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jeudi 21 avril 2022

Berger-Martinez : république bourgeoise ou lutte de classe ? Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 Berger-Martinez : république bourgeoise ou lutte de classe ?

20 Avril 2022

Laurent Berger pour la CFDT et Philippe Martinez pour la CGT ont co-signé une tribune dans Le Journal du Dimanche pour alerter contre le risque d’arrivée au pouvoir du Rassemblement national avec l’argument qu’il « ne peut pas être considéré comme les partis républicains, respectueux et garants de notre devise, liberté, égalité, fraternité ».

Les responsables de deux principaux syndicats ont bien sûr raison de dénoncer les dangers du RN, de rappeler « qu’il n’a pas changé », qu’il reste « raciste, antisémite, homophobe, et sexiste » et prône « le rejet de l’autre et le repli sur soi ». Pour toutes ces raisons, aucun travailleur conscient ne peut voter pour Marine Le Pen et aussi parce que malgré sa démagogie en direction des classes populaires, elle gouvernera, si elle est élue, au service des riches et de la bourgeoisie.

Mais, en opposant le RN « aux partis républicains », en les présentant comme les garants des « droits fondamentaux » et « des libertés démocratiques de la société civile organisée », les chefs syndicalistes trompent les travailleurs sur la vraie nature des politiciens traditionnels de la bourgeoisie, dont Macron fait partie. Ils cautionnent ces politiciens, tout comme le font d’ailleurs dans leurs appels un certain nombre d’intellectuels ou de personnalités en vue.

Dans l’état actuel de la situation économique, pour ne pas rajouter de l’instabilité politique en portant au pouvoir une nouvelle équipe non éprouvée, la bourgeoisie française choisit plutôt Macron. En écrivant qu’on peut « confier les clés de notre démocratie » à tous les partis bourgeois sauf au RN, Berger et Martinez, non seulement appellent de fait à voter Macron, mais ils lui apportent eux aussi leur caution et un soutien politique. En plus de se couper des travailleurs qui ont de bonnes raisons de haïr Macron, ils obscurcissent la conscience de tous les travailleurs.

Il est vrai que l’arrivée de Le Pen au pouvoir pourrait encourager, y compris au sein de la police, de l’armée ou de la justice, les individus les plus réactionnaires, hostiles aux syndicats, aux militants, aux progressistes, et les plus racistes. Mais cette extrême droite institutionnelle sévit déjà sans que Macron ou son ministre de l’Intérieur s’en émeuvent. L’affaire Michel Zecler, ce producteur noir tabassé dans son studio, ou les multiples contrôles au faciès de la police dans les quartiers populaires l’illustrent. Ce n’est pas Le Pen mais Macron qui a dispersé les Gilets jaunes à coups de flashball, avant que sa justice ne les condamne lourdement. Les lois sécuritaires déjà votées par les partis tout à fait « républicains », permettent à n’importe quel gouvernement de dissoudre quasiment n’importe quelle organisation ou association. En 1968, c’est le général républicain De Gaulle qui a dissous les organisations politiques d’extrême gauche. Demain, si des chefs policiers ou des officiers de l’armée exigent la dissolution de tel ou tel groupe, sous prétexte de « lutter contre le terrorisme » ou parce qu’il ne respecte pas « l’unité nationale » ou « les valeurs de la république », Macron obtempérera.

Le problème n’est pas seulement le vote du 24 avril, dans un système politique absurde qui n’offre aucun choix réel aux travailleurs au second tour. Sommés d’opter pour la peste ou pour le choléra, que peuvent-ils bien faire ? Le problème est surtout d’indiquer clairement quels sont leurs ennemis politiques. Or il n’y a pas à repeindre en rose l’appareil d’État et les institutions, si « républicaines » soient-elles. Ce sont des instruments destinés à faciliter l’exploitation des travailleurs, à les dissuader de se révolter et à les réprimer, le cas échéant. De la part de dirigeants ouvriers ou présumés tels, il devrait au moins être clair que les travailleurs ne peuvent compter sur aucun parti de gouvernement pour défendre leurs intérêts tant économiques que politiques.

                                                  Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2803)

samedi 5 décembre 2020

Argenteuil – rassemblement hier de travailleurs et de militants dans le Centre. Nous étions là

 

Affirmer que les combats sont devant nous.


