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jeudi 27 décembre 2018

Manifestation pour le pouvoir d’Achat à Arques - Pas-de-Calais… avec le soutien de « gilets jaunes »


Certains avec 30 ans d’ancienneté touchent moins de 1200 euros pas mois

 


A l’appel de deux syndicats, SUD et FO, près de 200 travailleurs de la cristallerie Arc ont manifesté le 24 décembre devant la cristallerie pour réclamer le paiement d’une prime de fin d’année, le paiement double des jours de noël et du nouvel an.
Lundi 24 décembre, certains de ceux qui travaillaient ont débrayé deux heures et sont sortis rejoindre leurs camarades rassemblés devant l’entrée de l’usine. Les ouvriers voulaient exprimer leur ras-le-bol devant les conditions de travail qui se dégradent et les salaires qui sont très bas. Certains ouvriers, avec 30 ans d’ancienneté, touchent moins de 1 200 euros par mois ! Les travailleurs voulaient aussi donner un avertissement aux patrons qui disent vouloir s’en prendre au temps de travail.
Des gilets jaunes, dont quelques uns avaient travaillé dans cette usine, sont venus apporter leur soutien et ils ont été applaudis.
Un autre appel à débrayer et à manifester est prévu pour le 31 décembre. Une bonne façon de terminer l’année. Les vœux pour 2019 : que les travailleurs réussissent leurs luttes contre le patronat !

lundi 24 décembre 2018

Gilets jaunes, le mouvement continue


Vive la lutte des Gilets jaunes contre la fatalité

Il ne faut pas s’en étonner, mais les médias produits du capital et à son service mettent en avant des aspects discutables voire totalement condamnables de tel ou tel individu ou groupe minoritaire des Gilets jaunes. Rien d’étonnant de leur part. Voilà deux compte-rendu que vous ne trouverez pas dans leur prose… Et pour cause !

Plus de 2 000 gilets jaunes manifestent à Nancy !


Pendant deux heures les gilets jaunes ont sillonné les rues de Nancy

Samedi 22 décembre, à trois jours de Noël, les gilets jaunes ont fait leur plus grande manifestation à Nancy. Plus de 2 000 personnes, venues de l’agglomération, mais aussi des Vosges et de la Meuse, ont défilé pendant deux heures dans les rues au milieu de la foule des gens venus acheter leurs cadeaux. Il y avait toujours autant de détermination mais aussi beaucoup de fierté d’être là aussi nombreux.
Il y avait certes des drapeaux bleu-blanc-rouge et la Marseillaise chantée comme un chant de lutte. Le succès du slogan « Macron démission » suffisait à montrer que l’opération de contrition présidentielle et ses demi-concessions n’ont trompé personne. Les slogans « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n’en veut pas de cette société-là » et aussi « Il y en a ras-le-bol de ces guignols qui ferment les usines, les hôpitaux et les écoles » ont suscité de l’intérêt et ont été bien repris.
Des groupes de manifestants se sont séparés du cortège principal dont le trajet avait été prévu avec les autorités, si bien que les policiers ne savaient plus où donner du casque. Des premières échauffourées ont eu lieu aux abords du marché de Noël. Et, surtout, la situation s’est tendue lorsque la manifestation est arrivée face aux gendarmes mobiles qui entouraient la préfecture. Les affrontements ont duré deux heures dans la ville, au cours desquels 400 grenades lacrymogènes ont été lancées et dix personnes interpellées ! Il y a eu un peu de panique dans la ville mais pratiquement pas de dégradations, si bien que les courses de Noël ont vite repris leur cours…

Gilets jaunes Besançon, la mobilisation tient bon



Ce samedi 22 décembre au centre-ville de Besançon, pas loin de 1000 personnes se sont jointes à la manifestation des gilets jaunes.
Ils ne sont pas impressionnés, ni par le baratin gouvernemental, ni par les contrôles de police ou les lacrymogènes devenus la norme.
L’ambiance était aux retrouvailles après les différentes évacuations de ronds-points. Bien des discussions tournaient autour de la suite à donner. Comment entraîner de plus en plus de monde ? On n’est pas des pigeons, comment se contenter des miettes promises par Macron ? Comment se faire entendre ?
La contestation ne s’arrêtera pas, car comme tous s’accordent à dire : " qui sème la misère, récolte la colère - de cette société-là, on n’en veut pas !"

