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jeudi 10 janvier 2019

Tribunaux des prud’hommes : Troyes, Amiens, Lyon, la seule voie


Une claque pour la ministre du Travail

 
Et ils voudraient que cela soit sans conséquence

Le conseil des prud'hommes de Lyon est le troisième à se prononcer en faveur d’indemnités supérieures aux barèmes fixés par la réforme du code du Travail, dans des cas de licenciement abusif.
La ministre du Travail Pénicaud a contesté ces décisions en doutant de la « formation juridique » des juges prudhommaux qui, contrairement aux propos méprisants de la ministre, connaissaient bien leur affaire. Et comme si ce n’était qu’une question « juridique » !
En tout cas la loi Travail, sur cet aspect comme sur les autres, est contestée non seulement par les travailleurs contre lesquels elle est dirigée, mais par les tribunaux. Tant mieux !

jeudi 13 septembre 2018

Tribunal des Prud’hommes : un recul net des recours


La conséquence du recul continu des droits des travailleurs


Un an après la réforme Macron du code du travail, le nombre de recours aux Prud'hommes pour licenciement abusif est en forte baisse : il est passé de 150 000 en 2016 à 127 000 en 2017.
C'est en partie un effet des ordonnances de 2017 qui ont limité les délais pour saisir les prud'hommes et plafonné les indemnités. Mais cette baisse a commencé dès 2009, lors de la création de la rupture conventionnelle, souvent imposée par les patrons pour éviter un licenciement officiel, et elle s'est accélérée après l'instauration de la loi Macron qui, en 2015, rendait les démarches aux prud'hommes plus complexes.
De Sarkozy à Macron en passant par Hollande, c'est un même signal donné aux patrons : licenciez en paix !

lundi 18 septembre 2017

Ordonnances Macron, dans l'action le 21 septembre


 
21 septembre, il faut amplifier la mobilisation

Les manifestations du 12 septembre ont été un succès et elles ne doivent être qu’un début, pour répondre comme il se doit aux attaques du gouvernement.
Le 7 septembre, Macron a dit qu’il serait d’une « détermination absolue » pour faire passer sa politique et il a ajouté qu’il ne céderait rien « ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». Voilà qui est clair.
En bon serviteur du patronat, il transpire le mépris de classe. Les patrons dirigent, lui gouverne, et les travailleurs devraient être heureux de pouvoir se faire exploiter sous leur baguette. C’est la vision du monde des classes dominantes. Eh bien, il faut répondre à Macron et à ses maîtres !
La journée du 12 septembre a été l’occasion de protester, et il faudra continuer à le faire le 21 septembre, si possible plus fort et plus nombreux.
Il faut que les travailleurs disent ce qu’ils pensent de ces mesures anti ouvrières, disent leur rejet de ces ordonnances qui dynamitent le Code du travail, de la hausse de la CSG, de la suppression de 150 000 emplois aidés, du gel des salaires des fonctionnaires. L’État veut prendre dans la poche des travailleurs, des retraités et des chômeurs. Il faut exprimer la colère contre ce gouvernement qui, en même temps qu’il réduit les APL pour les plus pauvres, supprime aux trois quarts l’impôt sur la fortune.
Il faut dénoncer le rouleau compresseur patronal que tous les travailleurs subissent partout : les hausses de cadences, les attaques sur les salaires, les mesures de répression contre ceux qui relèvent la tête… tout ce qui aggrave l’exploitation et permet au grand patronat d’accroître ses profits.
Ces journées sont l’occasion pour les travailleurs de le faire tous ensemble, en se retrouvant sur le terrain de leurs intérêts communs. Car, au-delà de la résistance à chaque attaque gouvernementale ou patronale, le sort de chacun dépendra du rapport de force qu’ils seront capables d’imposer par leur mobilisation générale.
Ce combat n’en est qu’au tout début. La guerre sociale que le gouvernement et les patrons font aux travailleurs va s’accentuer. Il va y avoir de nouvelles attaques, comme celle contre l’assurance-chômage. Il y a aussi les menaces en direction de certaines catégories de travailleurs, comme les cheminots, dont les retraites sont dans le collimateur du gouvernement. En s’en prenant aux retraites des uns puis à celles des autres, les gouvernements ont réussi en vingt-cinq ans à faire reculer les droits de tous. Il ne faut pas se laisser diviser.
Tôt ou tard, les travailleurs relèveront la tête et engageront la lutte, car l’offensive patronale ne laisse pas le choix. Mais le plus tôt sera le mieux. Car, s’ils ne font pas entendre leurs intérêts, ils risquent de le payer cher. Le grand capital est insatiable. Il faut que le camp des travailleurs apparaisse comme une force capable de se faire respecter.
La prochaine journée d’action, prévue le 21 septembre par la direction de la CGT, doit être l’occasion d’amplifier et d’élargir la mobilisation, afin de créer le rapport de force nécessaire pour imposer les intérêts communs de tous les travailleurs.

