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vendredi 20 septembre 2019

Hôpital - Beaumont sur Oise (Val d’Oise-Oise) : meeting contre la fermeture de lits


Hôpital - Beaumont sur Oise (Val d’Oise-Oise) : meeting contre la fermeture de lits



Le Comité de Défense de l’Hôpital Beaumont/Méru/St Martin du Tertre se bat pour le maintien des lits de Pédiatrie, Néonatalogie, Réanimation et Soins Continus de l’hôpital de Beaumont sur Oise.
Malgré ses promesses la direction de l’hôpital a balayé d’un revers de main le maintien de ces lits, indispensables pourtant pour ce bassin de vie de 180 000 habitants.
Cette décision illustre la volonté du gouvernement de tailler au maximum dans les budgets de santé.

Le comité appelle à un meeting à Chambly vendredi 27 septembre à 18h, salle François Mitterrand.

vendredi 13 octobre 2017

Révolution russe, septembre 2017 (33ème épisode) : face à la catastrophe imminente


Septembre 1917 : face à la catastrophe imminente

Plus de six mois après février 1917, la crise est générale en Russie, notamment sur le plan économique. En même temps que l’influence de la politique des bolcheviks croît dans les soviets, les capitalistes sabotent l’économie, aidés par l’inaction du gouvernement provisoire. Dans cette situation où la lutte entre les classes sociales s’exacerbe, Lénine écrit La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer. Il y affirme que, face à la passivité du gouvernement et aux manœuvres de la bourgeoisie, le prolétariat révolutionnaire doit imposer le contrôle et la surveillance de l’économie. C’est le seul moyen d’éviter la crise généralisée, tout en ralliant à la cause de la révolution la masse des paysans pauvres.
« La Russie est menacée d’une catastrophe certaine. Les transports ferroviaires sont incroyablement désorganisés et cette désorganisation s’aggrave. (…) Sciemment, sans relâche, les capitalistes sabotent la production, dans l’espoir que cette catastrophe sans précédent entraînera la faillite de la République et de la démocratie des soviets et, en général, des associations prolétariennes et paysannes, en facilitant le retour à la monarchie et à la restauration de la toute-puissance de la bourgeoisie et des grands propriétaires fonciers. (…)
Or, il suffit d’un minimum d’attention et de réflexion pour se convaincre qu’il existe des moyens de combattre la catastrophe et la famine, que les mesures à prendre sont tout à fait claires, simples, parfaitement réalisables, pleinement à la mesure des forces du peuple, et que si ces mesures ne sont pas prises, c’est uniquement et exclusivement parce que leur application porterait atteinte aux profits exorbitants d’une poignée de grands propriétaires fonciers et de capitalistes. (…)
Cette mesure, c’est le contrôle, la surveillance, le recensement, la réglementation par l’État ; la répartition rationnelle de la main-d’œuvre dans la production et la distribution des produits, l’économie des forces populaires, la suppression de tout gaspillage de ces forces, qu’il faut ménager. Le contrôle, la surveillance, le recensement, voilà le premier mot de la lutte contre la catastrophe et la famine. (…)
Pour mieux faire comprendre cette question capitale (qui est en somme la question du programme de tout gouvernement vraiment révolutionnaire désireux de sauver la Russie de la guerre et de la famine), nous allons énumérer ces principales mesures de contrôle et les examiner l’une après l’autre.
Nous verrons qu’il aurait suffi à un gouvernement intitulé démocratique révolutionnaire autrement que par dérision, de décréter dès la première semaine de son existence l’application des principales mesures de contrôle, d’établir des sanctions sérieuses, des sanctions d’importance contre les capitalistes qui essaient de se soustraire frauduleusement à ce contrôle, et d’inviter la population à surveiller elle-même les capitalistes, à veiller à ce qu’ils se conforment scrupuleusement aux décisions sur le contrôle, pour que celui-ci soit depuis longtemps appliqué en Russie ».
Lénine énumérait ensuite et développait les principales mesures permettant ce contrôle des masses sur l’économie, parmi lesquelles la fusion de toutes les banques en une seule dont les opérations seraient contrôlées par l’État, la nationalisation des groupements monopolistes capitalistes les plus importants, la suppression du secret commercial.
À propos des banques, il soulignait : « Seul le contrôle exercé sur la banque, ce centre, ce principal pivot et ce mécanisme essentiel du trafic capitaliste, permettrait d’organiser, dans les faits et non en paroles, le contrôle de toute la vie économique, de la production et de la répartition des principaux produits ; il permettrait d’organiser la réglementation de la vie économique qui, sans cela, est infailliblement vouée à n’être qu’une phrase ministérielle destinée à duper le bon peuple ».
Le texte se concluait ainsi : « Dans la Russie actuelle, la démocratie doit, pour être vraiment révolutionnaire, s’unir étroitement au prolétariat, le soutenir dans la lutte qu’il mène en tant que seule classe révolutionnaire jusqu’au bout.
Telle est la conclusion où conduit l’examen des moyens de conjurer une catastrophe imminente d’une ampleur inouïe. La guerre a engendré une crise si étendue, bandé à tel point les forces matérielles et morales du peuple, porté des coups si rudes à toute l’organisation sociale actuelle, que l’humanité se trouve placée devant cette alternative : ou bien périr, ou bien confier son sort à la classe la plus révolutionnaire, afin de passer aussi rapidement et radicalement que possible à un mode supérieur de production. »



lundi 14 août 2017

Révolution russe de 1917 (10) : printemps 1917, la Révolution étend son influence


