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lundi 18 mars 2024

Seine-Saint-Denis : Établissements scolaires du 93 : mobilisation, « évidemment ! »

De quoi accroître encore la colère

 

 

Depuis le 26 février, en Seine-Saint-Denis, des élèves, des parents et des enseignants se mobilisent contre la vétusté de leurs établissements, les classes surchargées et le manque de professeurs remplaçants.

         Des élèves du lycée Blaise-Cendrars de Sevran ont publié sur TikTok une vidéo qui énumère la liste des manques de leur établissement, en les ponctuant à chaque fois d’un « évidemment ! ».

         La réponse du rectorat a consisté à convoquer les quatre enseignants filmés pour les menaçant de sanctions. De quoi renforcer la colère et alimenter les actions de contestation dans ces établissements scolaires défavorisés.

 

vendredi 15 mars 2024

Argenteuil, la jeunesse en difficulté, la priorité des priorités

La jeunesse qui est sur les rails, et celle qu’il faudrait aider à les rejoindre

 

En juin dernier...

Le numéro de mars du magazine municipal Ma Ville consacre un dossier qui donne la « Parole à la génération Z ». L’occasion pour moi d’apprendre que sous ce Z se cache le nom de la génération actuelle des moins de 25 ans, des « zoomeurs »et des « zappeurs ».

         Tout est joli dans ce dossier, de l’art oratoire aux activités du Conseil Municipal des Jeunes, en passant par la « bosse du commerce ». Cette jeunesse valorisée et sur les rails de la vie a-t-elle vraiment besoin qu’on la valorise un peu plus ?

         Mais dans ce tableau, il y a une grande absente, la fraction de la jeunesse qui a du mal à trouver sa voie, la conscience et les choix positifs de vie. C’est une partie de la jeunesse en particulier des quartiers populaires, mais aussi des petites cités disséminées dans la ville.  Celle qui décroche tôt à l’école, qui ne raccroche souvent jamais, et que l’on a retrouvé, pour certains, au cœur des évènements de juin dernier.

         Dans son éditorial, l’édile d’Argenteuil l’évoque sans doute au détour d’une phrase lorsqu’il affirme modestement : « Le soutien à notre jeunesse passe également par l’aide en direction de ceux qui rencontrent des difficultés… ».

         Mais qu’en est-il dans la réalité ?

         Certes, les municipalités n’ont qu’une responsabilité limitée en la matière. Mais elles pourraient faire de cette question la priorité des priorités de leur action. Un sujet dont on ne peut pas faire le tour en quelques phrases.

         Il n’y a jamais eu localement d’état des lieux pour que tous les acteurs concernés par ce grand sujet en établissement les grandes lignes, que ce soient les personnels de l’Éducation, les parents, les services municipaux, les Centres sociaux de la Ville et tous ceux que cela intéresse.

         Lorsque la société régresse à l’image de la condition ouvrière et du recul des services publics utiles à la population, quand cette régression est générale dans les pays riches comme dans les pays pauvres, la solution complète certes ne peut qu’être révolutionnaire.

         En attendant, face aux difficultés d’une fraction de la jeunesse que je viens d’évoquer, il serait tout de même possible d’agir, même si ce serait pour des résultats partiels.

         À Argenteuil, ce n’est pas l’axe de la municipalité. Ces dernières années, elle a donné des signes contraires sur ce plan. Le recul de la présence d’Atsems dans les écoles, le refus d’utiliser au Val-Nord la salle Saint-Just jusqu’à la réouverture de la médiathèque Desnos, la neutralisation du complexe Jean Vilar, le boycott de fait de structures associatives dédiées à la diffusion de la culture... DM

 

mercredi 13 mars 2024

Argenteuil, quartier du Val-Nord, un commerce, mais aussi un lieu de rencontre pour tous

Pas seulement une affaire commerciale

 


La situation commerciale et celle des services publics utiles à la population ne s’améliorent pas sur la Terrasse du quartier du Val-Nord. Le local pour un supermarché demeure vide. Les élèves qui veulent poursuivre leurs devoirs n’ont nulle part aller pendant les travaux de rénovation de la médiathèque Desnos.

         Dans ce contexte, il faut bien du courage pour les commerçants des quelques boutiques, mais également des marchés du mardi et du vendredi.

         Je voudrais leur rendre hommage ici, et en particulier au café-tabac-presse de la terrasse.

         Comme le commerçant lui-même me le disait, il fait tout, poste compris. Il tient à garder la presse, non pas que cela soit d’un grand rendement, mais cela permet que des lecteurs assidus y viennent trouver leur journal préféré. Ainsi, il reçoit Lutte ouvrière, et nous l’en remercions. C’est là que Pierre Fiévet venait chaque semaine l’acheter en même temps que son Huma.

         Ce café-tabac-presse-poste est un lieu de rencontre où se mêlent quelles que soient leurs différences des habitants du quartier, jeunes et anciens.

         En juin dernier, le commerce a subi des dommage dans le cadre des évènements liés à la mort de Nahel, et c’est vraiment injuste. Sa présence sur les Terrasses est un élément essentiel pour, aux côtés des autres commerces, mais aussi la Maison de quartier, la Maison pour tous, et le Centre de santé, faire que ce quartier de 15 000 habitants conserve des services collectifs tellement utiles à tous. DM