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jeudi 30 mai 2019

Résultats des élections européennes, un RN surtout anti-ouvrier. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Le RN : surtout antiouvrier

Avec 23,3 % des voix, la liste du Rassemblement national (RN, ex-FN) est arrivée en tête le 26 mai. Par rapport au précédent scrutin européen de 2014, qui avait déjà vu le FN devancer les autres partis, le nombre d’électeurs d’extrême droite s’est accru, passant de 4,7 à 5,2 millions, même si, la participation ayant augmenté, son pourcentage reste en deçà de celui de 2014.



Dans ces élections, le RN a eu en partie les voix, à droite, de ceux qui se sont détournés du parti Les Républicains, durablement discrédité par le scandale Fillon et l’échec qui s’en est suivi à la dernière élection présidentielle. Qu’une partie de l’électorat de droite issu des milieux les plus réactionnaires de l’opinion, parmi les catholiques intégristes, les racistes et les nostalgiques des guerres coloniales, puisse voter à l’extrême droite, ce n’est pas un phénomène nouveau. Dans les années 1990, la compétition pour gagner cette frange de l’électorat opposait déjà le RPR de Chirac au FN de Le Pen père, permettant à ce dernier de remporter d’importants succès électoraux dans des départements comme le Var ou les Alpes-Maritimes.
Mais c’est souvent dans les quartiers populaires et dans les villes ouvrières que l’extrême droite a eu des succès. Ainsi, dans le Nord-Pas-de-Calais, la liste RN a recueilli 456 069 voix, soit environ 56 000 de plus qu’en 2014. Dans de nombreuses villes de l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais, dans de nombreuses petites villes du Nord sinistrées par les licenciements, les fermetures d’entreprises, le chômage et la précarité, le parti de Le Pen obtient des résultats importants, avec plus de 40 % de voix.
Au sein de l’électorat populaire, une fraction importante, sinon majoritaire dans les quartiers les plus pauvres, a exprimé son mécontentement en s’abstenant. Mais d’autres ont apporté leurs voix à la liste de Le Pen, en donnant à ce vote le sens d’une protestation sociale contre Macron. D’autres listes avaient appelé à faire de cette élection européenne un référendum anti-Macron. Mais, le RN apparaissant comme celui qui était le plus en situation d’arriver en tête, il a bénéficié d’un effet « vote utile » contre Macron. Tous ceux qui ont réduit l’élection à un vote sanction contre le président ont ainsi contribué à faire le jeu du RN. La campagne empreinte de nationalisme de la France insoumise de Mélenchon, sur la nécessité de rétablir les frontières du pays avec l’Europe, a contribué à effacer celle qui la différenciait politiquement du RN aux yeux des électeurs des milieux populaires.
Plus largement, l’électoralisme des partis de gauche, du PS et du PC, leurs trahisons et leurs reniements répétés chaque fois qu’ils se sont retrouvés au pouvoir, tout cela a contribué à effacer les réflexes de classe des travailleurs et à les désorienter politiquement.
Ainsi, au sein des classes populaires, certains ont voté pour l’extrême droite en croyant que c’était le moyen d’exprimer leur opposition à Macron sans forcément exprimer leur adhésion aux idées de celle-ci. Mais ainsi ils ont permis à un mouvement profondément antiouvrier de se renforcer. Les succès électoraux de l’extrême droite risquent de faire reculer encore davantage parmi les travailleurs la conscience que les capitalistes et leurs représentants sont les véritables responsables des reculs catastrophiques imposés à toute la société. Ces succès alimentent la division parmi les travailleurs, en fonction de leur origine ou de leur religion.
Dans une période où, plus que jamais, la solidarité et l’organisation contre les exploiteurs sont indispensables aux travailleurs pour défendre leurs droits, leurs emplois et leurs conditions de vie, le poison des idées du RN est plus que jamais à combattre.

