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mardi 3 juillet 2018

L’Assemblée nationale : haro sur ses propres fonctionnaires


Bientôt privatisée ?


Présents ou pas, pour ce petit monde, la nécessité de travailleurs en nombre
Comme il est question de diminuer le nombre de députés à l'Assemblée nationale, le nombre de ses fonctionnaires devrait également baisser. 194 d'entre eux la quitteraient pour être remplacés par 116 contractuels !
C'est censé être la contribution de l'Assemblée à la baisse des dépenses publiques. Mais comme il est aussi question de privatiser le standard téléphonique, l'accueil, les services des chauffeurs, des voyages, de la communication, des comptes rendus des commissions, de l'informatique et de l'entretien du bâtiment, ces prétendues économies sont bien parties pour se transformer en une bonne affaire pour patrons du secteur privé.
La députée d’Argenteuil-Bezons est au courant ? Elle en pense quoi ?

Rassemblement de soutien aux travailleurs de l’électricité mobilisés depuis plusieurs semaines
Demain mercredi 4 juillet
A partir de 7 heures 15
Devant L'Agence EDF-ENEDIS de Sannois (rue du 26 août)

samedi 24 mars 2018

Sarkhozy Kadhafi, un petit monde pas joli joli


Après la Rolex, le bracelet électronique ?


Celui qui disait le 25 octobre 2005 à Argenteuil : « On va vous débarrasser de la racaille »

L'ex-président a donc été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire après 48 h de garde à vue dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Venu au 20 heures de TF1 avant-hier, pour jouer les chevaliers blancs, il est apparu faussement pathétique. «Je suis accusé par le clan de crapules criminelles qui entouraient un dictateur sanguinaire», a-t-il répété. Certes. Mais qui a reçu le dictateur sanguinaire à l'Élysée ? Qui lui a vendu des armes et des équipements pendant des années ? Sarkozy, Guéant, Hortefeux pour le compte des capitalistes français.
Quand les bouches s'ouvrent, on découvre que les dirigeants de l'impérialisme sont proches de ces « crapules » qu'ils fréquentent et soutiennent.

mercredi 21 mars 2018

Sarkozy en garde à vue


Mieux vaut tard que jamais...


Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue, soupçonné d'avoir reçu de l'argent de feu Khadafi pour financer sa campagne de 2007. Si de nombreux protagonistes de cette affaire, qui mêle marchands d'armes et dirigeants politiques français de premier rang, ont été entendu par la justice, c'est la première fois que Sarkozy est retenu dans les locaux de la justice. Pour des petits délinquants, la justice sait être bien plus réactive. Pour un ancien Président de la République soupçonné d'avoir détourné 5 millions d'euros, elle a pris son temps.
Depuis 2007, l'ancien dirigeant libyen, jadis reçu en grande pompe à l'Élysée, a été abattu dans des conditions douteuses, après l'intervention militaire de la France en Libye. Gagner du temps, c'est aider à faire oublier et peut-être à passer l'éponge.

dimanche 11 février 2018

Tabac : les quatre salopards


Ils nous enfument

Poison

Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a déposé une plainte pour « mise en danger de la vie d'autrui », à l'encontre des filiales françaises des quatre grands cigarettiers, Philip Morris, British American Tobacco, Japan Tobacco International et Imperial Brands. Elles sont accusées d’avoir triché sur les tests mesurant les taux de goudrons et de nicotine réellement inhalés, en utilisant des trous minuscules dans les filtres pour falsifier les résultats.
Yves Martinet, président du CNCT a déclaré : « On a  affaire à des salopards. Ils n’ont aucune morale. C’est le paradigme du capitalisme le plus pur. Ce sont des industries transnationales. Ils sont quatre et fonctionnent comme un petit cartel ». Bien dit ! Ces grands groupes capitalistes, et d’autres, nuisent gravement à l'humanité.

samedi 20 janvier 2018

Vinci et Notre-Dame-des-Landes : pile ou face, qu’importe, c’est tout bon


Qu’tu l’fasses ou qu’tu ne l’fasses pas, tu gagnes quand même



L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne se fera donc pas. Mais le gouvernement va devoir discuter gros sous avec Vinci, qui ne doit rien perdre à cause de cette décision. Il devait être le principal constructeur de l'aéroport et les indemnités prévues en cas d'abandon du projet pourraient se monter à 350 millions d'euros.  Et puis, il y a le probable aménagement futur de l’aéroport de Nantes Atlantique. Bref, il y a fort à parier que le gouvernement sera aux petits soins pour que les profits de Vinci ne soient pas écornés.
         Par contre, on ne peut pas en dire autant des comptes publics…

