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samedi 2 mars 2019

Benalla et ses amis : le feuilleton continue


Affaire(s) Benalla : c’est vraiment parti pour durer

Les spécialistes de séries télé connaissent Les vertiges de la passion : c’est la série la plus longue diffusée aux États-Unis, de 1952 à 2009, avec 15 762 épisodes. Voir l’intégralité des épisodes imposait que l’on ait de la chance sur le plan de l’espérance de vie. Va-t-on vers une longévité aussi exceptionnelle avec les aventures de Benalla ?

Le dernier épisode a été la publication des conclusions de l’enquête menée par la commission du Sénat qui conclut que Benalla – qui a passé une semaine sous les verrous avec son alter ego du 1er Mai Vincent Crase – a menti comme un arracheur de dents. Mais surtout, d’après la commission d’enquête, trois proches du président de la République ont eux aussi menti aux sénateurs : son directeur de cabinet, son secrétaire général et l’officier responsable du Groupe de sécurité du président. Et derrière eux c’est bien sûr Macron qui est visé.

Bref, au bilan des épisodes précédents : cinq enquêtes judiciaires sont désormais engagées contre Benalla, et d’autres suivront.

Le feuilleton est donc loin d’être terminé. Les mœurs et méthodes qui ont cours au sein de l’appareil d’État et à son sommet peuvent alimenter une longue série… au moins jusqu’à la fin de la présidence Macron.

                                                        B. S. (Lutte ouvrière n°2639)

samedi 23 février 2019

Benalla, Sénat, l’Elysée : entre eux, la comédie


Les menteurs. Mais ce n’est pas une découverte

 
Benalla en action le 1er mai 2018

La commission du Sénat a rendu public son rapport sur Benalla. Comme on le savait déjà, l'ex-homme de main de l'Elysée avait « baladé » la commission d'enquête sénatoriale en mentant comme un arracheur de dents. Mais surtout, et c'est ce qui gêne le plus le pouvoir, trois membres, et pas des moindres, de l'entourage immédiat de Macron avaient eux aussi menti : le secrétaire général de l'Elysée, son directeur de cabinet et l'officier responsable du Groupe de sécurité du président.
Le rapport du Senat met en lumière que la dissimulation, le mensonge, les coups tordus font partie du fonctionnement habituel de l'État sous Macron, comme sous ses prédécesseurs. Les sénateurs ne le découvrent pas. Mais les rivalités politiciennes permettent, parfois de soulever le voile. Et ce que cela révèle n'est pas joli, joli.

vendredi 15 février 2019

Benalla : une affaire pourrie comme le système. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine. Soutenez la presse révolutionnaire en l’achetant, à nos militants, lors des ventes publiques, en kiosque (A Argenteuil à la librairie du « Presse-papier »)


Benalla : une affaire pourrie comme le système

Dimanche 10 février sur France Inter, le ministre de l’Intérieur, Castaner, a déclaré à propos des derniers rebondissements du feuilleton Benalla : « Ce n’est pas une affaire d’État, c’est l’affaire d’un bonhomme qui a fait n’importe quoi et continue à faire n’importe quoi. » Le gouvernement aimerait bien circonscrire l’incendie en présentant Benalla comme une brebis galeuse.

Mais ce n’est pas si simple, avec les derniers enregistrements sonores de la rencontre entre Benalla et Vincent Crase, les deux faux flics du 1er mai. Diffusés par Médiapart, ils ont eu l’effet d’une grenade de désencerclement qui a atteint la commissaire divisionnaire chargée de la protection du Premier ministre. Elle a été obligée de démissionner, ainsi que son compagnon, un sous-officier présenté comme membre des forces spéciales, et Ismaël Émelien, qui a annoncé qu’il prenait sa retraite de conseiller spécial de l’Élysée, officiellement parce qu’il sort un livre.

On entend dans ces enregistrements Benalla demander à Crase s’il a bien effacé les sms évoquant le contrat passé par leur société de sécurité avec un oligarque russe, de réputation mafieuse – ce qui est un pléonasme –, contrat mis en chantier quand Benalla occupait encore sa place à l’Élysée. Le parquet national financier ouvre donc une enquête préliminaire pour corruption, d’autant que, devant la commission du Sénat, Benalla avait affirmé ne pas connaître le milliardaire russe.

