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samedi 24 avril 2021

Commune de Paris, que vive demain la disparition du capitalisme dont elle a commencé à ouvrir la voie

 

Oui, « prenez-y garde ! »




 
Eugène Varlin

Depuis plus d’un mois, chaque jour, nous avons passé en « feuilleton » le texte de la brochure que Lutte ouvrière a consacré à ce formidable évènement certes passé mais qui indique la voie que l’humanité devra suivre à l’avenir. En tout cas, chaque jour, ce récit nous a passionnés.

         Mais avant de quitter ce texte, trois choses.

         Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est paru en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. Commandez-la pour vous-même et pour vos proches.

         À Argenteuil, Lutte ouvrière organisera une initiative pour le 150ème anniversaire du dernier jour de la Semaine sanglante, le 28 mai 1871. Cette année-là, ce jour-là tomba un dimanche. Cette année, le 28 est un vendredi. Nous nous retrouverons et nous chanterons.

         Un des grands noms du mouvement ouvrier de l’époque, qui fut un acteur de la Commune, Eugène VARLIN fut assassiné ce dernier jour de la Commune. Nous terminerons sur un élément que nous citions déjà hier et qui est la conclusion finale de notre propos.

« …Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines. Mettez le doigt sur l’époque actuelle, vous y verrez une haine sourde entre la classe qui veut conserver et la classe qui veut reconquérir; vous y verrez une recrudescence des superstitions que l’on croyait détruites par le 18e siècle; vous y verrez l’égoïsme effréné et limmoralité partout; ce sont là des signes de la décadence; le sol seffondre sous vos pas; prenez-y garde!»

         Mais c’est d’aujourd’hui dont parle Varlin ! Oui, Prenez-y garde !

J’ai actuellement un petit souci d’ordinateur. Si vous ne voyez pas un jour mes cinq articles, c’est que le problème technique s’est aggravé, et que je suis triste mais en train de le résoudre dans les meilleurs délais. Mais pour l’instant, cela fonctionne. Bon courage à tous en ces temps difficiles, Dominique

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2751, et Lutte de classe (2,5 euros) n°215

         Lors de nos permanences :

-Samedi 24 avril 2021, de 11 heures 30 à midi 15 au marché de la Colonie ;

-dimanche 25 avril au marché Héloïse, de 11 h. à midi ;

-mercredi 28 avril 2021, marché des Champioux, de 11 heures à 11 h. 30.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

vendredi 23 avril 2021

150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871. Un exposé du Cercle Léon Trotsky (31). La Commune, devenue symbole de la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie. Conclusion.

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous l’avons proposé jour après jour en « feuilleton » sur le présent blog « lo argenteuil ». En voilà aujourd’hui la conclusion.

 


 
 

La Commune, devenue symbole de la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie

Conclusion

De nos jours, la Commune provoque encore des polémiques mais, pour paraphraser Marx, l’histoire se répète à présent sous forme de farce! Récemment, cest au désormais bien sage conseil municipal de Paris quun élu de droite a protesté contre une subvention accordée par la mairie à lassociation des Amies et amis de la Commune de Paris de 1871, qui entretient sa mémoire. Selon lui, l’association glorifie «les incendies de la Commune qui ont ravagé des pans entiers de la capitale». On croirait entendre les versaillais il y a 150 ans, alors qu’ils avaient eux-mêmes provoqué la guerre civile et mis Paris à feu et à sang!

Cet élu de droite a évoqué aussi les «dix millions de Français qui ont participé à la souscription nationale pour l’édification du Sacré-Cœur». Le monument, qui trône sur la butte Montmartre, symboliquement, là où les généraux Lecomte et Thomas avaient été fusillés le 18 mars, a été construit à partir de 1875. Ses promoteurs étaient effectivement des ennemis de la Commune. L’un d’eux écrivit lorsque la première pierre fut posée: «Le jour où une Assemblée vota la construction d’une église […] sur le lieu des dernières batteries de canons arrachés à l’insurrection, tous ceux qui aimaient la religion et leur pays furent pleins de joie.» C’était le retour en force de l’Église. Paris devait expier ses crimes et, visiblement, selon certains, n’a pas fini de le faire.

À gauche, bien sûr, on défend la Commune. Mais il faut dire qu’on célèbre d’autant plus volontiers cette révolution-là qu’elle a été vaincue. Au conseil municipal, une élue du PCF a cité à juste titre les «avancées » de la Commune, mais elle n’a pas dit un mot pour rappeler que le prolétariat était alors au pouvoir et en armes, alors que c’est cela, uniquement cela, qui a permis ces avancées.

Marx et Engels insistèrent pour leur part sur cette conclusion: le prolétariat ne peut pas se contenter de vouloir faire des réformes, ni de reprendre tel quel, pour son propre usage, l’appareil d’État de la bourgeoisie. Il doit le briser et le remplacer par son propre État. Sans quoi, toute avancée sera toujours menacée d’être balayée par la force le lendemain.

