Affichage des articles dont le libellé est élections municipales 2020. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est élections municipales 2020. Afficher tous les articles

mercredi 2 décembre 2020

Argenteuil, élections municipales, nos dépenses électorales : ne pas gâcher des moyens et l’argent des militants, voire de la population

 

Le papier est d’or ou d’argent, quand la parole est gratuite

La commission des comptes de campagne vient d’approuver les comptes pour la liste que nous avions présentée en mars dernier à l’occasion des élections municipales à Argenteuil

         Si nos résultats ont été modestes (1,9% des voix et moins de 400 voix), le montant de nos dépenses l’est tout autant : 1132 euros pour une campagne s’adressant à une population de 115 000 habitants.

         Nous espérons pouvoir bientôt connaître les comptes de campagne de nos concurrents, en particulier des trois listes qui se sont retrouvées au second tour de juin. Mais on peut penser qu’ils seront à une toute autre échelle (le plafond des dépenses pour les deux tours serait, selon nos calculs, de l'ordre de 65 000 euros).

         Parce qu’un remboursement gouvernemental était espéré (avec l’argent des impôts) ? Sans nul doute, mais pas seulement.

         Les campagnes que nous concevons ne sont pas des campagnes avec des grands frais, et du « papier » en quantité en particulier. C’est une campagne où l’on cause, où l’on échange au maximum, sur nos objectifs, notre programme de communistes, de révolutionnaires… Et les idées quand on les a, et quand on les exprime par la parole, tout au long d’une campagne, cela ne coûte pas cher, comme chacun sait… DM

jeudi 2 juillet 2020

Élections municipales : abstention record et dégagisme. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître. Vous le trouverez lors de nos permanences dont celle de vendredi de 17 heures 15 à 18 heures 15 au « carrefour Babou »


Élections municipales : abstention record et dégagisme

01 Juillet 2020

Les deux faits politiques du deuxième tour des municipales, le 28 juin, auront été l’abstention record, qui a atteint 59 % en moyenne nationale, et la victoire de listes conduites par des écologistes dans plusieurs grandes villes longtemps gérées par des notables, en particulier de LR ou ralliés à Macron en 2017.
Bien des commentateurs, désespérés par le manque de légitimité de cette édition 2020 des élections municipales, ont mis cette abstention sur le compte de l’épidémie de Covid-19 et du décalage de trois mois entre les deux tours. Si ces événements ont joué leur rôle, les raisons sont bien plus profondes. Élection après élection, même pour la présidentielle ou les municipales qui ont longtemps suscité plus d’intérêt, le cirque électoral fait de moins en moins recette.
C’est particulièrement visible du côté des classes populaires. Ainsi, dans les villes ouvrières, l’abstention atteint des sommets : 76 % à Vaulx-en-Velin ; 74 % à Sevran ; 72 % dans le 7e secteur de Marseille, les quartiers Nord. Frappés par le chômage et la pauvreté, occupés à survivre au quotidien, écœurés par l’alternance au pouvoir de partis qui aggravent les uns après les autres leurs conditions de vie, sans espoir de changement, de plus en plus de travailleurs se désintéressent complètement des élections.
Beaucoup des électeurs qui se sont déplacés ont aussi exprimé le rejet, déjà sensible ces dernières années, des partis et des politiciens en place. Si quelques personnalités, Martine Aubry à Lille, Anne Hidalgo à Paris, ont résisté, Collomb à Lyon, les dauphins de Juppé à Bordeaux et de Gaudin à Marseille ont été battus. Le dégagisme, qui avait permis à Macron de l’emporter en 2017 face au PS et à LR, a profité cette fois-ci aux écologistes, souvent à la tête de listes d’alliance aux contours variables d’une ville à l’autre, mais le plus souvent à gauche, avec des notables du PS, de la France insoumise, parfois du PCF. Comme Grenoble avant elles, les villes de Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Tours, Annecy ou Besançon ainsi que la Métropole de Lyon, avec son budget de 3 milliards d’euros, seront dirigées par des écologistes. Aux yeux de bien des électeurs, en particulier parmi les cadres et la petite bourgeoisie des quartiers de centre-ville ou ceux des jeunes électeurs qui se sont déplacés, les écologistes représentent le renouveau car ils n’ont jamais exercé le pouvoir. La crise sanitaire et les défaillances qu’elle a révélées, les menaces de plus en plus visibles sur le climat ou la biodiversité ont poussé dans le même sens, déjà visible lors des élections européennes de 2019.
Les maires écologistes sont nouveaux, mais ils ont déjà montré qu’ils étaient rodés dans l’art des tractations d’appareil, entre les deux tours, pour fusionner les listes. Tous répètent aujourd’hui qu’ils ont été élus uniquement sur la base d’un « projet commun », mais les accords signés portaient essentiellement sur la constitution des listes et la répartition des postes dans les exécutifs municipaux. Ainsi Anne Hidalgo a sauvé son fauteuil de maire de Paris, grâce à l’accord conclu avec Europe écologie-Les Verts, qui ont obtenu en échange l’assurance de disposer d’une mairie d’arrondissement qu’ils ne pouvaient gagner seuls.
La couleur des mairies a donc changé, mais ceux qui espèrent qu’il en sorte de véritables changements risquent d’en être pour leurs frais.