vendredi 29 septembre 2017

Essence, diésel, ils veulent nous pomper encore davantage


Ça pompe énormément



Le prix du diesel devrait augmenter de 10%, soit 7,6 centimes d’euros par litre, et ce rien que pour l’année 2018. Sur l’ensemble du quinquennat, cette augmentation devrait atteindre 31 centimes par litres.
Le gouvernement justifie ces augmentations en prétendant vouloir ramener le prix du diesel, particulièrement polluant, au niveau de celui de l’essence. Mais l’essence devrait, elle aussi, augmenter de 3,9 centimes.
En fait de souci de l’écologie et de la santé publique, il vaudrait mieux parler de racket pur et simple de tous ceux qui sont bien obligés de prendre leur voiture pour aller travailler faute de transports en commun !

mercredi 30 août 2017

MEDEF-finance-gouvernement : le trio contre les travailleurs


Leurs seuls amis : le grand patronat

Bruno Le Maire, ministre de Macron, a déclaré à Grenoble : « Nous devons être les amis de la finance ». Hollande avait, lui, prétendu : « Mon ennemi, c'est la finance », pour se faire élire. Et une fois élu, il a chouchouté comme jamais le grand patronat.
         Macron et ses ministres ne s'en cachent même pas. Ils défendent les intérêts du grand patronat en menant une guerre ouverte aux travailleurs.
         Par ailleurs, pas moins de 12 ministres du gouvernèrent Philippe devaient se rendre à l’université d’été du MEDEF. De là, à ce qu’ils aient l’impression que c’est là le siège du gouvernement où se prennent directement les ordres…
         Il faut que la classe ouvrière se prépare à répliquer comme il convient à cette guerre de classe du grand patronat contre le monde du travail.

samedi 26 août 2017

LR, Valérie Pécresse et les collines d'Argenteuil


Loin de la butte rouge

 
                                                                     Photo Triton95
Après leur déroute électorale de ces derniers mois, les leaders du parti LR tentent de se placer pour occuper une bonne position pour préparer la suite.
         Parmi ces derniers, il y a Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile de France. Pour cela, elle lance son propre réseau pour lequel elle a choisi un nom qui ne veut rien dire : « Libre ».
         Elle le lancera prochainement sur la Butte d’Orgemont, à Argenteuil.
         Cette butte appartient à la Région, et l’on voit qu’entre ses petites affaires personnelles politiciennes, et ce qui relève pourtant de la propriété publique, pour ces gens-là, il n’y a pas de différence.
         Passons…
         Il est vrai que ce site qui domine l’ensemble de la cuvette de Paris est exceptionnel. On espère simplement qu’elle nous le fera pas à la manière de Bonaparte en Egypte  en déclarant pour stimuler ses troupes : « Du haut de cette butte, 40 siècles vous contemplent ! »

mardi 15 août 2017

AirBnB, Google, Amazon, là plus de frontière pour la fraude fiscale


De beaux jours devant elle

                                                                      

                                                             Image : Pixabay- Creative Commons

L'entreprise AirBnB, qui réalise des dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires en France, n'y paye que quelques dizaines de milliers d'euros en impôts ; un décalage qui s'explique par l'évasion fiscale, jeu dans lequel les patrons de la plate-forme – à l'instar de ceux de Google ou d'Amazon – sont passés maîtres.
          Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis que, lors du prochain conseil des ministres européens le 15 septembre, il déposera une proposition pour obliger ces géants du numérique à payer leurs impôts. Un texte de plus...
On peut s'attendre au mieux à ce qu'ils négocient bien gentiment un rattrapage d'impôts acceptable par les fraudeurs – c'est-à-dire inoffensif pour les profits de ces fraudeurs légaux.

lundi 14 août 2017

Afrique et Yemen, la famine menace des millions et des millions d'habitants


Un monde d’horreur

 Si l’entrefilet du Journal du dimanche d’hier, n’est pas très précis sur la géographie (le Yémen n’est pas en Afrique), il a le mérite de rappeler qu’il y a actuellement « 21 millions d’Africains qui sont menacés de famine », et de donner la liste suivante des principaux pays et personnes menacées : 3,2 millions de personnes en Somalie, 5,2 au Nigéria, 6 au Soudan du Sud, et 6,8 millions au Yemen. Le journal signale par la même occasion que seulement la moitié de l’aide pourtant promise par les Etats riches de la planète arrive à destination.
         Il paraît que pour la première fois, l’ONU lie la famine dans ces pays aux guerres qui y ont lieu !
         Belle découverte pour un monde à feu et à sang où en 2017 des millions et des millions d’hommes et de femmes risquent de mourir de faim.

dimanche 13 août 2017

Made in France : étiquette et réalité...