                                                          Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2652)

mercredi 29 mai 2019

Argenteuil : municipalité LR, élections européennes, le signe certain d’un désaveu


L’ombre de Jean Vilar, du Lidl, et de bien d’autres questions

 
Depuis avril 2014, de l'eau a coulé... (photo Argenteuil politique)

         Le parti LR de la municipalité a subi une déroute lors des élections de dimanche. 8% sur le plan national !
         Bien évidemment, c’était une élection à l’échelle du pays. Mais il n’y a pas eu de miracle localement à Argenteuil. C’est même le contraire qui s’est produit.
Il y a plus de 53 000 électeurs sur la Ville. Le parti des dirigeants de la municipalité d’Argenteuil dont celui du maire et du premier adjoint recueille seulement 949 voix, soit un peu plus de 5 % des suffrages exprimés !
Moins de 1000 voix alors qu’Argenteuil a près de 110 000 habitants ! Soit moins de 1 % de la population !
         Il n’y aurait pas là un petit goût de désaveu de la politique de la municipalité à l’encontre des travailleurs de la collectivité et des habitants ?

lundi 27 mai 2019

Communiqué de Nathalie ARTHAUD et Jean-Pierre MERCIER


Communiqué sur les élections européennes du 26 mai 2019

Communiqué

26/05/2019

Au soir des élections européennes, le Rassemblement national s’est félicité d’avoir dépassé La république en marche, et celle-ci s’est félicitée d’avoir limité les dégâts grâce à une participation plus grande à cette consultation électorale. Mais l’électorat populaire, avec les salariés, les chômeurs, les retraités du monde du travail, est largement resté à l’écart des européennes. Aux abstentionnistes, il faut ajouter tous ceux, principalement dans les quartiers populaires, qui sont tellement dégoutés des élections qui ne changent rien à leur sort qu’ils ne sont même plus inscrits sur les listes électorales. Sans parler de tous ceux qui, immigrés, n’ont pas le droit de vote bien qu’exploités dans ce pays et sont une fraction importante du prolétariat.
Le jeu des partis dans ces élections n’a laissé à l’électorat populaire que le choix entre le représentant caricatural de la morgue bourgeoise envers les travailleurs et la millionnaire Le Pen. Le choix entre la peste et le choléra.
Au temps où fonctionnait le système de l’alternance entre la droite et la gauche, cette dernière bénéficiait d’un passé qui la reliait encore au mouvement ouvrier.
Au-delà du rejet que la gauche provoque aujourd’hui dans l’électorat populaire, c’est tout le système de la démocratie bourgeoise qui est mis en cause, tant il apparaît que les élections, au lieu de permettre le changement, ne servent qu’à masquer le fait que rien ne change.
La bourgeoisie des grandes puissances impérialistes a trouvé avec le parlementarisme un système qui lui permet de dissimuler sa mainmise sur la société, en donnant à la population l’illusion que c’est d’elle et de ses votes que dépend la vie sociale, alors qu’en réalité, elle est soumise à la dictature impitoyable du grand capital. Mais cette illusion ne fonctionne que tant qu’elle est crédible. C’est de moins en moins le cas.
Les racines de la crise de la démocratie bourgeoise sont là, ainsi que les raisons de la montée de courants politiques partisans de régimes autoritaires.
Au moment où la démocratie bourgeoise est minée par la faillite du capitalisme, par la crise économique, par la menace de guerres et de catastrophes écologiques, d’aucuns ont pour ambition de reconstruire la gauche.
La gauche, tant qu’elle avait un certain crédit parmi les travailleurs, a été un moyen d’enchainer le mouvement ouvrier au système institutionnel de la bourgeoisie. Cet instrument s’est brisé en remplissant cette tâche, et tous ceux qui veulent le réparer trompent les travailleurs alors que la société est poussée vers le précipice.
S’opposer à l’extrême droite avec toutes les saletés réactionnaires et antiouvrières qu’elle charrie, ne pourra pas se faire en ressuscitant le cadavre des vieux partis. Ce qu’il est vital de reconstituer, c’est le mouvement ouvrier pour qu’il reprenne le drapeau du combat contre la dictature de la bourgeoisie sur la société.
Aussi restreint que soit le nombre de ceux qui se retrouvent dans les idées de la lutte de classe, ce sont eux qui représentent l’avenir. Le camp des travailleurs n’est pas une abstraction. Avant d’être un choix politique conscient, c’est une réalité sociale.
La guerre que la grande bourgeoisie mène contre les travailleurs ne pourra cesser qu’avec la fin des luttes de classe, c’est-à-dire avec la destruction de l’organisation capitaliste de la société.
L’opposition au capitalisme sera en permanence secrétée par le capitalisme lui-même, par l’avidité de la grande bourgeoisie et par son incapacité à répondre à quelque problème sérieux que ce soit qui se pose à l’humanité.
L’organisation capitaliste de la société ne peut fonctionner qu’en maintenant dans l’exploitation et l’oppression une partie de la société, le prolétariat. Aussi féroce que puisse être la dictature de la grande bourgeoisie et précisément à cause de cette férocité, elle fera tôt ou tard surgir la révolte.
C’est dans cette révolte que la minorité de travailleurs conscients peut devenir la majorité et transformer la société en mettant fin à la domination du grand capital par l’expropriation de la grande bourgeoisie.
Les résultats de Lutte Ouvrière, pour modestes qu’ils soient, confirment la présence d’un courant politique qui maintient la tradition révolutionnaire du mouvement ouvrier, l’internationalisme face à la montée des nationalismes, le drapeau rouge face au drapeau tricolore de la bourgeoisie. Renforcer ce courant, lui donner la force d’intervenir dans la lutte de classe que les travailleurs ont à mener contre la grande bourgeoisie est la tâche essentielle en cette période de crise économique et d’offensive de la classe capitaliste. C’est de cet effort que pourra surgir le parti ouvrier révolutionnaire représentant les intérêts matériels et politiques des exploités.
La classe ouvrière a la force et les moyens de mettre fin à la dictature du grand capital sur la société. Il lui manque la conscience de ses formidables possibilités. Cette conscience ne peut s’incarner que dans un parti ayant pour objectif de mener la révolution sociale jusqu’au bout, un parti communiste révolutionnaire. L’avenir de l’humanité et peut-être même sa survie en dépendent.
                                                     Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier

vendredi 24 mai 2019

Votez et faites voter pour la liste conduite par Nathalie ARTHAUD et Jean-Pierre MERCIER "Contre le grand capital, le camp des travailleurs"


Nathalie Arthaud : « J’appelle les travailleurs à voter pour leurs intérêts »



Bien que seuls six candidats, intronisés « grands » candidats par les médias, aient eu le privilège de débattre en début de soirée, Nathalie Arthaud a pu défendre, en fin de soirée – pendant 12 petites minutes – le camp des travailleurs contre le grand capital.
Notre camarade a pris le contre-pied de tous ceux qui rêvent de rajouter des barbelés aux frontières de la France, de l’Union européenne ou des deux à la fois, en choisissant comme symbole de son combat un globe terrestre. « Mon pays, c’est la terre, ma patrie c’est l’humanité », a-t-elle déclaré d’emblée.
Placée sur le plateau entre deux souverainistes rivalisant de chauvinisme, elle a expliqué que « les travailleurs ne sont souverains de rien du tout dans cette société capitaliste » et qu’ils ne seront jamais protégés de l’exploitation ni de la crise par les frontières.
Il n’y avait personne d’autre sur le plateau pour dénoncer la folie, la barbarie du capitalisme ni pour contester la dictature de la grande bourgeoisie sur la société ! (Voir ci-dessous)


Transmis par Murielle, et comme cela lui fait plaisir...

Liste Lutte ouvrière « Contre le grand capital, le camp des travailleurs ». Nathalie ARTHAUD et Jean-Pierre MERCIER, dans cette campagne, deux excellents porte-parole de LUTTE OUVRIERE – Nathalie au grand débat de mercredi soir sur France 2

Argenteuil : un message « électoral » de Dominique MARIETTE, candidat, à tous ses amis