                                          Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2709)

dimanche 28 juin 2020

Argenteuil – élections municipales : pas de soirée électorale


Clou final d’une étonnante élection

 
Et notre salle Jean Vilar, sortie de leurs radars ?

Tout aura été étonnant durant cette campagne des élections municipales. Après un premier tour marqué par l’ombre de la propagation de l’épidémie, la décision de maintenir le second tour, mais dans une situation toujours particulière, et plus de trois mois après le 1er !
         La dernière décision en date est de supprimer la soirée électorale ouverte à tous les habitants alors que tous les résultats arrivent, et que c’était l’occasion pour les militants des différentes listes et autres de se retrouver. Si l’agora de l’hôtel de ville est réservée aux participants des bureaux de vote et aux représentants des listes en présence, on peut s’interroger sur la réalité de la « distanciation » aux abords de la mairie…
         Mais pourquoi donc, pour la soirée électorale, la encore-municipalité n’a-t-elle pas utilisé un espace totalement idoine pour rassembler des centaines de personnes respectant les distances, la salle Jean Vilar. Un écran, et l’affaire était réglée. Les opérations de finalisation des votes à l’hôtel de ville, le reste à Jean Vilar !
         Il est vrai que la seule évocation du nom de Jean Vilar doit donner des boutons à l’édile sortant. DM



jeudi 25 juin 2020

Municipales : un second tour sans enjeu pour le monde du travail. Un article de notre hebdomadaire à paraître


