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dimanche 8 mars 2020

8 mars : agir pour que toute l’année soit le 8 mars


Égalité : ne plus lanterner les femmes


La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, prend prétexte de la journée internationale des femmes, ce dimanche 8 mars, pour rendre public un index censé mesurer les efforts en faveur de l'égalité des sexes dans les entreprises.
         C'est du flan. D'abord, pour établir cet index, les entreprises se notent elles-mêmes. Et si elles ont une mauvaise note, que risquent-t-elles ? Que l'administration rende leur nom public et qu'au bout de deux ans sans progrès, elle leur inflige éventuellement une amende.
         Les femmes n'ont aucune raison de se fier à ce pseudo baromètre, ni surtout d'attendre du pouvoir l'amélioration de leur situation dans les entreprises alors que les lois imposant l'égalité des salaires s'empilent depuis 40 ans sans aucun effet.
         Ce 8 mars est donc une occasion de dire, haut et fort, qu'il faut se battre pour que cela cesse enfin !


Argentine : les femmes dans la rue pour le droit à l’IVG

04 Mars 2020

Le 19 février, un collectif d’organisations féministes argentines a appelé à manifester devant le Congrès et dans une centaine de villes pour « l’égalité des soins, l’accès à une éducation sexuelle et un État laïque ».
Les femmes aux foulards verts relancent ainsi la campagne pour la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) car ce sujet devait être à l’ordre du jour du Parlement à partir du 1er mars.
À la différence de l’ancien président Macri, le président péroniste Alberto Fernandez soutient cette revendication. Il entend « faire passer une loi mettant fin à la pénalisation de l’avortement en permettant la prise en charge de tout avortement dans les centres publics de santé », pour empêcher « qu’une femme qui doit réaliser un avortement et qui n’a pas la possibilité économique tombe entre les mains d’un guérisseur qui, avec des aiguilles, la blesse ou la tue ». Chaque année, en effet, 50 000 Argentines sont hospitalisées pour des complications liées à un avortement clandestin. Deux cents en meurent.
Le projet du gouvernement pourrait être marqué par des contradictions. D’un côté, celui-ci poursuit la politique d’austérité héritée des choix de son prédécesseur de faire appel aux prêts du Fonds monétaire international, et soutenir le mouvement des femmes constitue une bonne diversion. Mais, dans sa façon de s’opposer à l’emprise du FMI, Fernandez a besoin de l’appui de l’Église catholique, principale force opposée à la légalisation de l’avortement. Ainsi le projet de loi pourrait combiner des aides sociales aux femmes allant au terme de leur grossesse et une dépénalisation limitée de l’IVG.
Dans la lutte pour la légalisation de l’avortement, les mobilisations des femmes s’annoncent fortes aussi le 8 mars, journée internationale des femmes. Mais l’Église, de son côté, prépare pour ce jour-là une messe réactionnaire qui sera une contre-manifestation.
Qui l’emportera dans la rue et au Parlement, on le saura bientôt. Mais l’Église a déjà perdu la bataille de l’opinion, désormais majoritairement favorable à la légalisation de l’IVG.

                                          Jacques FONTENOY (Lutte ouvrière n°2692)

Argenteuil, combat des femmes, demain, une après-midi organisée par le mouvement Femmes Solidaires


8 mars, Journée internationale du droit des Femmes.

Ce lundi 9 mars, nous pourrons partager deux événements ciné-débat, au Figuier Blanc

- A 14h, en avant première, “The Perfect Candidate” de Haifa Al Mansour . En Arabie saoudite, souffle le vent de la modernité économique et technologique, mais les femmes peinent toujours à faire entendre et reconnaître une voix constructive (séance ouverte à tout public et à 2 classes de lycéens)



- A 20 h 30 “ La Bonne Epouse” (sortie le 11 mars) nous rappellera l'univers des écoles ménagères des année 60 qui vacillera à la fin de la décennie...