Reconstruire un véritable parti communiste révolutionnaire



Bien évidemment, non seulement en tant que candidat de la liste « Contre le grand capital, le camp des travailleurs », mais en tant que militant de Lutte ouvrière j’appelle à voter et à faire voter pour notre liste.
         Ce ne sont pas les élections qui changeront ni la situation du monde du travail ni la société. Cela, seuls les combats révolutionnaires futurs à l’échelle de la planète pourront le réaliser. Mais les élections permettent plus largement de faire connaître à un plus grand nombre ce programme et nos perspectives. Elles permettent également d’étendre notre toile à l’échelle du pays.
         Car la question centrale est celle de la reconstruction d’un véritable parti communiste révolutionnaire, ici, dans le pays, mais partout ailleurs également. Ce que nous appelons une Internationale. Car les affaires de la société se situent fondamentalement à l’échelle de la planète. Nathalie ARTHAUD l’a illustré lors du débat de France2 en montrant l’objet de son choix : un globe. (Voir ci-dessus)
         Ces élections nous auront aidé à avancer nos perspectives et à tisser notre réseau militant.
         Il faut faire que l’adhésion à nos idées et à notre combat soit la plus large possible. Minoritaire certes, mais la plus nombreuse. Le nombre de voix que nous obtiendrons dimanche marquera cette adhésion. Pour cela, votons et faisons voter Lutte ouvrière, affirmons « contre le grand capital, le camp des travailleurs » !

Médias dans cette campagne : aucune surprise


Des grands médias possédés par le grand capital. Quant au « service public » …

 
Lors de la "grande confrontation" sur LCI lundi dernier

Si Nathalie ARTHAUD et Jean-Pierre MERCIER ont pu participer à de nombreuses émissions et débats, ils n’ont guère pu le faire sur les grandes chaînes, privées ou dites de « service publique ». France 2 a ainsi pu faire un sort bien différent aux différents candidats, en organisant des débats de Ligue 1 et de Ligue 2, ou pas du tout, bien sûr selon ses propres critères. Quant à TF1, les apparitions de Nathalie se sont comptées en secondes plus qu’en minutes.
         Dans le Val d’Oise, Le Parisien-95 n’a guère parlé des Européennes, suivant en cela sans doute le peu d’engagement dans ces élections des LR, des macroniens, et autres PS locaux.
         Il y avait au moins un candidat dans le Val d’Oise sur les listes des courants habituellement présents dans les élections, moi-même candidat de Lutte ouvrière.
         A l’occasion de la réunion publique que nous avons tenue à Argenteuil, nous avions envoyé un communiqué l’annonçant, et indiquant que nous étions prêts à rencontrer tout journaliste le souhaitant. Seul La Gazette du Val d’Oise a donné suite à notre annonce, et fait un article à ce propos.
         Il n’y a dans tout cela rien de bien nouveau sous le soleil.

Argenteuil, La Réunion, et un clin d’œil à nos camarades des Îles


« Grands » partis de gouvernement : engagement nul dans ces élections

 
La seule apparition LR

Avec nos moyens, nous avons mené la campagne sur Argenteuil. Peu de courants l’ont fait réellement, à part nous-mêmes donc, la France insoumise et le PCF, et à une échelle nettement moindre, les partisans d’Hamon. Les réunions organisées par le PCF, les Insoumis, (pour les uns et les autres avec leur tête-de liste), et nous-mêmes avec notre candidat local, ont connu une assistance comparable.
         Les macroniens ont fait deux apparitions sur le marché d’Argenteuil. En distribuant des ballons aux petits enfants ont-ils sans doute eu l’intention de démontrer en venant au contact des milieux populaires qu’ils ne manquaient pas d’air. Dimanche dernier, ils ont également distribué des sacs. Pour les remplir, comme chacun sait, il n’était pas question de compter sur eux.
         Pour le reste, il y a bien eu un collège pour la liste LR. Un collage… et puis plus rien.
         Quant au PS d’Argenteuil, il s’est sans doute aperçu in extremis qu’il y avait une liste de ce parti aux élections européennes de dimanche. Ce matin, à la gare d’Argenteuil, il a entrepris sa première distribution de tract de la campagne…



Le clin d’œil…

A La Réunion, vu dans la campagne




Sur bien des panneaux électoraux on ne voit que l'affiche Lutte ouvrière collée par les militants comme ici à Mayotte et à Mafate (incrustation).

jeudi 23 mai 2019

Européennes : le débat décisif. Nathalie ARTHAUD, la seule "le camp des travailleurs"

Lutte ouvrière dans ces élections européennes, notre profession de foi envoyée aux électeurs


La construction européenne a 60 ans. Quel est son bilan ? Pour les travailleurs, il n’y a même pas de salaire minimum européen. Pour les femmes, pas même la généralisation du droit à l’IVG ! En matière d’environnement, nous courons à la catastrophe. L’Union européenne a été conçue par et pour les groupes capitalistes. Sa politique est à l’image de toute la société, où seuls comptent l’argent et les rivalités commerciales.
Mais nous ne sommes pas de ceux qui vantent le repli national. Les frontières ne protègent pas les travailleurs. Elles n’empêchent ni les crises économiques, ni l’exploitation, ni la rapacité des capitalistes, à commencer par ceux de notre propre pays. Elles entretiennent les inégalités et sont des obstacles pour ceux qui cherchent un endroit où gagner leur vie. Construire une Europe sociale soucieuse des peuples, de la planète, ne se fera qu’en ôtant à la minorité capitaliste son pouvoir sur l’économie et la société.