Municipales : un second tour sans enjeu pour le monde du travail

24 Juin 2020

Avant le second tour des municipales, les sondages se montraient unanimes pour pronostiquer une poussée des Verts, qui prolongerait celle, limitée, des scrutins précédents.
Mais, si cela se confirme, elle témoignera moins d’une adhésion croissante d’une partie de l’électorat aux thèmes de l’écologie politique, que d’un rejet électoral persistant des partis de la droite et de la gauche gouvernementale qui, depuis qu’ils se relaient au gouvernement, ont amplement eu le temps de se discréditer.
Si le macronisme a bénéficié de cette situation à la présidentielle, il lui a fallu encore moins de temps pour suivre le même chemin, comme les résultats des municipales vont sans doute le souligner. Les Verts pourraient, par défaut, en profiter pour améliorer leurs scores, voire gagner certaines grandes villes ou y intégrer la majorité municipale : Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Lille... Cela, qu’ils conduisent des collectifs rassemblant certains partis de gauche, tel l’Archipel citoyen à Toulouse, ou qu’ils se présentent contre ces mêmes partis, comme à Lille où Martine Aubry a de ce fait reçu le soutien de la droite. Sans que la liste des combines et combinaisons électorales soit close, il y a aussi les cas où les Verts ont fait cause commune avec des politiciens qu’ils dénoncent par ailleurs. À Paris, ils ont rallié entre les deux tours la liste d’Anne Hidalgo, afin de s’assurer quelques places de notables supplémentaires.
C’est que, même repeint en vert, le monde politicien d’après a des couleurs aussi peu ragoûtantes que celui d’avant.
Cela peut faire sourire ou grincer des dents de voir Rachida Dati, maire de droite du très bourgeois 7e arrondissement de Paris, promettre dans Le Parisien du 23 juin : « Je peux changer la vie des Parisiens. » Il est peu probable que cette réactionnaire affichée crée quelque illusion, en tout cas dans les milieux populaires. Mais, même si les Verts l’emportent dans certaines villes, qu’est-ce que cela changera ? Il y aura peut-être plus de pistes cyclables, et un peu plus d’arbres là où les municipalités sortantes n’avaient disposé que des pots de fleurs. Dans les cantines scolaires, il y aura aussi peut-être plus de menus végétariens ou assimilés.
Est-ce que cela changera quoi que ce soit même à la lutte contre le réchauffement climatique, dont les Verts et d’autres ont fait leur drapeau ? De leur part, c’est au mieux un vœu pieux, quand on s’interdit par avance de s’en prendre à un système où une poignée de capitalistes décident de tout en fonction de leurs seuls intérêts, non pas dans une municipalité, mais à l’échelle de pays entiers et de la planète.
Et qui peut croire que, quelle que soit leur couleur, les majorités nouvelles ou reconduites dans telle ou telle commune pourront remédier aux maux qui s’abattent sur le monde du travail, aux effets de la crise du capitalisme, à l’explosion des licenciements et de la misère dans les milieux populaires depuis la crise sanitaire ? Le voudraient-elles, que ces municipalités n’en auraient de toute façon pas les moyens.
Les résultats des municipales pèseront sans doute, à l’échelle locale et nationale, dans les petites et les grandes manœuvres des appareils des écuries politiciennes qui préparent leurs poulains et pouliches pour les régionales et la présidentielle à venir. Pour tout ce petit monde, ces élections représentent un enjeu. Mais en aucun cas pour le monde des travailleurs.

                                                             Pierre LAFFITTE (Lutte ouvrière n°2708)

lundi 15 juin 2020

Argenteuil : élections municipales, un évènement marginal face aux véritables préoccupations de l’heure


S’organiser, échanger, débattre directement, mobiliser


Les coups-tordus actuellement prodigués à Argenteuil dans une campagne électorale arrivée comme un cheveu sur la soupe sont très éloignés des problèmes de l’heure et des préoccupations des travailleurs : au-delà de la crise sanitaire qui n’est pas finie, l’offensive du Medef et du patronat qui se développe et qui se traduit par des attaques frontales contre le monde du travail.
         Le second tour des élections municipales de fin juin est un évènement totalement marginal dans ce contexte, à des années-lumière des préoccupations des habitants. Non seulement, les municipalités sont des éléments totalement annexes dans la hiérarchie des pouvoirs dans la société capitaliste, mais elles risquent de voir leurs contraintes financières s’aggraver dangereusement dans les temps qui viennent alors que les tâches qu’elles auront à gérer vont augmenter dangereusement.
         La priorité est de réfléchir à la politique que doit mener aujourd’hui le monde du travail. Et pour cela loin des réseaux sociaux, la méthode la meilleur demeure toujours le contact direct avec les travailleurs et les habitants. Ceux-là permettent seulement les véritables discussions. Les vrais échanges ont plus que jamais besoin du contact direct et humain.
         Mardi, une occasion nous en est justement donnée de nous rencontrer et d’échanger avec le rassemblement initié par la CGT mardi, de 12 à 14 heures à l’entrée de l’hôpital Victor Dupouy d’Argenteuil. Lutte ouvrière sera présent. DM