Made in France ? Made in fric !

 
                   A d'autres...

En ces temps où le nationalisme cocardier a le vent en poupe, de nombreux consommateurs s'imaginent lutter contre le chômage ici, voire contre la surexploitation des travailleurs dans les pays pauvres, en achetant de préférence national. Des enquêtes d'opinion assurent même que certains seraient prêts à payer plus cher pour du « garanti français ».
Mais une ONG spécialisée dans la surveillance de l'alimentation s'est penchée sur l'appellation « Made in France » et la floraison des logos bleu blanc rouge – et elle révèle ce dont on pouvait se douter : rares sont les cornichons « conditionnés en France » à être éclos dans le pays ; et les fruits dont se composent les tartes « cuisinées en France » viennent des quatre coins du monde !
Et il y a des chances aussi que les drapeaux tricolores brandis dans les meetings, et de la droite, et de la gauche (même celle qui se dit insoumise) soient fabriqués en Extrême-Orient.
Qu’est-ce qu’ils nous feraient avaler !

jeudi 20 juillet 2017

Natation, éducation, et... Gagarine


La natation est un sport de combat

 
Une personne sur sept ne sait pas nager en France ce qui explique une bonne part des 500 décès annuels par noyade. Si on trouve davantage de non nageurs parmi les plus de 55 ans, scolarisés à une époque où la natation n'était pas obligatoire à l'école, il y en a aussi parmi les générations plus jeunes, surtout si elles appartiennent aux classes populaires ou si elles sont des filles.
Car l'accès à des créneaux de piscine pour toutes les classes reste un combat. De nombreuses piscines municipales manquent de maîtres-nageurs, de moyens financiers et surtout il manque des piscines publiques gratuites ou peu chères.


Une exigence de bien d’autres moyens

 
Puisque nous parlons natation, sur le site de la piscine Gagarine d’Argenteuil, nous avons trouvé pour cet été les horaires suivants : « Dès le 1er JUILLET, la piscine rouvrira aux jours et horaires suivants : lundi-vendredi, 12h-19h30 ; samedi + dimanche, 12h-18h30 ».
         Il n’est pas normal qu’une ville de 108 000 habitants ne dispose pas de créneaux d’ouverture ni en matinée ni en soirée. D’autant plus lorsqu’il y a des périodes de fortes chaleurs, et pour une piscine excentrée comme l’est le centre nautique qui mérite que l’on vienne y passer la journée.
         Il est vrai que les horaires limitées de l’été ne sont que dans la continuité des horaires qui ont été réduits pendant l’année ces derniers temps à Argenteuil !

mercredi 19 juillet 2017

FMI, Macron, Lagarde, un joli trio


Macron salué par les siens



Lagarde (FMI) et Macron, si proches...Lagarde, Macron, si proches...
Lagarde (FMI) et Macron, si proches..
Le Fonds monétaire international (FMI) vient de saluer dans son rapport annuel les réformes « ambitieuses » et « courageuses » de Macron pour « baisser la masse salariale de la fonction publique » et « réduire les dépenses sociales ». Le FMI est l'huissier des grands financiers de la planète. Il impose depuis des décennies aux pays endettés la privatisation des services publics et des coupes massives dans les subventions aux produits de première nécessité. Son but : mettre la plus grande part du budget des États au service de la finance.
Le FMI saluant Macron, c'est le parrain des banquiers adoubant le fils méritant.

 

lundi 17 juillet 2017

Budget de l'armée : les marchands de canons décideront


Zizanie entre petits guerriers

Le chef d’état-major des armées boude, car son supérieur, le chef des armées Macron a annoncé que le budget 2017 de l’armée serait rogné. Dans un langage fleuri de légionnaire, le premier a indiqué ne par vouloir se faire « baiser » par Bercy, siège du ministère des finances !
         A n’en pas douter, cette guerre de mots sera sans conséquence. Tous ces gens-là du même monde finiront par s’entendre. Le reste n’est que cinéma et apparences.
         D’autant que Macron n’a pas l’intention de changer de politique ni au Proche-Orient ni au cœur de l’Afrique, vous savez « lutte contre le terrorisme oblige » nous répètent-ils !

dimanche 16 juillet 2017

Sénat, "emplois familiaux", sans doute le sens de la famille


C’est plus fort qu’eux

 


Fillon et son "attachée parlementaire"

Cette semaine le Sénat doit voter la loi sur la transparence de la vie politique. Cette loi tient surtout du cinéma d'auto-absolution pour tenter d'enrayer la perte de crédit du monde politique.
Dans un premier temps, le Sénat a refusé de voter l'interdiction d'embaucher des attachés parlementaires dans sa famille. Cela l'affichait mal puisque c'était la mesure phare de cette loi. Il a fallu un second vote pour que le Sénat se ravise et vote cette interdiction.
Ce petit monde passe son temps à voter des restrictions et des attaques contre le monde du travail, mais a bien du mal à se contraindre.

vendredi 14 juillet 2017

14 juillet, "Un beau matin de juillet au réveil..." (Boris Vian)


Le défilé des affreux

Lors d'un précédent défilé

Pour les festivités et le défilé du 14 juillet, Macron a un invité de marque : Donald Trump.
         Le milliardaire raciste, misogyne, grossier que tant de monde fustigeait il y a peu est, maintenant qu'il dirige la première puissance du monde, présentable et fréquentable pour Macron et son gouvernement.
         Il y a quelques années, Sarkozy avait invité sur les Champs Élysées, Bachar El Assad, dictateur et massacreur de Syrie. Se pavaner aux côtés de ces chefs d'État à la réputation douteuse est une pratique courante chez les présidents français.
         Comme le chantait Georges Brassens : « le jour du 14 juillet, vaut mieux rester dans son lit douillet ».

Argenteuil-sur-Vendée ?

Oui, mais le soir, on aime bien aller guincher au bal, et regarder le feu d’artifice, que nous avons payés avec nos impôts.
         Mais à Argenteuil, il n’y a plus ni l’un ni l’autre, à moins que cela se fasse en secret.
         Certes, la Révolution française fut une révolution bourgeoise… mais une révolution tout de même qui fit avancer la société…
         Ça doit être cela, vous avez dit « Révolution », pour ces gens d’Ancien régime, « cachez ce mot et qui s’y rattache que nous saurions voir »  !  Parole de Chouan !

Migrants : barbaries d'une société barbare


Abject !


Des migrants à Calais

À Calais, des associations d'aides aux migrants dénoncent les CRS qui auraient empoisonné, fin mai-début juin, avec des gaz lacrymogènes l'eau, la nourriture et même les sacs de couchages de nombreux migrants.
         Des méthodes que le préfet du Pas de Calais couvre puisqu'il a répondu à ce sujet que les forces de l'ordre « effectuent avec discernement et professionnalisme un travail difficile dans le respect du droit... »
         Voilà comment l'État français traite ceux qui ont survécu à la misère, aux guerres, aux exactions des bandes armées, et à la traversée de la Méditerranée sur des embarcations de fortune... Il n'y a pas de mot pour qualifier une telle attitude !

Le gouvernement durcit les règles pour les migrants


« Accueillir les demandeurs d'asile et les réfugiés »

Le premier ministre Philippe vient d'annoncer un « plan migrant » qui vise à durcir les conditions d'accueil des migrants : resserrement des délais de la demande d'asile pour ne pas leur laisser le temps de s'installer et mesures coercitives pour accélérer l'expulsion de tous ceux qui seront déboutés.

         Osant invoquer « l'aspect humain », Philippe a promis... 7000 places d'hébergement pour 2019. Mais rapportées aux 86 000 demandes d'asiles faites en 2016 et aux 110 000 prévues pour 2017, résoudre la crise sanitaire qui touche toutes ces personnes est le cadet de ses soucis. .

         Le seul « plan migrant » humain serait de garantir la liberté de circulation et d'installation pour tous sans criminaliser ceux qui apportent soutien et solidarité à ces damnés de la terre.

jeudi 6 juillet 2017

Macron à Versailles : les bla-bla du roi. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Macron à Versailles : les mots pour ne rien dire

Avec la convocation en grande pompe des députés et sénateurs à Versailles, le 3 juillet, l’opération Macron continue sur sa lancée. Il s’agit, par la seule magie du verbe et d’un prétendu renouvellement politique, de susciter l’adhésion autour d’une majorité qui n’a obtenu qu’un très faible soutien électoral, vu l’explosion de l’abstention.