Contre la domination du grand capital

Défendre nos conditions de vie et notre pouvoir d’achat exige de s’affronter à la grande bourgeoisie qui tient les commandes. Les gilets jaunes ont exprimé une juste colère contre la politique antiouvrière de Macron. Mais les donneurs d’ordres sont ceux qui possèdent les banques et les multinationales de l’industrie, de la grande distribution, de l’énergie et des transports. Ce sont eux les premiers responsables du recul social.
Ces grands capitalistes ne brisent pas de vitrines, ils brisent des vies ! En fermant des usines, en licenciant, en laminant les salaires, en aggravant les conditions de travail. Ils répandent dans les classes populaires la peur du lendemain, celle de ne pas pouvoir payer son loyer, ou d’avoir à se priver sur l’alimentation, le chauffage ou les soins.
Salariés ou retraités, embauchés, précaires ou au chômage, vous tous qui vivez  de votre travail, exprimez  vos exigences !
Chacun doit pouvoir vivre d’un emploi payé correctement. Il faut prendre sur les milliards de profits pour augmenter les salaires, les allocations, les pensions de retraite, et les indexer sur les prix. Il faut interdire les licenciements, et imposer la répartition du travail entre tous sans perte de salaire.
Vouloir contrôler ce que l’État fait de nos impôts est légitime. Mais contrôler les fortunes qui s’accumulent entre les mains de quelques milliers de grands bourgeois l’est tout autant. Le grand capital s’approprie les richesses créées par ceux qui travaillent. Il écrase nombre de commerçants, de paysans et d’artisans qui, tout en travaillant d’arrache-pied, ne vivent pas mieux.
Tant que cette minorité capitaliste domine, il n’y aura pas de partage des richesses. Et, plus grave, la collectivité ne pourra pas gérer l’économie de façon à assurer à tous une vie digne de ce siècle. La concurrence pour le profit privé est devenue un obstacle au progrès social. La société n’a jamais été aussi riche... et les urgences hospitalières, les maternités, les Ehpad et l’éducation manquent de moyens ! Les dirigeants du pays prétendent qu’il est impossible d’entretenir les routes, les ponts ou les voies de chemin de fer, et d’en finir avec l’habitat insalubre. Les formidables possibilités de la société sont gâchées.
La seule devise du grand capital, c’est « Après moi le déluge ». L’avenir, c’est de le renverser en l’expropriant et en prenant la maîtrise des banques et des groupes industriels et commerciaux pour décider collectivement de ce qui doit être produit et comment.

En votant  Lutte ouvrière

• vous marquerez votre opposition au gouvernement Macron, en rejetant ceux qui veulent le remplacer mais respectent le pouvoir de la grande bourgeoisie,
• vous exprimerez les exigences des travailleurs et de l’immense majorité,
• contre l’Europe du capital, la tentation du repli sur soi, le nationalisme et le racisme, vous défendrez la perspective d’une Europe réellement unifiée et ouverte sur le monde, qui garantisse la liberté de circulation et d’installation,
• vous affirmerez la nécessité d’une Europe débarrassée du capitalisme et fondée sur des relations égalitaires entre les peuples, sans rapports de concurrence ni de domination.

Les bulletins de vote Lutte ouvrière n’ont pas été envoyés dans les enveloppes reçues par les électeurs. Ces derniers les trouveront en quantité dans les bureaux de vote.

lundi 20 mai 2019

Élections européennes : pour se faire entendre, ne comptons pas sur eux


Plus équitable que ça...