L’ensemble des enregistrements sent le soufre, car ils mêlent tout ce petit monde à un niveau ou à un autre de proximité, voire de complicité, sans oublier Emmanuel Macron, dont Benalla se vante auprès de Crase d’avoir reçu des sms de soutien après son limogeage officiel de l’Élysée.

De révélation en révélation, l’affaire Benalla devient tentaculaire et jette une lumière crue sur le fonctionnement de l’État et du personnel qui le compose, en particulier dans les services liés à la sécurité ou à l’armée. Ce n’est évidemment ni une révélation ni une surprise.

Pour la galerie, pour le bon peuple, les gouvernants parlent de République, de démocratie, d’une police et d’une armée qui veillent à la sécurité et aux libertés en toute transparence. Mais au fond, les affaires Benalla, puisque désormais on ne sait plus très bien combien il y en a, rappellent que l’État entretient des bataillons de baroudeurs, d’aventuriers et d’hommes de main. Avec ou sans uniforme, officiels ou officieux, ils sont à l’image de la classe bourgeoise qu’ils défendent : sans scrupules ni états d’âme. Alors, Benalla est peut-être une pomme pourrie, mais la sève qui l’a nourri était déjà bien empoisonnée.

                                                  Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2637)

jeudi 2 août 2018

Feuilleton Benalla : un scénario bien faible. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Le feuilleton Benalla : un scénario bien faible

Depuis Eugène Sue et ses Mystères de Paris, écrits au milieu du 19e siècle, le roman-feuilleton avec ses aventures rocambolesques occupe une place de choix dans les journaux. L’affaire Benalla est bien partie pour être celui de l’été 2018.
Tous les ingrédients sont réunis : un personnage haut placé, Macron, qui s’acoquine avec un jeune, Alexandre Benalla, qui n’a d’autre richesse ou compétence que l’art du coup de poing et qui connaît une ascension sociale fulgurante, une intrigue parsemée de multiples rebondissements ; des coups fourrés qui finissent par être dévoilés, des aveux suivis de démentis et, pour couronner le tout, le personnage principal qui se tait, puis devient trop bavard, et qui tente de se sortir du marigot dans lequel il s’est fourré. Quel sera le prochain épisode qui, à vrai dire, est bien loin des préoccupations des classes populaires ?
En tout cas, ce feuilleton est bien à l’image des pratiques habituelles des hommes de pouvoir et de leurs protégés, et aussi de toute cette opposition parlementaire qui l’utilise pour se remettre au centre de la piste du cirque politicien.
Même si le phénomène existe depuis des siècles et que nombre de rois avaient eux aussi des tueurs à gages à leur service, la 5e République nous en a fourni des exemples et, il faut le dire, bien plus dramatiques que celui du ridicule Benalla. Le Service d’action civique (SAC) créé par de Gaulle était composé entre autres de tueurs qui exécutaient sur commande. Quant à Hollande lui-même, il a reconnu dans ses mémoires avoir commandé aux services spéciaux d’éliminer des djihadistes qui n’étaient pourtant pas passés aux actes, quatre selon lui, quarante selon les services secrets, bien placés pour connaître la vérité.

                                    Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2609)



samedi 28 juillet 2018

Affaire Benalla : la grosse commission, c’est donc fini !!


C’est donc fini !!

 


Les députés de droite LR et ceux de la France Insoumise reprochent à la présidente (LREM) de la commission d’enquête de l’Assemblée sur l’affaire Benalla de protéger Macron en triant les personnes à auditionner dans un sens favorable au pouvoir. Ce qui crève les yeux. Critiquant la « mascarade » de cette  commission, le « déni de démocratie », ils s’en sont retirés, suivis par ceux du PS, du PCF et par Le Pen.
Ils parlent de mascarade, et c’en est une !  Une de plus pourrait-on dire. Chacun joue son rôle dans ce feuilleton autour de ce qu’ils appellent l’édifice démocratique, qui va du Parlement à l’Elysée. Sans remonter plus loin, de Gaulle et Mitterrand, et même Hollande, disposaient de barbouzes de tout poil. Il n’est pas  nouveau que les chefs d’Etat  s’entourent d’hommes de main plus ou moins officiels pour leurs basses œuvres. Ils invoquent des lois qu’ils ont eux-mêmes fait voter, mais ils se situent allégrement hors- la loi quand ils le décident. La pratique du pouvoir sous Macron est dans la continuité de ses prédécesseurs, favoritisme et scandales politiques.