dimanche 23 décembre 2018

« Gilets jaunes » : gouvernement mielleux et expulsions musclées des gilets jaunes


Des palabres d’un côté, la répression au petit matin de l’autre


Grenades lacrymogènes à Frouard dans l’est du pays le 24 novembre.  Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, le pouvoir utilise la force.
Jeudi 20 décembre vers 6 heures du matin, le préfet de Moselle a mobilisé pas moins d’une centaine de gendarmes pour déloger les gilets jaunes des ronds-points d’Augny (au sud de Metz), de Longeville-lès-Saint-Avold et de Phalsbourg.
Des engins de chantier ont été utilisés pour détruire les cabanes que les gilets jaunes avaient intallées. A Phalsbourg, où des dizaines de gilets jaunes sont arrivés en renfort, trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour « rébellion ». Les gilets jaunes, qui ne se sont pas laissé intimider, ont de nouveau réinvesti les ronds-points.
Très hypocritement le préfet prend prétexte de la « sécurité », mais la volonté du pouvoir de mettre un terme à la mobilisation des gilets jaunes par la force est claire.
Pendant que le gouvernement palabre sur le grand débat national, ses forces de répression agissent au petit matin.

samedi 22 décembre 2018

« Grand débat national » : enfumage en perspective


La ficelle est grosse



Macron a décidé, pour détourner la colère des gilets jaunes, de lancer un « grand débat national » à partir de mi-janvier, pour deux mois, sur quatre thèmes : l’écologie, la politique fiscale, les services publics et la représentativité démocratique. Il compte ainsi inviter la population à discuter, dans les mairies ou ailleurs. C’est une manière classique de gagner du temps, tout en semant l’illusion qu’il tiendra compte des avis exprimés.
La ficelle est grosse… alors que les gilets jaunes viennent de faire la démonstration que la bonne façon de se faire entendre, c’est en se mobilisant dans la rue et, pour les travailleurs, dans les entreprises.

vendredi 21 décembre 2018

« Gilets jaunes » : « … quand ceux d’en bas s’y mettent, plein de barrières sautent, en particulier celles qu’il y a dans les têtes. ». Une correspondance dans le numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Nos lecteurs écrivent : à propos des gilets jaunes

 « Je vous écris pour vous raconter un bout du mouvement des gilets jaunes dans le Limousin. J’ai des proches qui y vivent et y participent depuis le début, je viens de passer une semaine avec eux.
Ce coin du Limousin, à mi-chemin entre Limoges et Périgueux, est délaissé depuis des années. Les centres des impôts, les bureaux de poste, les hôpitaux, les commerces ferment les uns après les autres. Les habitants de ces villages sont dans l’obligation d’avoir une voiture pour s’approvisionner, se rendre au travail, se soigner. Pas étonnant que sur de nombreux ronds-points, le slogan « Rural-bol » y soit inscrit. Pour de nombreux habitants, il faut rouler sur des dizaines de kilomètres pour le moindre service.
Sur les ronds-points où j’étais se retrouvent des retraités de Renault Trucks ou de la SNCF, des fonctionnaires, des agents hospitaliers, des petits artisans et des agriculteurs. Tous partagent le fait de ne pas s’en sortir et ils sont fiers de participer à ce mouvement collectif. Une profonde solidarité a cimenté les participants. Régulièrement sur la D2000, la gendarmerie fait lever des barrages, mais ils sont remontés au rond-point suivant. Des gilets jaunes préviennent la venue des gendarmes grâce aux portables et au réseau qui s’est construit, des agriculteurs amènent alors des rondins de bois, chacun gare sa voiture pour ralentir la venue des gendarmes.
La solidarité est partout : de nombreuses denrées périssables sont données par les automobilistes, des participants des barrages organisent alors des ateliers de sandwiches et vont faire des maraudes jusqu’à Limoges pour les offrir aux plus démunis.
Enfin, partout ça discute et j’ai été particulièrement touchée quand sur un rond-point des très anciens du village expliquaient à des jeunes tentés par les préjugés xénophobes, les conséquences de la politique de l’extrême droite en racontant leur propre vie d’enfants de réfugiés espagnols. À la chaleur humaine s’ajoutent des discussions politiques comme on n’en entendait plus beaucoup. Cette envie de discuter se retrouve partout, même dans le supermarché local, quasiment tout le monde se promène avec son gilet jaune et chaque rencontre, c’est une discussion.
Il y a de tout dans ce mouvement des gilets jaunes, mais il y a aussi cette force : quand ceux d’en bas s’y mettent, plein de barrières sautent, en particulier celles qu’il y a dans les têtes. »

