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dimanche 12 mai 2019

Uber : quels que soient les statuts, des travailleurs


Et leur la force, c’est la grève !



Alors qu’Uber doit entrer en Bourse, des milliers de chauffeurs du groupe ont fait grève à San Francisco, New York, et dans de nombreuses villes américaines, ainsi qu’à Londres, au Brésil et en Australie. Sous différents statuts, ce sont tous des travailleurs indépendants, soumis au bon vouloir d’Uber qui peut changer leur rémunération du jour au lendemain, sans même les en avertir à l’avance. Une étude a ainsi calculé qu’ils gagnaient moins que le salaire minimum dans plusieurs villes américaines.
Pour résister à l’exploitation féroce que veut imposer Uber, les chauffeurs retrouvent donc le chemin de la lutte et cherchent à s’organiser : plusieurs centaines d’entre eux ont même constitué, malgré les nombreux obstacles, une ébauche de syndicat en Californie.

mardi 20 novembre 2018

Inflation officielle : + 2,2 %. Et les revenus des travailleurs ?


Aligner les salaires sur la hausse des prix !




+ 2,2 % : c'est la hausse des prix à la consommation sur un an, selon l'Insee. Aucun retraité, chômeur ou titulaire d'une pension d'invalidité n'a vu pareille augmentation. Et combien de salariés y ont eu droit ?
Et encore, ce chiffre officiel est bien loin de refléter tout ce qu'a perdu en un an le pouvoir d'achat des travailleurs, en activité, sans emploi ou en retraite.
Il faut l'indexation immédiate des salaires, allocations et pensions sur la hausse des prix, et sous le contrôle des travailleurs eux-mêmes. Cela s'impose !

dimanche 18 novembre 2018

Bilan 17 novembre : cela va compter


Dans tous les cas, une journée qui ne peut que compter


Le pays a connu hier une journée importante de protestation. Certes comme nous n’avons cessé de le répéter ces dernières semaines, celle-ci recouvre bien des intérêts et des objectifs différents, affichés ou masqués. Mais cette protestation multiforme a mobilisé des centaines de milliers de personnes, dans des milliers d’initiatives à travers tout le pays. Elle ne peut pas laisser indifférents Macron et le grand patronat qu’il sert.
         Nous y reviendrons de près dans les jours qui viennent.

Une initiative des militants de Lutte ouvrière à Argenteuil



La douzaine de militants, avec leur gilet jaune orné d’un badge pour la hausse des salaires, a occupé les trottoirs du carrefour Gabriel Périe, devant la mairie, durant deux heures. Les militants ont discuté avec les passants et les automobilistes à l’arrêt au feu, leur distribuant le tract que nous avons posté sur le blog hier matin. Nous avons pu échanger, même rapidement sur notre axe politique : la hausse des salaires, des pensions, et des allocations, et leur indexation sur la hausse des prix.
         Hormis de rares réactions négatives, l’accueil a été extrêmement cordial.
         Voilà qui engage bien pour la suite.

Des initiatives des militants de la CGT dans le Val d’Oise





L’Union Départementale des syndicats CGT du Val d’Oise avait pris position pour inscrire son action, sur ses propres bases et mots-d ’ordre, dans la journée du 17 novembre.
         Ses militants ont donc organisé plusieurs initiatives.
         Ainsi, au rond-point du Carrefour de Sannois, un bon groupe de militants a pu distribuer son tract et discuter avec les clients, des travailleurs. L’accueil a été extrêmement chaleureux. Ils ont aussi rencontré un groupe de « gilets jaunes » très heureux de les croiser…

samedi 17 novembre 2018

17 novembre. Hausse des salaires, des pensions, et des allocations, Lutte ouvrière avec sa couleur rouge aux carrefours ce matin à Argenteuil pour faire entendre la voix des intérêts du monde du travail. Ci-dessous, le tract que nous distribuerons aux automobilistes et aux autres habitants bien sûr.


Lutte ouvrière s’adresse à vous

Les prix augmentent, le pouvoir d'achat diminue... Il faut augmenter les salaires et les indexer sur le coût de la vie !

Malgré tout ce que Macron peut dire concernant une prétendue augmentation du pouvoir d’achat, les travailleurs savent compter et voient bien qu’ils ont de plus en plus de mal à finir le mois !
Face au mécontentement qui est apparu ces dernières semaines, Macron a été obligé de faire quelques annonces, comme la généralisation d’une petite aide au transport pour certains, l’augmentation du chèque énergie ou encore la baisse du prix du permis de conduite, mais sans revenir sur l’augmentation sur les taxes sur le carburant.
Sous Macron aujourd’hui, comme sous ses prédécesseurs, la politique de l’État consiste à imposer des sacrifices à la population afin de pouvoir arroser de subventions et de cadeaux fiscaux le grand patronat et une minorité de bourgeois.
Comme Macron se refuse à prendre sur les profits et les fortunes des plus riches pour les financer, même les « mesurettes » annoncées seront payées au bout du compte, d’une façon ou d’une autre, par les travailleurs.
Pour tenter de désamorcer la contestation, le gouvernement peut faire aussi des gestes en direction des catégories sociales qui ont fait entendre leur voix, comme les patrons routiers, ou les artisans taxis. Ces patrons de différents secteurs défendent leurs intérêts.
Eh bien, il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en défendant eux aussi leurs intérêts et les revendications qui leur sont propres ! Personne ne le fera à leur place ! S’ils ne le font pas, c’est à eux que le gouvernement fera payer les concessions qu’il pourrait être amené à faire aux autres catégories sociales.
Le monde du travail a mille raisons de se mobiliser pour son propre compte. Actuellement, la contestation s’exprime en particulier, et à juste titre, contre la hausse des carburants. Mais, en fait, tout augmente : le fioul, le gaz, l’électricité, les loyers… Il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs exigences, à commencer par l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût de la vie.
Les inquiétudes manifestées par Macron montrent que ceux qui veulent exprimer leur mécontentement ont raison. Mais c’est en se mobilisant sur leur propre terrain et avec leurs armes de classe que les travailleurs pourront faire prévaloir leurs intérêts. Ce combat-là, aucune organisation d’extrême droite ne pourra le récupérer. Pour se faire entendre, le monde du travail dispose d’une arme puissante, celle de la grève qui permet de bloquer l’économie et de frapper le patronat à son point sensible, son portefeuille. C’est la seule voie et la seule façon de se faire craindre du gouvernement.