dimanche 7 juin 2020

Municipales, deuxième tour : rien à en attendre


Municipales : rien à en attendre

03 Juin 2020

Après bien des hésitations, le gouvernement a finalement décidé que le deuxième tour des élections municipales se tiendrait le 28 juin, si les conditions sanitaires le permettent, pour les 4 922 communes n’ayant pas élu leur conseil municipal au premier tour. Ces élections préoccupent fortement les politiciens et leur tenue a été l’objet d’une véritable bataille de chiffonniers.
Le maintien du premier tour, en pleine épidémie et à deux jours du confinement, avait provoqué de nombreuses critiques, provenant parfois des mêmes politiciens qui avaient poussé à l’organiser. Pour le second tour, le gouvernement a d’abord tenté de se prémunir contre une nouvelle polémique en proposant un débat parlementaire, histoire d’obliger les députés à s’impliquer avec lui. Le débat a été refusé par une grande partie desdits députés, trop contents de laisser le gouvernement choisir seul de convoquer le deuxième tour et risquer ainsi d’être accusé d’irresponsabilité en cas de contaminations pendant son déroulement.
Le gouvernement a donc marché sur des œufs, tiraillé entre le Conseil scientifique qui évoque des « risques sanitaires importants » inhérents à la campagne électorale, et les pressions contradictoires d’une partie du monde politicien. Une vingtaine de députés LREM, La France Insoumise, Debout la France ou UDI, qui n’ont que peu ou pas de candidats en lice après le premier tour, s’opposaient ainsi à la tenue du deuxième avant l’été. Le Parti socialiste et Les Républicains, souvent arrivés en tête le 15 mars, poussaient au contraire à sa convocation rapide, de manière à éviter de devoir refaire le premier tour, comme la Constitution l’exigerait passé un certain délai.
La pression venait aussi directement des maires et des élus. L’incertitude quant à la convocation d’un second tour ou l’éventualité de nouvelles élections municipales empêchaient la mise en place des conseils municipaux et intercommunaux, et notamment le lancement d’appels d’offres pour les marchés publics : entretien de la voirie, des bâtiments de la commune ou du regroupement de communes, ou autres. C’est bien sûr d’autant plus le cas dans les grandes villes dont le maire n’est pas encore élu et où les marchés publics sont encore plus un enjeu pour les entreprises.
Avec l’approfondissement de la crise économique, l’État pourrait diminuer encore les moyens des collectivités. Le chômage ne peut qu’exploser, du fait des licenciements prévus par les entreprises dans tous les secteurs et toutes les régions. Les nouveaux élus sont sous la pression des restrictions budgétaires et incités à accompagner les attaques qui se préparent contre les classes populaires.
De plus, lors de ce deuxième tour, nulle part on ne pourra entendre un programme défendant les intérêts vitaux des travailleurs. Autant dire que ces derniers n’ont rien à en attendre et doivent se préparer à se défendre sur un tout autre terrain que celui des élections.

                                                         Jacques Le Gall (Lutte ouvrière n°2705)

dimanche 24 mai 2020

Argenteuil comme ailleurs, un drôle de scrutin en perspective


Scrutin hors-sol

Pour les prochains élus, d'énormes difficultés en vue

Sauf en cas de la remontée de l’épidémie, le second tour des élections municipales aura lieu le dimanche 28 juin. Tel en a décidé le gouvernement.
         Sans rire, Philippe a déclaré qu’« Après avoir pesé le pour et le contre, nous pensons que la vie démocratique doit reprendre ses droits ». Si le « pour et le contre » ne pose pas de problème, il n’en va pas de même pour cette « vie démocratique » qui doit « reprendre ses droits ».
         À moins que ces droits relèvent de la mascarade habituelle de la démocratie en question qui se traduit par des élus qui peuvent faire ce qu’ils veulent une fois élus durant toutes les années de leur mandat, par le dégoût d’une fraction toujours plus importante de la population, par la mise à l’écart de tous ces travailleurs immigrés payant des impôts et qui se sentent rejetés et méprisés par la privation d’un droit élémentaire…
         C’est certes la loi du genre, mais en l’occurrence, ce scrutin apparaît en plus arriver d’une autre galaxie, alors que la pandémie est toujours présente, que le confinement, certes partiel, demeure encore, et que les électeurs ont eu depuis le 15 mars bien d’autres choses à penser.
         Pandémie, crise économique et sociale, inquiétudes, toutes ces questions essentielles vont-elles remplacer celles de programmes qui se ressemblaient comme des gouttes d’eau en mars ?
         Nous allons voir. Mais même sur ce plan, tous les doutes sont permis. DM

lundi 16 mars 2020

Argenteuil, résultats


Résultats Argenteuil (95)

