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dimanche 14 février 2021

Le Pen/Darmanin : benêt blanc et blanc benêt

 

Des ennemis communs contre le monde du travail


 

Le Pen et Darmanin avaient été invités à s’exprimer durant deux heures en prime time sur France 2 (rien que cela !), bien sûr dans la perspective avouée de la prochaine présidentielle qui approche.

À propos de la loi dite contre le « séparatisme »  chacun s’  la paternité des mesures  anti-immigrés ouvertement xénophobes et racistes au nom de la lutte contre les violences perpétrées par Daesch et les terroristes islamistes radicaux. Darmanin a même  jugé Le Pen trop « molle » à un moment du débat. Quant à la cheffe du RN, elle a promis une politique faite de « brutalité » et s’est posée en défenseure de la liberté des familles et des religions, entre autres,  des milieux intégristes catholiques.

Rivaux électoraux, mais ennemis communs et complices contre le monde du travail !

samedi 13 février 2021

“Séparatisme” : une loi au nom de quelles valeurs ? Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 “Séparatisme” : une loi au nom de quelles valeurs ?

10 Février 2021

Le débat parlementaire autour de la loi « confortant les principes républicains » se poursuit. D’un côté, le gouvernement pérore sur la prétendue nécessité de cette loi pour lutter contre l’incitation au terrorisme ; de l’autre, les députés de toutes les nuances de la droite y vont de leur surenchère dans ce qui est en fait une campagne dirigée contre les musulmans.

La plupart des 70 articles de la loi, aussi emphatiques que creux, affirment et réaffirment la nécessité de respecter les « valeurs républicaines ». Au passage, certains articles mettent d’ailleurs dans le même sac tous ceux qui critiquent ladite république. Si, officiellement, il s’agit de cibler les islamistes radicaux incitant à la haine, voire au terrorisme, la loi aura comme conséquence concrète d’accroître la méfiance envers l’ensemble de la population musulmane, suspectée de les soutenir.

Certains députés ont saisi l’occasion pour exiger l’interdiction du voile dans les lieux publics, à l’université, etc. D’autres débattent longuement sur le fait d’imposer aux associations des déclarations formelles de respect de l’égalité des sexes. La droite catholique a même réagi contre le projet, y voyant une attaque contre ses propres associations et écoles, on ne peut plus imbibées de préjugés religieux.

Les députés de la France insoumise ont voté pour le rejet complet de cette loi, puis ils ont refusé de voter certains articles, dénonçant à juste titre la stigmatisation d’une partie de la population.

Cette loi démagogique proposée par le gouvernement pour ne pas se laisser distancer dans la démagogie antimusulmans, voire raciste, prétend ancrer l’idée que le respect des « valeurs républicaines », des lois de la République, serait une protection contre le développement des intégrismes en tout genre. Et pourtant c’est au nom de cette République qu’ont été commis des massacres de populations, bien des conquêtes coloniales, des guerres comme celle d’Algérie et, aujourd’hui encore, les interventions militaires pour la défense des chasses gardées de l’impérialisme français.

Les frustrations, les révoltes, les haines que cela suscite, fournissent le terreau sur lequel prospère l’islamisme radical et réactionnaire, y compris dans sa version djihadiste ou terroriste.

Cette loi, même rebaptisée loi confortant les principes républicains, ne fera qu’exacerber un peu plus ces divisions et ces haines. Ce n’est pas au nom de valeurs bien frelatées que l’on peut combattre les idées réactionnaires, dont l’islamisme intégriste n’est qu’une version, mais au nom de la lutte contre l’impérialisme et la barbarie qu’il engendre.

                                                                                      Marion AJAR

 

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lundi 30 novembre 2020

‘‘Séparatisme’’ : une loi pour conforter les préjugés

 

‘‘Séparatisme’’ : une loi pour conforter les préjugés

25 Novembre 2020

Lorsque Macron avait annoncé son projet de loi aux Mureaux, le 2 octobre, il avait déclaré vouloir légiférer sur le séparatisme, désignant même explicitement un prétendu séparatisme musulman. Il a été ensuite question d’une loi sur la laïcité, pour finalement aboutir aujourd’hui à un texte « confortant les principes républicains ».