 

 

 Merci à Marie pour les photos

Dans le centre d’Argenteuil, petite manifestation hier au soir à l’initiative de l’Union Départementale CGT du Val d’Oise, manifestation éclairée par des flambeaux. Aucune déception à cet égard. Dans les circonstances actuelles, confinement et repli, il n’est pas surprenant que nous nous retrouvions une petite minorité dans ce genre d’initiative, pour l’essentiel militants syndicaux, du PC, quelques-uns de la France insoumise, et du PS, et bien sût de Lutte ouvrière.

         Avec nos drapeaux, nous étions un petit groupe d’une vingtaine de militants et de proches de Lutte ouvrière. Merci à eux.

         Pour notre part, nous avons la conviction que les combats sont à venir. Et qu’ils viendront vite devant les nécessités qui s’imposeront au monde du travail pour défendre la vie de chacun. Pour cela, il faut discuter et discuter encore sur quelle voie nous devrons prendre, quels objectifs nous devrons nous donner pour réussir. En tout cas, nous avons affirmer à cette occasion la présence des communistes révolutionnaires. DM

samedi 21 novembre 2015

Syndicats : une Union Locale CGT bientôt privée de ses locaux à Montigny-les-Cormeilles



Des locaux pour l’Union Locale des syndicats CGT de Montigny-les-Cormeilles !

Depuis des années, la CGT occupe des locaux municipaux à Montigny-les-Cormeilles pour le fonctionnement de son Union Locale des syndicats. Aujourd’hui, dans le cadre d’aménagements urbains, la municipalité de Montigny veut récupérer ces locaux mais n’en propose pas d’autres.
         Ce qui se produit actuellement dans cette commune ressemble à ce qui se passe à l’encontre de bien d’autres locaux syndicaux.
         Ainsi, il faut se souvenir de la lutte que les organisations syndicales départementales ont dû mener il y a peu de temps contre le Conseil général du Val d’Oise qui voulait liquider la Maison des syndicats de Cergy.
         Mais à Montigny-les-Cormeilles, pour nombre de militants de la CGT, il y a une raison supplémentaire d’être amers vis-à-vis de l’édile de la ville.
         Il s’agit du successeur de Robert Hue, ex-secrétaire général du PCF, membre de son groupuscule électoral, gens pour lesquels, nombre d’anciens de la CGT de la région, ont passé des soirées à coller naguère les affiches et à défendre leur promotion de notables. On comprend que ces militants en aient gros sur le cœur.
         En attendant, des locaux municipaux adéquats doivent sérieusement être proposés pour le maintien du fonctionnement de l’Union Locale des syndicats CGT de Montigny-les-Cormeilles.

vendredi 31 octobre 2014

CGT comme à l'encontre des autres syndicats : des attaques qui viennent du patronat



Vive l’action syndicale de qualité ! Que vive la Maison des syndicats de Cergy !

Nous militants de Lutte Ouvrière, nous militons dans les organisations syndicales, et en premier titre à la CGT, car l’organisation syndicale des travailleurs est une nécessité pour l’action collective et la conscience du monde du travail. Cela ne nous empêche pas bien au contraire de discuter sur la politique des confédérations et d’un certain nombre de pratiques contestables.  Nous leur reprochons avant tout, confédération CGT comprise, de ne pas proposer depuis des années un plan d’action préparant la contre-offensive du monde du travail.
         Mais à des niveaux bien différents, les attaques contre les syndicats, et contre la CGT ces derniers jours, sont la manifestation des coups redoublés que le patronat et ses serviteurs politiques infligent et veulent encore développer contre les intérêts du monde du travail.
          « L’affaire » de l’appartement du secrétaire confédéral de la CGT, et les déclarations indignes de Gattaz et de Valls sur le sujet, sur le fond est un élément de cette offensive.




         Dans le Val d’Oise, le projet honteux de la vente de la Maison des syndicats en est un autre.
         Mercredi, le jour de la vente du « Canard enchaîné » qui n’aime pas spécialement ni le monde du travail ni l’action militante ouvrière, nous étions à la gare d’Argenteuil pour expliquer aux travailleurs qui arrivaient de Paris que les attaques contre les organisations syndicales étaient autant de coups portés contre le monde du travail. Ceux qui se sont arrêtés comprenaient très bien ce que nous disions.