Electeurs inscrits : 53 586

Votants : 17

Suffrages exprimés :17 277

Suffrages LO :318

Pourcentage LO : 1,91%

Autres listes :

O. Slaouti (PC, FI, Génération…) : 11,62%

H. Boumédienne (soutien EELV) : 3,72 %

S. Zouhani (liste « citoyenne ») : 2,75 %

P. Doucet : 29,26 %

G. Mothron : 35,71 %

O. Fillette (LERM dissidente) : 6,5 %

D Kaabèche (LERM officielle) : 4,62 %

F Debeaud (droite) : 3,91 %





Après le premier tour des élections municipales


Communiqué de Lutte ouvrière

15/03/2020

En votant pour les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs », présentes dans 240 villes, les électrices et les électeurs du monde du travail ont pu exprimer leur rejet des partis au gouvernement et leur refus des partis d’opposition qui convoitent leur place. Les uns comme les autres ont en commun de préserver l’ordre social fait pour enrichir toujours plus ceux qui sont déjà riches de l’exploitation de leurs salariés et pour pousser vers la pauvreté ceux qui ne possèdent rien sauf leur capacité de travail. Lorsqu’ils sont à la tête de l’État, les uns comme les autres gouvernent au profit de la classe privilégiée. 

Le vote des électeurs de Lutte ouvrière est un geste politique important pour l’avenir. Il témoigne de la présence, dans un certain nombre de villes, d’un courant politique qui conteste la dictature du grand capital et qui est convaincu qu’il est nécessaire de la renverser. Ce courant reste modeste, mais sa présence est un gage pour la renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire.

Le seul moyen d’empêcher le capitalisme en crise d’entraîner toute la société dans sa faillite est que renaisse le mouvement ouvrier révolutionnaire, pour combattre jusqu’au bout le pouvoir de la grande bourgeoisie et de son État. La société ne peut pas éviter la plongée dans la barbarie en continuant à être guidée par la course au profit des plus riches, qui s’oppose aux intérêts les plus élémentaires de la collectivité.

L’épidémie de coronavirus elle-même, que les hommes finiront par maitriser, met en lumière les ravages de l’organisation capitaliste de la société. En France comme dans de nombreux pays, la course à la rentabilité et aux économies affaiblit depuis de longues années le système hospitalier au point de l’asphyxier. Il est de moins en moins à même de faire face à ses tâches ordinaires et, à plus forte raison, à l’imprévu.

Le gouvernement réduit aujourd’hui les activités sociales et éducatives. Mais, dans l’industrie, par exemple dans l’automobile, les chaînes de production continuent de tourner, au mépris de la santé des salariés qui prennent les transports et sont regroupés, parfois à plusieurs milliers, pour le profit de Renault, PSA ou Toyota. On manque de masques, de gel hydro-alcoolique, de respirateurs, mais il faut produire des voitures ! Ce mépris de classe provoquera peut-être l’explosion sociale.

La crise boursière découlant de l’agitation spéculative des groupes financiers, est une menace plus grave encore que le coronavirus. Elle est l’expression de la faillite du système économique et social actuel.

La renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire, indispensable pour combattre et vaincre la dictature du capital, n’est pas une affaire électorale. Elle exige l’irruption des exploités sur la scène politique.

Lutte ouvrière fait appel à tous ceux qui se sont reconnus dans la politique qu’elle a défendue, pour qu’ils apportent leur contribution à ce que le « camp des travailleurs » se donne un parti qui représente ses intérêts de classe et qui se donne pour but l’émancipation de la société.