L’État, de façon générale, naît des inégalités sociales, c’est d’abord un appareil de répression. Même quand il prend en main des tâches nécessaires et utiles au fonctionnement de toute la société, il n’est jamais neutre, il est toujours au service de la classe dominante, qui en a besoin pour maintenir son ordre social. Contrairement aux anarchistes, les marxistes savent que supprimer purement et simplement tout État au moment de la révolution est impossible. Le prolétariat, en faisant la révolution, doit d’abord prendre la direction de la société. Autrement dit, il a besoin de son propre État pour imposer à la bourgeoisie les transformations économiques qui permettront la disparition des classes sociales.

Mais la révolution prolétarienne aura un caractère différent des révolutions du passé, parce que le prolétariat n’aspire pas à prendre la place des anciennes classes dominantes. C’est la classe des producteurs qui veulent se libérer des chaînes de l’exploitation, rendre l’exploitation impossible en supprimant la propriété privée des moyens de production. Quand les travailleurs feront la révolution, l’État qu’ils mettront en place sera différent des autres, parce qu’il sera à leur service et qu’il s’appuiera sur eux. C’est ce qu’a entrepris la Commune, pour la première fois, avec ses représentants ouvriers, élus, responsables et révocables à tout moment, rémunérés au même niveau que des travailleurs qualifiés. Regardez la Commune de Paris, disait Engels: c’était la dictature du prolétariat!

Plus la révolution ira loin, plus l’économie se développera dans le sens du communisme, plus les tâches qui, aujourd’hui encore, sont contrôlées par l’État pourront être réalisées démocratiquement par la population elle-même, à travers des organismes qui n’auront plus rien de répressif.

À nos yeux, la meilleure façon de rendre hommage à la Commune et de défendre sa mémoire est de poursuivre son combat. À cent cinquante ans d’écart, on est frappé de constater combien les communards nous sont proches, en particulier ceux qui se réclamaient déjà du socialisme, qui étaient des militants et des organisateurs du prolétariat, souvent adhérents de la Ire Internationale. Dans notre monde actuel, on pourrait reprendre presque mot pour mot ce que disait Varlin, lors du deuxième procès de l’AIT à Paris, en mai 1868, qui interpellait ses juges au nom de tous les accusés:

«L’Antiquité est morte d’avoir gardé dans ses flancs la plaie de l’esclavage; l’ère moderne fera son temps si elle ne tient pas plus compte des souffrances du plus grand nombre, et si elle persiste à croire que tous doivent travailler et s’imposer des privations pour procurer le luxe à quelques-uns. […] Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines. Mettez le doigt sur l’époque actuelle, vous y verrez une haine sourde entre la classe qui veut conserver et la classe qui veut reconquérir; vous y verrez une recrudescence des superstitions que l’on croyait détruites par le 18e siècle; vous y verrez l’égoïsme effréné et limmoralité partout; ce sont là des signes de la décadence; le sol seffondre sous vos pas; prenez-y garde!».

 

Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM

jeudi 22 avril 2021

150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871. Un exposé du Cercle Léon Trotsky (30). La Commune, devenue symbole de la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie. « Que nos défaites nous apprennent à vaincre ! » (J-B Clément)

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »

 

La Commune, devenue symbole de la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie

Que nos défaites nous apprennent à vaincre!» (J-B Clément)

En écrasant la Commune, la bourgeoisie espérait tuer l’idée de République universelle portée par les communards. «C’est avec cela qu’ils pensaient», dit, paraît-il, un officier, «en remuant du bout de la botte les cervelles répandues à terre.» L’un des généraux massacreurs, Galliffet, futur ministre de la République, fit fusiller une centaine de prisonniers qui avaient les cheveux blancs en leur disant: «Vous, vous avez vu les journées de 48, vous êtes plus coupables que les autres.» Adolphe Thiers, chef du gouvernement de Versailles, s’écria: «Maintenant, c’en est fait du socialisme, et pour longtemps!» Mais le développement du prolétariat ne faisait que commencer.

Jean-Baptiste Clément écrivit: «Il faut que nos morts nous apprennent à vivre, comme il faut que nos défaites nous apprennent à vaincre!» «Il ne suffit pas, ajoutait-il, d’avoir le cerveau bourré d’excellents arguments, de projets et de résolutions plus ou moins économiques; il ne suffit même pas d’être armé jusquaux dents, davoir à sa disposition des arsenaux, des canons, des mitrailleuses et des munitions, si lon manque du sens pratique de la révolution.»

Les communards ne manquèrent ni de courage ni d’initiative pour entreprendre la transformation de la société. En deux mois, ils montrèrent la voie sur des questions essentielles. Mais ils n’avaient pas conscience des dangers qui les menaçaient ni des moyens de les conjurer.

Leur lutte permit à Marx d’élaborer les conclusions qu’il prononça, dès le 30 mai, dans son discours au conseil général de l’AIT, La guerre civile en France. Elle permit aussi aux partis ouvriers révolutionnaires qui allaient se développer quelques années plus tard de se construire sur de nouvelles bases et de franchir une nouvelle étape. À la veille de la révolution d’Octobre, en août 1917, Lénine, dans L’État et la révolution, n’accordait pas par hasard une large place à l’expérience de 1871.

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"La  guerre civile en France" de Karl MARX

(Demain, conclusion)

Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM