Gaza :
nouvelle offensive meurtrière
14 Février 2024
Après avoir dévasté Gaza,
bombardé et envahi le nord et le centre de l’enclave au prix de dizaines de
milliers de vies, l’État d’Israël s’apprête à lancer ses forces terrestres
contre Rafah, au sud du territoire, où plus d’un million de Gazaouis sont
actuellement piégés entre la Méditerranée et la frontière égyptienne.
C’est un nouveau massacre qui est
planifié au vu et au su du monde entier, après quatre mois de guerre et de
terreur infligées aux Palestiniens. Au moins un million de personnes, dont
beaucoup d’enfants, se sont réfugiées à Rafah au fur et à mesure que l’armée
israélienne pilonnait et envahissait le reste du territoire. Pour la plupart,
il s’agit de leur quatrième ou cinquième déplacement forcé. Les convois
humanitaires qui franchissent la frontière égyptienne, fermée depuis le mois
d’octobre, sont rares au regard des besoins. Ils sont tellement insuffisants
que l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que
près de 550 000 personnes se trouvent actuellement en « insécurité
alimentaire catastrophique », c’est-à-dire risquent de mourir de faim
à tout moment. D’ores et déjà, la ville est la cible quotidienne de
bombardements, qui font chaque fois de nouvelles victimes. Netanyahou s’est
aussi félicité d’une opération militaire menée dans la nuit du dimanche 11 au
lundi 12 février, car elle a permis la libération de deux otages israéliens… au
prix d’une centaine de morts, dont des bébés et des enfants du camp de réfugiés
installé dans le centre-ville de Rafah !
L’annonce du déclenchement d’une
vaste opération terrestre contre Rafah augure d’une nouvelle tuerie. Elle ne
pourra se faire qu’avec la complicité et même l’aide active des grandes
puissances, États-Unis, France et Grande-Bretagne en tête. Bien sûr, les
dirigeants américains et autres font semblant de s’inquiéter de l’inévitable
cortège de morts engendrées par cette offensive. Mais tous se cantonnent à
demander une « sérieuse réflexion » aux dirigeants israéliens avant
qu’ils la lancent. Surtout, les États-Unis livrent chaque semaine les munitions
et les engins de mort indispensables pour mener cette guerre. Quelques
diplomates européens ont pu suggérer aux USA de livrer moins d’armes à Israël,
à l’image de ce diplomate espagnol qui a déclaré : « Peut-être
devriez-vous fournir moins d’armes afin d’empêcher que tant de gens soient
tués. N’est-ce pas logique ? » Ces discours viennent de pays impérialistes
de second rang, qui n’ont que peu d’influence sur la situation et cherchent
surtout à se réserver un rôle pour l’avenir, notamment dans le monde arabe.
C’est dire si l’État israélien
n’a rien à craindre et peut se sentir assuré du côté de ses alliés occidentaux.
Car le « droit à se défendre » d’Israël, au nom duquel des dizaines
de milliers de familles palestiniennes sont condamnées à mort, ne pourrait
s’exercer sans le soutien indéfectible de ces grandes puissances.
Marlène Stanis (Lutte ouvrière
n°2898)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui samedi 17 février : de 10 h.15 à 10 h.55, devant
Monoprix ;
-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;
-10 h.30 à midi, Centre Cl de la cité Joliot-Curie ;
-Dimanche 18 février, de 10 h15 à 10 h55 devant l’Intermarché du
Centre ;
-et de 11 h à midi au marché Héloïse ;
-Lundi 19 février : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-Mercredi 21 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
Réservez votre billet
d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24
mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour
les enfants jusqu’à 14 ans.