                                           C. une lectrice du Nord (Lutte ouvrière n°2629)



jeudi 20 décembre 2018

Salaires, impôts… : faire payer les capitalistes ! Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2629 à paraître


Salaires, impôts… : faire payer les capitalistes !

Le mouvement des gilets jaunes a mis sur la table le problème du pouvoir d’achat et du niveau de vie des couches populaires.

 


Macron et son gouvernement ont tenté de stopper la contestation en annulant l’augmentation de la taxe sur les carburants qui a constitué l’élément déclencheur et en annonçant des mesures comme l’augmentation de la prime à l’emploi, la défiscalisation des heures supplémentaires et de la prime que les capitalistes pourraient accorder selon leur bon désir en fin d’année. Mais si le recul du gouvernement est évident, il est tout aussi évident qu’il ne fera rien payer au grand patronat. Et ce qu’il donne d’une main, il espère bien le reprendre de l’autre.

En réalité, le sort des travailleurs et des couches populaires ne peut s’améliorer que si la classe capitaliste paye. Il faut la faire payer pour créer des emplois et augmenter les salaires. Et il faut la faire payer pour financer l’intégralité du budget de l’État, car ce n’est pas aux travailleurs, ni aux autres couches populaires de payer des impôts pour un État qui n’est pas à leur service mais à celui des capitalistes.

C’est cela qu’ont dénoncé, en fait, les gilets jaunes qui affirment avec raison payer des impôts sans en voir jamais la contrepartie en terme de service public. La population paye bien des impôts, et particulièrement des impôts indirects. Mais les retombées de l’impôt se voient mieux, et de plus en plus, dans les coffres-forts des capitalistes que dans les écoles de campagnes et les maternités de petites villes.

Les capitalistes tirent leur richesse de l’exploitation de la classe ouvrière et du parasitisme financier qu’ils imposent à toute la société avec l’aide de l’État. C’est à ce parasitisme là qu’il faut s’attaquer. Que tout le monde ait un travail et un salaire qui permette de vivre correctement n’est pas demander la lune. Que l’éducation, la santé, les transports soient accessibles à tous et dignes d’un pays développé du 21e siècle n’a rien d’excessif. Alors il faut l’imposer en prenant l’argent là où il est.

Les politiciens qui composent les gouvernements qui se succèdent ne sont que de passage. Ils ne font que servir les intérêts capitalistes. La classe capitaliste, avec son capital, décide de tout. C’est elle qui a le pouvoir. Si elle n’est pas capable d’assurer le minimum nécessaire à tous aujourd’hui, cela prouve que c’est sa domination qui étouffe la société, et que l’immense majorité de la population a intérêt à s’en débarrasser. Et les travailleurs seront ceux qui mèneront ce combat jusqu’au bout parce qu’ils n’ont rien à perdre et sont les ennemis directs des capitalistes.

                                 Pierre ROYAN (Lutte ouvrière n°2629)

mercredi 19 décembre 2018

Blocages, ronds-points, Castaner joue les gros bras


Blocage ou pas, la colère se manifestera à nouveau


Castaner, le ministre de l’Intérieur, est pressé d’en finir avec la contestation des gilets jaunes. Il a promis que tous les ronds-points et autres blocages seraient dégagés par les forces de « l’ordre ». Et depuis deux jours, les opérations d’évacuation se multiplient.
Le gouvernement mise sur le fait que le mouvement s’est suffisamment affaibli pour y mettre un terme par la force. Mais ce qui est sûr, c’est que ce ne sont pas les mesures annoncées, bien insuffisantes pour en finir avec les fins de mois difficiles et qui ne coûtent rien au grand patronat, qui éteindront la colère. Elle se manifestera à nouveau, d’une manière ou d’une autre.

lundi 17 décembre 2018

1000 euros pour tous, privé, public, retraités, allocataires : mise en bouche



Comme un avant-goût de ce qui est vraiment nécessaire

 