mardi 12 septembre 2017

Manifestons contre la loi Macron, tous ensemble contre la loi des patrons


Lutte Ouvrière appelle à participer aux manifestations de ce mardi 12 septembre contre les attaques anti-ouvrières du gouvernement.
A Paris, le cortège de Lutte Ouvrière se retrouvera à 14h00 Quai de la Rapée (station quai de la Rapée -ligne Bobigny-place d’Italie)



Interview de Nathalie ARTHAUD à 14 heures 30 sur LCI

lundi 11 septembre 2017

Licenciements facilités sur Ordonnances. Manifestons-nous demain !



Lutte Ouvrière appelle à participer aux manifestations du 12 septembre contre les attaques anti-ouvrières du gouvernement.
A Paris, le cortège de Lutte Ouvrière se retrouvera à 14h00 Quai de la Rapée (station quai de la Rapée -ligne Bobigny-place d’Italie)



Un cadeau au patronat : licencier au moindre coût

Le gouvernement s’évertue à nier l’évidence : les ordonnances sont destinées à satisfaire le patronat, et pas seulement les petits patrons, mais aussi les plus gros.
D’abord, parce que tout ce qui permet au patron d’une toute petite entreprise de payer moins ses salariés ou de licencier à moindre coût représente des économies cent fois, mille fois plus importantes pour une grande entreprise. Rappelons que beaucoup de PME sont sous le contrôle direct de grands groupes, qui récupèrent au final ce qu’elles peuvent empocher. Mais le gouvernement a fait en plus un gros cadeau particulier aux multinationales, en considérant désormais que les difficultés qu’elles pourraient mettre en avant pour justifier des licenciements ou la fermeture d’une de leurs entreprises seraient appréciées, non plus au niveau de l’ensemble du groupe, mais à l’intérieur du périmètre national.
C’est pourtant en s’appuyant sur la bonne santé de l’ensemble du groupe que des salariés ont pu parfois contester auprès des tribunaux les licenciements qui pouvaient aller jusqu’à la fermeture de leur usine. Ils n’ont certes jamais obtenu l’annulation de la fermeture, mais le patron a dû leur payer des indemnités supplémentaires. C’est ainsi par exemple que le groupe Continental a été condamné à débourser 41 millions d’euros supplémentaires pour avoir fermé son usine de Clairoix. Cela ne serait plus possible aujourd’hui, d’autant que le gouvernement a pris soin de plafonner les indemnités que les Prud’hommes peuvent accorder aux salariés qui ont été licenciés sans cause réelle et sérieuse. Et, pour bien convaincre les patrons que ça ne leur coûtera pas cher de licencier, il a même réduit de moitié les indemnités, de six mois minimum, que les salariés qui faisaient appel à la justice pouvaient espérer toucher. Sur le million de salariés licenciés par an, des centaines de milliers qui avaient recours aux Prud’hommes verront l’indemnité minimum qui leur était en général accordée divisée par deux.
Inutile de dire que les 25 % d’augmentation des indemnités légales dont le gouvernement se vante, et qui représentent un demi-mois de salaire supplémentaire au bout de dix ans d’ancienneté, ne font vraiment pas le compte.
À tout faire pour libérer le patronat de toute contrainte, le gouvernement réussira peut-être à convaincre les travailleurs qu’il ne faut pas compter sur la justice pour faire payer les patrons et qu’ils ne peuvent compter que sur le rapport de force qu’ils pourront eux-mêmes imposer. C’est d’ailleurs si vrai que, bien souvent, les travailleurs en lutte ont obligé les patrons à payer des sommes beaucoup plus importantes que celles auxquelles les tribunaux les avaient condamnés.