jeudi 26 juillet 2018

Affaire Macron-Benalla. «Le bal des pourris : Macron chef d’orchestre ». . Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2608 à paraître


Le bal des pourris : Macron chef d’orchestre 

Le 24 juillet Macron a fini par commenter l’affaire Benalla. Il l’a fait devant ses députés et ministres, donc sans craindre de se voir contredit ou interpellé.
Le président dit tout assumer. Cela resserre les rangs en protégeant ses proches mis sur la sellette : ministre de l’Intérieur, chef de cabinet, préfet… Il fanfaronne en lançant aux médias et à l’opposition : « Qu’ils viennent me chercher ! », mais il sait ne rien risquer, protégé qu’il est par son immunité présidentielle. Y compris quand il ment en disant s’être senti trahi par Benalla, alors qu’après avoir été averti de son comportement, il demandait encore au « traître » de l’accompagner dans un déplacement privé !
Quand Macron dit tout assumer, cela change de ses prédécesseurs qui, pris les mains dans le pot de confiture, jouaient les innocents. Mais sur le fond, le « monde nouveau » qu’il avait promis est et reste un monde fondé sur l’exploitation des travailleurs qui enrichit les possédants. Un monde où ceux qui s’approchent du pouvoir se croient tout permis, comme les nantis qu’ils servent.
                                                             P.G. (Lutte ouvrière n°2608)

mercredi 25 juillet 2018

Affaire Benalla : saison 2


Pas facile de mentir

 


Après l’épisode des révélations sur Benalla le protégé de Macron, on a eu droit aux « auditions » du ministre de l’intérieur Collomb et du préfet de Police par une commission parlementaire. Un show amplement retransmis par les médias. On a donc pu y entendre Collomb mentir en direct, affirmant ne pas connaitre Benalla et ne pas avoir été mis au courant de sa présence aux côtés des CRS lors de la manifestation du 1er mai.
Les comédiens de ce feuilleton mentent mal, et ce cinéma vise à essayer de nous faire croire que les parlementaires auraient un quelconque contrôle sur les hommes de main de l’État. A d’autres !

lundi 23 juillet 2018

Députée LREM du Val d’Oise, à Hue et à dia, mais vraiment pas trop


Se singulariser, mais vraiment pas trop

 


Notre ancienne « collègue » du lycée Georges Braque d’Argenteuil, dorénavant députée de son état, Cécile Rilhac, dont nous n’avions jamais soupçonné les sympathies Hue-Macron, a un tout petit peu, vraiment un tout petit peu, fait parler d’elle en demandant il y a trois jours la démission… de Benalla. Comme si les faux-pas et les irrégularités majeures de l’individu connues par Macron n’avaient pas dû l’amener à être démissionné dès les lendemains du 1er mai ! Alors demander sa démission il y a trois jours...
         Mais peut-être sommes-nous injustes, et que la marcheuse en question va bientôt demander la démission de Collomb, voire de son mentor Macron ! DM

dimanche 22 juillet 2018

Affaire Benalla : des comportements si révélateurs


Ils se disent qu’ils peuvent tout se permettre

 


L’affaire Benalla est totalement révélatrice de comment fonctionnent les individus qui se trouvent propulsés par leur propre ascension politique ou celle des mentors ou des écuries qu’ils ont rejoints. Des gens qui se considèrent nombreux au-dessus des lois, qui ont vite l’impression que l’Etat ou leur petit pouvoir est une propriété personnelle qui leur permet bien des choses, bien des passe-droits. Et ce n’est pas seulement vrai au niveau des sphères gouvernementales, mais à tous les niveaux du fonctionnement politique de la société. Même si c’est à un tout autre niveau, on retrouve ce fonctionnement y compris au niveau des collectivités locales importantes, y compris dans les grandes communes.
         Quant à la réaction de la députée d’Argenteuil-Bezons, n’allez pas chercher sur son site pour savoir ce qu’elle en pense. Il n’y a rien.