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lundi 26 février 2024

Crise agricole : il faut abattre le capitalisme

L’Union nécessaire des travailleurs de la Ville et des Champs

 

 

L’ouverture du salon de l’agriculture a été perturbée par des paysans qui ont contraint Macron à enchainer de nouvelles promesses. Or pas plus que les précédentes, elles n’empêcheront la situation des petits agriculteurs de se continuer à se dégrader. Car c’est le capitalisme, la domination des banques, de l’agro-industrie, de la grande distribution, qui les broie.

         Mais ils peuvent en finir avec ce système injuste, en alliant leur colère à la force des millions de travailleurs, ouvriers, employés dans les usines, les magasins, les transports, la santé, ceux qui font tourner toute l’économie, qui n’ont rien à perdre que leurs chaînes.

 

Lactalis : le « saigneur du lait » mis en accusation

Les petits paysans meurent de trop de capitalisme

 

 

Des membres de la Confédération paysanne ont envahi le siège de Lactalis à Laval. C’est le n°1 mondial du secteur laitier, propriété de la famille multimilliardaire Besnier.

         Ce géant de l’agrobusiness refuse de payer davantage le lait qu'il collecte et qu'il transforme en de multiples produits au prix fort.

         Les petits paysans ne meurent pas de trop de règles, mais de trop de capitalisme et de profits dans les poches de l'agro-industrie, de la grande distribution et de leurs actionnaires.

 

dimanche 25 février 2024

Salon de l’Agriculture : Les petits agriculteurs ne peuvent se reposer sur l’espoir d’être protégés par l’État. Un article d’un des derniers numéros de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

 Agriculteurs : la ruine des uns, les profits des autres

07 Février 2024

Après que le Premier ministre Attal a annoncé, jeudi 1er février, une série de nouvelles mesures pour répondre à la colère des agriculteurs, leurs deux principaux syndicats, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, ont appelé à la levée des barrages.

 

 

Attal a promis 400 millions d’euros pour financer des aides d’urgence au profit des éleveurs dont le cheptel a été touché par une épidémie, pour les agriculteurs bretons victimes de la tempête, pour soutenir les viticulteurs… Cette somme couvre aussi le coût de l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR). Cela suffira-t-il pour assurer un répit aux agriculteurs aux abois ? Ce n’est même pas certain. Car, comme toujours, l’essentiel ira aux plus gros, et finira en dernier ressort dans les coffres des secteurs de l’industrie capitaliste impliqués dans l’agriculture ou dans les coffres des banques du fait des dettes paysannes. Ainsi, les petits agriculteurs mobilisés auront une fois de plus tiré les marrons du feu pour d’autres.

Attal a aussi annoncé une loi sur la souveraineté alimentaire. Cette annonce est destinée à tenter de rassurer les petits agriculteurs confrontés à la concurrence qu’ils jugent déloyale de produits moins chers venus d’Ukraine, de pays d’Amérique latine ou de l’Union européenne. Mais cette « souveraineté » n’aura pas plus de réalité dans l’agriculture que dans le reste de l’économie. Les plus petits des paysans ont du mal à suivre la course à la compétitivité imposée par le fonctionnement du capitalisme, que la concurrence soit étrangère ou française, et une partie sont menacés de disparaître. Par contre, d’autres, dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, peuvent prospérer car ils sont en situation de force sur le marché, qu’il soit national ou international. Des céréaliers et des viticulteurs peuvent exporter avec profit leur production. Le groupe LDC, premier volailler en France, transforme et vend en Europe la production de 8 300 éleveurs de volaille. Et ces capitalistes de l’agriculture peuvent eux aussi mener une « concurrence déloyale » quand ils perçoivent des subventions versées par l’État français et l’Union européenne.

Les petits agriculteurs ne peuvent se reposer sur l’espoir d’être protégés par l’État. Quand Attal et ses semblables discourent sur la souveraineté nationale, ils agitent un hochet pour masquer qu’ils se préoccupent exclusivement des intérêts des plus puissants des capitalistes. Au contraire, certains de ces petits agriculteurs s’en prennent aux grandes surfaces et dénoncent les profits qu’elles réalisent à leurs dépens ; d’autres ont bloqué des usines du groupe Lactalis, qui achète leur lait à un tarif qui ne leur permet pas de vivre. En menant de telles actions, les petits producteurs montrent que leurs véritables ennemis, ceux qui profitent de leur travail et les acculent à la ruine, sont bien de ce côté-là.

                                                            Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2897)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

- Aujourd’hui dimanche 25 février, de 9 h.30 à 10 h15 devant l’Intermarché du Centre ;

-Lundi 26 février : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 27 février, de 17 h30 à 18 h.30, centre Cl de Joliot-Curie ;

-Mercredi 28 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

mardi 6 février 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 5 février 2024

Ouvriers et paysans : pour que la lutte ne soit pas un éternel recommencement

 

5/02/24

En multipliant les barrages et les actions chocs, les agriculteurs ont forcé le gouvernement à intervenir.