Mobilisations du 17 novembre : extrait du discours de Nathalie Arthaud à la fête de LO de Dijon

vendredi 16 novembre 2018

Prix, salaires, Macron nous mène en bateau


Les travailleurs doivent se faire entendre



Inquiet de l’ampleur possible de la journée de mobilisation du 17 novembre, Macron a dû se fendre d’une interview réalisée – en toute simplicité – sur le pont du porte-avions Charles-de-Gaulle pour tenter de dissuader ceux qui veulent faire entendre leur colère de le faire. Il a de nouveau brandi la menace des forces de l’ordre et a dit aux manifestants qu’ils étaient manipulés, puis, théâtralement, il a fait fait un pseudo acte de contrition, expliquant qu’il n’avait pas su se faire comprendre du bon peuple. Mais en réaffirmant immédiatement qu’il ne changerait pas de politique.
Que l’extrême droite, la droite et d’autres tentent de mettre à leur crédit le mouvement populaire qui se dessine, c’est indéniable. Mais s’il y a quelque chose de manipulé, ce sont bien les taxes et les prix, que le gouvernement augmente pour financer les cadeaux qu’il fait au patronat.
Alors, pour protester sans être récupérés le 17, les travailleurs doivent défendre leurs revendications : quand les prix et les taxes augmentent, les salaires doivent suivre. Au patronat de payer !

17 novembre : ne pas laisser le terrain à l’extrême droite


17 novembre : ne pas laisser le terrain à l’extrême droite 

Les directions de toutes les centrales syndicales ont refusé d’appeler à participer, sous une forme ou sous une autre, à la journée du 17 novembre, même si plusieurs syndicats, des unions locales voire une union départementale de la CGT ont appelé finalement à faire grève ou à manifester ce jour-là, pour réclamer des augmentations de salaire face à la hausse de tous les prix.
Le principal argument avancé par la direction de la CGT est que « la mobilisation du 17 novembre est clairement une mobilisation d’extrême droite ». Que la droite et l’extrême droite manœuvrent pour tenter de récupérer la colère contre la politique de Macron, c’est une évidence.
Et en effet aucun militant ouvrier ne souhaite tirer les marrons du feu pour le patronat et être instrumentalisés par ses ennemis politiques. Mais, au lieu de déserter le terrain de la protestation, ce devrait être une raison supplémentaire pour proposer une politique de classe pour les travailleurs.
Les initiateurs de cette mobilisation lancée sur les réseaux sociaux, ou ceux qui se sont mis en avant pour l’organiser un peu partout dans le pays, sont sans doute très divers, s’affirmant apolitiques, parfois proches des petits patrons, mais aussi bien souvent des salariés qui utilisent tous les jours leur voiture. Au-delà de ses initiateurs, la mobilisation des gilets jaunes a trouvé un écho important au sein des travailleurs et des classes populaires, en particulier dans les petites villes, les zones rurales et plus particulièrement parmi ceux qui ont les salaires les plus faibles.
La question n’est pas de savoir si la CGT ou d’autres syndicats doivent ou non appeler à la mobilisation du 17 novembre, mais de savoir s’ils se soucient d’exprimer et d’offrir une perspective à l’indignation et à la colère qui se manifestent parmi les travailleurs et dans leur propre base. Si elles s’en souciaient vraiment, les directions syndicales ne faciliteraient pas les manœuvres de récupération de l’extrême droite et du patronat : elles les rendraient impossibles.
Tant qu’il s’agit de tirer à boulets rouges sur Macron et le fisc, tant qu’il s’agit d’une mobilisation un samedi, et que cela ne pénalise pas trop le patronat, l’extrême droite peut soutenir le mouvement. Mais ce ne sera plus le cas si le mouvement prend un caractère ouvrier et antipatronal. Revendiquer de prendre sur les profits pour augmenter les salaires et les pensions, mettre en cause les responsabilités du patronat et de la bourgeoisie dans le recul de la condition ouvrière, voilà qui ne peut pas être récupéré par les ennemis politiques des travailleurs.
En se contentant de condamner les initiatives du 17 novembre, les directions syndicales risquent de laisser le terrain à l’extrême droite. Ce n’est pas l’intérêt des travailleurs, qui est d’exprimer leur indignation sur leur terrain de classe, de formuler leurs revendications et de mener le combat pour elles, ce qui est la meilleure façon d’empêcher toute récupération par un quelconque démagogue.

                                          Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2624)