                                         Dominique CHABLIS (Lutte ouvrière n’2562) 

Tous ensembles demain mardi 12 septembre,
Manifestons à Paris, de la place de la Bastille à la place d’Italie
Départ à 14 heures

dimanche 10 septembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise en vue de la grande journée d'action de mardi 12 septembre


Vendredi dernier, Macron a dit qu’il serait d’une « détermination absolue » pour faire passer sa politique et il a ajouté qu’il ne céderait rien « ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». Voilà qui est clair.
Quand ils avaient présenté les ordonnances contre le code du travail, la ministre Pénicaud et le Premier ministre Philippe avaient pris des pincettes, eux. Ils avaient expliqué que ce coup de massue sur la tête des travailleurs, c’était pour leur bien. Ils avaient essayé de faire croire qu’en donnant tous les droits aux patrons pour licencier sans limite, cela les « décomplexerait » pour embaucher. Mais c’était pour nous enfumer. Et c’est Macron qui le dit.
En bon serviteur du patronat, il transpire le mépris de classe. Les patrons dirigent, lui gouverne, et les travailleurs n’ont qu’à être reconnaissants d’avoir la chance de pouvoir se faire exploiter sous leur baguette. C’est la vision du monde des classes dominantes, de ces capitalistes nés avec une cuillère d’argent dans la bouche et qui tirent leur richesse de notre travail. Eh bien, il faut répondre à Macron et à ses maîtres ! Et mardi 12 septembre, nous aurons l’occasion de protester.
Il faut se saisir de l’occasion pour dire ce que nous pensons de ses mesures antiouvrières, notre rejet de ses ordonnances qui dynamitent le code du travail, de la hausse de la CSG, de la suppression des 150 000 emplois aidés, du gel des salaires des fonctionnaires… Il faut exprimer notre colère contre ce gouvernement qui, en même temps qu’il réduit les APL pour les plus pauvres, supprime aux trois quarts l’impôt sur la fortune. Les plus riches pourront satisfaire tous leurs caprices, l’État prendra ce dont il a besoin dans la poche des travailleurs, des retraités et des chômeurs.
Nous pourrons dénoncer le rouleau compresseur patronal que nous vivons tous, dans toutes les entreprises : les hausses de cadences, les attaques sur les salaires, les mesures vexatoires, les mesures de répression contre ceux qui relèvent la tête… tout ce qui aggrave notre exploitation et permet au grand patronat d’accroître ses profits.
Et nous pourrons le faire tous ensemble, quelle que soit notre entreprise, que nous soyons intérimaire ou embauché, que nous soyons salarié du public ou du privé, en nous retrouvant sur le terrain de nos intérêts communs de travailleurs. Car au-delà de la résistance à chaque attaque gouvernementale ou patronale, notre sort dépendra du rapport de force que nous serons capables d’imposer par notre mobilisation générale.
Notre combat n’en est qu’au tout début. La guerre sociale que nous mènent le gouvernement et les patrons va s’accentuer. Il va y avoir de nouvelles attaques, comme celle contre l’assurance chômage. Il y a aussi les menaces en direction de certaines catégories de travailleurs, comme les cheminots dont les retraites sont dans le collimateur du gouvernement. En s’en prenant aux retraites des uns puis à celles des autres, les gouvernements ont réussi en vingt-cinq ans à faire reculer nos droits à tous. Nous ne devons pas nous laisser diviser.
Tôt ou tard, les travailleurs relèveront la tête et engageront la lutte car l’offensive patronale ne laisse pas le choix. Mais le plus tôt sera le mieux. Car si nous ne faisons pas entendre nos intérêts, nous le paierons cher. Le grand capital est insatiable. Si les profits des grandes entreprises industrielles et des banques restent élevés malgré la crise, c’est dû à l’aggravation de notre exploitation. Et le gouvernement nous fera payer même ce qu’il sera amené à concéder à la petite bourgeoisie. Même la colère des autres catégories sociales, le gouvernement la retournera contre nous si nous ne mettons pas en avant nos propres intérêts.
Il faut que le camp des travailleurs apparaisse comme une force capable de se faire respecter. Lui seul a la puissance de faire payer le grand patronat.
Après la publication des ordonnances, Berger de la CFDT s’est lamenté en disant qu’il aurait espéré mieux et Mailly de FO a gonflé le torse disant qu’il avait réussi à éviter le pire. À l’approche de la journée du 12 organisée par la CGT, la FSU et Solidaires, les médias insistent sur la division syndicale. Mais dans bien des entreprises, des militants FO et CFDT se préparent à manifester. Ce sont ceux qui se mobilisent qui ont raison. Il ne faut pas attendre après les sommets syndicaux pour le faire.
La direction de la CGT a prévu une autre journée d’action, le 21 septembre. Il faut s’en saisir pour que la mobilisation s’amplifie et s’élargisse afin de créer le rapport de force nécessaire pour imposer nos intérêts communs