Il a fini par débloquer 400 millions en subventions et exonérations diverses et a promis de revenir sur certaines contraintes écologiques. Il menace de sanctions les industriels et la grande distribution qui abusent de leur position dominante et s’affiche opposé à la ratification du prochain traité de libre-échange négocié par l’Union européenne.

Ces promesses ont permis au syndicat majoritaire, la FNSEA d’appeler à la suspension du mouvement. Mais si les barrages ont été levés, l’ambiance n’est pas au triomphalisme, tant les agriculteurs savent que, sur le fond, rien n’est réglé.

Ils savent que ce n’est pas en s’accrochant aux pesticides qu’ils assureront l’avenir et feront face au changement climatique. Quant aux 400 millions d’euros, s’ils sont véritablement accordés, ils finiront, comme toujours, dans les caisses des plus gros agriculteurs. Et si les industriels de l’agroalimentaire et la grande distribution relâchent un peu leur pression, cela ne durera qu’un temps.

La domination des gros sur les petits est un des aspects les plus révoltants du capitalisme. Et ce n’est pas parce que le gouvernement parle de « souveraineté » ou « d’exception française » que l’agriculture déroge à cette règle.

Si nombre d’agriculteurs ont du mal à se verser un Smic, la filière est très lucrative pour les actionnaires de Lactalis et de Bigard. Elle rapporte gros aux semenciers et aux trusts de l’agrochimie les Bayer et Cie. Elle fait prospérer les actionnaires de Danone, d’Unilever, des fabricants de matériel agricole, ainsi que les Leclerc, Carrefour et Auchan... Sans oublier les banques qui profitent de l’endettement forcé des agriculteurs !

Les traités de libre échange sont largement dénoncés. Mais qui les organise et en profite, sinon les importateurs de l’agroalimentaire et de la distribution et les gros exportateurs français, céréaliers, betteraviers ou viticulteurs ? Et si le gouvernement se pose en arbitre, il tranche toujours en leur faveur.

Aucun problème de fond ne sera résolu pour les petits exploitants agricoles, tant que règneront les lois du marché qui sont dans la nature du capitalisme. Et pourtant, dans leur écrasante majorité, les agriculteurs sont attachés à l’ordre capitaliste.

Les plus gros y trouvent leur intérêt. Les capitalistes de l’agriculture sont à l’image du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, qui est aussi dirigeant d’un groupe produisant les marques Lesieur et Puget. Ils sont de taille à participer à la fixation des prix sur le marché, à exporter leurs produits à l’autre bout du monde, et même à acheter et exploiter des terres dans les pays les plus pauvres. Dès que l’on parle subventions, ce sont eux qui en profitent le plus, ils encaissent d’ailleurs l’essentiel des aides de la PAC.

Quant aux petits agriculteurs, l'économie de marché et la concurrence les broient, mais ils ne voient leur avenir que dans cette économie. Ils défendent d’autant plus la propriété privée et la libre entreprise qu’ils ont peur de perdre la leur.

Il en va ainsi des nombreux artisans, commerçants ou travailleurs à leur compte qui ont un pied dans le monde du travail et un autre dans celui du patronat. Ils sont pris dans mille contradictions. Ils dénoncent le poids de l’État tout en lui demandant toujours plus d’aides. Ils défendent le marché et la libre entreprise, mais ils veulent aussi des revenus garantis et des marchés encadrés.

C’est pourquoi la perspective de renverser le capitalisme pour en finir avec la loi du plus fort ne peut être portée que par les exploités qui n’ont que leur force de travail pour vivre, c’est-à-dire les travailleurs salariés. Ils sont les seuls à n’avoir aucun fil à la patte : ni petit commerce, ni petite entreprise, ni terre à capitaliser.

Ils ont, eux aussi, bien des raisons de se battre et toute légitimité à le faire. Les agriculteurs peuvent affirmer avec fierté qu’ils nourrissent le pays. Mais sans les ouvriers fabriquant tracteurs et moissonneuses, sans ceux des abattoirs, sans camionneurs et caissières, la nourriture n’arriverait pas dans nos assiettes. Les travailleurs de l’agroalimentaire, de l’énergie, de l’automobile, de la santé… sont aussi indispensables à la société.  

Eh bien, nous, travailleurs, nous devons aussi apprendre à nous organiser et lutter ! Non seulement pour défendre nos conditions d’existence, mais aussi et surtout pour offrir une autre perspective politique à la société : celle d’une organisation planifiée et rationnelle de la production agricole et industrielle pour satisfaire les besoins de tous, car les moyens de le faire existent.    

                                                                               Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Demain mardi 6 février, de 18 à 19 h., centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-Mercredi 7 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas maintenant de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.