Macron a annoncé le versement d’une prime de fin d’année de 1000 euros pour les travailleurs du privé, à la discrétion des actionnaires des entreprises concernées. On imagine qu’elles ne vont pas se précipiter pour le faire spontanément.
         1000 euros, ce serait toujours bon à prendre, même si ce qui est nécessaire ne serait-ce pour rattraper ce que nous avons perdu ces dernières années serait une augmentation immédiate générale, de 100 euros, 150 ou 200 euros, voire davantage, chaque mois et pour tous.
         En attendant, Philippe a déclaré que cette prime ne concernait pas les premiers salariés de… Philippe, les travailleurs des fonctions publiques.
         Et comment donc ?
         Ces travailleurs sont logés à la même enseigne de la chute du pouvoir d’achat que tous les travailleurs du privé. Ce qui serait bon pour les uns doit l’être pour tous.
         Premier mot d’ordre : une hausse substantielle des salaires, des pensions et des allocations, et leur indexation sur la hausse des prix. Et pour la fin de l’année : 1000 euros pour tous, pour les travailleurs du public comme pour ceux du privé, et pas à la convenance des employeurs, mais une décision gouvernementale pour tous.

Violences policières : témoignages


Lycéens, gilets jaunes, journalistes, faut qu’ça cogne comme aurait dit Boris Vian

 


Des journalistes ont porté plainte contre les violences policières  délibérées dont ils ont été victimes  et témoins lors de la manifestation du 8 décembre à Paris, mais  aussi  lors des   manifestations contre la loi travail en 2016.
Tir de Flash-Ball , coups répétés de matraque, blessures par tirs de grenades, etc. Ces témoignages illustrent  la réalité des violences policières contre  ceux qui, quels qu’ils soient, sont présents sur les lieux des manifestations...
Castaner encourageait il y a peu les journalistes à signaler les bavures policières dont ils étaient  témoins , car, disait-il « nous avons un devoir d’exemplarité » Quel faux cul ! Car qui commande la police, sinon ce même Castaner ?

dimanche 16 décembre 2018

Mouvement lycéens : de l’éducation pour ce recteur, mais pas trop


Un recteur qui préfère les coups de la police à l’extérieur ?

 


Le Rectorat d'Aix-Marseille a adressé un courrier aux chefs d'établissement de son académie interdisant les « temps de réunions communs entre enseignants, parents d'élèves et élèves » afin de « rester maître des messages construits » par l'Education nationale concernant la réforme du bac.
Cette réforme est actuellement contestée par un mouvement lycéen qui se développe à mesure que les jeunes et leurs familles découvrent ce qui les attend.
Et il est justement nécessaire que les jeunes, avec les enseignants et les parents, s’ils le souhaitent, s’organisent à l’intérieur des établissements.
Cette basse manœuvre risque de pousser à agir ceux qui se soucient de l'avenir des jeunes. Bien joué le recteur !

samedi 15 décembre 2018

Macron et Sarkozy : ça marche


On a les mentors qu’on peut

 


La presse a révélé que pour préparer son allocution télévisée Macron avait reçu, au préalable, un autre président des riches, Sarkozy. On s’en serait douté vu que la défiscalisation des heures supplémentaires était une mesure de ce dernier.
Une telle mesure n’a guère de chance d’amadouer les « gilets jaunes », en tout cas ceux qui, sur le terrain, occupent les ronds-points, et encore moins les travailleurs qui se soucient surtout d’une amélioration réelle et palpable de leur pouvoir d’achat.

vendredi 14 décembre 2018

Macron, trahi par ses amis


Même pour ses beaux yeux, pas question de faire un petit geste

 

La prime exceptionnelle, promise par Macron aux salariés, sera versée au bon vouloir des patrons Cela fait partie des annonces faites par Macron pour tenter d'éteindre l'incendie.
Déjà plusieurs syndicats patronaux ont annoncé qu'il n'en était pas question, en pleurnichant sur les difficultés réelles ou inventées des petites entreprises, mises à mal, ajoutent-ils, par le mouvement des gilets jaunes.
Macron a beau se mettre en quatre, même les patrons qu'il sert sans relâche n'ont aucune solidarité. C'est comme cela qu'on agit avec les valets !

