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jeudi 8 février 2024

Moyen-Orient : les États-Unis sèment la guerre

 

La domination impérialiste, c'est la guerre permanente.

 

 

Pour venger la mort de trois soldats américains, tués fin janvier en Jordanie par une milice soutenue par l'Iran, l'armée de l'air américaine a bombardé plusieurs dizaines de cibles en Irak et en Syrie, tuant au moins 34 personnes. Les États-Unis bombardent aussi des bases houthies au Yémen.

         D'un côté Biden et les dirigeants américains prétendent vouloir éviter l'embrasement du Moyen-Orient dans la foulée de la guerre israélienne à Gaza. De l'autre, pour assurer coûte que coûte leur domination sur cette région, ils sèment la mort et ne cessent d'entretenir la guerre.

         La domination impérialiste, c'est la guerre permanente.

dimanche 24 décembre 2023

Mer Rouge, Yemen : escalade guerrière

                                           Mer Rouge : escalade guerrière

20 Décembre 2023

En riposte aux drones lancés par les rebelles houthis du Yémen contre des navires de commerce occidentaux en mer Rouge, les États-Unis ont annoncé une coalition maritime internationale pour sécuriser cette autoroute de la mer.

Derrière les États-Unis, dix pays dont la France, l’Italie et le Royaume-Uni, mais ni l’Égypte ni l’Arabie saoudite pourtant voisines, viendraient jouer les Gardiens de la prospérité, en fait les shérifs de la mer Rouge. Cette annonce est un pas de plus dans l’escalade guerrière au Moyen-Orient.

L’attaque du Hamas, puis la riposte israélienne, impitoyable et disproportionnée, ont changé la donne dans la région. Elles ont modifié les relations entre les puissances régionales, Iran, Arabie saoudite, Égypte ou encore Turquie. Chacune cherche à défendre ses intérêts dans cette région rendue instable et explosive par les grandes manœuvres permanentes des puissances impérialistes.

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, sont en guerre depuis huit ans contre le gouvernement yéménite officiel, armé et financé, lui, par l’Arabie saoudite. Ils contrôlent la région autour de la capitale Sanaa et surtout le port d’Hodeida sur la mer Rouge, à proximité du détroit stratégique de Bab el-Mandab. Peu avant le 7 octobre, l’Arabie saoudite avait renoué des relations officielles avec l’Iran et cherchait à mettre un terme à cette guerre, terriblement meurtrière (400 000 morts !) et sans issue. Elle s’apprêtait aussi à signer un accord politique et commercial avec Israël. Le redémarrage de la guerre en Palestine a interrompu les deux processus. L’Arabie saoudite ne peut plus, pour l’instant, pactiser avec Israël, tandis que l’Iran et ses alliés, le Hezbollah libanais ou les Houthis yéménites, apportent leur soutien au Hamas et dénoncent l’écrasement des Gazaouis.

Pour autant, malgré la propagande des dirigeants occidentaux et de leurs perroquets des médias, l’Iran et ses alliés ne sont pas les plus va-t-en-guerre. Au Liban, le Hezbollah retient ses coups depuis deux mois. Quant aux tirs de drones ou de roquettes contre des cargos occidentaux, ils sont surtout un moyen pour les Houthis de montrer qu’ils sont capables de perturber cette voie maritime majeure où passent 12 % du commerce mondial et 60 % des importation européennes. Si quatre grandes compagnies maritimes, Maersk, CMA-CGM, Hapag-Lloyd et MSC ont décidé de ne plus emprunter cette voie pour rejoindre l’Europe mais de contourner l’Afrique, c’est autant pour des raisons de gros sous que de sécurité. Comme toujours dans l’économie capitaliste, chaque aléa est utilisé par certains acteurs pour augmenter leurs profits. Ainsi les compagnies d’assurance ont-elles immédiatement décuplé les primes sur la mer Rouge, amenant des transporteurs à préférer le contournement de l’Afrique, même si cela ajoute dix jours de navigation pour un voyage Chine-Europe et quelques frais supplémentaires.