samedi 9 septembre 2017

Loi travail 2 : une attaque générale


Loi travail : une attaque générale

Les ordonnances permettant au gouvernement de modifier certaines dispositions du Code du travail sont loin d’être une attaque exclusivement tournée contre les salariés du privé. Elles visent tous les travailleurs, depuis les travailleurs qui ne trouvent que des emplois précaires jusqu’aux fonctionnaires titulaires.
 
 
D’abord, elles font partie d’un ensemble, comprenant l’augmentation de la CSG pour tous, le gel du point d’indice, donc des salaires, et les suppressions de postes dans la fonction publique, la suppression de 150 000 contrats aidés. De plus, les travailleurs sous contrat de droit privé sont de plus en plus nombreux dans les services publics, avec toutes les formes possibles et imaginables de contrats. Enfin, chacun doit avoir en mémoire la façon dont les gouvernements ont procédé pour la retraite. L’État et le patronat avaient d’abord attaqué dans le privé, prétendant que les caisses étaient en faillite. Puis ils ont aligné les retraites des fonctionnaires, prétendant mettre ainsi tout le monde sur le même pied. Ils se préparent désormais à faire reculer de nouveau l’âge de départ en retraite, cette fois pour tout le monde en même temps. De façon plus générale, il est certain que la destruction du contrat de travail dans le privé voudrait être le prélude à une attaque en règle contre les salariés des services publics.
Il y a déjà dans ce pays des millions de travailleurs qui ne sont protégés par aucun statut. Ils vont de contrats d’intérim en CDD, entrecoupés de périodes de chômage et de contrats dans les collectivités locales. Le contrat de travail que les ordonnances cherchent à détruire n’existe déjà plus pour eux, ils sont soumis aux conditions de travail et de salaire qu’ils trouvent dans leurs différents emplois. C’est bien pourquoi ils ont intérêt, eux les premiers, à ce que les conditions générales ne se dégradent pas encore plus. En matière de condition ouvrière, un recul pour les uns est un recul pour tous.

