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mardi 1 septembre 2020

Mélenchon en vue des présidentielles de 2022 : et un clin d’œil au Medef


Se « présidentialiser »  passe évidemment par là

 


Mélenchon a récemment confié qu'il avait téléphoné à Roux de Bézieux, le patron du Medef, durant le confinement et s'en est dit « agréablement surpris ». Selon lui, il s'agissait de connaître sa position sur le recours possible aux nationalisations et aux réquisitions.
Qui peut être surpris par cette confidence ? En tout cas pas nous. Car la prétendue « rupture » avec le capitalisme, évoquée par les Insoumis lors de leur université d'été, est aussi bidon que celle de Mitterrand en son temps, ou que Hollande déclarant que la finance était son ennemie.

dimanche 3 décembre 2017

Mélenchon, France insoumise, la réunion du 25 et 26 septembre



La France insoumise : Mélenchon veut nous faire marcher

Les 25 et 26 novembre, Mélenchon a réuni son mouvement La France insoumise. Il s’agissait de fixer un cap à ses militants, dont certains sont semble-t-il déboussolés par la situation, et d’indiquer ses objectifs politiques : il est clair qu’il veut, durant la présidence de Macron, apparaître comme la seule véritable opposition de gauche et s’imposer contre tous les autres candidats à ce rôle.
Le leader de La France insoumise a commencé par répondre à l’éventuelle démoralisation de ceux qui ont été déçus par la mobilisation contre les ordonnances Macron. Il a rejeté la faute sur les directions syndicales et leur désunion, qui aurait contribué à désorienter les travailleurs. Au passage, il se dédouanait lui-même de l’accusation d’avoir contribué à cette désunion en fixant sa propre journée d’action le 23 septembre sans en avoir discuté avec personne. Le fait est pourtant qu’il ne visait pas à mobiliser les travailleurs mais plutôt à saisir une occasion de s’afficher comme le véritable opposant à Macron.
Après avoir donc affirmé que La France insoumise avait « fait son devoir », Mélenchon en est venu aux objectifs de la période à venir. Il a rappelé les différents points de son programme, dans lequel on peut trouver de tout : contre le « carcan européen », contre les cadeaux aux riches, pour la République laïque sans que soit menée une guerre de religion, pour la défense des communes, « base de la liberté des Français depuis des siècles », après quoi il a tendu quelques perches, s’adressant « à ceux qui créent des plateformes de résistance populaire », aux Verts qui, sur le nucléaire, « avaient raison contre beaucoup d’entre nous », aux adeptes de la nourriture saine, un thème « qui a fait son chemin par la mobilisation constante de toutes sortes de gens et notamment des véganes ».
Il y en a donc pour tous les goûts, et Mélenchon d’annoncer que, sur cette stratégie d’ouverture, les militants de La France insoumise vont se transformer à leur tour en marcheurs, à l’écoute des habitants des quartiers populaires, « pour recueillir les sujets de lutte et proposer leur aide ». La marche est décidément tendance depuis que Macron l’a mise à la mode. Mélenchon cherche à montrer La France insoumise comme une équipe capable de gouverner le pays, « une force alternative pour exercer le pouvoir demain ». Mais en même temps, tout comme pour Macron en son temps, la « marche », l’« écoute », sont un bon moyen de rester dans le flou sur ce que cette « alternative » fera au pouvoir demain.
Alors pourquoi les travailleurs feraient-ils plus confiance à Mélenchon qu’à ces prédécesseurs ? Que pourraient-ils espérer de la nouvelle mouture d’Union de la gauche à la sauce Mélenchon ?
Doivent-ils lui faire confiance en attendant qu’il capitule à son tour devant les capitalistes ? Mélenchon dénonce « une classe sociale qui pour l’instant s’est comportée en pur parasite ». On en connaît un autre, Hollande, qui disait bien plus clairement : « Mon ennemi, c’est la finance », avant de se soumettre à elle une fois au gouvernement.
Les travailleurs, les militants de la classe ouvrière, y compris ceux influencés par le Parti communiste, devront se fier à leurs propres forces et à leurs luttes, bien plus qu’à cette énième édition du sauveur suprême.

                                                 Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière n°2574)