Toute l’industrie fonctionnant en flux tendu, ces délais se répercuteront dans l’économie. Mais les surcoûts seront en fin de compte payés par les consommateurs tandis que les compagnies maritimes augmenteront leurs prix et leurs profits. Le cours boursier de Hapag-Lloyd a d’ailleurs grimpé de 9,4 % en une seule journée.

L’annonce de cette coalition navale occidentale illustre comment les grandes puissances veulent continuer à imposer leur loi partout sur la planète. Quand les intérêts commerciaux sont en jeu, cela compte bien plus que des milliers de morts à Gaza. Et tant pis si cela aiguise encore les conflits dans une région qui n’en manque déjà pas.

                                                   Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2890)

lundi 18 décembre 2023

Yémen : une autre crise meurtrière

Yémen : une autre crise meurtrière

13 Décembre 2023

Dans la nuit du 9 au 10 décembre, une frégate française a abattu deux drones venant du Nord du Yémen, contrôlé par les milices houthies, soutenues par l’Iran.

Depuis le début de la guerre menée par l’État d’Israël, ces milices ont mené, en soutien au Hamas, plusieurs attaques contre des navires en mer Rouge, et lancé des missiles contre Israël.

« Nous réitérons notre appel aux Houthis à cesser immédiatement les attaques sur les civils et les menaces à la liberté de circulation et de navigation », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. Le Yémen est situé à l’entrée du détroit de Bab el-Mandeb, une voie stratégique reliant la mer Rouge au golfe d’Aden, par laquelle transitent le quart du pétrole et 10 % du commerce maritime mondiaux. L’instabilité de cette région ne peut donc que menacer le développement des affaires, et elle est surveillée de près par les grandes puissances et leurs alliés régionaux.

Or le Yémen n’est toujours pas sorti des huit années d’une guerre déclenchée par l’Arabie saoudite, avec l’accord des dirigeants impérialistes, après la conquête de la capitale Sanaa par ces milices houthies. Ce conflit est vite devenu un véritable bourbier. Des pourparlers avec les milices houthies ont finalement démarré en avril dernier, à la faveur d’un bref réchauffement des relations entre Arabie saoudite et Iran, mais les discussions traînent en longueur.

La trêve a permis l’arrêt des bombardements saoudiens, qui ont fait près de 400 000 morts, mais pas celui des combats tant les différentes bandes armées, telles celles d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, se sont multipliées à la faveur de la guerre, imposant leur loi dans les zones qu’elles contrôlent. La population paie le prix fort de cette instabilité.

Ce n’est évidemment pas le sort de la population qui préoccupe les dirigeants impérialistes, ni le fait que ce conflit meurtrier perdure, car l’intervention impérialiste, directe ou par l’intermédiaire des puissances régionales, en est largement responsable.

                                                   Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2889)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui lundi 18 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 19.12, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 20 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

 

dimanche 3 avril 2022

Yémen : une guerre passée sous silence

 

Le résultat de fournitures d’armes bien occidentales

L'Arabie saoudite vient d'annoncer suspendre ses opérations militaires au Yémen pendant le mois du Ramadan, à partir du 30 mars. Depuis 2015, alliée aux Émirats Arabes Unis, elle attaque ce pays, y menant une guerre contre les Houthis, les chiites locaux. Il y aurait déjà eu près de 400 000 morts, civils et combattants, victimes des combats, de maladies et de malnutrition.

         Les gouvernements occidentaux, dont la France, soutiennent un agresseur : l'Arabie Saoudite, qu'ils fournissent en armes pour des milliards. Est-ce pour cela que les principaux médias ici n’y accordent pas le centième de la couverture qu’ils consacrent à la guerre en Ukraine ? Alors même que les deux premiers mois de 2022 ont été plus meurtriers que les deux années précédentes…