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lundi 8 juillet 2019

Éducation, conseil municipal de Bezons, une motion contre la politique de Blanquer-Macron


Une attaque générale contre l’École publique

De notre camarade Michel Campagnac, conseiller municipal Lutte ouvrière de Bezons

Bonjour à tous,

Vous avez noté que les mobilisations contre les lois Blanquer  continuent. Et visiblement le ministre va avoir bien du mal à convaincre la population que ses lois sur l'école sont positives. Bravo et solidarité avec les enseignants qui ont affronté les pressions du gouvernement pour affirmer notre opposition à la réforme du Bac.
Les vacances arrivent mais les choses n'en resteront sûrement pas là.
Lors du dernier conseil municipal de Bezons, le 26 juin, la municipalité a fait adopter une motion contre la loi "l'école de la confiance" de Blanquer. J'ai évidemment voté pour cette motion.
Voilà ce que j'y ai dit.
Amicalement
Michel Campagnac
Michel Campagnac

Une motion contre la loi Blanquer : l’école de la confiance.

Les mobilisations de parents et d’enseignants de ce printemps ont contraint le gouvernement a un recul sur l’article des regroupement collèges écoles. C’est un résultat modeste qui ne répond pas aux exigences des parents et des enseignants mais c’est malgré tout un recul.
Les parents et les enseignants s’attaquent à un des objectifs auquel le gouvernement tient : supprimer 120 000 postes dans la fonction publique ; faire des économies sur le dos de la population et des travailleurs des services publics pour satisfaire les demandes de la bourgeoisie. Tous ceux qui luttent contre cela ont bien raison
Pour véritablement l’emporter il faudra que le monde du travail conteste l’organisation sociale de cette société.
J’approuve cette motion parce qu’elle marque la solidarité de la municipalité avec ceux qui défendent les conditions d’enseignement des enfants et celles des enseignants. Les mobilisations des enseignants et des parents si elles n’ont pas réussi à faire reculer Blanquer, ont permis de créer des liens, des réseaux, ici sur le bassin d’Argenteuil Bezons, comme dans bien des endroits. Elles ont fait redécouvrir la nécessité de s’organiser, de discuter de convaincre de s’adresser à la population. Elles ont permis de toucher du doigt et de ressentir la force que peuvent représenter les travailleurs lorsqu’ils se mobilisent. Cela peut être très utile pour la mobilisation, la plus large possible des travailleurs dont nous avons besoin pour nous défendre.
Et Je profite de cette délibération pour vous reposer la question que je vous avais posé lors du dernier conseil municipal du mois d’avril, sur l’estimation du coût que représentera pour la ville le soutien obligatoire à la maternelle privée. La Mairie ne le sait pas.

Ce gouvernement attaque l’éducation de la maternelle à l’université.

Pour ne pas créer les classes et ne pas embaucher le personnel en nombre suffisant afin de permettre, l’accueil et la formation dans les meilleures conditions. Le gouvernement multiplie les pirouettes, en faisant croire qu’il suffirait de réorganiser le fonctionnement des établissements scolaires. Comme si travailler autrement permettrait de palier aux manques d’effectif. C’est le but des réformes du bac, de la voie professionnelle, de parcours-sup, des écoles. Et par exemple : dans le Val d’Oise, maintenant quand un nouveau collège ouvre, cela se fait avec le même nombre de postes de surveillants d’assistantes ou assistants sociaux, que ce qui existe déjà, ce qui veut dire automatiquement prendre aux autres. Ainsi, il est annoncé un poste de surveillant en moins sur le lycée. De nouveaux diplômes viennent remplacer les BTS, qui sous prétextes d’être plus qualifiant regroupe plus d’élèves mais sans profs supplémentaire. Dans les lycées pros, le gouvernement décide qu’il y a trop de math trop de français, d’histoire ou de langue. Et abracadabra les magiciens du ministère inventent de nouvelles disciplines, comme, sans rire, des plages horaires ou les élèves n’ont plus de prof car ce sont des séances de travail « en autonomie » …
Le gouvernement organise la pénurie dans les établissements scolaires, comme dans le reste des services publics alors qu’il se montre toujours plus généreux pour soutenir et financer les entreprises privées et surtout leurs propriétaires

mercredi 4 juillet 2018

Conseil municipal de Bezons du 27 juin dernier : quatre prises de position de l’élu Lutte ouvrière à ce conseil, notre camarade Michel CAMPAGNAC


 
Michel (au premier plan)

Deux adjoints au maire de Bezons « remerciés »

Une longue discussion a ouvert le conseil municipal, le maire demandant à ce que les deux adjoints au maire du parti communiste soient démis de leur fonction. Malgré plusieurs interventions sur cette question, bien malin qui pourrait dire ce qui oppose les uns et les autres. J’ai pris position pour souligner le caractère personnel de la querelle et pour m’opposer à la méthode qui consiste à nous demander de décider de démettre quelqu’un sans véritable raison.