                                                 Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2562)

Tous ensembles le 12 septembre,
Manifestons à Paris, de la place de la Bastille à la place d’Italie
Départ à 14 heures

 

lundi 4 septembre 2017

Edouard Philippe à la foire "rencontre" les classes en présence


Un accueil pas volé

 


Le Premier ministre, Edouard Philippe, en visite à la foire agricole de Châlons-en-Champagne, a été accueilli à bras ouvert par le patronat local, mais hué par des travailleurs.
Il a prétendu que « le droit du travail gêne l'embauche » et que les ordonnances visaient à faire reculer le chômage. Qui peut sérieusement croire à de telles balivernes ! Les patrons y trouveront des occasions de tirer profit des suppressions des quelques protections légales dont bénéficiaient s travailleurs. Mais cela ne se traduira, en aucune façon, par des embauches. Même les experts le disent. Ce qui est certain par contre, c’est que cela se traduira par une exploitation renforcée des travailleurs. Si on laisse faire !

vendredi 25 août 2017

Code du travail, 12 septembre, pour empêcher de nouveaux reculs !


Le 12 septembre : préparons-nous à faire grève et à manifester



Il faudra attendre le 31 août pour connaître le contenu exact des ordonnances de la réforme du Code du travail qui entreront en vigueur dès fin septembre. D’ici là, la comédie de la négociation et des arbitrages continue, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, recevant à tour de rôle patronat et organisations syndicales.
Redoutant une réaction ouvrière, le gouvernement repousse au maximum toute annonce définitive. Mais il n’y a pas de doute possible quant à l’ampleur de l’attaque qu’il prépare. Comme la loi El Khomri, cette réforme va faire tomber des pans entiers du Code du travail, pour les remplacer par des accords de branche ou des accords d’entreprise.
Quels que soient les derniers arbitrages concernant le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, l’assouplissement des CDD, l’extension du contrat de chantier, sorte de CDD sans prime de précarité, ou encore la possibilité de négocier des accords d’entreprise en dehors de toute présence syndicale, le résultat sera un recul pour tous les travailleurs. Il le sera particulièrement pour ceux qui travaillent dans les petites entreprises et qui n’auront même plus le Code du travail à faire valoir pour contrecarrer les abus patronaux.
La crise et le chômage de masse ont mis le patronat en situation de force, ce dont il profite pour mener une guerre contre le monde du travail. Dans la plupart des entreprises, du privé comme du public, les salariés ont subi une aggravation de l’exploitation à coups de licenciements, de restructurations et d’allongement du temps de travail, sans parler du blocage ou de la baisse des salaires. Conscient de ce rapport de force, le grand patronat aidé du gouvernement en profite pour reprendre le terrain qu’il avait dû concéder aux travailleurs sous la pression de décennies de luttes ouvrières. Et il avancera, tant que les travailleurs n’offriront pas de résistance. L’attaque contre le Code du travail est un pas de plus dans cette guerre.
Le sort des travailleurs dépend de leur capacité collective à inverser ce rapport de force, en s’opposant aux attaques patronales et gouvernementales avec leurs armes de classe, les grèves et les manifestations. Il faut que les travailleurs conscients l’affirment et se préparent à participer à la journée de grève et de manifestation appelée le 12 septembre par la CGT, Solidaires et la FSU, tout en sachant qu’une lutte de plus grande envergure est nécessaire.
Alors que la direction de la CFDT et même FO, par la voix de Mailly, prêchent l’attentisme et noient le poisson en laissant croire que les négociations peuvent encore porter leurs fruits, il faut affirmer que, oui, les choses peuvent changer, à condition que les travailleurs se mobilisent.

                                          Lila VERMER (Lutte ouvrière n°2560)
Belle préparation, à Argenteuil, mardi dernier (photo D. Hommeau)
 

mercredi 23 août 2017

Loi travail aggravée : dans la rue le 12 septembre !


