Les
agriculteurs en colère : dans la jungle capitaliste
31 Janvier 2024
Malgré l’annulation de la hausse
sur le GNR, la mobilisation des agriculteurs s’est poursuivie. Les vagues promesse
n’ont pas suffi à calmer leur colère.
Dénonçant la « concurrence
déloyale » des produits importés et les « normes trop
restrictives », dans la Drôme et vers Nîmes, des agriculteurs ont arrêté
des camions immatriculés à l’étranger et déversé sur la chaussée des produits
alimentaires provenant d’Espagne, de Belgique, de Pologne.
La concurrence fait partie
intégrante du marché capitaliste, elle existe entre tous, à l’intérieur comme à
l’extérieur des frontières, et elle profite d’abord aux plus gros. Dans ce
marché mondial, les capitalistes de l’agroalimentaire vont chercher les
produits là où ça leur rapporte le plus. Ils font pression sur les agriculteurs
des différents pays pour maintenir les prix les plus bas possibles. Aucun État
ne les empêchera d’agir de la sorte car tous sont à leur service.
Les mêmes grands patrons
agricoles qui dénoncent cette concurrence ne se gênent pas pour en tirer des
bénéfices. En 2014, alors que des agriculteurs de la FNSEA protestaient contre
un arrivage massif de poulets brésiliens, ils découvrirent que l’entreprise
importatrice appartenait au groupe agroalimentaire Avril, dont Xavier Beulin,
le patron de la FNSEA de l’époque, était aussi le président.
Ils ne se gênent pas non plus
pour exporter leurs productions un peu partout dans le monde. En 2022, la
France a exporté pour plus de 84 milliards d’euros de produits agricoles et
agroalimentaires, essentiellement des céréales, du vin et des produits
laitiers, ce qui la place au 6e rang mondial. Le premier pays où les produits
agricoles français sont exportés est l’Allemagne, où les agriculteurs se
plaignent eux aussi des produits étrangers.
Dans cette jungle capitaliste où
les petits agriculteurs n’ont ni la puissance du capital ni le soutien de leur
État, ils sont les éternels perdants. Ils s’accrochent souvent à leur
propriété, à leur statut de petit entrepreneur, d’autant plus fort qu’ils
risquent à tout moment de les perdre. Mais cette société capitaliste les broie
comme elle broie les prolétaires.
La seule issue pour eux, serait
dans une lutte commune avec l’ensemble des travailleurs pour renverser le
système capitaliste. Il pourrait en sortir une société où la production de
nourriture serait organisée pour satisfaire les besoins de tous, tout en se
souciant de préserver les ressources naturelles et la santé des travailleurs.
Charles Legoda (Lutte ouvrière
n°2896)
GNR : Gazole Non Routier
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui vendredi 2 février : de 15h40 à 16 h40 au marché du
Val-Nord ;
-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;
-Samedi 3 février : de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;
-de 10 h30 à midi, centre commercial cité Joliot-Curie ;
-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche 4 février, de 10 h15 à 10 h55 devant l’Intermarché du
Centre ;
-et de 11 h à midi au marché Héloïse ;
-Lundi 5 février : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-Mercredi 7 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
N’oubliez
pas maintenant de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui
aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en
autour de vous. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17
euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.