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dimanche 8 octobre 2023

Punaises de lit : on n’a pas fini de se gratter

Punaises de lit : on n’a pas fini de se gratter

04 Octobre 2023

Les punaises de lit font la une de l’actualité depuis quelques semaines. Face à leur prolifération, le premier adjoint à la mairie de Paris a appelé le gouvernement à mettre en place un plan national de lutte contre ces nuisibles.

Pourtant, cela fait des années que le problème est connu et signalé comme très sérieux. Et, comme toujours lorsqu’il s’agit de problèmes de santé publique, l’État n’intervient que dans l’urgence. Alors qu’en 2017 on recensait 200 000 interventions pour traiter le problème, en 2022 on dépassait le million. L’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses, estime que 11 % des ménages français ont été infestés pendant cette même période.

Cette contamination met en lumière toutes les tares de la société capitaliste. Pour commencer, il faut de l’argent pour traiter les endroits infestés : 866 euros en moyenne par intervention. De nombreuses familles ne peuvent donc pas traiter le problème. D’autre part, il est même difficile de connaître exactement l’ampleur du problème, puisque des collectivités ou des entreprises nient la présence de punaises de peur de faire fuir les clients et d’être obligées de faire des dépenses supplémentaires. Ainsi, la SNCF a ­démenti toute trace du nuisible dans ses trains, vantant un nettoyage permanent. Les salles de cinéma UGC ont elles aussi nié être concernées mais, là encore, il est difficile de savoir ce qu’il en est vraiment.

Le gouvernement n’est pas avare de conseils, mais il ne prévoit rien pour financer les interventions ni pour contraindre les bailleurs qui rechignent à les effectuer. La loi autorise même les propriétaires à répercuter le coût de l’opération sur les charges locatives.

Les punaises peuvent se réjouir : elles ont des alliés au plus haut niveau !

                                          Camille PAGLIERI (Lutte ouvrière n°2879)

 

-Aujourd’hui dimanche 8 octobre :

-de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

- et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

-Lundi 9 octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 10 octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

Hier à la Mutualité

 

 

vendredi 16 décembre 2022

Pérou : manifestations populaires et répression

 

Les travailleurs ne doivent compter que sur eux-mêmes

 

 

Le 7 décembre dernier, le président Pedro Castillo - instituteur syndicaliste, à demi-indien et vaguement de gauche - a été destitué par le Congrès, représentant la droite réactionnaire du pays.

         Depuis, des dizaines de milliers de manifestants des classes populaires descendent dans la rue pour réclamer de nouvelles élections. La répression est féroce et on compte déjà sept morts et des dizaines de blessés. Mais la détermination des manifestants ne faiblit pas et la grève générale s’étend.

         Les travailleurs péruviens n’ont rien à attendre d’un retour de Castillo. En avril dernier, ils s’étaient déjà battus pour des augmentations de salaires face à la hausse des prix alors que Castillo au pouvoir leur avait envoyé la police.

         Pour ne pas subir les attaques des ennemis affichés ni des faux amis, les travailleurs ne doivent compter que sur eux-mêmes.

lundi 10 octobre 2022

Gênes 2001, Vincenzo Vecchi ne doit pas être expulsé

 

Extraits de la campagne de son comité de soutien

…L’histoire judiciaire de Vincenzo Vecchi

Gênes 2001 – en marge du G8, le contre-sommet réunit plus de 300 000 manifestant-e-s

Après Seattle ou Göteborg, le gouvernement italien souhaitait à son tour museler la contestation altermondialiste. Il a donc planifié une stratégie de violence, de terreur et de répression des manifestants qui a notamment abouti à la mort de Carlo Giuliani, âgé de 23 ans. La liste des exactions de la police est longue : tabassages systématiques dans les rues, pratique de la torture et d’autres actes de barbaries sur plus d’une centaine de manifestants à l’école Diaz, et dans la caserne de Bolzaneto pendant plusieurs jours.

Si les actes de tortures perpétrés par les forces de l’« ordre » ont été dénoncés et condamnés en 2017 par la Cour européenne des droits de l’homme, leurs responsables, pourtant reconnus coupables, n’ont pas fait un jour de prison.

Par contre, 100 années de prison ont été distribuées à 10 manifestants condamnés pour « dévastation et pillage », une loi mussolinienne issue du code Rocco (1930) qui permet de sanctionner injustement et sans preuve, grâce à la notion de concours moral, un manifestant pour les dégradations éventuellement commises par d’autres. Les peines sont disproportionnées (de 8 à 15 ans de prison) car « dévastation et pillage » est considéré comme un crime contre la paix publique. Vincenzo Vecchi fait partie de ces « dix de Gênes ». Il est condamné à 12 ans et 6 mois de prison en 2012. Il a refusé de purger une peine aussi disproportionnée et quitté l’Italie.

En 2019, Vincenzo Vecchi, en France depuis plus de dix ans, est arrêté sous le coup de deux mandats d’arrêt européens, dont l’un se révélera être un « faux », puisque la peine lui correspondant avait déjà été effectuée.

S’est alors engagée en France une « saga judiciaire » ponctuée de deux refus des cours d’appel de Rennes et d’Angers de le renvoyer. À chaque fois, avec acharnement, les procureurs, relayant la volonté du pouvoir exécutif français, se sont pourvus en Cassation.

La Cassation française a fini par demander son avis à la CJUE sur l’interprétation des textes européens. C’est ainsi que, ce 14 juillet 2022, au nom de la coopération entre Etats européens, celle-ci ordonne à la Cassation de remettre Vincenzo Vecchi à l’Italie pour y être emprisonné.

Cette décision est insupportable. Elle pervertit l’esprit des lois hexagonales et européennes, nie nos libertés, ouvre la porte à une loi mussolinienne et entérine une jurisprudence dangereuse et intrinsèquement contraire aux droits de l’homme.

Les règles de la collaboration européenne, initialement prévues pour lutter contre le grand banditisme, le terrorisme et la criminalité « en col blanc », ne peuvent se placer au-dessus des principes fondamentaux du droit et viser un simple citoyen pour avoir participé à une manifestation il y a plus de vingt ans.

Vincenzo Vecchi est l’un des premiers citoyens que l’Europe condamne pour avoir manifesté un jour … le 20 juillet 2001 … il y a vingt et un ans ! Après trois années de combat judiciaire, la balle est désormais dans le camp de la Cour de cassation, qui rendra sa décision à Paris le 11 octobre prochain.

Le comité de soutien sera présent devant le Palais de Justice de Paris, métro Cité, demain mardi 11 octobre. Nous attendrons que les personnes qui assisteront à l'audience soient entrées avant de faire une photo symbolique. Il n'y aura pas de banderoles ni de slogans. Il est impératif qu'il n'y ait aucun incident devant le Palais de Justice.

Pour tout contact : Jean Luc BUDEX

6, Domaine Saint Roch

56220 Rochefort en Terre

06 33 62 19 14

jeanlucbudex@gmail.com