Non à la loi travail aggravée !

Le gouvernement présente, cette semaine, les ordonnances sur le code du travail au patronat d'abord, et aux syndicats. Leur contenu a été distillé au fil des semaines. Elles vont supprimer ou réduire les quelques protections dont bénéficient encore les salariés. Pour le patronat, c'est cadeau sur toute la ligne : plus de facilités pour licencier, réduction des indemnités patronales en cas de condamnation aux prud'hommes, etc.
La CGT, Solidaires et la FSU appellent à faire grève et à manifester le 12 septembre contre les mesures antiouvrières du gouvernement.
Pour s'y opposer, le 12 septembre doit montrer que le monde du travail est résolu à ne pas se laisser faire.
 
                                                                 
Hier matin, carrefour Babou, les militants de la CGT préparent le 12 (photo D. Hommeau)

 

jeudi 17 août 2017

12 septembre : contre les Ordonnances Macron, manifestons !


Contre les ordonnances de Macron : manifestons le 12 septembre !

C’est dans la semaine du 21 août que devrait être dévoilé partiellement, aux représentants du patronat et à ceux des confédérations syndicales, le contenu des ordonnances sur la réforme du Code du travail. Puis viendrait, selon le calendrier gouvernemental, la présentation de l’intégralité du projet le 31 août, après son passage devant le Conseil d’État.

 


Toute la logistique macroniste est en place. Le directeur de cabinet de la ministre du Travail occupe ses congés à peaufiner les ordonnances. Le conseiller social de l’Élysée est déjà de retour pour y mettre la dernière touche. Un groupe d’experts serait attelé à la tâche, dans le plus grand secret, dans les bureaux de la direction générale du Travail. Une telle mise en scène ne dissimule en rien – ou plutôt fait tout pour rendre claires – l’aggravation de la loi El Khomri et l’attaque généralisée contre le monde du travail qui se prépare.
« Si à la sortie on a de l’eau claire, on continuera à s’enfoncer dans une morosité économique », menace un dirigeant de la CPME, la confédération des petites et moyennes entreprises. Les patrons se réjouissent à voix haute de pouvoir dorénavant licencier comme bon leur semble, libérés des quelques réglementations qu’ils considéraient comme des entraves, et se procurer à leur gré une main-d’œuvre la moins chère possible, le temps jugé nécessaire, aux horaires correspondant aux besoins de leur production.^
Personne ne peut douter qu’une batterie de nouvelles attaques se profile contre des millions de travailleurs, avec ou sans emploi, sans compter celles qui toucheront les travailleurs retraités. Qu’il s’agisse de donner la priorité aux accords d’entreprise, décidés parfois par le seul patron, appuyés sur un référendum organisé par ses soins ; qu’il s’agisse de faciliter le licenciement des salariés qui ne pourraient se plier au nouveau règlement ou sous tout autre prétexte ; qu’il s’agisse de vider progressivement de son contenu le compte pénibilité, présenté comme un progrès par les dirigeants de la CFDT. Même un dirigeant de la confédération syndicale des cadres, la CFE-CGC, considère que la réforme Macron du Code du travail est « un projet qui nous fait régresser de pratiquement trente ans ».
Et ce n’est qu’un volet du projet de Macron. On le sait déjà suffisamment, ne serait-ce qu’avec l’annonce de la diminution des APL et les 20 milliards de restrictions de dépenses publiques, il a prévu de serrer la vis à tous les travailleurs, y compris aux plus pauvres. La réforme du Code du travail, réclamée de longue date par le patronat, est aussi un drapeau : elle désigne la cible de Macron et de la bourgeoisie, le monde du travail. Les travailleurs se doivent de répondre à la hauteur de l’attaque.
Satisfaites par l’organisation de quelques heures de rencontres, dont elles ne peuvent ignorer qu’elles constituent une mascarade, les directions syndicales jouent plus ou moins le jeu souhaité par Macron et Philippe. Mais la CGT, Solidaires et des militants de FO et de la FSU appellent à une journée de grève et de manifestations le 12 septembre. Il reste trois semaines pour préparer cette mobilisation. Et, pour mettre un coup d’arrêt au plan d’attaques de la bourgeoisie, ce ne devra être qu’un début.