Sur le compte administratif : une question.

 Les économies sur le budget ont été importantes et si j’ai bien compris il reste un excédent de près de 3 millions soit, un peu plus de 5 % du budget.
Une partie importante des économies concerne les dépenses de personnel : il y a une différence sensible entre la somme qui est prévu pour payer les salaires et celles qui est réellement dépensée, un peu plus de 800 000 euros d’après « l’état de consommation des crédits », en annexe du dossier. 
Cette somme correspond au salaire de 15 à 20 personnes, Comment est-ce possible alors qu’il manque du personnel dans plusieurs services ?
La réponse de l’adjoint sur les économies nécessaires ne peut que confirmer ce que pensent une partie des agents. ils constatent sur le terrain que les remplacements des départs d’agents sont très long, à moins qu’il ne soit prévu de ne pas du tout les remplacer.

Sur le règlement des crèches


Dans le fonctionnement des structures de la petite enfance, vous prévoyez de mettre en place des critères pour déterminer qui a droit à une place en crèche et qui n’y a pas droit. Le problème de fond est le manque de place en crèche. Il y a plus de 500 demandes sur la ville pour 200 places. Alors, pour gérer la pénurie, la ville limite le droit des familles de placer leurs enfants en crèche.
Par contre, ce vide laissé par le manque de place dans les crèches publiques laisse la place au développement de crèches privées sur la ville, elles sont déjà trois. Et après les maisons de retraites qui constituent un placement juteux pour les actionnaires voilà maintenant celui de la petite enfance qui profite des aides de la CAF et dans lequel se développent des entreprises géantes comme "les petits chaperons rouge". C’est un groupe de plusieurs centaines de crèches. Ce groupe appartient à M Rodocanachi, Classé 497eme fortune française avec 145 millions d’euros en 2016 et qui vient de s’allier avec un fond d’investissement Eurazeo qui possède des milliards d’euros sous la forme d’action dans des dizaines de groupes. On peut être sur que ces gens là aiment à s’occuper des enfants de façon désintéressée. Il a racheté il y a peu une crèche associative à Argenteuil, à quand à Bezons ?

J’ai voté contre.

A propos d’un service de location de vélo électrique

Développer les possibilités de transport est une bonne chose. Mais peut-on en savoir plus sur la société qui va développer cela et comment ?
Je me demande si la décision du STIF ne va pas nous prendre en otage si demain les choses tournent mal. D’autant qu’on a sous les yeux l’attitude de Bolloré qui veut que la collectivité assume les pertes de sa société autolib jusqu’en 2023 en réclamant plusieurs dizaines de millions d’euros aux collectivités tous les ans. Cela doit être le sens de « l’auto partage » chez les actionnaires « tu partages et j’empoche ». La ville est concernée et J’en profite pour demander si la ville va se retrouver à payer une part ?
L’élu en charge de cette question n’a pas apporté beaucoup de précisions sur le projet futur mais sur autolib, il a déclaré qu’il pourrait y avoir une facture de 200 000 euros pour la ville.

Je ne partage pas son enthousiasme. Je me suis abstenu.

mardi 12 janvier 2016

Lutte ouvrière au Conseil municipal de Bezons du 7 janvier 2016



Interventions Lutte Ouvrière au conseil Municipal de Bezons du 7 janvier 2016 du conseiller municipal Lutte Ouvrière Michel Campagnac

(Nos prises de position concernent les habitants de Bezons bien évidemment, mais également directement les habitants d’Argenteuil avec les liquidations de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons et d’AB-Habitat et leurs conséquences pour les habitants et les personnels. DM)

A propos de la nouvelle communauté d'agglomération qui s'étend de Bezons à St Germain en Laye
Je n'ai pas participé à l'élection des conseillers communautaires. Je me suis expliqué :
« Nous venons de voter contre l'adhésion à la communauté d'agglo et maintenant nous y envoyons des représentants, on pourrait aussi bien voter de rejoindre le grand Paris avec les communes assez comparables à Bezons, comme Nanterre ou Gennevilliers. Pour ma part, je ne participerai pas à ce vote ».

La disparition de l'agglomération oblige la municipalité a reprendre à son compte des « contrats » avec différents organisme (le Syndicat des Eaux d'Ile De France, autolib, la mission locale d'Argenteuil Bezons, l'association AGIRE,et Seine Accession) et à y envoyer des représentants. Je n'ai pas non plus participé à la désignation des représentants de la commune sur deux dossiers, l'eau et AB-Habitat.