 


Le gouvernement a retiré ainsi ce qui montrait trop clairement que c’était les musulmans, ou ceux prétendus tels, qui étaient visés par le nouvel arsenal législatif. Mais celui-ci n’a fait que se durcir au fil des semaines.

Le gouvernement profite de l’émotion engendrée par la publication de vidéos haineuses à l’encontre de l’enseignant Samuel Paty suivies par son assassinat. Il prétend ainsi renforcer les sanctions pour la diffusion sur les réseaux sociaux d’informations permettant d’identifier et de mettre en danger une personne, pour prévoir des sanctions spécifiques lorsque les victimes en sont des agents de l’État ou des élus. Les enseignants seront-ils mieux protégés ? Rien n’est moins sûr. Par contre, bien des contestataires seront incités à y réfléchir à deux fois avant de publier une vidéo sur des policiers violents ou des élus corrompus.

Le projet de loi prévoit aussi de surveiller de près le financement des associations cultuelles. Une disposition dite anti-putsch est même prévue pour empêcher toute prise de contrôle d’une mosquée par des extrémistes, ou jugés tels.

En outre, pour mettre fin aux écoles islamistes clandestines, la scolarisation sera rendue obligatoire dès l’âge de 3 ans et le gouvernement veut attribuer un identifiant à chaque enfant, de manière à pouvoir vérifier s’il est bien inscrit à l’école, Darmanin assure vouloir ainsi « sauver ces enfants des griffes des islamistes. » C’est mensonger car, en réalité, seuls 50 000 enfants recevraient un enseignement hors des écoles, dont la majorité le feraient pour cause de maladie.

Macron et ses ministres jurent que ces mesures ne visent pas tous les musulmans, mais uniquement les islamistes radicaux. Ceux-ci existent, bien sûr, et des militants de l’islam politique cherchent aujourd’hui à étendre leur influence dans bien des quartiers populaires. Mais de telles mesures ne dissuaderont évidemment pas un jeune fanatisé de commettre des crimes au nom de sa religion. Par contre, dès aujourd’hui, la campagne du gouvernement et la loi qui en est issue contribuent à diviser un peu plus les classes populaires, entre les musulmans, suspectés d’être des suppôts du terrorisme, et les autres.

Pour les travailleurs, cette division constitue un danger mortel en risquant d’affaiblir leur capacité de lutte et de renforcer leurs pires ennemis : d’un côté, l’extrême droite fascisante dont les idées se trouvent ainsi confortées par le pouvoir et, de l’autre, les militants islamistes intégristes qui veulent apparaître comme les défenseurs de leur supposée communauté face à un pouvoir qui la stigmatise.

Plus que jamais, il est indispensable d’opposer à ces idées de division les idées de la lutte de classe et la nécessité pour tous les exploités, quelle que soit leur religion ou leur origine, de s’unir dans un même combat pour changer la société.

                             Jacques Le Gall (Lutte ouvrière n°2730)

jeudi 10 octobre 2019

Drame de la préfecture de police : le piège de l'union nationale et celui du communautarisme


Ne laissons pas ces politiciens diviser les classes populaires



Après le drame de la préfecture de police de Paris, qui a coûté la vie à quatre personnes en plus de celle de l'assaillant, Macron a choisi d'entonner la rengaine sur l'union nationale à réaliser derrière lui, en appelant à « faire bloc contre l'hydre islamiste ».
Il est bien difficile de faire la part entre le trouble psychiatrique ou l'adhésion à un projet terroriste pour expliquer le geste du meurtrier. Mais en choisissant de désigner l'islamisme, Macron fait un sordide calcul politique. Tout en s'en défendant, il jette la suspicion sur l'ensemble des musulmans et marche ainsi dans les pas de Le Pen et de la droite extrême.
Refusons l'union nationale derrière Macron et ne laissons pas ces politiciens diviser les classes populaires.