 RV dès 19h15 pour échanger autour du verre de l'amitié


samedi 7 mars 2020

8 mars, une journée internationale


Une journée internationale

04 Mars 2020

En 1977, les Nations unies, prenant acte d’une forte mobilisation des femmes dans le monde, ont proposé que le 8 mars devienne la journée internationale des femmes. À l’origine, cette date n’émanait pas de ces salons, mais des révolutionnaires.
La première organisation politique qui mit en avant le principe « à travail égal, salaire égal » fut la Deuxième Internationale ouvrière, en 1889. Les militants et les dirigeants socialistes d’alors étaient des révolutionnaires.
Ils n’aspiraient pas à gérer les affaires de la bourgeoisie mais à mettre fin au capitalisme. C’est en Allemagne qu’ils étaient le mieux organisés, et pourtant c’était là où ils étaient le plus réprimés. Tant que Bismarck fut à la tête de l’État, il mena la vie dure aux socialistes allemands, sans toutefois empêcher leurs progrès.
C’est Engels qui poussa une militante allemande, Clara Zetkin, à intervenir au congrès de 1889 pour y défendre les droits des femmes. Ce n’était pas une chose facile. Bien des militants ouvriers avaient des préjugés. Certains socialistes étaient pour la femme au foyer, quand ils ne prétendaient pas que « l’engagement politique des femmes les rendra stériles ». La socialiste autrichienne Adelaïde Popp a raconté combien avaient été difficiles ses premiers pas, car les réunions socialistes étaient composées presque uniquement d’hommes. Il fallait du courage pour oser s’y exprimer.
En Allemagne, la loi ne facilitait pas les choses puisque, jusqu’en 1908, elle interdisait aux femmes de participer à des réunions politiques avec des hommes, et même entre elles. Les femmes les plus engagées durent user de stratagèmes pour se réunir et tromper la surveillance policière. Cela explique aussi, en partie, pourquoi les socialistes se dotèrent d’une presse spécifique destinée aux femmes, et d’abord aux travailleuses.
Clara Zetkin est parfois présentée par les médias d’aujourd’hui comme une journaliste féministe. Journaliste, défenseuse des droits des femmes, elle l’était, mais elle était surtout une militante socialiste. En 1891, elle prit la tête d’une publication de la social-démocratie allemande, L’Égalité (Gleichheit), qui défendait les droits des femmes mais aussi la perspective révolutionnaire internationaliste. Cette publication avait 400 lecteurs à ses débuts et 125 000 de plus en 1914. Entre 1882 et 1907, le nombre des ouvrières en Allemagne avait triplé, passant de 500 000 à 1,5 million.
Le Parti socialiste allemand, le SPD, était porté par les idées de Marx et Engels. Un de ses dirigeants, August Bebel, ancien ouvrier tourneur, y militait contre la misogynie héritée en partie des préjugés de Lassalle, le premier à avoir dirigé l’organisation des travailleurs allemands. En 1879, Bebel publia un ouvrage, La femme et le socialisme, qui se concluait par cette formule : « l’avenir appartient au socialisme, c’est-à-dire, d’abord, à l’ouvrier et à la femme. »
En 1907, les militantes de la Deuxième Internationale appelèrent à une première conférence internationale des femmes, à laquelle participèrent cinquante femmes représentant quinze pays. S’y retrouvèrent Clara Zetkin, Rosa Luxemburg pour l’Allemagne, Alexandra Kollontai et Inessa Armand pour la Russie, Madeleine Pelletier pour la France, et même une militante de Bombay, Bhikaji Camar, qui dénonça la domination colonialiste britannique sur l’Inde.
Ces femmes défendaient le droit des travailleuses et dénonçaient les limites des féministes bourgeoises, qui se contentaient de revendiquer le droit de vote, certaines étant prêtes à se contenter du suffrage censitaire pour les seules femmes riches. Les socialistes réclamaient le suffrage universel, mais soulignaient qu’il ne réglerait pas les problèmes de l’exploitation des travailleuses et des travailleurs par le système capitaliste. Pour cela, les femmes, comme les hommes, devaient s’organiser économiquement dans les syndicats et politiquement dans les partis socialistes.
En 1910, une seconde conférence des femmes socialistes décida du principe d’une journée internationale pour les droits des femmes, qui serait une manifestation comparable au 1er mai ouvrier. Clara Zetkin notait que le Parti socialiste allemand organisait de plus en plus de femmes. En 1907, il en comptait presque 30 000. En 1908, elles étaient 62 000, car l’interdiction de se réunir avait été levée. Les sections locales du SPD élurent des femmes à des postes de direction. Des cercles d’études formèrent les nouvelles adhérentes. Des centaines de meetings les réunirent. De leur côté, les syndicats ouvriers liés au SPD organisaient 135 000 femmes.
La première journée internationale des femmes eut lieu le 19 mars 1911 à l’appel de l’Internationale socialiste. Un million de femmes y participèrent dans plusieurs pays d’Europe, Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Suisse. Le 8 mars 1914, les ouvrières allemandes manifestaient pour le droit de vote, finalement obtenu en 1918. Le 8 mars 1917, en Russie, la journée des femmes marqua le début de la révolution. Ensuite, le mouvement communiste, né de cette révolution et ayant attiré à lui les meilleurs éléments socialistes, dont Clara Zetkin, fit du 8 mars la journée des droits des femmes, officialisée en Russie soviétique par un décret de Lénine en 1921.
De telles origines sont impossibles à évoquer dans les médias bourgeois d’aujourd’hui, pour qui le capitalisme pourrissant serait un système indépassable. Mais les faits sont têtus. Le mouvement ouvrier révolutionnaire est à l’origine de la journée internationale des femmes car, comme l’expliquait Bebel, « il ne peut y avoir d’émancipation humaine sans indépendance sociale et égalité des sexes ». Un objectif qui reste d’actualité.
                                                  Jacques FONTENOY (Lutte ouvrière n°2692)