Veolia, une multinationale de 24 milliard de chiffre d'affaires et des centaines de millions d'euros de bénéfices
Ma première remarque concerne la convention provisoire pour la gestion de l'eau avec le SEDIF. Le SEDIF est soucieux des intérêts de Véolia, Il y a peu, l'un de ces dirigeants a fait adopté au Sénat, un nouvel amendement en faveur des multinationales de l'eau, pour les autoriser de nouveaux à couper l'eau aux clients qu'elle jugerait mauvais payeur. Pour ma part, je suis convaincu que la recherche du profit se fait au détriment de l’intérêt général. L' « UFC que choisir » a d'ailleurs pointé à plusieurs reprises des abus de Véolia. La remise en question des communautés d'agglomération pourrait aussi être l'occasion de remettre en cause les monopoles en place et pas seulement les emplois des travailleurs.

Et en ce qui concerne « Seine Accession », ex AB-Habitat.
Je redemande à nouveau, comment fonctionne cette nouvelle structure qui remplace « AB habitat » et dans laquelle la ville est partie prenante ? Et par exemple comment la nouvelle société « Seine Accession » a pu préférer des détachements, c'est à dire des contrats pour la partie de personnels fonctionnaires, de deux ans plutôt que de cinq ans comme cela aurait été non seulement possible mais surtout préférable pour donner une garantie d'emploi plus grande aux salariés. Ce n'est pas la même chose d'aller à son travail en sachant qu'on y est pour un bon moment ou juste pour une courte période. Pourquoi fragiliser un peu plus la situation des salariés ? Comment ne pas penser du coup que des sales coups sont en préparation contre les personnels et pourquoi pas contre les locataires ?
Le maire a fait une longue réponse aux élus socialistes qui râlaient de ne pas être associés davantage à la direction de « Seine accession »mais rie sur la durée des contrats qui concerne au premier chef les salariés.

Un comité pour la sécurité
Au mois de septembre le conseil municipal avait décidé à l'unanimité moins ma voix de créer une commission pour étudier des mesures visant à renforcer la « sécurité » dont la vidéo surveillance et une police municipale.
Évidemment, l'insécurité ressentie dans la population, dans certains quartiers, est une vrai préoccupation pour nous car ce sont des mères de famille, des salariés, des chômeurs ou des retraités qui en pâtissent au quotidien mais, cette insécurité est aggravée au quotidien par la dégradation de la situation économique. Dans cette société, tous les jours la preuve est faite que c'est la loi du plus fort qui l'emporte, que c'est l'argent qui fait la loi. Cela incite une petite fraction de la population à se comporter avec individualisme, à se moquer de ce qui est collectif, de se croire plus malin en volant ou en agressant les plus faibles. Certains y sont poussés par la colère d'être des laissés pour compte, et d'autre se sentent encouragés par l'irresponsabilité voire la délinquance de dirigeants d'entreprise, de banquiers ou de politiciens. Dans un contexte ou le manque de militants ouvriers dans les quartiers empêchent de donner une autre mentalité ; plus collective, plus solidaire et de combat contre l’oppression. L’insécurité ressentie et vécue dans les quartiers populaires empoisonne la vie de ceux qui font face aux bas salaires ou au chômage. Pour autant, la vidéo surveillance, ou la police municipale, ne régleront aucun de ces problèmes.
Je ne me suis pas porté volontaire pour cette commission.
Mais à propos de sécurité, il existe un fléau bien plus meurtrier et je suis intervenu là-dessus :

A propos de sécurité, pourquoi pas une commission qui aurait comme objectif de lutter contre l'insécurité au travail. Je voudrais rapporter les propos de Annie THÉBAUD-MONY, une des auteurs du livre «  Les Risques du travail. Pour ne pas perdre sa vie à la gagner ».
« Chaque jour de l'année 2015, en France, en moyenne, deux travailleurs ont été tués dans des accidents de travail (bien d'autres subissent à la suite d'accident une grave atteinte à leur personne); chaque jour encore, huit à dix personnes sont décédées des suites d’une maladie liée à l’amiante ; chaque jour aussi, plusieurs suicides liés à la souffrance au travail ont été accomplis par des travailleurs tant du secteur privé que de la fonction publique ou de l’agriculture. Enfin, selon une enquête officielle du ministère du Travail, plusieurs millions de travailleurs sont toujours, dans leur travail, exposés quotidiennement, sans protection, à des cocktails de cancérogènes ».Une telle commission serait utile dans tout le pays, elle pourrait aider les travailleurs exposés à ces risques par leur employeur à s'en protéger.et nous pourrions commencer à Bezons, car cette insécurité-là est bien présente dans les entreprises de la ville.