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lundi 7 mai 2018

Karl Marx naissait le 5 mai 1818. Deux siècles plus tard, l’avenir appartient toujours au communisme. Un article de l’hebdomadaire Lutte ouvrière n°2595

"Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !"


Bicentenaire de la naissance de Karl Marx : l’avenir appartient au communisme

À lire les magazines et numéros spéciaux, Karl Marx ferait son retour deux cents ans après sa naissance. Qualifié aujourd’hui d’« irréductible » (Le Monde, hors-série), « incontournable » (Alternatives économiques), « coup de jeune » (L’Humanité), le vieux révolutionnaire fut pourtant ignoré et plus souvent encore calomnié de son vivant par la presse conformiste.
La vie de Marx est désormais racontée dans le détail, placée comme le veut la vérité historique sous le signe de l’engagement militant, de la foi révolutionnaire et d’un travail de chaque instant pour donner des armes politiques aux travailleurs. Ses idées sont exposées et discutées. Son amitié avec Engels, compagnon de combat de toute une vie, sa famille, maintes fois bouleversée par les nécessités révolutionnaires, sont décrites sans mensonges et assorties d’une iconographie soignée. Ses œuvres sont même citées assez longuement pour que le lecteur ait un aperçu de quelques-unes de ses idées. La question de l’actualité de Marx est une nouvelle fois posée par les commentateurs. Les réponses sont variées et dépendent naturellement de celui qui répond.
Alors, que demander de plus à ces commémorations de la presse bourgeoise et des universitaires classés à gauche ? Rien, en fait, car la société en place et les intellectuels à son service sont incapables de saisir et encore moins d’exprimer l’apport essentiel de Marx au mouvement ouvrier.
Pour décrire cet apport, Rosa Luxemburg, militante révolutionnaire et disciple de Marx, écrivait en 1903 qu’il avait donné « l’explication scientifique des bases objectives de la révolution socialiste ». Les tendances naturelles de la société moderne, la socialisation de plus en plus poussée et internationale de la production, la concentration de la propriété en un nombre décroissant de mains, l’augmentation constante du nombre de prolétaires sur la planète, conduisent inéluctablement à l’expropriation des capitalistes et à la construction d’une société communiste. C’est cette conviction, étayée par la démonstration de Marx, confirmée par l’histoire mondiale des cent cinquante dernières années, qui guide l’activité des marxistes, c’est-à-dire des militants révolutionnaires du mouvement ouvrier. C’est elle, souvent synthétisée dans l’expression « avoir confiance dans la classe ouvrière » qui a donné à Lénine et au parti bolchevik l’audace nécessaire en octobre 1917. C’est cette idée, passion révolutionnaire et démonstration scientifique mêlées, qui a fait écrire à Rosa Luxemburg, la veille de son exécution en janvier 1919, « demain la révolution se lèvera avec fracas » en affirmant « j’étais, je suis, je serai ». C’est cette conviction même qui faisait écrire à Trotsky, au soir de sa vie, exilé et pourchassé par les tueurs de Staline, « je mourrai avec une foi inébranlée dans l’avenir communiste ». C’est ce programme, le cœur de l’œuvre de Marx, qu’il s’agit aujourd’hui de perpétuer dans la classe ouvrière et de transmettre aux nouvelles générations.

                                                      Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2596)

mercredi 7 février 2018

Karl Marx : hier comme aujourd'hui, l’analyse que le capitalisme mène à la catastrophe


L'hommage du vice à la vertu


 
Marx et Engels
Patrick Artus, de la banque Natixis, a écrit que « la dynamique du capitalisme est aujourd'hui bien celle qu'avait prévue Karl Marx», à savoir qu'en période de crise, les entreprises capitalistes baissent les salaires et renforcent leurs activités spéculatives, aboutissant « nécessairement d'une part à la hausse des inégalités de revenu, d'autre part à des crises financières».
Marx en déduisait que l'humanité n'avait d'avenir qu'en renversant cet ordre, ou plus exactement ce désordre démentiel. Mais cela Artus et les siens se gardent bien de le préciser.

mardi 24 octobre 2017

Karl Marx et Friedrich Engels le film


Quand deux jeunes intellectuels s’engagent pour changer le monde

 Vous avez encore une chance pour aller voir aujourd’hui à Argenteuil le beau film de Raoul Peck, « le jeune Karl Marx ». Aujourd’hui, au Figuier blanc, à 13 heures 45.



Un film de Raoul Peck : Le jeune Karl Marx

L’histoire des révolutionnaires est très ancienne, mais il n’est pas fréquent de la voir au cinéma. C’est pourtant ce qu’a fait Raoul Peck, en montrant l’itinéraire de deux d’entre eux entre 1843 et 1848. Deux jeunes intellectuels allemands, révolutionnaires et communistes, Marx et Engels, vont faire le choix de se mettre au service des combats de la classe ouvrière européenne naissante. De ce choix naîtra le programme qui est encore aujourd’hui celui de son émancipation.
On voit ainsi le monde dans lequel Marx et Engels ont forgé leurs idées. On voit l’Angleterre industrialisée et sa classe ouvrière, où les femmes ont une place importante. À la même époque, en Allemagne, des intellectuels combattent le despotisme prussien en utilisant le langage de la philosophie dans des journaux et des pamphlets. Marx et Engels, âgés de 25 et 23 ans, sont issus de ce milieu. Devenant communistes, ils décident de combattre les conceptions philosophiques de leurs anciens camarades, rompent idéologiquement avec eux et se tournent vers les militants ouvriers de toute l’Europe. Marx expulsé de Prusse se retrouve en France, à Paris. Il participe aux réunions ouvrières et y rencontre des militants comme Proudhon et Bakounine, dont les idées sont à la base de l’anarchisme.
Marx est rejoint par Engels et leur objectif commun va alors être d’armer le mouvement ouvrier d’une conception scientifique du communisme, fondée non seulement sur l’aspiration à l’égalité, mais aussi appuyée sur une compréhension du développement historique et de la lutte des classes.
C’est dans l’enthousiasme que Marx et Engels prennent contact et adhèrent à l’une des organisations ouvrières les plus importantes de l’époque, la Ligue des justes, dont le quartier général est à Londres mais qui a des militants dans toutes les grandes villes d’Europe occidentale. Ils vont combattre les idées du principal leader de cette organisation, Weitling, révolutionnaire acharné mais aux idées imbibées de mysticisme.
Le film se termine sur la concrétisation de ce premier combat. La Ligue confie aux deux militants la rédaction d’un nouveau programme, qui sera le Manifeste du parti communiste. Elle changera de nom, deviendra la Ligue des communistes. Elle changera aussi de devise, passant de « Tous les hommes sont frères » à « Prolétaires de tous les pays unissez-vous », en se fixant comme but l’expropriation de la bourgeoisie et la collectivisation des moyens de production.
Le film ne manque pas de décrire le quotidien de Marx et de sa compagne, Jenny, leurs difficultés financières, ainsi que leur expulsion d’Allemagne puis de France. Il donne ainsi chair à ces personnages historiques qu’ont été Marx et Engels, dont les idées ont inspiré le mouvement ouvrier mondial et, espérons-le, continueront de le faire.
Le réalisateur a bien sûr mis dans le film sa propre vision des choses et de ses personnages, en racontant ce moment exceptionnel de l’histoire d’où est né le marxisme. Mais elle est toujours honnête, et Marx et Engels sont montrés comme les militants révolutionnaires qu’ils étaient.

                                             Pierre ROYAN (Lutte ouvrière n°2566)