Les politiciens français soucieux de couvrir d’un voile leur complicité avec la politique colonialiste des dirigeants d’Israël leur ont emboîté le pas. Darmanin n’a de cesse d’additionner le moindre tag pour tenter de démontrer qu’il y aurait une « recrudescence des actes antisémites en France », comme le rabâchent les médias. Élisabeth Borne, elle, accuse ses adversaires politiques de gauche, lorsqu’ils se disent « antisionistes », de masquer en fait leur antisémitisme. Son mentor Macron, dans un dîner du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France, avait déjà déclaré que « l’antisionisme [était] une des formes modernes de l’antisémitisme ». Et les commentateurs se pressent de suivre cette définition, bien commode pour qui se refuse à critiquer la politique guerrière de l’État d’Israël.

C’est sur cette base que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont appelé à manifester le 12 novembre, aussitôt approuvés par une clique de politiciens de droite et d’extrême droite.

Jordan Bardella, le nouveau numéro 1 du RN, ose fanfaronner : « Ça fait quinze ans que mon mouvement politique alerte la société française sur l’installation durable dans notre société d’un antisémitisme qui est le fruit d’un islam politique. » Il y a là un sacré culot de la part d’un dirigeant d’un parti dont le racisme et la haine des Juifs sont depuis toujours en bonne place dans le fonds de commerce.

La confusion est encore entretenue par les dirigeants israéliens quand ils se présentent comme les défenseurs, non seulement de leur État installé au Moyen-Orient, mais des populations juives du monde entier, menacées par l’antisémitisme et qui, en tout cas, l’ont payé durant la Seconde Guerre mondiale de six millions de morts. Ainsi, les politiciens français ou autres peuvent présenter toute opposition à la politique israélienne, dans les pays arabes ou en Europe et en Amérique, comme une manifestation de haine pour les Juifs en général, et donc comme un écho moderne du nazisme. Malheureusement, c’est la politique du pouvoir israélien vis-à-vis des populations arabes qui aujourd’hui en est la plus proche.

Contrairement à ce qu’avancent les tenants de l’ordre bourgeois et les défenseurs de l’ordre impérialiste, s’opposer à la politique agressive, colonisatrice, guerrière des dirigeants israéliens n’a rien à voir avec l’antisémitisme dont les populations juives ont souffert pendant des siècles. Au contraire, en Israël même, c’est Netanyahou et ses alliés d’extrême droite qui mettent en danger les habitants d’Israël, juifs et arabes. Et ailleurs, quels sont les responsables de la colère croissante, légitime, qui s’exprime contre ces dirigeants et les puissances impérialistes qui les soutiennent, si ce n’est ceux qui, après l’attaque meurtrière lancée le 7 octobre par le Hamas, ajoutent à des décennies d’oppression des Palestiniens, de guerres permanentes, la mort à la mort en enterrant Gaza sous les bombes ?

Il faut opposer un véritable antidote au poison du racisme, de la haine des Arabes, des travailleurs d’Afrique ou d’Asie, des immigrés de fraîche ou de longue date, et au vieux poison de l’antisémitisme, le vrai, qui peut toujours resurgir. C’est la conscience de faire partie de la classe ouvrière du monde, et de la nécessité de tout faire pour abattre le système capitaliste fauteur de guerre et de haines innombrables.

                                                  Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2884)

 

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Les prochaines permanences prévues :

-Demain vendredi 10 novembre, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

 -et de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 11 novembre, de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

- et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Dimanche 12 novembre : de 10 h.15  à 10 h.55 devant Intermarché du Centre ;

-et de 11 heures à midi au marché Héloïse ;

-Lundi 13 novembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mercredi 15 novembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.