L'attentat de Strasbourg et ceux qui l'exploitent


Serviteurs du grand patronat, ils font flèches de tout bois


Nunez

Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur n'a pu s'empêcher, comme d'autres ministres, d'appeler les gilets jaunes à la responsabilité en espérant qu'il y aura « moins de manifestations » samedi prochain dans les conditions créées par l'attentat de Strasbourg.
Ce gouvernement, comme les précédents, fait feu de tout bois pour tenter d'éteindre la contestation qui le vise. Cette manipulation, d’une puérilité confondante, de l'émotion sincère soulevée par cet attentat a de forte chance de ne pas fonctionner sur ceux qui restent mobilisés. Tant mieux.

Augmentation des salaires : il y a de quoi faire dans les caisses du grand patronat


Prime Total : loin du compte



La direction de Total a vite fait savoir qu’elle verserait une prime de fin d’année de 1500 euros à ses salariés,  afin sans doute de profiter de la défiscalisation annoncée par Macron. Cette direction voudrait-elle éviter que la colère des gilets jaunes ne se répande chez les travailleurs de Total ?
Il en coutera 30 millions à Total, mais cela ne fait que 0,32 % des 9,14 milliards d’euros de bénéfices faits rien que sur les 9 premiers mois de l’année. Il y a donc encore largement de la marge pour augmenter vraiment les salaires et les indexer sur les prix.

jeudi 13 décembre 2018

Lycées et universités : la contestation s’étend


Lycées et universités : la contestation s’étend

Depuis le début décembre, une certaine effervescence règne dans la jeunesse scolarisée. Dans toute la France, des lycées sont bloqués par les élèves. Les universités aussi sont touchées par cette mobilisation. Des manifestations sont organisées dans les villes.



À Paris, la présidence de l’université a fait fermer Paris 1 Tolbiac quelques jours, de peur de connaître la situation de l’an passé. Une assemblée de 2 000 étudiants a eu lieu à Nanterre. 3 000 étudiants se sont réunis le 6 décembre à l’université du Mirail à Toulouse, mais il y avait aussi 1 000 étudiants dehors, qui voulaient entendre. Mardi 11 décembre, une manifestation de plusieurs milliers de jeunes a eu lieu à Paris. 700 ont manifesté à Besançon, 3 000 à Toulouse, etc.
Parmi les revendications exprimées, il y a bien entendu l’opposition aux dernières réformes de l’Éducation nationale, Parcoursup, la réforme des lycées, l’augmentation du droit d’inscription pour les étudiants étrangers non européens. Sur ce dernier point en particulier, à Nanterre les étudiants concernés ont raconté en assemblée comment cela s’ajoutait à toutes les difficultés de la vie pour des jeunes venant de pays pauvres. Les étudiants mobilisés comprennent bien que cela s’inscrit dans la même logique que le reste.
Mais, au-delà de ces questions, c’est l’ensemble de la situation qui pousse les jeunes à manifester. Bien des jeunes savent que leur avenir est bouché. Ils connaissent les fins de mois difficiles de leurs parents et eux-mêmes ont parfois du mal à se nourrir ou à se loger. Ils voient les conditions de vie des classes populaires se dégrader, les moyens mis dans la santé et l’éducation réduits comme peau de chagrin, pendant que l’argent se concentre à un pôle de la société. Ainsi ce collégien ayant tenté un blocus de son établissement a répondu au principal atterré qu’il faisait cela contre Macron, responsable de l’appauvrissement de ses parents.
Bien des lycées des banlieues se sont mobilisés. La colère s’exprime aussi dans des assemblées, tenues souvent par des lycéennes, et dans lesquelles les jeunes discutent de toutes ces questions et plus généralement du fonctionnement de la société.
Dans bien des établissements, ils discutent aussi de comment étendre le mouvement naissant. En effet ils ressentent que les gilets jaunes ont ouvert une voie et qu’il faut saisir l’occasion d’engager la lutte. En ayant envie de faire partie de ceux qui contestent la société, les jeunes préparent leur avenir de la façon la plus sûre qui soit.

                                           Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2627)

mercredi 12 décembre 2018

Macron : pas question de s’attaquer aux riches, ses maîtres ! Manifestons !


Les riches et les grands patrons ne passeront pas à la caisse.