                                          Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2559)
 

Tous ensembles le 12 septembre !

vendredi 11 août 2017

Ordonnances contre le Code du travail, préparons la mobilisation !


Code du travail : contre les ordonnances, préparer la mobilisation

Après le vote de l’Assemblée le 1er août et celui du Sénat le lendemain, le gouvernement a été autorisé à légiférer par ordonnances pour mener ses attaques contre le Code du travail. La machine de guerre lancée contre le monde du travail poursuit sa progression suivant le calendrier annoncé.
 


Dans une interview récente, le Premier ministre a réaffirmé son objectif : « Les textes définitifs seront approuvés par le Conseil des ministres avant la fin de l’été. »
La loi adoptée par le Parlement donne des indications assez claires sur les intentions du gouvernement. Le temps de travail, le niveau des salaires, la rémunération des heures supplémentaires, les conditions du recours aux contrats à durée déterminée, tout cela sera décidé à l’échelle de l’entreprise. De cette façon, le patronat verrait disparaître les petites entraves que pouvaient représenter les quelques réglementations existantes au niveau national ou au niveau des branches.
Grâce aux ordonnances, le gouvernement serait aussi autorisé dans un délai de six mois à « unifier le régime juridique de la rupture du contrat de travail », autrement dit à simplifier les licenciements, en particulier en cas de refus des modifications issues d’un accord d’entreprise.
À la liberté quasi-totale reconnue aux patrons dans tous les domaines s’ajoute dans ce projet la diminution de la représentation des travailleurs avec la fusion en une seule instance des délégués du personnel, du comité d’entreprise et du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). L’énumération des mesures anti-ouvrières envisagées par le gouvernement n’est pas exhaustive, d’autant que le texte final des ordonnances n’est pas encore connu.
Alors que se préparait cette offensive contre l’ensemble des travailleurs, les directions syndicales se sont contentées de participer aux réunions au ministère du Travail, se prêtant à la comédie organisée par le gouvernement afin de pouvoir prétendre qu’il a mené « une réforme dans la concertation ». Les responsables de la CGT ont tout de même appelé à une journée de mobilisation nationale le mardi 12 septembre. Solidaires et quelques unions départementales et fédérations syndicales FO et FSU s’y sont déjà associées.
Cette journée doit être un point de départ permettant à la contestation ouvrière de s’exprimer. Les semaines qui viennent doivent être mises à profit par tous ceux qui, dans les entreprises et les quartiers populaires, veulent préparer le succès de cette mobilisation et une véritable riposte.

                                                Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2558)

mercredi 9 août 2017

Loi Travail Macron : ordonnances pour potion anti-ouvrière renforcée


Non à la loi travail aggravée !

 


On en apprend chaque jour un peu plus sur le contenu des futures ordonnances du gouvernement sur le code du Travail, qui vont  supprimer ou réduire les quelques protections dont bénéficient les salariés.
Pour le patronat, c'est cadeau sur toute la ligne : plus de facilités pour licencier, réduction des indemnités patronales en cas de condamnation aux Prud'hommes...
La CGT, Solidaires et la FSU appellent à faire grève et à manifester le 12 septembre, contre les mesures anti-ouvrières du gouvernement et du patronat.
Pour les contrer, des luttes à la hauteur des attaques sont nécessaires. Le 12 septembre doit déjà montrer que le monde du travail est résolu à ne pas se laisser faire sans réagir.

 

Tous ensembles le 12 septembre !