 
Alexandra Kollontaï

8 mars : manifestons pour les droits des femmes !

8 mars : manifestons pour les droits des femmes !

04 Mars 2020



Trente organisations, parmi lesquelles des organisations féministes et syndicales, appellent à manifester dimanche 8 mars pour la journée de lutte pour les droits des femmes du monde entier.
Le haut conseil à l’Égalité constate une hausse de 46 % des plaintes pour harcèlement sexuel. Selon l’Ifop, 11 % des femmes révèlent avoir eu un rapport sexuel forcé dans le cadre professionnel, tandis que 80 % font état d’attitudes ou de décisions sexistes dans les entreprises. Dans le même temps, les femmes sont toujours les premières victimes du chômage, des temps partiels imposés et du travail précaire. Selon l’Insee, elles continuent de toucher des salaires inférieurs de 18,5 % à ceux des hommes.
Et, comme le soulignent les organisateurs de la manifestation dans leur appel, l’attaque du gouvernement contre les retraites pénalisera particulièrement les femmes.
Quant aux droits fondamentaux à pouvoir disposer librement de son corps et de sa sexualité, ils sont de plus en plus menacés par les politiques d’économies budgétaires, quand ils ne sont pas purement et simplement remis en cause dans de nombreux pays.
Le combat pour l’émancipation des femmes fait partie intégrante du combat pour une société débarrassée de l’exploitation capitaliste.

Lutte ouvrière s'associe aux manifestations du 8 mars et en particulier à celle qui partira à Paris, de la place d'Italie à 14 heures.

Argenteuil, combat des femmes, autour du 8 mars


Pour information, une militante d’Argenteuil nous communique

Voici le programme du week-end sur les droits des femmes :

Samedi 7 mars :

Argenteuil : 15-17h : Table ronde sur l'afro-féminisme
En collaboration avec le Musée du Quai Branly et avec l'association Afroexploitation et l'autrice Estelle-Sarah Bulle en résidence à Argenteuil.

Sur réservation.

Deuil-la-Barre : 19h - 22h : Marche pour l'Egalité :
Le départ se fera à 19h Place de la Nation (Deuil), pour arriver à la Place du v2 à 20h, en passant par les Mortefontaines.

https://www.facebook.com/events/508092746755598/

Dimanche 8 mars :
Argenteuil : 14h-16h : Rencontre d'artistes femmes du Val d'Oise

Chez Smile :
https://www.facebook.com/events/202802944198132/
14h : accueil

14h30 :
Présentation des artistes : Annabelle Amory, artiste peintre, et Nadia Bijarch, photographe.
Lectures d’extraits : Linda Da Silva, romancière, et Agnès Marietta, autrice de romans et théâtre.
Nous espérons vous y retrouver pour de beaux moments d'échanges et de sororité ! 

                                   Héroïnes de la rue 95

PS : Si vous souhaitez promouvoir ou organiser d'autres événements pour sensibiliser à la lutte contre le SEXISME, et à une meilleure représentation des femmes dans la société, contactez-nous !