Le jeune président a affirmé sans rire que la nouvelle Assemblée est le reflet de la « grande diversité française, sociale, professionnelle, géographique ». Jamais Assemblée n’a compté aussi peu de membres ouvriers ou employés et, faut-il le préciser, presque aucun n’a été élu sous l’étiquette En marche. Les travailleurs sont devenus, dans le discours présidentiel, ces « gens qui ne sont rien », politiquement inexistants, ni élus ni même électeurs.
La mise en scène n’avait qu’un seul objet : souder la majorité macroniste, lui gagner d’autres soutiens, en particulier parmi les sénateurs, entretenir la flamme parmi ses électeurs. Les quelque 18 % des électeurs qui ont choisi Macron au premier tour de l’élection présidentielle doivent faire autant de bruit que s’ils étaient 75 %, donner la légitimité au gouvernement pour conduire la guerre contre les travailleurs, emplir les médias comme s’ils représentaient le pays à eux seuls, continuer à faire fonctionner la fiction de la représentation démocratique, masquer l’opposition entre les classes sociales.
Et, comme l’illusion doit être complète, Macron a annoncé de grandes réformes dans le fonctionnement des institutions : moins de parlementaires, une dose de proportionnelle pour les députés, des lois votées en commission pour aller plus vite, une transformation du Conseil économique et social, etc. Cela donnera un hochet à agiter aux politiciens de tout bord et occupera les rédactions des journaux.
Au milieu des phrases boursouflées, quelques pépites montrent à qui s’adresse réllement Macron. « Les règles qui entravent, au prétexte de protéger », et qu’il convient d’abolir, sont bien évidemment les règles qui entravent les patrons au prétexte de protéger les travailleurs. La « société des statuts » opposée à « ceux qui sont au bord de la route » est une façon de présenter les travailleurs de la fonction publique, du moins ceux qui ont encore un statut, comme des privilégiés, par opposition aux travailleurs précaires. Macron a même parlé de révolution permettant de faire « à l’homme, enfin, un pays digne de lui ». Nul doute qu’il veut conduire une guerre sociale pour le seul homme qui compte à ses yeux : le capitaliste !

                                               Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2553)

lundi 3 juillet 2017

Macron, nobles et manants


Emmanuel 1er

Inaugurant un nouveau lieu parisien dédié aux entrepreneurs des « start-up », un ancien local de gare, Macron y a été de sa petite phrase assassine évoquant "une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien, parce que c'est un lieu où on passe, un lieu que l'on partage (...) ».
         Cette phrase méprisante a fait tilt, et de nombreux commentateurs l’ont dénoncée.
         Comme si cela pouvait être étonnant de la part d’un homme qui a grandi une cuillère d’or dans la bouche et qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter.
         Une phrase qui a tout de même un petit air de son avant 1789. 

Nicolas II, dernier tsar de Russie


vendredi 30 juin 2017

D. Obono face au nationalisme des imbéciles. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2552


Aux Grandes Gueules : cocoricos obligatoires !

Invitée le 21 juin à l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, la députée France insoumise Danièle Obono subit, depuis, une polémique odieuse de la part de la droite et de l’extrême droite.
Tout est parti d’une pétition signée en 2012 par plusieurs personnalités politiques, dont Danièle Obono mais aussi Noël Mamère, Eva Joly, Clémentine Autain, demandant l’arrêt des poursuites judiciaires intentées à un chanteur de rap pour son titre « Nique la France », qui dénonce le colonialisme et l’impérialisme français.
Interrogée à ce sujet sur RMC, la députée s’est vu demander si elle pouvait dire « Vive la France ». Se déclarant choquée de subir un examen de patriotisme, elle a eu droit à ce commentaire : « Vous signez plus facilement “Nique la France” que vous ne dites “Vive la France”. »
Cette séquence a déchaîné un torrent d’injures racistes sur les réseaux sociaux, Obono étant d’origine gabonaise. Le jour même, Thierry Mariani (LR), Gilbert Collard (FN) et le journaliste Jean-Michel Apathie publiaient des tweets indignés contre la députée. Sur le site du FN, un communiqué de David Rach­line déclarait : « Mme Obono veut pouvoir niquer la France tranquillement ? Alors, qu’elle quitte les dorures de la République ! »
Dans la violence de ces attaques, il y a bien sûr du racisme. Comme l’a fait remarquer le député France insoumise Éric Coquerel, jamais les autres signataires de la pétition n’ont été ainsi sommés de dire Vive la France. Si c’est à Danièle Obono qu’on le demande, c’est en raison de sa couleur de peau.
Au-delà de ce racisme, il y a aussi la volonté de faire taire ceux qui refusent de se plier au nationalisme ambiant. Exprimer sa révolte contre l’impérialisme et l’État français, c’est déjà un crime pour les défenseurs de la bourgeoisie. Et visiblement, pour eux, défendre la liberté d’exprimer cette révolte est encore de trop.
                                                Julie LEMÉE (Lutte ouvrière n°2552)