La jeunesse qui est sur les rails, et celle qu’il faudrait aider à
les rejoindre
En juin dernier...
Le numéro de mars du magazine
municipal Ma Ville consacre un
dossier qui donne la « Parole à la génération Z ». L’occasion pour
moi d’apprendre que sous ce Z se cache le nom de la génération actuelle des
moins de 25 ans, des « zoomeurs »et des « zappeurs ».
Tout
est joli dans ce dossier, de l’art oratoire aux activités du Conseil Municipal
des Jeunes, en passant par la « bosse du commerce ». Cette jeunesse
valorisée et sur les rails de la vie a-t-elle vraiment besoin qu’on la valorise
un peu plus ?
Mais
dans ce tableau, il y a une grande absente, la fraction de la jeunesse qui a du
mal à trouver sa voie, la conscience et les choix positifs de vie. C’est une
partie de la jeunesse en particulier des quartiers populaires, mais aussi des
petites cités disséminées dans la ville. Celle qui décroche tôt à
l’école, qui ne raccroche souvent jamais, et que l’on a retrouvé, pour
certains, au cœur des évènements de juin dernier.
Dans
son éditorial, l’édile d’Argenteuil l’évoque sans doute au détour d’une phrase
lorsqu’il affirme modestement : « Le
soutien à notre jeunesse passe également par l’aide en direction de ceux qui
rencontrent des difficultés… ».
Mais
qu’en est-il dans la réalité ?
Certes,
les municipalités n’ont qu’une responsabilité limitée en la matière. Mais elles
pourraient faire de cette question la priorité des priorités de leur action. Un
sujet dont on ne peut pas faire le tour en quelques phrases.
Il
n’y a jamais eu localement d’état des lieux pour que tous les acteurs concernés
par ce grand sujet en établissement les grandes lignes, que ce soient les
personnels de l’Éducation, les parents, les services municipaux, les Centres
sociaux de la Ville et tous ceux que cela intéresse.
Lorsque
la société régresse à l’image de la condition ouvrière et du recul des services
publics utiles à la population, quand cette régression est générale dans les
pays riches comme dans les pays pauvres, la solution complète certes ne peut
qu’être révolutionnaire.
En
attendant, face aux difficultés d’une fraction de la jeunesse que je viens
d’évoquer, il serait tout de même possible d’agir, même si ce serait pour des
résultats partiels.
À
Argenteuil, ce n’est pas l’axe de la municipalité. Ces dernières années, elle a
donné des signes contraires sur ce plan. Le recul de la présence d’Atsems dans
les écoles, le refus d’utiliser au Val-Nord la salle Saint-Just jusqu’à la
réouverture de la médiathèque Desnos, la neutralisation du complexe Jean Vilar,
le boycott de fait de structures associatives dédiées à la diffusion de la
culture... DM