Après le premier débat du 4 avril sur France 2, où seuls douze représentants des listes à l’élection européenne avaient été retenus, la chaîne de télévision va en organiser un second, élargi à d’autres candidats, le 22 mai. Pour être plus précis, elle prévoit deux débats le même soir : le premier, vers 21 heures, sera limité aux représentants des six listes créditées des intentions de vote les plus favorables. Et environ deux heures plus tard, soit au moment où la plupart des travailleurs sont déjà couchés, neuf autres listes, dont celle de Lutte ouvrière, seront invitées à débattre.

Lors de l’émission d’avril, Lutte ouvrière avait fait appel de cette décision, ainsi que d’autres candidats écartés. La réponse du Conseil d’État avait été limpide : « Il appartient à France Télévisions, dont la politique éditoriale est libre et indépendante [ben voyons !] de concevoir et d’organiser des émissions participant au débat démocratique dans le respect d’un traitement équitable de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion. » Puisque ce sont les hautes instances de l’État elles-mêmes qui le disent !

                                                                       M.L. (Lutte ouvrière n°2650)

Sur les chaînes publiques, le spot de notre liste « Contre le grand capital, le camp des travailleurs »

Lundi 20 mai (spot de 1’30, en 1ère position)


Et puis



Ce soir lundi sur LCI, débat avec Nathalie ARTHAUD
A 18 heures
Et demain mardi toujours sur LCI, autre débat avec Jean-Pierre Mercier
À 12h25

samedi 18 mai 2019

Argenteuil Élections européennes, une très belle réunion de Lutte ouvrière


« Contre le grand capital, le camp des travailleurs »



                                                        Photos Daniel Hommeau

Hormis les meetings avec Arlette Laguiller ou Nathalie Arthaud, la réunion publique qui s’est tenue avant-hier soir salle Pierre Dux, avec ses 80 participants, a été la plus importante que nous n’ayons jamais organisée sur la Ville.
         Je l’ai animée en tant que candidat de la liste qui est conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier. 
         Après une introduction présentant les axes de notre campagne, un débat s’est engagé. Lors de celui-ci, les questions des prégnances respectives de l’Union européenne et de l’État national, de la possibilité d’aller chercher l’argent là où il est, du Brexit, et de l’inégalité des moyens selon les listes, ont été pour l’essentiel abordées.
         En tout cas, une réunion de bonne augure pour le développement de l’implantation de notre courant communiste révolutionnaire sur Argenteuil.          DM

Élections européennes, médias, savants calculs… pour calculer la formule de l’inégalité


Médias : certains sont plus égaux que d’autres !

Le CSA a annoncé le 10 mai quel temps d’antenne sera attribué à chacune des 34 listes présentes aux élections européennes. La méthode utilisée pour une répartition dite équitable est pour le moins surprenante et s’apparenterait davantage à un jeu de hasard… truqué bien entendu, comme tous ces types de jeux.
On mélange dans un gobelet 34 noms et 312 minutes, on enlève des secondes, on rajoute des minutes, on secoue le tout et, ô surprise, la liste LREM s’en sort avec un temps d’antenne de 55 minutes et 53 secondes, suivie par le RN, qui disposera de 48 minutes et 11 secondes, puis des listes Les Républicains, PS/PP/ND, LFI et EELV. Loin derrière viennent une vingtaine de listes, dont celle de Lutte ouvrière, qui devront chacune se contenter d’une apparition de 3 minutes et 33 secondes.
Auparavant, il y avait certes une disparité entre les listes dites grandes, celles ayant eu des représentants aux Parlements français et européen lors d’élections précédentes, et les autres, qualifiées de petites. Mais Macron, dont le parti venait d’être créé, a changé la donne afin que celui-ci obtienne la plus grosse part du gâteau. Par conséquent, la nouvelle loi de juin 2018 fixe le temps de parole en tenant compte non seulement du résultat de différentes élections, mais aussi des indications des sondages et même de la « contribution des candidats à l’animation du débat électoral » !
Pour contribuer à l’animation des débats ainsi conçus, encore faudrait-il y être invité, ce qui y est rarement le cas de Nathalie Arthaud et de Jean-Pierre Mercier, les représentants de la seule liste se situant dans le camp des travailleurs. Ses militants sont heureusement présents dans les entreprises et dans les quartiers, pour en parler directement avec la population.

                                               Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2650)