La révolution étend son influence et “ apprend tout en agissant ” 

Deux mois après la révolution de Février, les manifestations de Petrograd contre la continuation de la guerre entraînent la démission des ministres Goutchkov et Milioukov. Puis, du 14 au 22 avril (27 avril au 4 mai selon notre calendrier), les débats qui animent la 7e conférence du Parti bolchevik montrent que la révolution continue à s’étendre en surface comme en profondeur. Les travailleurs imposent la journée de huit heures, organisent le ravitaillement et créent leurs milices : un contrôle ouvrier se met en place.
Le mot d’ordre « tout le pouvoir au soviet » est déjà une réalité vivante. Un délégué de la région de Moscou décrit ainsi la situation : « À Orekhovo-Zonevo, le pouvoir est aux mains des ouvriers. Le port d’armes sans autorisation du soviet local est interdit. Les paysans sont solidaires des ouvriers… Nous avons dans notre bourgade une tourbière qui appartient à des capitalistes. Nous sommes allés les voir et nous leur avons dit que, s’ils ne nous donnaient pas du combustible pour travailler, nous fermerions la fabrique. Le camarade Lénine a dit tout à l’heure qu’il faut que le soviet des députés ouvriers prenne le pouvoir. Eh bien ! chez nous, c’est déjà fait. »
Dans le bassin du Donetz, les ouvriers sont aux commandes de la ville ukrainienne de Lougansk, comme le raconte leur délégué : « Les mineurs sont partout : dans les commissariats et la milice, dans les soviets de députés ouvriers et soldats. Ils exercent même les fonctions de juges. Ils sont les maîtres absolus des puits. »
Lénine tire ainsi les conclusions de cette réunion :
« Créer un réseau de soviets des députés ouvriers, soldats et paysans, telle est la tâche du jour. Toute la Russie se couvre déjà d’un réseau d’organes d’autonomie administrative locale. La “commune” peut elle aussi revêtir la forme d’organes d’autonomie administrative. La suppression de la police et de l’armée permanente, l’armement général du peuple, tout cela peut être réalisé par l’intermédiaire de ces organes. (…)
Une activité valable, c’est de réaliser l’abolition de l’armée permanente, du corps des fonctionnaires et de la police, ainsi que l’armement général du peuple. (…)
La guerre est devenue mondiale. Elle est faite par des classes déterminées et engendrée par le capital bancaire. Le passage du pouvoir à une autre classe peut seul y mettre un terme. La paix ne peut rien changer tant que les classes dirigeantes gardent le pouvoir.
Il faut indiquer au prolétariat les mesures concrètes susceptibles de faire progresser la révolution. Faire progresser la révolution, cela veut dire réaliser d’autorité l’autonomie administrative. L’extension de la démocratie ne fait pas obstacle à l’autonomie administrative et permet de réaliser nos tâches. On ne peut terminer la guerre que par le passage du pouvoir à une autre classe – ce dont la Russie est plus près que tout autre pays – et en aucun cas par une trêve entre les capitalistes de tous les pays moyennant un troc dont les peuples que l’on étrangle feraient les frais. La “commune” convient parfaitement au paysan. La “commune” signifie l’autonomie administrative locale la plus complète, l’absence de toute surveillance d’en haut. Les neuf dixièmes de la paysannerie doivent s’en montrer partisans.
La bourgeoisie peut se résigner à la nationalisation du sol si les paysans prennent la terre. En tant que parti prolétarien, nous devons dire que la terre à elle seule ne les nourrira pas. Il faudra donc qu’ils s’organisent pour la cultiver en commun. Nous devons être pour la centralisation, mais il est des moments où la tâche doit être exécutée sur le plan local, où nous devons admettre le maximum d’initiative sur place. Les cadets se comportent déjà en fonctionnaires. Ils disent au paysan : “Attends l’Assemblée constituante.” Notre parti est le seul à donner les mots d’ordre qui font réellement progresser la révolution. Les soviets des députés ouvriers sont parfaitement en mesure de créer partout des « communes ». La question est de savoir si le prolétariat a les capacités d’organisation nécessaires, mais c’est une chose qu’on ne saurait supputer d’avance, il faut apprendre tout en agissant. »