L’une des seules annonces de Macron faites à la télévision en faveur du pouvoir d'achat des travailleurs concerne le SMIC. Il a promis que les smicards seraient augmentés de 100 euros… « sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur » a-t -il ajouté.
Pour réaliser ce tour de passe-passe, Macron a prévu d’augmenter de quelques dizaines d’euros la prime d’activité. Il financera cela en augmentant les impôts, c’est-à-dire en faisant payer la population laborieuse. Bref on a beau prendre ses propos dans tous les sens, ce sont toujours les riches et les grands patrons qui jamais ne paient.

Manifestation à Paris
  Manifestons vendredi 14 décembre
à 12h30
La CGT appelle à manifester le 14 décembre notamment pour l'augmentation des salaires. Lutte ouvrière appelle à se joindre à cette manifestation. Toutes les occasions pouvant permettre aux travailleurs de faire entendre leurs revendications doivent être saisies.
A Paris, le cortège de Lutte ouvrière a rendez-vous à 12h30 à République.

LR, RN, la bourgeoisie a des serviteurs-amis de rechange


Pour eux, tout ce que vous voulez, mais laissez tranquilles le patronat !


"Cachez ce mot à qui je ne saurais faire un quelconque désagrément !"

Sur France 2, après le discours de Macron, les représentants des LR et du RN présents sur le plateau se sont empressés d'évoquer le pacte de Marrakech pour détourner l'attention des travailleurs, des retraités sur les migrants.
Pour ces politiciens de droite et d’extrême droite, le mouvement des gilets jaunes a le grand défaut de commencer à cibler les capitalistes et les riches en posant le problème du niveau des salaires. Ces politiciens surfent sur les préjugés contre les étrangers et les fantasmes peu ragoutants véhiculés par l'extrême droite. Cela sert de paratonnerre pour dévier la colère. Cela n’a rien de surprenant. Ils sont dans leur rôle.

mardi 11 décembre 2018

Macron à la télévision hier au soir : un communiqué de Nathalie ARTHAUD


Macron annonce des concessions mais il prépare la note aux classes populaires et épargne les capitalistes

Communiqué

Après avoir, pendant un mois, répondu à la colère des gilets jaunes avec sa morgue coutumière, Macron a daigné distiller quelques belles paroles et faire quelques concessions.
100 euros supplémentaires mensuels pour un smicard ? Ils ne coûteront rien aux employeurs, promet Macron. Autrement dit, ils seront payés par l’État, et donc réclamés aux classes populaires sous forme d’impôts ou de taxes.
La défiscalisation des heures supplémentaires et l’exonération des cotisations ? Sarkozy, cet autre président des riches, en avait fait autant, et le Medef adore cette mesure qui lui permet de ne pas embaucher.
Une prime exceptionnelle de fin d’année ? Elle sera, comme d’habitude, au bon vouloir des capitalistes.
L’augmentation de la CSG ? Cette mesure révoltante n’est annulée que pour une partie des retraités, et les pensions de misère le resteront. Rien n’est accordé aux chômeurs ni aux handicapés.
L’impôt sur la fortune ? Il ne sera pas rétabli et les riches peuvent dormir tranquilles.
Bref, Macron promet surtout aux plus riches qui l’ont choisi qu’il ne touchera pas à leur gâteau. Il préserve les intérêts des capitalistes. On est loin du compte, mais ce qui est obtenu l’est grâce à la colère des gilets jaunes. Alors, c’est le moment pour les travailleurs de se mobiliser pour leurs revendications : prendre sur les profits des capitalistes pour augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et les indexer sur les prix.

                                                                        Nathalie Arthaud, le 10.12.18

Manifestations du 8 décembre : et les droits dits « démocratiques » ?


Arrêtés avant de manifester



Pour tenter de décourager les manifestants avant le samedi 8 décembre, le gouvernement a claironné qu'il y aurait de gros risques. Il a mobilisé la police comme jamais et fait sortir des blindés. Et surtout il a fait arrêter près de 2 000 personnes, la plupart n'ayant strictement rien fait, même pas, pour certaines, commencé à manifester.
Près de 500 ont été relâchées car il n'y avait rien contre elles. Et la justice a dû constater que, parmi les autres, il y avait peu de casseurs, mais surtout des gens ordinaires exaspérés par les baisses du pouvoir d'achat et la politique gouvernementale.